Contribution à l'étude des objets perforés du Néolithique ancien/moyen en Moselle et en Sarre (original) (raw)

MOREAU (C.) 2010 - Vers une redéfinition du N.M.B. L'apport de l'étude de la céramique sur quelques sites du Néolithique moyen en Bourgogne, in : Quoi de neuf à l'Ouest, Actes du 29e colloque interrégional sur le Néolithique, Le Havre 9-10 novembre 2007, Revue Archéologique de l'Ouest, 2010.

La région de Bourgogne est souvent définie comme une région de carrefour ou de frontière lorsque l'on parle de cultures archéologiques, et le 18e colloque Interrégional sur le Néolithique en 1991 avait d'ailleurs choisi cette notion comme intitulé. Partagée entre les bassins versants de la Seine, de la Loire et de la Saône qui se répartissent autour du massif du Morvan, cette région se situe au croisement de plusieurs grands ensembles culturels à la fin du Ve millénaire et au début du millénaire suivant. A la suite du Cerny, des cultures post-Rössen et pré-chasséennes, les diffusions respectives du Chasséen, du Groupe de Noyen et de la Culture du Néolithique Moyen Bourguignon (N.M.B.) ont été établies à l'occasion de plusieurs synthèses (Bailloud 1964 ; Gallay 1977 ; Gallay, Pétrequin 1984…). Cette dernière culture du N.M.B., anciennement dénommée "Faciès Salinois" puis "Groupe de Marcilly-sur-Tille", a principalement été définie sur des critères de typologie céramique. En 1984, au colloque de Beffia, son aire d'expansion se limitait aux régions de Franche-Comté et Bourgogne. Dès lors, cette aire s'est agrandie au fur et à mesure des découvertes, ainsi jusque dans le département du Cher avec le site du "Champs de la Grange" à Bruère-Allichamps (Rialland 1989), ou dans l'Ain voire la région Lyonnaise (Chiquet et alii 2003). Certains sites importants, stratifiés ou non, peuvent être utilisés pour poser les jalons d'une définition chrono-culturelle au sein d'une Bourgogne élargie (Chassey-le-Camp et Mavilly-Mandelot (Côte d'Or), Bourguignon-lès-Morey (Haute-Saône), Tournus (Saône-et-Loire)…). Parallèlement à ceux-ci, la majorité des sites connus sont issus de découvertes plus ou moins anciennes, et ne contenant parfois qu'une faible quantité de matériel. Il convient cependant de les réexaminer à la lumière de nouveaux critères de description, et de les comparer avec les sites plus "fertiles", ou tout du moins au contexte plus sûr. Suite à de nouvelles découvertes en Bourgogne ou dans les régions limitrophes et du fait des avancées récentes dans l'étude de la technologie céramique, il est désormais opportun de reprendre l'étude de l'ensemble des matériels céramiques qui définissent la culture du N.M.B., afin d'en déceler des nuances chronologiques et/ou spatiales. Pour cela des critères de description typologique fondés sur des données objectives typométriques sont en cours de réalisation, et seront croisés avec des critères de description technologique. La multiplication et le croisement des critères à différentes échelles de description pourraient permettre de prendre en compte des matériels très fragmentés et issus de contextes radicalement différents les uns des autres. Cette présentation traitera donc des premières études réalisées sur ces sites bourguignons et des premiers croisements de critères effectués intra et inter-sites.

Le matériel de mouture de Bezannes (Marne) du Néolithique à la période gallo-romaine : synthèse d'une quinzaine d'année d'archéologie préventive.

Etchart-Salas, 2017

La commune de Bezannes, en périphérie de Reims, a fait l'objet d'importantes opérations d'archéologie préventive, qui ont livré quatorze meules va-et-vient et une trentaine de meules rotatives. L'intérêt du corpus est qu'il provient d'une fenêtre géographique restreinte, occupée de manière quasi continue entre le Néolithique et le Bas-Empire. Les meules permettent de mettre en évidence des stratégies d'approvisionnements qui changent au cours du temps. Du point de vue de la typologie, les meules de Bezannes se rattachent aux corpus déjà étudiés dans les départements de la Marne et de l'Aisne .

