Les juristes et l’anthropologie à la Renaissance (original) (raw)

Les juristes humanistes de la Renaissance, des anthropologues en puissance ? Réflexions autour de quelques études (principalement françaises) de cas, Clio@Themis, 15, 2019

Les juristes humanistes de la Renaissance, des anthropologues en puissance ? Réflexions autour de quelques études (principalement françaises) de cas Résumé : Interrogeant le rôle joué par les juristes -principalement français -dans l'histoire de l'anthropologie à la Renaissance, cet article met en avant la manière dont les juristes humanistes se sont trouvés, par leur travail philologique et historique, au coeur d'une immense oeuvre de collecte de savoirs, et à quel point les progrès de la cosmographie et du comparatisme juridique ont permis chez eux le développement de réflexions essentielles au plan anthropologique. Ce faisant, il s'agit de mettre en lumière non seulement l'apport particulier qui est le leur en matière anthropologique, mais aussi de questionner l'inscription du développement de l'anthropologie à la Renaissance dans une épistémè relevant du champ juridique.

Eduquer les juristes - Une esquisse d’anthropologie de l’éducation au droit

DU DEVENIR HUMAIN - Une éducation par laquelle l'être humain se forme à être humain, 2022

L’importance croissante du droit dans nos sociétés et son influence sur des aspects fondamentaux de la vie de chacun conduit à s’interroger sur la formation des juristes. L’éducation qu’ils reçoivent leur permet-elle d’œuvrer pour que l’être humain se réalise pleinement dans sa nature ? L’enseignant peut-il aider afin que le développement du droit et du rôle des juristes ne soit pas une source d’aliénation mais au contraire un moyen de libération de l’homme ?

Rousseau, Montaigne, Lévi-Strauss et l’anthropologie

Actes du Colloque international « Rousseau, aujourd’hui », 2014

En 1962, Claude Lévi-Strauss donnait une conférence dans un congrès consacré à Rousseau. Il défendait alors l'idée que Rousseau était, d'une certaine manière, le fondateur des sciences de l'homme et de l'anthropologie en particulier; s'appuyant pour cela sur certains passages du Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes. Nous reprendrons cette approche de Lévi-Strauss, le point de vue de Rousseau et les rapports avec la naissance de l'anthropologie. Enfin, nous poserons la question de savoir si Montaigne, Las Casas et le XVIème siècle ne sont pas tout autant à l'origine de l'anthropologie.

[avec Frédéric Audren], L’Homme du droit. Pour une histoire des relations entre droit et anthropologie (XIXe-XXe siècles) ("colloque international annuel de la Société française pour l’histoire des sciences de l’Homme, Paris, EHESS, 26-28 septembre 2018").

Cette communication vise à présenter un projet de recherches en cours, relatif à l’histoire des relations entre droit et anthropologie. À la suite des travaux pionniers d’Alain Supiot et de Pierre Legendre, Louis Assier-Andrieu et François Ost rappelaient, très récemment, la nécessité d’un détour anthropologique pour penser le droit et ses finalités. « Quel homme pour quel droit ? », s’interrogeait ce dernier de manière incisive. Cette attention renouvelée à l’anthropologie n’est, nous semble-t-il, nullement inactuelle. À l’heure des modifications profondes affectant la famille et les personnes (mariage pour tous ; procréation médicalement assistée ; transhumanisme, gender studies, statut de l’embryon, etc.), mais également de la gouvernance de plus en plus manifeste par les chiffres, de la justice algorithmique ou encore des transformations du droit pénal et du droit social, les juristes ne sauraient faire l’économie d’une interrogation sur l’Homme qui se cache derrière le droit et ses montages. Pas d’ordre ni de construction juridiques sans une certaine conception plus ou moins implicite de l’Homme, de l’humain. Sans aucun doute, nous pourrions multiplier les exemples démontrant combien l’histoire du droit se caractérise par la succession de façons de voir, d’appréhender et de comprendre l’humanité qui trouvent leur traduction dans l’univers normatif. Chaque période historique déploie un horizon anthropologique particulier qui structure et oriente le droit ; droit et anthropologie apparaissent comme deux savoirs consubstantiels, même si ce lien intime est souvent maquillé sous les apparences d’une naturalité du droit, ou, à l’inverse, d’une neutralité axiologique un peu vite affirmée. Notre hypothèse de travail consiste à la fois soutenir cette consubstantialité de l’anthropologie au droit mais également relever combien une grande partie des juristes travaille à dissimuler ce lien et à rejeter l’anthropologie hors de ses discours ou de ses institutions. Dans ce but, notre projet de recherches consiste à opérer un retour réflexif sur l’histoire de l’anthropologie du droit, du XIXe au XXIe siècles, principalement en France, qui permettra de mettre en lumière des rapports longs et plus denses qu’on ne le pense ordinairement entre droit et anthropologie. Cette communication présentera, de manière synthétique, les enjeux et la méthode d’une telle histoire.

Histoire et anthhropologie du droit

Les Études Sociales, 2019

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Anthropologie et justice

Anthropen, 2022

Dans les travaux d’anthropologie portant sur la justice, les questions de la domination, des inégalités et des discriminations de genre ont focalisé l’attention. Privilégiant une approche critique plutôt que descriptive, cette focalisation a entraîné la marginalisation de l’étude du fonctionnement ordinaire et concret de la justice. L’engouement pour la méthode ethnographique, voire praxéologique, permet d'entrevoir une inflexion de cette tendance.