L'empire ottoman, Que sais-je? 2022 (original) (raw)

L'empire ottoman contre-attaque

Alternatives Internationales , 2011

Distribution électronique Cairn pour Altern. économiques © Altern. économiques. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit. L'empire ottoman contre-attaque Alexandra Buccianti public féminin et jeune La diffusion dans le monde arabe de feuilletons turcs, bien qu'adaptés ou partiellement censurés, cristallise les aspirations de nombre de femmes dans les sociétés musulmanes, au grand dam des chefs religieux.

L’Empire ottoman, cœur de l’anti-utopie kadaréenne

Cahiers Balkaniques, 2008

Jean-Paul Champseix L'évocation de l'Empire ottoman correspond à une période importante de l'oeuvre d'Ismaïl Kadaré qui n'est pas étrangère à son succès. Elle couvre les années soixante-dix qui furent particulièrement difficiles pour l'Albanie. Aux conséquences de la révolution culturelle, s'ajoutèrent trois purges, puis la rupture avec les Chinois qui cessèrent toute aide économique. Au cours de cette décennie, l'écrivain publia quatre romans qui forment ce qu'il est convenu d'appeler « le cycle ottoman ». Dans Les Tambours de la pluie (1971) 1 , situé au Moyen Âge, l'Empire apparaît comme une force conquérante, avec sa puissante armée d'invasion qui assiège une citadelle albanaise. À la même époque, la menace impériale fait naître une grande tension dans Le Pont aux trois arches (1978) 2. La Niche de la honte (1978) 3 narre la défaite du pacha albanais, Ali de Tépélène qui voulait s'affranchir de la Sublime Porte, au début du XIX e siècle. Enfin, Le Palais des Rêves (1981) 4 évoque, dans la capitale de l'Empire, le fonctionnement d'une institution redoutée dont le but est de recueillir tous les songes des sujets de l'Empire afin de les interpréter 5. Pour l'écrivain, le malheur vient de l'Orient, et l'Empire ottoman est l'incarnation du despotisme asiate. Toutefois, il ne s'agit pas d'un Empire ottoman historique mais d'une forme destinée à incarner le mal politique, et en particulier le stalinisme. Enfin, l'Empire est pour Kadaré le cadre funèbre et poétique, qui confine à l'enfer, d'une littérature anti-utopique très subversive. Despotisme asiate et tour de Babel De l'Orient, pour Ismaïl Kadaré vient la tyrannie. L'Empire ottoman en est la quintessence puisqu'il est, pour lui, l'héritier de l'Empire perse, des Hittites, de l'État assyro-babylonien et enfin de l'Égypte des pharaons 6. L'auteur albanais reconnaît qu'il L'Empire ottoman, coeur de l'anti-utopie kadaréenne Cahiers balkaniques, 36-37 | 2008 Pire, encore, dans la nouvelle, Les Adieux du mal 22 , l'Empire, sur le déclin, ne cherche rien de moins qu'un antéchrist pour prolonger l'asservissement de l'Albanie. L'émissaire du sultan trouvera un enfant du nom d'Enver Hoxha, joliment surnommé « petit micheton de l'Asie 23 ». Anachronismes impériaux De quel empire, cependant, s'agit-il vraiment? Ismaïl Kadaré ne fait pas mystère du mépris qu'il porte au roman historique et du peu d'intérêt qu'il trouve à feuilleter les L'Empire ottoman, coeur de l'anti-utopie kadaréenne

Alep ; la cité caravanière de l'Empire ottoman

2019

Review of "THE OTTOMAN CITY BETWEEN EAST AND WEST: ALEPPO, IZMIR, AND ISTANBUL, BY EDHEM ELDEM, DANIEL GOFFMAN, AND BRUCE MASTERS. 214 PAGES, ILLUSTRATIONS, MAPS, BIBLIOGRAPHY, INDEX. CAMBRIDGE, UK: CAMBRIDGE UNIVERSITY PRESS, 1999. ISBN 0-521-64304-X " “Aleppo; the caravan city of the Ottoman Empire” par BRUCE MASTERS

