Ephéméride Anarchiste 28 septembre (original) (raw)
Poubelle pleine
28 septembre
Le 28 septembre 1882, naissance de Jules LOISEL.
Militant anarchiste du Havre. Ouvrier métallurgiste, il milite à partir d'octobre 1911 au Groupe Libertaire du Havre. Le 15 avril 1914, le groupe adhère à la Fédération Communiste Anarchiste Révolutionnaire. A l'occasion des élections législatives d'avril 1914, une campagne abstentionniste est menée, le groupe anarchiste désigne Jacques Colin et Jules Loisel comme candidats pour la forme. De plus, ils distribuent des bulletins de vote au nom du candidat antiparlementaire "Jacques Bonhomme" le jour du scrutin. Ce qui provoque l'arrestation par la police de 35 militants, pour "distribution de bulletins de vote au nom d'un candidat n'ayant pas fait de déclaration de candidature conformément à la loi". Après la Grande Guerre, Jules Loisel participera à la reconstitution du Groupe libertaire du Havre.
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Edgard Leuenroth en 1920, et à São Paulo en 1946
Le 28 septembre 1968, mort d'Edgard LEUENROTH à São Paulo.
Militant anarchiste, syndicaliste typographe puis journaliste et propagandiste libertaire. Figure importante de l'anarchisme brésilien.
Il est né le 31 octobre 1881 à Mogi Mirim (Etat de São Paulo). Orphelin de son père à cinq ans, il vit ensuite dans un quartier populaire de São Paulo. En raison de difficultés financières, il quitte l'école à 10 ans pour commencer à travailler. Il effectue divers emplois, avant de devenir typographe. En 1900, il commence à assister aux réunions du Cercle socialiste, l'année suivante le poète libertaire Ricardo Gonçalves lui fait découvrir la philosophie anarchiste à laquelle il restera toujours fidèle. Conscient de l'importance de s'organiser, il fonde le "Centro Typográphico de São Paulo" qui deviendra "União dos Trabalhadores Gráficos"(L'Union des Travailleurs Graphiques) et plus tard le "Sindicato dos Gráficos". Il dote également l'organisation d'un organe de presse "O Trabalhador Gráfico". En 1905, il s'installe à Rio de Janeiro où il travaille comme typographe au journal "Imprensa" et au journal lusitanien "Portugal Moderno". La même année, il crée avec l'anarchiste portugais Neno Vasco le journal anarchiste "A Terra Livre".
En 1906, il prend part au premier "Congrès des travailleurs brésiliens", et devient le rédacteur en chef de l'organe de la Fédération des travailleurs de São Paul, "A Luta Proletária" (La lutte prolétarienne). La même année, il se marie avec Aurora Costa Reis, avec qui il aura quatre enfants. En 1908, il fonde la revue "Folha do Povo"(Journal du Peuple). L'année suivante il prend la direction du journal anticlérical "A Lanterna" (crée en 1901 par Benjamin Motta), et prend part à des manifestations contre les abus de l'Eglise où il est pour la première fois arrêté. Il sera libéré grâce à l'intervention de l'écrivain et avocat Evaristo de Morais.
A cette même époque, il fonde avec Neno Vasco, Oreste Ristori et Gigi Damiani "L'Ecole Moderne" de São Paulo qui est basée sur la pédagogie libertaire de Francisco Ferrer. Il dirige ensuite le journal "A Guerra Social". En 1913 il participe au deuxième Congrès des Travailleurs du Brésil. A noter que son frère John était dans le même temps trésorier du Comité exécutif de la "Confederação Operária Brasileira"(Confédération des travailleurs du Brésil, COB).
