Engel la causalite des raisons 1994 (original) (raw)
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Revue Philosophique De Louvain, 1997
Résumé. La catégorie classique de causalité de l'agent a souvent été employée dans les disputes entre ceux qui affirment et ceux qui nient que la liberté des personnes soit compatible avec l'hypothèse d'un monde à structure causale déterminée (déterministe ou probabiliste, peu importe). Les "compatibilistes", tout particulièrement, ont rejeté toute conception de la liberté en termes de causalité de l'agent, tenant cette notion pour confuse voire absurde. Sur la base de l'analyse phénoménologique d'un cas de compulsion, ce travail montre que, loin d'être telle, cette notion a un contenu phénoménologique et empirique précis, et que ceux qui la rejettent, en adoptant une théorie purement négative de la liberté comme absence de contrainte sur le vouloir de l'agent, ne sont pas à même d'expliquer la différence entre comportement libre et comportement compulsif. Mais si la découverte du contenu phénoménologique de la notion de causalité de l'agent donne tort aux "compatibilistes", de Locke jusqu'à Davidson, elle ne donne pas pour autant raison à ceux parmi les "incompatibilistes" qui , de Descartes à Sartre, en font la base d'une théorie de la liberté comme pouvoir de se déterminer sans fondement ou sans motif.
Engel et Nef IDENTITVAGUE ET ESSENCES 1988
ETUDES PHILOSOPHIQUES, 1988
Quelle solution peut-on donner aux paradoxes de Chisholm et de Salmon ? Dans une large mesure, elle dépendra du diagnostic porté sur ces paradoxes. Il apparaît d'emblée qu'ils ressemblent fortement à des paradoxes sorites, qui sont des paradoxes du vague . En
2014 Causalités historiques les Choses, les Causes et les chances
D'aussi loin qu'on s'en souvienne, porté par la mémoire de la langue latine et par celles de langues communes ou savantes qui en sont issues, un réseau sémantique est tissé, noué de loin en loin au prix d'intenses efforts savants, et diversement selon ces langues. Il tient en deux mots : chose et cause. Or, depuis le xviii e siècle, au second de ces deux mots, un troisième est attaché dans le corpus des écrits savants, formant un nouveau réseau sémantique, plus récent, mais non moins subtil, qui noue par des voies analy-tiques et des procédés de calculs les causes et les chances Plutôt que de nous perdre dans ce double réseau labyrinthique, retenons que trois mots, choses, causes et chances, offrent un écheveau notionnel et conceptuel dense noué dès l'antiquité latine, et combiné nouvellement depuis le xviii e siècle. (etc.)
La causalité dans le voyage dans le temps
Certains scientifiques et philosophes sont d’avis que toute théorie permettant un voyage dans le temps introduirait des problèmes de causalité. Ces types de paradoxes temporels peuvent être évités grâce au principe de cohérence de Novikov ou à une variation de l'interprétation des mondes multiples avec des mondes en interaction. L'argument classique contre la causalité rétrograde est l'argument du contournement. La causalité implique un avenir ontologiquement fermé - une position métaphysique sur le temps communément appelée l'éternalisme, une forme spécifique de non-présentisme. DOI: 10.13140/RG.2.2.28823.93605
Causalité et économétrie - Herman Wold
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La causalité est un concept scientifique majeur. Je vous propose dans cet écrit de comprendre la réflexion du philosophe Herman Wold sur le lien de causalité dans l'économétrie.
Encore sur la causalité du moteur immobile chez Aristote: les interprétations de Metaph. a 1 1 1. Aristote, Metaph. a 1, 993 b 23-31 Comme les spécialistes d'Aristote le savent, j'ai proposé depuis une quinzaine d'années une nouvelle interprétation de la causalité du moteur immobile, selon laquelle celui-ci n'est pas la cause finale du mouvement du ciel, comme l'interprétation traditionnelle a soutenu, mais il est sa cause efficiente, et il n'est cause finale que de soi-même, en tant qu'activité (energeia) de pensée 2. J'ai cherché, en outre, à montrer que l'interprétation la plus répandue, selon laquelle le ciel se meut de mouvement circulaire parce qu'il désire imiter l'immobilité du premier moteur, interprétation qui avait déjà avancée par quelqu'un à l'époque de Théophraste, est devenue presque canonique à partir d'Alexandre d'Aphrodise, mais ne peut pas être retrouvée nulle part chez Aristote 3. Maintenant je voudrais attirer l'attention sur un passage qui jusqu'à présent n'a pas été pris en considération comme pertinent à ce débat, mais qui au contraire, à mon avis, montre comment Alexandre a influencé les interprétations de la théologie d'Aristote, les poussant dans une direction qui n'a aucun fondement dans la pensée du philosophe de Stagire. Il s'agit du passage Metaph. a 1, 993 b 23-31. οὐκ ἴσμεν δὲ τὸ ἀληθὲς ἄνευ τῆς αἰτίας· ἕκαστον δὲ μάλιστα αὐτὸ τῶν ἄλλων καθ' ὃ καὶ τοῖς ἄλλοις ὑπάρχει τὸ συνώνυμον (οἷον τὸ πῦρ θερμότατον· (25) καὶ γὰρ τοῖς ἄλλοις τὸ αἴτιον τοῦτο τῆς θερμότητος)· ὥστε καὶ ἀληθέστατον τὸ τοῖς ὑστέροις αἴτιον τοῦ ἀληθέσιν εἶναι. διὸ τὰς τῶν ἀεὶ ὄντων ἀρχὰς ἀναγκαῖον ἀεὶ εἶναι ἀληθε-στάτας (οὐ γάρ ποτε ἀληθεῖς, οὐδ' ἐκείναις αἴτιόν τί ἐστι τοῦ εἶναι, ἀλλ' ἐκεῖναι τοῖς ἄλλοις), ὥσθ' ἕκαστον ὡς ἔχει τοῦ(30) εἶναι, οὕτω καὶ τῆς ἀληθείας. Je propose une traduction de ce passage l'articulant en une série de points successifs : 1) « Nous ne savons pas le vrai sans la cause ». 2) « Chaque chose, selon laquelle le synonyme appartient aux autres choses, est cela plus que toutes les autres, par exemple le feu est le plus chaud, parce que ceci est la cause de la chaleur pour les autres choses aussi ». 3) « Par conséquent ce qui est cause pour les choses postérieures de leur être vraies, est la chose la plus vraie ».