Djoha juif dans l'Empire ottoman

Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 1995

Les histoires de Djoha dans le répertoire juif En Afrique du Nord comme dans l'Empire ottoman les Juifs racontent et transmettent les histoires de Djohá. Elles ont pour eux, en général, un usage très semblable à celui que font de Ch'ha, Goha, Djoha, les populations arabes et de Nasreddin Hodja les Turcs. Parmi les contes judéo-espagnols traditionnels ce que j'appellerai "les contes facétieux de Djoha" occupent une grande place: sur trois volumes de contes judéo-espagnols Matilda Cohen Sarano (1), folkloriste israélienne, en consacre un tout entier à Djoha (1991) qui occupait déjà une section du volume précédent (1986). Cependant, s'il faut en croire Muriel Klein-Zolty (1991), le personnage de Ch'ha des Juifs d'Afrique du Nord n'a subi aucun processus de judaïsation, contrairement au Djohá judéoespagnol: "Aucune histoire", écrit-elle, "ne dit que Ch'ha est Juif et qu'il va à la synagogue". La judaïsation du personnage serait donc une spécificité judéo-espagnole. Le phénomène, il faut le signaler demeure restreint et la plus grande partie des histoires de Djohá présentent un héros musulman ou non-marqué. Il n'est indéniablement juif d'après M. Cohen Sarano (1994) que dans une trentaine d'histoires. 1.2 Origine du personnage 1.2.1 Le recueil de Salonique L'origine du personnage est expliquée en judéo-espagnol (en caractères rachi) par un auteur anonyme qui publie en 1911 à Salonique un recueil d'histoires de Djohá sous le titre La Vida de Nasreddin Hodja: entièrement assimilé au héros turc, il est présenté comme un personnage véridique, ayant vécu dans la province d'Aksehir; il a été imam à Konya, Ankara et Bursa où, je cite, "il prêchait parmi le peuple la vérité et la justice [...] C'est un sage moralisateur, il donne beaucoup de bons exemples et utilise la ruse pour faire triompher la vérité". Les histoires présentées dans ce recueil sont effectivement des histoires traditionnelles de Nasreddin Hodja mais le héros porte le nom de Djohá. On y note aussi, par rapport aux exemplaires courants en turc, certaines différences dans la façon de conter. Ainsi, l'histoire de l'énigme de l'oeuf présente en turc Nasreddin comme un 1 Le nom de l'auteur est orthographié Koen Sarano dans les ouvrages de 1991 et 1986 mais Cohen Sarano dans l'article de 1994. J'ai conservé cette graphie par souci d'unité.

Jerusalem dans l'Univers ottoman

ISLAM INSTITUTIONNEL, ISLAM P ARALLELE , 2006

Le caractère sacre conféré à Jérusalem par le Coran et les hadiths du Prophète, après La Mecque et Médine est amplifié chez les Ottomans. Cette sacralité est consacrée par le faite que cette ville est la première direction vers laquelle les Musulmans faisaient leurs prières ; elle est aussi désignée dans le Coran comme lieu sacré à partir duquel Muhammed aurait effectue son ascension vers le ciel (Mirac); enfin Enfin, selon les croyances populaires anatoliennes, Jérusalem sera le lieu de la Résurrection des morts et du Jugement dernier.

POINSOT D., 2022, Au service du Roi la cavalerie en Iran sassanide

Armes et Guerriers, Continuités et Changements dans l'équipement du guerrier en Europe, Proche et Moyen-Orient de l'âge du Bronze à l'époue moderne, 2022

Le relief connu sous le nom de Bišāpūr 3 (gorge de Chogan, Fars, sud-ouest de l’Iran) et datant du règne du roi des rois Šāpūr Ier (241 – 272) célèbre ses victoires sur l’empire romain. Šāpūr Ier y est accompagné d’un grand nombre de cavaliers iraniens, qui font l’objet de cette étude. C’est l’unique figuration attestée pour l’époque sassanide de l’organisation de l’armée et des dynamiques de pouvoir en jeu en son sein. Les cavaliers sont ici répartis par groupe, en fonction d’une typologie déjà connue de leurs attributs. La pertinence des ces groupes est ensuite confrontée avec les titres, rangs et fonctions connus pour l’armée pour le règne de Šāpūr Ier. Les sources classiques constituent aussi de précieux témoignages sur l’organisation de l’armée sassanide et les techniques de bataille. Ainsi, Bišāpūr 3 présente une image de la cavalerie formée de la noblesse de l’empire et pivot de l’armée à l’époque sassanide. Cette image de la cavalerie permet à Šāpūr Ier de célébrer sa victoire individuelle tout en reconnaissant le soutien indispensable des rois.

GEORGEON, Francois, VATIN, Nicolas, VEINSTEIN, Gilles (dir.), Dictionnaire de l’Empire ottoman, Paris, Fayard, 2015, 1332 p.