En 1915, Edgard cesse la publication de "A Lanterna" et devient rédacteur du journal "O Combate" et de la revue "Eclectica". Le 9 juin 1917, il fonde le journal "A Plebe" qui aura une grande influence sur la classe ouvrière des États de São Paulo et de Rio de Janeiro. En 1917, d'importantes grèves et mouvement sociaux ont lieu à São Paulo, le 9 juillet un jeune anarchiste espagnol Jose Martinez est tué lors d'une charge de cavalerie, ses funérailles donnent lieu à une importante manifestation populaire, la grève s'étend ensuite à d'autres secteurs. Edgard Leuenroth qui faisait partie du Comité de Défense Prolétarien, est alors considéré par les autorités comme un des meneurs du mouvement de grève qui ne cessera (malgré la répression) qu'après la satisfaction des revendications. Peu après, Edgard est arrêté et accusé d'avoir incité un groupe de travailleurs au pillage d'une usine dans laquelle a été volé quelques sacs de farine. Les autorités lui reprochaient son implication dans les grèves de 1917. Il était toujours en prison au début de 1918 lorsque des compagnons lui proposèrent de présenter sa candidature à la députation pour hâter sa libération. Il les remercia mais leur répondit qu'il ne pouvait accepter une demande contraire à ses idéaux anarchistes. Libéré fin 1918, il assiste ensuite au Congrès Brésilien des Journalistes de Rio de Janeiro.
Le 18 novembre 1918, eut lieu un soulèvement anarchiste à Rio de Janeiro qui se termina par l'emprisonnement de nombreux anarchistes. Dans l'enthousiasme suscité par la révolution bolchevique (en dépit d'un manque d'information réel) il participe le 9 mars 1919 à la création du "Parti Communiste Libertaire" de Rio. Lors de la manifestation du premier mai, il prend la parole aux côtés des anarchistes Florentino de Carvalho, Antonio Duarte Candeias (Helios noir). Dans la foulée est créé le 16 juin 1919 le "Parti Communiste libertaire de São Paulo". Cette même année la salle de presse de "A Plebe" sera détruite par des étudiants de la Fac de Droit de São Paulo.
Au début de 1921, quand les exactions commises par les bolcheviques en Russie commencent à être connues, une scission se produit entre anarchistes et communistes au Brésil, elle affaiblira durablement le mouvement libertaire. Le 18 mars 1922, "A Plebe" publie un Manifeste pour réprouver l'autoritarisme des communistes et réaffirmer les principes libertaires. Leuenroth sera alors attaqué à de nombreuses reprises dans la presse communiste par d'anciens compagnons anarchistes ralliés au bolchevisme comme Astrojildo Pereira.
Le 30 décembre 1922, durant un spectacle théâtral organisé en soutien à "A Plebe", Ricardo Cipolla, un cordonnier fondateur du "Centre Libertaire Terre Libre" est assassiné par un anarchiste espagnol. Cela vaudra à Leuenroth d'être à nouveau la cible d'attaques de la presse bougeoise comme communiste. Lassé des polémiques et ayant des problèmes de santé, il quitte la direction du journal "A Plebe", mais ne quittera pas le journalisme pour autant, continuant à travailler pour divers journaux comme "Jornal dos Jornaes" et à nouveau la revue "Eclectica". En 1927, il est arrêté après avoir parlé lors d'un meeting en faveur de Sacco et Vanzetti. Après le coup d'Etat de 1930, la répression s'abat sur le mouvement ouvrier. En 1933 Leuenroth participera à la création d'un Centre Culturel (qui sera fermé par la dictature). Il se consacrera ensuite à l'organisation les journalistes. Avec la fin de la dictature, les anarchistes réapparaissent au grand jour. Les 17, 18 et 19 décembre 1948, aura lieu le Congrès anarchiste de São Paulo, puis en 1953 un Congrès national anarchiste à Rio de Janeiro.
En 1958, après la mort de son ami José Oiticica, il accepte d'assurer la direction du journal "Ação Libertária"(Action Libertaire). Il a également collaboré au journal "Ação Direta"(Action Directe).
Atteint d'un cancer du foie à 87 ans, il meurt à São Paulo le 28 septembre 1968.
Durant toutes ses années de militantisme, Leuenroth a oeuvré à la préservation de documents ayant trait à l'histoire ouvrière et anarchiste du Brésil, son impressionnante collection de livres (28 000), documents (280 000) et journaux (3878), enregistrements, affiches, etc., a été remis par son fils Germinal à l'Institut de Philosophie et de Sciences de l'Université de Campinas où, depuis 1974, elle est rassemblée sous la dénomination "Arquivo (Archive) Edgard Leuenroth".
Martha Wüstemann
Le 28 septembre 1992, mort de Matha WÜSTEMANN à Munich.
