Eprouver la révélation divine à la lumière de la cité. Les frères de l'Effort et l'anthropologue blédard (original) (raw)

André Brassard ou la communauté des Paravents

Études françaises, 2015

Cet article se propose d’examiner, en prenant appui sur un document déposé dans le fonds d’archives André Brassard à Bibliothèque et Archives Canada, les enjeux artistiques, culturels, idéologiques et historiques de la production des Paravents présentée à Ottawa et à Montréal en 1987. Le journal de bord de cette production, rédigé par l’assistante de Brassard, Claire Faubert, révèle en effet le fonctionnement quotidien d’une troupe et son travail d’interprétation sur un texte, celui de Jean Genet, mais également les articulations de ce travail avec les modes de production en vigueur dans le milieu du théâtre québécois de cette époque. Partant de la « conscience collective » du metteur en scène et de sa troupe de se trouver à un moment charnière de la vie théâtrale québécoise, nous souhaitons faire émerger la signification historique de cet événement théâtral.

Frère d’âme : parcours d’une conscience

International Journal of Language & Linguistics, 2019

This article proposes an analytical reading of David Diop's novel Frère d'âme, which retraces, through literature, the barbarity of the Big War as experienced by Senegalese sharpshooters. Our study is based on a noetic approach that takes in consideration the way the images are unveiled. With this approach, we will first show how, through the anthropological structures of the imaginary, the narrator and the reader are connected and visualize the same figures that the first world war triggers. We will then use a set of narratological processes to analyze the organization of the narrative and to study the narrator figure, in order to ultimately show how the novel proposes a certain way of thinking. The novel invites the audience to an experience of consciousness that involves them and transforms them into more informed and enlightened readers at the end of reading.

L'ange du frère angélique: Une vision de l'Annonciation du Prado

Communio, 2001

La première Annonciation de Fra Angelico qui nous soit conservée donne à l'ange Gabriel une position centrale dans l'économie figurative du tableau. Quand l'invisible envahit le visible, c'est le mariage du ciel et de la terre qui est annoncé.

L Avenement Intermediaire Chez Bernard De Clairvaux Une Ouverture a L Eschatologie Par L Experience Spirituelle

