La Tolérance a-t-elle un Avenir? (original) (raw)
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Tolérance(s). Réflexions préliminaires
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019
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La tolérance est elle une vertu ?
Études littéraires, 2000
Célèbres par leur lutte contre l'intolérance, les philosophes du XVIIIe siècle n'ont cependant pas été les apôtres d'une tolérance inconditionnelle, conçue comme excellente en soi. Toute la difficulté tient, en effet, à l'existence de l'intolérable, laquelle rend indispensable l'analyse de ce qu'on doit ou ne doit pas tolérer. Voltaire fait de la tolérance un devoir minimal, destiné à être remplacé par la fraternité, cependant que Rousseau, dans sa fine analyse des mystifications engendrées par la prétendue tolérance, risque lui-même de passer pour intolérant. Dans le domaine de la religion, l'idéal de tolérance tend finalement à être dépassé vers la fin du siècle.
Apports et limites de la tolérance
2015
Vincent de Coorebyter e terme de tolérance est à la fois familier, largement revendiqué et mal défini. Il est frappant de constater qu'il joue un rôle discret dans les débats contemporains sur la multiculturalité : il ne constitue pas un principe directeur des débats, une notion clé comme peuvent l'être la liberté, la neutralité ou la laïcité. De même, les textes juridiques qui régissent la pluralité convictionnelle contournent la notion de tolérance au profit de termes qui ne sont pourtant pas, en première approche, beaucoup plus précis. L'objectif de cet article est d'avancer quelques clés d'explication-très partielles-de cet état de fait, en contournant les événements et les évolutions propres à la Belgique. Nous nous bornerons à évoquer une période précise, celle de l'âge d'or de la tolérance, et à dégager quelques leçons des expériences françaises et anglaises qui contribuent à expliquer, nous semble-t-il, le relatif déclin de la notion de tolérance : notre objectif est d'indiquer pourquoi la liberté et l'égalité sont plus essentielles que la tolérance, et ont fini par la supplanter dans notre boîte à outils conceptuelle. Les apports de la tolérance De la seconde moitié du 16 e siècle à la seconde moitié du 18 e siècle, on ne parle pas encore de reconnaître, en toute généralité, la liberté de culte et de conscience, ainsi que l'égalité entre citoyens qui devrait en découler : les esprits les plus ouverts militent en faveur de la tolérance. En 1598, les quatre textes rassemblés sous le nom d'édit de Nantes accordent, par la volonté du roi Henri IV, la tolérance aux protestants français ; en 1689, pour contribuer au rétablissement de la paix civile en Angleterre, Locke publie sa Lettre sur la tolérance ; en 1763, c'est encore un Traité sur la tolérance que publie Voltaire en réaction à l'affaire Calas ; en 1787, c'est par un édit de tolérance que Louis XVI accorde un état civil aux protestants français, qui en avaient été privés par la révocation de l'édit de Nantes en 1685.
À L'Aube Du Monde Commun : La Tolérance, Mise en Latence De Conflits Continués
Revue de métaphysique et de morale, 2008
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Le regard des chercheurs : Le retour inattendu de la tolérance
2016
1eres lignes : Grâce a l’indice longitudinal de tolerance, fonde sur 69 series de questions du barometre annuel de la CNCDH portant sur les opinions envers les minorites, on peut mesurer l’evolution annuelle de la tolerance depuis 1990. Cet indice montre que le niveau des prejuges varie, et parfois de maniere brutale. Les citoyens sont ambivalents sur ces questions, comme l’a montre le politologue Paul Kellstedt 3 pour les Americains. En chacun de nous coexistent des dispositions a l’ouverture aux autres et a la fermeture. La predominance des unes sur les autres depend du contexte et particulierement de la maniere dont les elites politiques, racontent l’immigration et la diversite.
المجلة التونسية للدراسات الفلسفية, 2015
Justice et tolérance Mehdi SAIDEN Lors de cette intervention j'aimerais réfléchir avec vous au sujet d'un texte qui expose une conception de la justice qui m'a paru assez intéressante. Le rapport avec la problématique générale des discussions de notre colloque va peut-être vous paraitre comme n'étant pas évident, mais je crois pouvoir démontrer que les questions que soulève le passage que je propose d'étudier est au coeur du sujet de notre rencontre. Je vous propose d'abord de prendre connaissance du texte en question. Il s'agit en fait d'une anecdote ou plutôt d'une parabole du genre qu'on trouve assez souvent dans la littérature arabe. C'est l'histoire de deux hommes qui se sont trouvés ensemble pour voyager. Ils sont de conditions différentes, non égalitaires et même opposées à plusieurs égards : l'un est en effet de condition plutôt aisée, voyageant confortablement en selle et a de quoi manger et boire audelà de ses besoins. L'autre par contre voyage péniblement à pied et était plutôt nécessiteux. Le texte précise que le premier était de confession zarathustrienne, un mage dit « majūsī ». Alors que l'autre était un juif. Pendant qu'ils voyageaient et discutaient, le mage demanda au juif : « c'est quoi ta religion ?
Qu'est-ce que la tolérance ? Une idée neuve La tolérance a mauvaise réputation : notion aux contours flous, aux enjeux éthiques et politiques mal déterminés souvent synonyme d'indécision et parfois de lâcheté ; de libéralisme et de scepticisme « mous ». Elle passe pratiquement pour un voeux pieux et théoriquement pour un concept sans consistance. S'ils ne sont pas anglogaxons les philosophes y touchent rarement tant elle paraIt relever des discours médiatiques de la « bonne volonté ». Il lui faudrait des conditions d'existence pratiques et concepruelles qu'elle n'a peut-être jamais eues. François Laruelle
2019
Par sa définition la tolérance recouvre un champ étendu qui laisse une grande latitude d'interprétation et peut aller jusqu'au laisser faire ou à la démission de la pensée. Il a fallu des penseurs comme Pierre Bayle, John Locke ou Voltaire pour apporter un sens réellement humaniste et lumineux à la tolérance qui ne peut exister sans le partage et la confrontation des idées. Au niveau humaniste la tolérance doit intégrer l'ouverture à la conscience de l'autre. C'est la condition d'application du partage humain où tous s'enrichissent de leurs différences. Mais il ne faut pas oublier que le champ de ce partage ne peut être restreint aux murs académiques de la pensée.