Militante anarchiste et anarcho-syndicaliste allemande.
Elle nait le 17 juin 1908 à Leipzig dans une famille pauvre ouvrière. Ne pouvant poursuivre des études faute de moyens, elle est contrainte de travailler en usine. Elle adhère alors au Syndicat des jeunes anarchistes allemands " Syndikalistich-Anarchistishen Jugend Deutschlands" (SAJD) et un peu plus tard à la FAUD "Freie Arbeiter Union Deutschlands" Syndicat des travailleurs libres d'Allemagne. Elle se lie avec l'intellectuel anarchiste juif et espérantiste Arthur Lewin qu'elle épousera le 25 juin 1929 à Düsseldorf où ils se sont installé pour fuir le chômage. Avec Gees et Paul Helberg ils travaillent alors à l'imprimerie de la FAUD.
Ils ont une fille Vera, née le 9 juin 1928. Mais au début des année 30, les persécutions des nazis s'intensient contre les juifs, Arthur voulant épargner Martha et sa fille, divorce et quitte l'Allemagne début 1933. Les nazis (SA) perquisitionnent à deux reprises Martha à la recherche d'Arthur, mais celui-ci est déjà en Catalogne. En mars 1934 après un périple à travers plusieurs capitales européennes Martha et sa fille le rejoignent en Espagne. A Barcelone, Martha sous le pseudonyme de Julia Alino, travaille comme couturière dans l'industrie textile et devient membre du groupe anarcho-syndicaliste allemand, DAS (Deutsche Anarchosyndikalisten), mais également de la CNT et aux Jeunesses Libertaires FIJL.
[Le 19 juillet 1936](juillet19.html#19 juil36) lorsqu'éclate la Révolution, elle participe à la construction de barridades (qu'elle prendra en photo voir ci-dessous) et va travailler à la librairie allemande collectivisée "Libreria Nueva Cultura" au 72 Rambla de Catalogne et s'implique également au journal du DAS "Die Soziale Revolution" (La Révolution Sociale) et à la publication de brochures. Elle participe également à la surveillance des nazis allemands sur le sol espagnol.
Mais après les combats de mai 1937 entre anarchistes et communistes, (ces derniers tentant de prendre le pouvoir et de remettre en cause les conquêtes de la classe ouvrière), la situation se dégrade et la police stalinienne GPU commence à s'attaquer aux militants du POUM et aux anarchistes étrangers qu'elle assassine comme Berneri, où emprisonné dans des prisons secrètes.
Martha est à son tour arrêtée à la librairie et détenue dans une prison de la Tchéka à Puerta del Angel, mais lors d'un tranfert vers un autre lieu secret, elle s'aperçoit qu'elle n'est pas la seule femme détenue et incite ces dernières à se manifester bruyament dans la rue et au lieu d'être transférées dans un autre lieu secret elles sont finalement dirigées vers la prison officielle de femmes. Les Tchékistes tentent alors de la faire extrader, mais la directrice de la prison (membre du POUM) la remet finalement en liberté. Elle continue à travailler clandestinement pour les anarchistes et parvient à renvoyer sa fille en France. Elle la rejoint en 1938 à Paris, où elle vivra sans papiers jusqu'en 1940, travaillant comme couturière avec des anarchistes bulgares exilés comme elle à Paris.
Face à l'avancée allemande, elle fuit Paris le 12 juin 1940 rejoignant à pied le village de Grenade (Haute-Garonne), via Limoges et Toulouse, un trajet de 7 mois.
Arrivèe à Grenade le 13 janvier 1941, elle y vit clandestinement étant en contact avec la Résistance et participant à les actes de sabotage.
En novembre 1942, elle est dénoncée à la Gestapo par un gendarme alsacien et échappe de très peu à une arrestation. Le 18 mars 1943, gravement malade, elle est, avec l'aide de résistants secrétement hospitalisée et opérée à Toulouse, puis à nouveau hospitalisée trois semaines en mai 1944, avant de retourner à Grenade puis à Moissac (Tarn) où elle se cachera dans une maison abandonnée jusqu'à la fin de la guerre.
Lors de son départ de Paris en juin 40, elle avait mis sa fille en pension dans un lycée sous un faux nom.