Théophilyon, 2012

L'avènement intermédiaire chez Bernard de Clairvaux. Une ouverture à l'eschatologie par l'expérience spirituelle. « Il y a en effet un troisième avènement, intermédiaire entre les deux autres : en lui reposent avec délices ceux qui Tont reconnu. Car si les deux autres avènements sont manifestes, celui-ci ne l'est pas. Dans le premier, le Seigneur a été visible sur la terre et il a vécu parmi les hommes : c'est le temps où, selon son propre témoignage, ils l'ont vu et ils l'ont pris en haine. Lors du dernier avènement, toute chair verra le salut de notre Dieu, et les hommes verront celui qu'ils ont transpercé. L'avènement intermédiaire, lui, est intime: en cette venue, seuls les élus le voient au‫-‬dedans d'eux-mêmes, et leur âme en est sauvée. Dans le premier donc, il vient dans la chair et la faiblesse. Dans celui du milieu, il vient dans l'Esprit et la puissance. Dans le dernier, il vient dans la gloire et la majesté. (...) Cet avènement intermédiaire est ainsi un chemin par lequel on va du premier au dernier. Dans le premier, le Christ a été notre rédemption; dans le dernier, il apparaîtra comme notre vie; dans celui-ci, il est notre repos et notre réconfort, de sorte que nous demeurions en repos entre les deux héritages. y Bernard de Clairvaux, Sermon pour l'Avent 5, l 1 ' SC *.&# CO`Wa# (&&*# ^% ',/$'-'% FOcT ^`nQWaW]\ Q]\b`OW`S# ZSa b`ORcQbW]\a a]\b S[$ ^`c\bnSa j F]c`QSa 6V`nbWS\\Sa% '' << Sab W\bWbcZn De medio adventu et triplici innovatione, x ? Odo\S[S\b W\bS`[nRWOW`S Sb \]b`S b`W^ZS `n\]dObW]\ y# ^O` ZO b`ORWbW]\ [O\caQ`WbS% 12 5S`\O`R Sf^ZWQWbS a]\ ]PXSQbWT S\ AdvA '# 1 F6 *.&# ^% /,#1. (*! 0 diligenter pensate rationem adventus, x ^SaSh OdSQ a]W\ ZSa []ROZWbna RS QSb 4dS\b y% <Z O ZcW$[p[S []RWTWn Z ]`R`S QV`]\]Z]UW_cS RS `nROQbW]\ RS QSa aS`[]\a# ^ZOmO\b Oc QS\b`S ZSa RScf aS`[]\a RS `nROQbW]\ ZO ^Zca O\QWS\\S * Sb +# an`WS 5 nQ`WbS S\b`S '')/ Sb ''*.!% d]W` 6Z% FbS`QOZ# Il « médius adventus ». Saggio di lettura degli scritti di Bernardo di Clairvaux# Bibliotheca cisterciensis /# E][S '//(# ^% (+$)'% ') << a OUWb RS ZO dWaW]\ RS Z S\TO\bS[S\b Rc IS`PS ^O` ZO IWS`US# ^]c` OW\aW RW`S S\ bS[^a `nSZ# `SZObnS ^O` :S]TT`]g R 4cfS``S# Fragment +# Analecta Bollandiana +&# '/)(# ^% /'# j ^O`Orb`S RO\a F6% '* SCt-*# +$-F6 +''# CO`Wa (&&,# ^% ',*$'-'!% '+ 6Wb]\a S\ ^O`bWQcZWS` ZS (S Sermon sur l'Avent RS :cS``WQ R <U\g F6 ',,# CO`Wa '/-&# ^% '&*$'',!1 ZSa Sermons pour l'Avent R 4SZ`SR RS EWSdOcZf ESORW\U$6Zc\g 1 ' Sb (# ?W\Q]Z\ '!1 CWS``S RS 5Z]Wa# Sermon pour l'Avent) C? (&-# Q% +-'!% I]W` j QS acXSb CV% A]chWZZS# op. cit., ^% ,'$,/ Sb ',-$(-' 1 :% EOQWbW# x ?S [SaaOUS a^W`WbcSZ%%% y# ^% (('# \% ')% ?S C% 7% 5S`b`O\R# _cS \]ca bS\]\a WQW j `S[S`QWS` ^]c` aO `SZSQbc`S ObbS\bWdS RS QSb O`bWQZS# a]cZWU\S RO\a aO Q]\b`WPcbW]\ Oc Q]ZZ]_cS Q]\aOQ`n j 4SZ$ `SR j G]cZ]caS S\ [O`a (&'&# x ? 4^]QOZg^aS RS ZO QVO`Wbn aSZ]\ 4SZ`SR RS EWS$ dOcZf y# Z W\TZcS\QS RS 5S`\O`R ac` a]\ RWaQW^ZS ^]c` ^S\aS` ZS bS[^a Q][[S RSdS\W` RS ZO QVO`Wbn S\b`S ZSa RScf Odo\S[S\ba% '&' d]W` 8% 6cdWZZWS`# x ?S bS[^a [SaaWO\W_cS 0 `nTZSfW]\a ac` ZO bS[^]`OZWbn QVSh COcZ y# W\ Paul# une théologie en construction# RW`% 4% 7SbbeWZS`# =%$7% >OSabZW# 7% @O`$ UcS`Ob# :S\odS (&&*# ^% ((&% '&(I]W` RB-0 `Sa^SQb Sb ]PnWaaO\QS S\dS`a ZSa ac^n`WSc`a (reverentia Sb oboedientia!1 Q]\aSWZ Sb OaaWabO\QS S\dS`a ZSa nUOcf consilium Sb auxilium)1 dWUWZO\QS Sb Q]``SQbW]\ S\dS`a ZSa W\Tn`WSc`a (custodia Sb disciplina). '&) Op. cit., ^% '-($'-+% '&/ Prope est verbum in ore tuo, et in corde tuo0 Adv A '#'& (op. cit., ^% ''-#'%'-$'/!1 AdvA +#) RS TOm]\ OZZcaWdS# ^% '-(#'%''# ^cWa S\ TW\OZS Rc aS`[]\# ^% '-*#'% (*!% ''& Si quis diligit me, sermonem meum (sermones meos) servabit, et Pater meus diligit eum, et ad eum veniemus, et mansionem apud eum faciemus. A]b]\a _cS QS bSfbS PW$ PZW_cS nbOWb RnXj RO\a C a ssie n , Inst. I# '-#) QWbn S\ \%. ac^`O# <\b`]RcQbW]\!% ''' AdvA)# *1 AdvA +# (Sb) (op. cit., ^% '*&#'% ,$.1 ^% '-&#'%)$* Sb ^% '-(#'%'$(!% ''(Studeamus ei templum aedificare in nobis, primo quidem solliciti, ut in singulis, deinde ut in omnibus simul inhabitet (SBO I# ^%

