L'économie très politique d'une mise en valeur des ressources forestières : Côte d'Ivoire, 1900-1990 (original) (raw)

La réforme foncière de 1998 en Côte d'Ivoire à la lumière de l'histoire des dispositifs de sécurisation des droits coutumiers : une économie politique de la question des transferts de droits entre autochtones et "étrangers" en Côte d'Ivoire forestière

2006

The recent 1998 land reform in Côte d’Ivoire, yet to be implemented, aims to acknowledge and entitle the customary rights, in a context of land conflicts between locals and migrant cocoa farmers in the forest belt of the country. The legal change seems to be extremely innovative regarding the former legislation and its colonial legacy, which was based on a very centralized titling system. The paper suggests an alternative political economy-based analysis of the so-called innovative dimension of the law. Historically, the key stake of the customary land rights policies since the colonial period, including the recent law, was not so much to make the customary rights more secure, but to enforce the power of the national elite over land transfers between autochthons and migrants, particularly in the western pioneer front of the Ivorian forest belt. The main conclusions are the following ones: 1) The recent law does not depart from this trend. 2) However, the recent law departs from the ...

Appropriation et gestion de la rente forestière en Côte-d’Ivoire

Politique africaine

Appropriation and management of the ivory coast forest capital. The Ivorian economy relies on forestry, associating wood, coffee and cocoa. Forest capital is the source of the Ivorian miracle and of the stability of the political system. It is threatened by the dilapidation of forest ressources, the agricultural colonization of pioneer fronts, politicking strategies and the quest for immediate profit. To regenerate it the State and peasants must undertake a global and concerted policy of forest rehabilitation.

La forêt, la machette et le billet de banque : problématique du colonat agricole en région d'économie de plantation : l'exemple du système de production baule (Côte d'Ivoire forestière)

Cahiers des Sciences Humaines, 1988

Le système de production baule dans les zones de colonisation agricole de Côte d'ivoire forestière, et particulièrement du Sud-Ouest, est remarquablement efficace. Il repose sur une capacité d'acquisition foncière supérieure à celle des immigrants d'autres groupes (Nord Côte d'ivoire, Mali, Burkina Faso) et d'une mise en valeur plus rapide. L'utilisation du sol, à accentuation cacaoyère, reste classiquement dominée par l'igname et d'autres vivriers. Ces petites et moyennes plantations s'intègrent dans un système spatial et économique dans lequel le village de départ garde le rôle central, l'exploitation pionnière apparaissant comme un des pôles de revenus d'une plus vaste entreprise de production.

Madagascar, politique forestière : Bilan 1990 – 2013 et propositions

Madagascar Conservation & Development, 2014

Les auteurs dressent une rétrospective de la mise en oeuvre de la politique environnementale et forestière 1990-2013 qui repose sur quatre lois, à savoir la Charte de l'environnement (loi 90-033 du 21 décembre 1990), la GELOSE (loi 96-025 du 30 septembre 1996), la loi forestière (loi 97-017 du 8 août 1997) et le Code des Aires protégées (loi 2001-005 du 11 février 2003). Vingt ans après l'adoption de la Nouvelle Politique Forestière, un bilan est possible. Ces textes ont connu un début d'application avec un bilan décevant dans un contexte surtout marqué par une extension de la superficie des aires protégées. Dans le même temps, des évolutions importantes et positives sont apparues. Avec la décentralisation, l'état de droit s'est construit quoti-état de droit s'est construit quoti-tat de droit s'est construit quotidiennement au niveau des communes à travers les guichets fonciers, les contrats de transferts de gestion et les expériences positives de contrôle forestier décentralisé. Ont également été réalisées des expériences concluantes de valorisation économique des ressources forestières exploitées dans le cadre des transferts de gestion : bois d'oeuvre, bois énergie, raphia, huiles essentielles. Il est donc possible, en novembre 2013, d'envisager de façon réaliste une relance vigoureuse de la politique forestière en tenant compte des invariants comme les faibles effectifs de l'administration et la modicité des financements extérieurs aléatoires. Il est d'abord nécessaire de répondre aux urgences : décrets à publier et à appliquer ; mise en oeuvre systématique des avantages économiques prévus pour les communautés de base signataires des contrats de transfert de gestion ; sécu-; sécu-; sécurisation des espaces communs sous contrats de transfert de gestion. Il faut enfin et surtout faire de la valorisation conservatoire des ressources des produits forestiers ligneux et non ligneux le moteur du développement local.

Sur le mythe colonial de l’inépuisabilité des ressources forestières (Afrique occidentale française / Afrique équatoriale française, 1900-1940)

Cahiers de géographie du Québec, 2001

Le début du XXe siècle voit se forger le mythe de l'inépuisabilité de la ressource forestière africaine : de très vastes superficies forestières, d'une très grande richesse et se renouvelant « automatiquement » grâce à une importante dynamique végétale d'origine spontanée. Ce type d'exagération découle de tout un ensemble complexe de facteurs que nous nous proposons de mettre en évidence. Si une certaine méconnaissance des réalités du terrain peut se comprendre pour la période 1900-1920, la permanence d'un tel cliché jusqu'aux années 1930 relève d'une tromperie savamment orchestrée, à l'origine de bien des déboires humains et financiers. S'intéresser à ce mythe déjà ancien nous apparaît d'autant plus pertinent que l'inquiétude des scientifiques quant à la préservation des ressources forestières mondiales est toujours très vive.