Haine, envie et jalousie : psychanalyse du désastre ? (original) (raw)

Haine et colère

SHS Web of Conferences, 2012

Wendy ne savait plus à quelle porte il faisait allusion (…) ou celle conduisant à la haine qui le poussait à se venger (402); Vengeance, haine-si vous y tenez trop, vous pouvez perdre des choses importantes (427) H. Coben, Caught, 2011 1

Le « désir du psychanalyste » et ses passages à l’acte

Cahiers De Psychologie Clinique, 2015

The consequences are, most of the time, harmful; but it is difficult to have an idea on the subject because making love with the treating person is still subject to a certain taboo. The author tackles the issue from evidence gathered among analysands, and from a particular angle : the ethics of psychoanalysis developed by Jacques Lacan.

"Passions et Psychopathologie"

In G. Origgi (dir.), Dictionnaire des Passions Sociales, Presses Universitaires de France, 2019

Les termes que nous utilisons pour décrire notre vie affective ont changé au fil des siècles. Un changement notoire est celui qui a mené d’une conception de l’affectivité centrée autour des “passions” à un discours basé sur l' “émotion” comme catégorie psychologique centrale (Dixon 2003, Rorty 1982). Ainsi, alors que la référence à des désordres émotionnels est omniprésente dans les manuels de psychopathologie, le concept de passion a largement disparu du glossaire psychiatrique. Certains auteurs défendent pourtant l’idée selon laquelle ces deux concepts au- raient chacun une place à part entière dans la psychopathologie contemporaine.

Psychanalyse et mauvais genre : la tentation de l’ontologie

" Psychanalyse et mauvais genre : la tentation de l’ontologie", in (sous la direction de Guyonne Leduc) Masquereading: comment faire des études-genre avec de la littérature, L’Harmattan, pp 89-102. , 2014

Plaçant au centre de son attention la question du sexuel-infantil, la théorisation psychanalytique donne lieu à certaines considérations sur la sexualité et la sexuation dont le destin se révèle parfois abusif. Les nouveaux agencements des liens d’alliance et de filiation présentent des défis pour la psychanalyse : ils impliquent la révision de certaines postures théoriques et cliniques historicisées, et la création de nouveaux instruments métapsychologique. Face à ces transformations sociétales, nombre de psychanalystes prétendent prescrire les bonnes formes de la subjectivation, au nom d’outils analytiques ontologisés, dont la « différence des sexes », l’ « Ordre symbolique » ou la « fonction paternelle » ne sont pas des moindres. Le destin de la psychanalyse comme théorie et pratique semble alors irréductiblement lié à une dissémination de postures théoriques appelées études du genre (Gender and Queer Studies). Aborder les relations entre le genre et la psychanalyse consiste donc à considérer les conséquences politiques de l’articulation des notions de sexuation, sexualité et sexuel-infantile, et leur lien avec ce que Michel Foucault nommait « dispositif de sexualité ».

Le dualisme à l’origine du mal de la psychanalyse

2016

La psychanalyse tiendrait-elle compte de la pulsion de pouvoir ? En premier lieu, la pulsion de pouvoir interviendrait dans notre problématique en tant qu'impensé de la psychanalyse, et non en tant que notion. Elle s'appliquerait à ce champ en tant que machine quasi-transcendantale qui travaillerait dans tout ensemble, si l'on suit la définition de Derrida, et donc bien entendu dans celui-là. Son effet consisterait à renforcer un groupe, par exemple, par l'essentialisation des déterminations qui le constituent en l'attachant à des modes de jouir et des pratiques, qu'il s'agisse de la psychanalyse oedipienne ou de toute autre formation. Sous cet angle, la pulsion de pouvoir ne serait pas thématisée par la psychanalyse en vue d'une justification de la prétendue universalité du modèle oedipien, mais au contraire, la pulsion de pouvoir donnerait consistance à la psychanalyse par l'essentialisation de ce modèle, où elle resterait dupe de cette pulsion. Pourtant, si la psychanalyse ne la nomme pas explicitement, nous constatons que la pulsion de pouvoir serait prise en considération, lorsque Freud évoque les forces de liaison d'Eros. Serait-elle finalement thématisée sous un autre nom, contrairement à ce qu'avancerait notre première hypothèse ? Mais il se pourrait bien que la psychanalyse reconduise en même temps un impensé qui l'empêcherait d'en tenir réellement compte, ce qui la ferait demeurer sous son emprise. L'Anti-OEdipe n'aurait-il pas été écrit pour lui faire ce procès ? Pourrait-on traduire les concepts de la psychanalyse et de L’Anti-Œdipe sous l’angle de la pulsion de pouvoir pour éclairer ces enjeux ? Le dualisme freudien serait-il à l’origine du mal ?

