Ephéméride Anarchiste 10 mai (original) (raw)
"L'églantine rouge, symbole du printemps révolutionnaire, fleur sauvage du prolétariat."
Elle remplace vers 1899, lors de la manifestation du 1er mai, le triangle rouge, symbole de la revendication des trois huit .
Elle sera arborée lors de nombreuses grèves, manifestations et congrès ouvriers, mais elle cèdera progressivement sa place et
finira par être totalement détroné par le muguet, lors de l'institutionalisation de la fête du travail, en 1941.
10 mai
Victor Meric
photo tirée de "l'Encyclopédie socialiste"
Le 10 mai 1876, naissance de Victor MERIC (dit FLAX, etc.) à Marseille.
Journaliste, écrivain libertaire et antimilitariste. Il passera de l'anarchisme au socialisme révolutionnaire puis au communisme, avant de créer "La ligue internationale des combattants de la paix". A Paris, il fréquente les milieux anarchistes, collabore au "Libertaire" et participe à la fondation de "l'Association Internationale Antimilitariste". En 1906, il rejoint les socialistes révolutionnaires autour du journal deGustave Hervé "La Guerre Sociale", puis, en 1908, il crée avec Henri Fabre "Les Hommes du jour", journal illustré parAristide Delannoy, qui rencontre un vif succès, mais leur valent aussi deux condamnations pour "outrage à l'armée", dont une le 26 septembre 1908 (d'un an de prison ferme), sera fatale à Delannoy. En 1914, socialiste mais toujours antimilitariste, Victor Meric sera néanmoins mobilisé et envoyé aux premières lignes durant 4 ans. La paix revenue, il s'enthousiasme pour la révolution russe et adhère, en 1920, au Parti Communiste, et est élu au comité directeur de l'Humanité. Mais, dès 1921, il s'oppose à la discipline bolchévique, et sera exclu du Parti en 1923. Dès lors, il participe à la création du Parti Communiste Unitaire, qui devient rapidement l'Union Socialiste Communiste. En 1931, plus pacifiste que jamais, il crée le journal "La Patrie humaine" et fonde "La Ligue Internationale des Combattants de la Paix". Il y consacrera le restant de son énergie. Atteint d'un cancer, il meurt le 10 octobre 1933. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont un livre assez méprisant sur les membres de la bande à Bonnot "Les bandits tragiques" (1926), "La der des der" (1929), "Les compagnons de l'escopette" (1930), "A travers la jungle politique et littéraire" (1930/1931), etc.
Le 10 mai 1858, naissance deJules REGIS dit SIGER
Le 10 mai 1944, mort deVictor LOQUIER
Le 10 mai 1991, mort deVictor GARCIA (Tomás Germinal GARCIA IBARS)
Le 10 mai 1884, à Berlin (Allemagne), la loi de 1878, qui donnait à la police le droit d'interdire ou de dissoudre toute réunion convoquée dans une vue d'agitation socialiste est prorogéé, les autorités centrales de l'empire, moyennant l'assentiment du conseil fédéral, ont la faculté de restreindre à leur gré le droit de réunion et la liberté de séjour dans les districts où se fait sentir l'agitation socialiste ; elles les soumettent à ce régime très dur qu'on a appelé le petit état de siège, et livrent le socialisme à la discrétion de la police qui a également le droit d'interdire ou de saisir les collectes destinées à la propagation des doctrines subversives.
En mai 1890, à Londres (Angleterre), sortie du bimensuel (en langue française) "L'International". Publication clandestine, le journal ne donne aucune indication sur ses responsables et collaborateurs. Le dernier numéro, le neuvième, paraîtra en 1891. Le périodique "La Tribune Libre" succèdera à "L'International" mais ce dernier reparaîtra après la disparition de "La Tribune Libre".
Selon la police c'est l'anarchiste italien Luigi Parmeggiani réfugié à Londres qui s'occupe de la publication du journal, avec le concours de compagnons italiens, francais et belges, dont Alexandre Marocco et Rava. Guillaume Bordes en serait le correspondant à Paris. Le journal est destiné à être envoyé via la Belgique aux principaux groupes anarchistes de France, de Belgique, de Suisse et d'Italie. Interdit d'entrée sur le territoire français par décision du Conseil des ministres du 15 novembre 1890, il continuera à être introduit en France en changeant de titre "La Tribune Libre" ou en usurpant d'autres titres comme "L'Industrie Française à Londres" (rapport de police du 26 novembre 1890), "Le Courrier de Londres et de l'Europe" (1891), "Le Conventionnel" (rapport de police de juin 1892). "L'International" publie en feuilleton dès le premier numéro, un texte qui sera repris l'année suivante dans un opuscule portant le titre :
"L'Indicateur anarchiste" est en fait un livre de recettes très précises (données par le chimiste italien Ettore Molinari), qui donne tous les conseils utiles pour la fabrication de la dynamite, de la nitroglycérine et des capsules de fulminate. Il indique également les différents objectifs à détruire en priorité le jour de la révolution, et donne diverses techniques pour correspondre secrètement.
"Il est absolument inutile de te faire un épouvantail de la fabrication des produits détonnants ou explosifs. En suivant scrupuleusement nos prescriptions tu peux manoeuvrer en toute confiance; un enfant de douze ans ferait tout aussi bien que toi."
Le 10 mai 1968, à Paris, dans la salle de la Mutualité, à l'occasion du gala de soutien qu'il donne au bénéfice du journal "Le Monde Libertaire",Léo Ferré interprète pour la première fois en public "Les Anarchistes". Alors que déjà, au-dehors, le quartier Latin est en proie à l'émeute.
"Ils ont tout ramassé Des beignes et des pavés Ils ont gueulé si fort Qu'ils peuv'nt gueuler encor Ils ont le coeur devant Et leurs rêves au mitan Et puis l'âme toute rongée Par des foutues idées" Extrait des Anarchistes.
La rue Gay-Lussac après la nuit des barricades
Durant la nuit du 10 au 11 mai 1968, au quartier latin à Paris (après le 6 mai), de nouveaux affrontements vont se dérouler durant la "Nuit des barricades".
Dès le début de la soirée, 20 000 manifestants occupent le quartier latin, qui prend un aspect insurrectionnel. Les rues se couvrent de barricades, certaines hautes de 3 mètres. La population sympathise avec les émeutiers. Après l'échec des négociations, à 2 heures 15, les CRS se lancent à l'assaut des premières barricades de la rue Gay-Lussac. La police ne prendra la dernière que trois heures plus tard, après de très violents affrontements qui feront plus de 367 blessés (dont 251 chez les policiers). 469 manifestants seront interpellés et 188 véhicules seront incendiés ou endommagés. La contestation va alors gagner le monde du travail, les syndicats et les partis politiques, la grève générale sera effective à partir du 13 mai.
"L'arroseur de la cervelle de Passannante" pièce de théâtre d'Ulderico Pesce