Jean Richard Bloch - Quatre lettres à Elsa Triolet / Propos recueillis par Velimir Mladenović (original) (raw)
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Lettres du voyage en URSS de Marguerite et Jean-Richard Bloch
The letters of Marguerite and Jean-Richard Bloch are part of a large archive’s Collections, which shed some new light on the French intellectual life from one war to another. Gathered in a big notebook with other testimonies of their journey, hidden during WWII, they were given to the “Bibliothèque nationale de France” in the nineties.
Les Quatre sens du désastre chez Blanchot
Contemporary French & Francophone Studies, 2020
This article involves identifying what Blanchot calls "d esastre" in L' Ecriture du d esastre (1980). The fragments that make up this collection reveal four meanings that can be unfolded according to this logical order: 1) "d esastre" recalls the passage "from the closed world to the infinite universe" (A. Koyr e) driven by modern astronomy and philosophy against a humanity that believed itself at the center of everything; 2) "d esastre" is akin to Derridean deconstruction: an iconoclastic re-reading of texts. It perverts the Hegelian dialectic: neither negation of "astre" nor promise of a reconciling synthesis; 3) "d esastre" is the object, or subject, of an " ecriture," synonymous with a poetic fragment, radicalizing a turning point in Blanchot's work. Rather than the German Romantics, the rapprochement here is with Nietzsche; 4) this fragmentary turning point obeys a double necessity: on the historical side, "d esastre" evokes the yellow star of the Jew discredited; on the biographical side, Blanchot refers to psychoanalysis for the first time with such insistence, especially in the fragment entitled "(Une sc ene primitive ?)." Disaster is a paradoxical experience that moves from "du catastrophique ou du tragique" to "quelque chose qui s'est pass e sansêtre pr esent." KEYWORDS Blanchot; Winnicott; Leclaire; d esastre; fragment; sc ene primitive
Jean-Richard Bloch et l'URSS dans la revue Europe
Jean-Richard Bloch et l'URSS dans Europe, 2023
Présentation pour l'intervention au colloque sur "Europe, une politique de la littérature" à l'ENS Ulm du 26 au 28 janvier 2022, dans le cadre du centenaire de la Revue "Europe". Jean-Richard Bloch et l'URSS dans Europe : Il s'agit d'interroger le rapport à l'URSS de l'écrivain Jean-Richard Bloch (1884-1947), entre 1934, date de son premier voyage pour le premier Congrès des écrivains soviétiques et 1947, date de sa mort, peu après le retour (en janvier 1945) d'un exil de près de quatre ans en Union soviétique. L'écrivain a en effet été le principal contributeur (150 articles) et l'un des piliers de la revue "Europe" entre 1923 et 1947, accompagnant son passage de l'humanisme rollandien vers le communisme. L'objectif est donc de cerner une partie des contours du philosoviétisme de Bloch, en analysant son rôle et ses contributions liées à l'URSS dans la revue, celles-ci donnant notamment naissance à "Moscou-Paris", publié de manière posthume.
"Marguerite Bloch, une femme d'écrivain en URSS" in Cahiers Jean-Richard Bloch, N° 21, octobre 2015
Cet article est un hommage envers Nicole Racine qui, une des premières, s'est interrogée sur les femmes d'intellectuels, un thème encore peu étudié dans l'histoire du genre (son article sur Anne et Lily Heurgon-Desjardins dans "Pontigny, Royaumont, Cerisy : au miroir du genre", sous la direction d’Anne-Marie Duranton-Crabol, Nicole Racine, Rémy Rieffel Paris : Éditions Le Manuscrit, 2008, 246 p.) . Parti également d'une réflexion sur l'article de Michelle Perrot sur les filles de Marx (Michelle Perrot, "Les Femmes ou le silence de l’Histoire", Flammarion, collection Champs », 1998.), cet article reprend la trajectoire de Marguerite Bloch (1886-1975), soeur d'André Maurois, épouse de l'écrivain Jean-Richard Bloch, mère de 4 enfants, et intellectuelle engagée auprès du Parti communiste français à partir de 1939. Centré sur le voyage du couple pour le premier Congrès des écrivains soviétiques en 1934, et sur cette "vie par procuration" adoptée par cette femme d'un écrivain français des années trente. Il se propose enfin de travailler sur la circulation des représentations de l'URSS véhiculée par la correspondance.
Le dialogue solitaire des Lettres à soi-même de Paul-Jean Toulet
Les Lettres à soi-même (1927) de Paul-Jean Toulet (1867-1920) constituent une œuvre problématique par plusieurs aspects ; leur statut éditorial d’œuvre posthume, non retravaillée par l’auteur et publiée sans volonté expresse de ce dernier, se complique d’une difficulté de classification générique : il s’agit bien de lettres rédigées de 1899 à 1910 mais, si elles ont bel et bien été expédiées par voie postale, elles ont toutes été rédigées par Toulet à l’attention de Toulet. Nous nous proposons de réfléchir à nouveaux frais sur ce que Gérard Ferreyrolles a opportunément qualifié de « situation limite » (« L’épistolaire, à la lettre », Littératures classiques, 2010/1, n° 71, p. 13) du dispositif épistolaire. Les Lettres à soi-même constituent un objet d’étude particulier à un triple niveau. Tout d’abord, la relation intersubjective de soi à soi, désancrée du contexte du journal intime, est liée à une dimension théâtrale qui suggère une forme inédite de double énonciation : si la correspondance est vouée à être publiée, on s’affranchit d’un destinataire nécessaire dans la situation dialogique, ce qui place le lecteur en position de voyeur, mais l’abolition de la situation fictive mettant aux prises deux individualités distinctes réduit la distance avec ce lecteur, tout en l’exhibant. Ensuite, ce cas-limite des Lettres à soi-même s’abouche à ce que l’on pourrait qualifier une auto-maïeutique, dont la doublure est une sagesse dispensée sous forme de conseils dans un climat intime, permettant l’expression émotive. Enfin, ce dialogue solitaire et comme confiné s’articule à une poétique profonde que l’on retrouve ailleurs dans l’œuvre de Toulet : la fixation par le poème d’une image se substituant à une réalité dote la parole d’une dimension performative qui crée l’intériorité par le truchement d’une altérité rêvée.
Elsa Triolet s’auto-traduit. Le parcours poïétique à rebours
Elsa Triolet, une écriture plurielle, sous la dir. de Marianne Delranc Gaudric et Geneviève Chovrelat-Péchoux, dossier mis en ligne sur le site de l’Équipe de recherche interdisciplinaire Elsa Triolet / Aragon (ÉRITA), 2024
Dans ce travail nous avons recours à deux manuscrits: en russe de На Тайти — difficile à déchiffrer — et en français de À Tahiti. Nous abordons l’auto-traduction du russe vers le français comme une « phase poïétique intermédiaire ». Notre étude linguistique, littéraire et biographique dévoile dans le cheminement de la création l’importance de ces interstices poïetiques dont les racines plongent dans les avant-textes de l’œuvre. Nous montrons l’importance du « translinguisme » qui irrigue l’écriture d’Elsa Triolet et traduit le « résultat d’un vécu dans un espace transculturel ».
Ecrire, lire, d'après Blanchot
Qu'est-ce qu'écrire ? Qu'est-ce que lire ? Ce sont là les questions qui auront hanté l'oeuvre de Maurice Blanchot, aussi bien les fictions 1 que les essais critiques.