Les Moso de Chine : une société où l'envie et la jalousie amoureuse n'existeraient pas ?

Essaim, 2009

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Le bien et le mal dans les psychostasies égyptienne et chrétienne

Revue de l’histoire des religions, 2016

Le bien et le mal dans les psychostasies égyptienne et chrétienne L'objet de cette étude est de classer les acteurs divins dans les psychostasies égyptienne et chrétienne, d'y examiner l'interaction des protagonistes et d'établir les liens des « dieux / génies / anges » avec le bien, ceux des « démons » avec le mal. Cette comparaison permet, par exemple, de déterminer le rôle des quarante-deux assesseurs et de la dévoreuse, souvent considérés comme figures démoniaques. Les quarante-deux dieux et le monstre dévoreur agissent en fait comme des bourreaux ou des génies exécuteurs, dont la fonction est analogue à celle des anges qui, au terme du Jugement dernier, punissent le diable et ses alliés. Quant à ces derniers, ils correspondent à Seth et à ses acolytes qui sont les vrais démons de la psychostasie égyptienne. Good and Evil in the Egyptian and Christian Psychostasias This study aims to classify the divine participants in the Egyptian and Christian psychostasias, to examine the interaction of its protagonists, to establish the connection between "gods / genies / angels" and good, and the connection of "demons" with evil. This comparison enables us to determine, for example, the function of the forty-two assessors and the devourer, which are often regarded as demonic figures. The forty-two gods and the monster in fact act as executioner genies, whose function is similar to the angels at the Last Judgement, when they punish the Devil and his associates. The latter are equivalent to Seth and his acolytes, who are the real demons in the Egyptian psychostasia.

Délier la psychanalyse

Recherches en psychanalyse, 2017

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L'Envie : récits, mythes et psychanalyse

L'Autre, 2003

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Psychanalyse, mort de Dieu et kénose

Reprenant les développements de Freud à propos de la religion du Père, le psychanalyste Jacques Lacan a soutenu que l’affirmation selon laquelle « Dieu est mort » n’exprime pas une position d’athéisme radical, mais au contraire le fait paradoxal que nul ne peut se dire vraiment athée. La mort de Dieu est ainsi au fondement de la croyance et de ses diverses manifestations religieuses. C’est ce qu’évoque le mythe freudien de Totem et tabou. À partir de là et dans le contexte philosophique des années 1960, Lacan proposera comme véritable formule de l’athéisme non pas que « Dieu est mort » puisqu’il l’est depuis toujours, mais que « Dieu est inconscient ». Cette contribution revient sur la définition lacanienne de l’athéisme afin de la mettre en rapport avec la thématique chrétienne de l’incarnation et le motif paulinien de la kénose. On souligne alors la façon dont l’incarnation, comprise comme mouvement de la kénose, permet de comprendre anthropologiquement ce qu’est le corps de l’humain. Taking up Freud’s developments on the religion of the Father, the psychoanalyst Jacques Lacan asserted that the affirmation “God is dead” expresses, rather than a position of radical atheism, the paradoxical fact that no one can call himself a true atheist. The death of God, therefore, is the very basis of believing and of its religious expressions. This is the purport of Freud’s myth in Totem and Taboo. On this basis, and in the philosophical context of the 1960s, Lacan suggested a new formula for atheism: not “God is dead”, since he has been dead forever, but “God is unconscious”. This article aims at reading Lacan’s definition of atheism in the light of the Christian concept of incarnation and of Paul’s concept of kenosis. The author shows how incarnation, when it is understood as the very movement of kenosis, may be the basis for an anthropological understanding of the human body.