Prier pour la cité : présence de la communauté civique dans les Péans de Pindare

À la fois poème de supplication, propitiatoire ou apotropaïque, et poème d'action de grâce et de célébration, le péan connaît une grande variété de formes et d'occasions. Les péans de Pindare appartiennent, pour la plupart, à la catégorie des poèmes cultuels chantés lors de fêtes religieuses régulièrement célébrées par les cités en l'honneur d'Apollon. Mais ces chants festifs imitent souvent les chants « occasionnels », motivés par diverses situations de crise, à venir ou dépassées. L'évocation d'une série de catastrophes susceptibles de s'abattre sur Thèbes à la suite d'une éclipse de soleil 1 apparente ainsi le Péan 9 à un péan propitiatoire. Le Péan 6, qui rappelle une ancienne famine ayant sévi en Grèce (v. 62-63), peut, quant à lui, être assimilé à un poème d'action de grâce, exécuté après la cessation des maux, tandis que le Péan 2, évoquant les victoires passées des Abdéritains sur leurs voisins thraces et priant pour un succès décisif contre eux, allie à la fois fonction de célébration et fonction propitiatoire. Le péan est par ailleurs un chant choral, exécuté par des jeunes gens, qui souvent marchent en procession 2 : c'est le cas des Péans 2, 4, 5, 6, et 7 de Pindare 3 . Malgré cette diversité et ces variations, les péans de Pindare ont tous un élément en commun : leur lien très fort avec la cité qui les a commandés et qui en est destinataire. C'est ce lien que nous nous proposons de mettre en lumière ici en étudiant la place de la cité et de la communauté qu'elle recouvre dans ces poèmes. Nous aborderons la question sous deux angles principaux, en nous intéressant dans un premier temps au locuteur du chant et à l'emploi de la première personne, puis en étudiant les nombreux éloges de cités que contiennent les péans de Pindare. Nous terminerons par un examen des thèmes abordés dans les prières émaillant ces poèmes : l'insistance sur les notions de paix et de concorde civile qu'on y trouve rejoint le caractère apollinien du péan, particulièrement marqué chez Pindare. 1 Il sera imité par Horace dans l'Ode 1.2. 2 Cf. H.Ap. 513-519. 3 Peut-être y avait-il une sous-catégorie de προσοδιακοὶ παιᾶνες. Voir D'ALESSIO G. B. (1997) : p. 30-31. PRIER POUR LA CITÉ : PRÉSENCE DE LA COMMUNAUTÉ CIVIQUE DANS LES PÉANS DE PINDARE Le poète, le choeur et la cité : qui parle dans les péans de Pindare ?

Deux frères ennemis, deux sensibilités catholiques : les prédications de René Benoist et de Gilbert Génébrard à Paris pendant la Ligue (1591-1592)

2006

La crise finale des guerres de Religion at -elle determine en profondeur l'evolution ulterieure du catholicisme francais ? Opposee au catholicisme royal qui placait l'Eglise dans l'Etat, la Ligue etait attachee a une religion melant desir de saintete, appel au martyre et refus majeur du protestantisme 1. Les enjeux theologiques et politiques du debat d'opinion, saisis a travers les pamphlets, s'ordonnent autour de la question de la (non)reconnaissance de la legitimite d'Henri IV et de la lutte contre l'heresie : emerge alors une conception de l'unite communautaire—la Sainte Union—qui ne se resumait pas a l'exclusivisme catholique mais tendait aussi a confondre la communaute politique avec la communaute spirituelle c'est-a-dire le corps mystique du Christ (l'Etat dans l'Eglise) 2. Mais comment raccorder aux discours des publicistes, les gestes et les devotions des Parisiens qui revetirent des formes exterieures spectaculaires pouvant tr...

Entre attraction et répulsion : le "locus horridus" des "Tentations de l'abbé saint Antoine" de Savoldo

Le "locus horridus" en Espagne et en Italie : les lieux effroyables dans les textes et les images (XVe-XVIIe siècles), 2024

Sujet médiéval bien connu, la tentation de saint Antoine a donné lieu à de nombreuses représentations picturales, parmi lesquelles les deux tableaux réalisés entre 1515 et 1520 par le peintre naturaliste brescianais Giovanni Girolamo Savoldo. Après avoir évoqué le récit qu’en livra saint Athanase d’Alexandrie dans sa Vie d’Antoine, suivie beaucoup plus tard par Jacques de Voragine dans La Légende dorée, notre étude explore son cadre actif, ce locus horridus, reflet de l’âme pris entre montagnes et désert, naturel et surnaturel, religieux et mythologique, attraction et répulsion. Noto soggetto medievale, la tentazione di Sant’Antonio ha dato origine a numerose rappresentazioni pittoriche, tra cui i due dipinti realizzati tra il 1515 e il 1520 dal pittore naturalista bresciano Giovanni Girolamo Savoldo. Dopo aver rievocato la storia raccontata da sant’Atanasio d’Alessandria nella sua Vita di Antonio, seguita molto più tardi da Jacques de Voragine nella Legenda aurea, lo studio esamina il suo paesaggio attivo: questo locus horridus, riflesso dell’anima in bilico tra montagne e deserto, naturale et soprannaturale, religioso e mitologico, attrazione e repulsione.