2014 - Industries lithiques du Néolithique moyen en moyenne Moselle : étude comparée de trois ensembles provenant de la région de Metz

RAE, t. 63,

Les fouilles récentes de trois sites du Néolithique moyen de la région messine ont permis d'apporter de nouvelles informations sur cette période encore peu connue dans la moyenne vallée de la Moselle française . Les industries lithiques décrites dans cet article proviennent des sites Grossgartach de Marly « Sur le chemin de Grosyeux », Épi-Roessen de Woippy « ZAC des Coteaux » et Post-Roessen de Laquenexy « Entre deux cours, Tranche 4 » . Malgré l'écart chronologique de quelques siècles, les industries en silex présentent une grande homogénéité avec un approvisionnement en matières premières essentiellement orienté vers la Champagne, un débitage de lames par percussion indirecte, de nombreux grattoirs, quelques armatures perçantes triangulaires et un fort taux de pièces esquillées . Il faut se tourner vers les roches dures issues des matières premières locales pour distinguer les ensembles Grossgartach des ensembles Épi-Roessen et Post-Roessen . Au Grossgartach, les grès rhétiens et les calcaires locaux semblent être préférés au grès bigarré Buntsandstein pour le matériel de mouture . Ce constat paraît s'inverser à la fin du Roessen . Enfin, le phénomène minier qui se développe dès la fin du Néolithique moyen, avec l'importation de produits remarquables (silex de Spiennes et pélite-quartz de Plancher-les-Mines), permet un meilleur calage chronologique pour l'Épi-Roessen et le Post-Roessen . Abstract The excavations of three

Pièces d’ornement ou de parure attribuées au Néolithique récent – Exemples provenant de l’enceinte de Champ-Durand, à Nieul-sur-l’Autise (Vendée), et du monument mégalithique du Planti, à Availles-sur-Chizé (Deux-Sèvres)

Joussaume R. (dir.) - L’enceinte néolithique de Champ-Durand à Nieul-sur-l’Autise (Vendée). p.503-524, 2012

La caractérisation de la parure du Néolithique récent dans le Centre-Ouest de la France reste peu aisée. La plupart de ces objets de petite taille ont été recueillis en milieu sépulcral, là où la fouille fait souvent appel à un tamisage systématique des terres. De multiples réutilisations dans les sépultures collectives construites au Néolithique moyen, tout au long du Néolithique récent et final, entravent toutefois une attribution sans faille du mobilier funéraire qui leur est associé. Les contextes d’habitat sont rarement d’un grand secours, tout comme le mobilier provenant du comblement des fossés de ces vastes enceintes qui se multiplient ici à partir du Néolithique récent. Les pièces de parure provenant de tels contextes sont extrêmement minoritaires au vu du nombre de dépôts ou de rejets domestiques de toute sorte alors recueillis. Elles le sont également comparées au nombre de pièces de parure provenant de sépultures. Résultant de chaînes opératoires assez courtes, la valeur identitaire intrinsèque au contexte de production est, de plus, souvent difficilement perceptible au premier abord sur ce type de pièces. Un tel constat révèle aussi le peu d’attention portée par nombre de nos collègues à ce qu’ils jugent comme un peu accessoire. Les parures corporelles, affichées à la vue de tous comme le vêtement auquel elles concourent, furent pourtant les marqueurs explicites d’une identité que l’on cherche souvent à caractériser par tant d’autres moyens. Pour mieux tenir compte de tous ces paramètres, il a semblé utile d’adjoindre à l’étude des quelques pièces de parure recueillies dans l’enceinte fossoyée de Champ-Durand, à Nieul-sur-l’Autise en Vendée, l’étude encore inédite de celles provenant de la fouille, également assez récente, d’un monument mégalithique situé de l’autre coté du Marais poitevin, à Availles-sur-Chizé dans les Deux-Sèvres. Il semble qu’il fut réutilisé au cours du Néolithique récent.

Le Néolithique ancien dans le nord de la France

La France préhistorique (dir. J. Clottes), 2010

La néolithisation du nord de la France résulte de la lente expansion vers l'ouest de populations agricoles en croissance démographique, entre 5300 et 4700 BC environ. Les deux principaux acteurs dans cette colonisation sont les cultures nommées Rubané et Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain (BQ/VSG). Originaire des plaines hongroises du Danube moyen, le Rubané constitue la plus ancienne culture néolithique en Europe centrale. La France correspond ä la périphérie occidentale de l'extension de cette culture dite « danubienne », avec une présence connue de longue date en Alsace, en Lorraine et dans la partie orientale du Bassin parisien. La répartition des sites du BQ/VSG s'étend du Bassin parisien jusqu'à la Bretagne. Émergeant à partir de 5000 BC au moment de la disparition du Rubané, le BQNSG puise ses origines clans ce dernier et parachève la colonisation néolithique du nord de la France. La séquence Rubané-BQ/VSG est contemporaine de celle du Cardial-Épicardial dans la France méditerranéenne. Nous présentons ici un bilan des recherches récentes sur l'habitat, l'économie, les pratiques funéraires et enfin les diverses productions matérielles du Rubané et du BQ/VSG.