Une lecture en dialogue avec Baudelaire (original) (raw)

UIDB/04666/2020 UIDP/04666/2020In this paper, we propose an interpretation of the work of the Portuguese 19th-century artist, Rafael Bordalo Pinheiro, using the essay by Charles Baudelaire, "Le peintre de la vie moderne". This reading follows a threefold purpose: to determine a set of correspondences between what the French author advocates and what Bordalo's works reveal; to reflect on their relationship to Modernity; to contribute to the ongoing discussion concerning the privileged place reserved to caricature in the modern ethos. This path leads us to introduce the idea that we believe to be innovative of a kind of laughter of reassurance, alongside the already conventional laughter of exclusion and laughter of hospitalitypublishersversionpublishe

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Monomanie à deux : « Mademoiselle Bistouri » et le dialogue de Baudelaire avec l’insensé

Études françaises, 2004

Résumé Rapprochant certaines théories de Kant et de Hegel sur la folie, cet article interprète « Mademoiselle Bistouri », un des poèmes en prose du Spleen de Paris de Baudelaire, par le biais d’une nouvelle interprétation de la monomanie. Entre les mains du narrateur, l’idée fixe de mademoiselle Bistouri devient un antidote à la conscience malheureuse de Hegel. Ses obsessions médicales vont redonner une raison d’être à un monde qui s’est libéré de tout système de croyance. L’ouvrage de Gladys Swain, Dialogue avec l’insensé, sert de support théorique à l’article.

Baudelaire et la parole déchue

Revista Caligrama , 2017

Cet article a pour but de présenter une analyse de la place de la théologie dans la poétique de Charles Baudelaire. Après la mise au point des études les plus récentes qui mettent l'accent sur la révision critique des rapports du poète des Fleurs du mal à la modernité poétique et sur la présence des thèmes dits antimodernes dans son oeuvre, on se propose de montrer que la poésie baudelairienne se construit autour d'une conception déchue de la vie et de la parole poétique. Mots-clés : Baudelaire ; antimodernité ; péché originel ; théologie. Abstract : This article aims to present an analysis of the place of theology in Baudelaire's poetics. After an analysis of the most recent studies focusing on critical reviews of the relations of the poet of Fleurs du mal with the poetical modernity, as well as the presence of themes considered antimodernist in his work, I propose to show that Baudelaire's poetry is constructed based on a conception of life and of a poetical discourse based on the fall.

Baudelaire et le Malentendu

Revue italienne d'études françaises, 2022

Dans un fragment de Mon coeur mis à nu, Baudelaire affirme que « le monde ne marche que par le Malentendu ». L'aspect universalisant de ce propos, déjà inscrit dans la formulation syntaxique et dans l'emploi de la capitale, s'affirme davantage dans la suite du texte : «-C'est par le Malentendu universel que tout le monde s'accorde.-Car si, par malheur, on se comprenait, on ne pourrait jamais s'accorder » 1. Le premier extrait propose une sorte de clé interprétative générale. Seul le malentendu explique les rapports qui se créent dans le monde. Le second, apparemment paradoxal, met l'accent sur la dimension mensongère et illusoire de tout accord entre les hommes. La conséquence est logique et pessimiste : la compréhension mutuelle empêcherait tout accord, autrement dit, l'entente entre les hommes rendrait la vie en société impossible. André Guyaux rapproche ce fragment d'extraits de Pascal et de La Rochefoucauld. Du second, il cite la maxime LXXXVII : « Les hommes ne vivraient pas longtemps en société s'ils n'étaient les dupes les uns des autres », et de Pascal, la pensée 758 : « Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie » 2. La Rochefoucauld et Pascal sont pourtant moins assertifs dans leur formulation que Baudelaire. L'élévation du malentendu à la condition de principe universel qui mérite l'emploi de la majuscule, la formule qui exclue d'autres possibilités d'interprétation (« ne marche que »), et l'adverbe « jamais », tout cela prend une tonalité plus péremptoire que le style modalisé des deux penseurs du XVII e siècle. Si Pascal et La Rochefoucauld paraissent plus préoccupés des rapports sociaux, de la dimension théâtrale des relations sociales, topos de la pensée baroque, Baudelaire, lui, va plus loin en identifiant dans le malentendu un principe philosophique, un élément fondamental dans le fonctionnement du « monde », mot qui n'apparaît pas dans les extraits des deux autres auteurs.

Lectures de Baudelaire: Benjamin, Sartre, Foucault

S'il est pertinent d'opposer ou du moins de distinguer, ainsi que Pierre Macherey l'a proposé 1 , le fait d'être moderne, c'est-à-dire le fait d'appartenir à une époque historique déterminée sur le mode d'une condition temporelle passivement subie, et la conscience de modernité comme l'effet d'une disposition active de l'homme moderne qui le conduit à interroger son mode d'être en vue d'en extraire une analyse ou une interprétation de sa propre identité présente, alors il faut bien admettre que l'oeuvre de Charles Baudelaire se situe du côté de cette seconde catégorie dans la mesure où elle s'attache précisément à circonscrire les conditions de constitution de la modernité en l'expérimentant aussi bien sur le plan "théorique" de la réflexion critique (dans les Salons et autres essais esthétiques) que sur le plan directement poétique de son élaboration et de ses expressions littéraires (dans Les Fleurs du Mal ou les Petits poèmes en prose) 2 . D'ailleurs, Baudelaire n'est-il pas l'inventeur du mot même de "modernité" dont il risque la formulation en 1859 dans "Le peintre de la vie moderne" en en faisant véritablement le mot d'ordre et le dénominateur commun d'une esthétique et d'une poétique nouvelles 3 , centrées sur une prise de conscience sans précédent du rapport apparemment contradictoire entre la beauté et la dimension du présent. Un tel rapport est particulièrement explicité dans les célèbres déclarations, à valeur d'injonctions programmatiques dont Baudelaire émaille son essai sur Constantin Guys :

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