Arthur Lewin quant à lui a été déporté à Auschwitz, mais il survira à ce Camp d'extermination et retrouvera Matha à Paris en 1945, ils repennent leur militantisme à la Fédération Anarchiste, mais le couple se sépare peu après.
En 1954, Martha émigre en Afrique du Sud avec sa fille et son gendre, elle y reprend son métier de couturière et s'implique dans le mouvement anti-apartheid organisant manifestations et boycotts, si bien que pour échapper à la répression elle est contrainte en 1964 de rentre en Europe, elle s'installe alors à Munich où elle retrouve les restes de l'ancienne FAUD qui s'appelle maintenant "Föderation Freiheitlicher Sozialisten" FFS (Fédération des Socialistes de la Liberté). Elle tente ensuite durant 15 ans de se faire indemniser pour la perte de ses biens pendant la guerre et les atteintes à sa santé, mais perd tous ses procès. Ce n'est qu'à partir de 1971 qu'un organisme de compensation de Cologne, lui versera jusqu'à sa mort une toute petite pension.
Photo prise par Martha Wüstemann, de la barricade devant
la Librairie allemande de Barcelone, en juillet 1936.
Le 28 septembre 1856, naissance de Léon PROUVOST
Le 28 septembre 1864, à Londres, c'est lors d'un important meeting au Saint Martin's Hall, initié par différentes organisations de travailleurs anglais, français, allemands et italiens, qu'est prise la décision de créer l'Association Internationale des Travailleurs (AIT) où Première Internationale, et de l'élection d'un Comité chargé d'organiser la nouvelle association. Comité qui prendra ensuite le nom de Conseil général (Central Council).
Les articles des statuts provisoires seront rédigés trois langues (traduit en français, à Paris fin 1864, avec quelques modifications, qui seront ensuite sources d'embrouilles entre marxistes et bakouninistes).
Voici un extrait des premiers articles :
Art. 1er - Une association est établie pour procurer un point central de communication et de coopération entre les ouvriers des différents pays aspirant au même but, savoir : le concours mutuel, le progrès et le complet affranchissement de la classe ouvrière.
Art. 2 - Le nom de cette association sera : Association Internationale des Travailleurs - Association International Working Men's".
Art. 9 - Chaque membre de l'Association internationale, en changeant de pays, recevra l'appui fraternel de l'Association.
Art. 10 - Quoique unies par un lien fraternel de solidarité et de coopération, les sociétés ouvrières n'en continueront pas moins d'exister sur les bases qui leur sont propres.
L'année suivante, une Conférence se tient à Londres du 25 au 29 septembre 1865.
Le premier Congrès général de l'Internationale aura lieu à Genève, du 3 au 8 septembre 1866.
Le deuxième à Lausanne, du 2 au 7 septembre 1867.
Le troisième à Bruxelles, du 6 au 13 septembre 1868.
Le quatrième à Bâle, du 6 au 12 septembre 1869.
Le Congrès de 1870, qui devait se tenir à Mayence n'aura pas lieu (à cause de la guerre).
Une Conférence aura lieu à Londres du 17 au 23 septembre 1871.
Le cinquième à La Haye, du 2 au 7 septembre 1872, est marqué par la rupture entre marxistes et anarchistes (avec l'expulsion de Bakounine et de Guillaume) et la création d'une Internationale anti-autoritaire à St-Imier.
Le sixième à Genève du 1er au 6 septembre 1873 (anti-autoritaire).
Le septième à Bruxelles du 7 au 13 septembre 1874.
Le huitième à Berne du 27 septembre au 9 octobre 1876 (du 26 au 29 octobre pour l'Internationale anti-autoritaire).
Le neuvième à Verviers du 6 au 8 septembre 1877, qui sera suivi à Gand du 9 au 15 septembre 1877, du Congrès universel socialiste.
L'affiche rouge annonçant l'abolition de l'Etat - Médaille souvenir de l'envahissement de l'Hôtel de Ville de Lyon
Le 28 septembre 1870, à Lyon, après la chute de l'Empire (4 septembre 1870) et alors que la guerre franco-prussienne continue à sévir, l'Hôtel de Ville est occupé par un Comité central du Salut de la France. Venant de Genève, Michel Bakounine était arrivé à la mi-septembre à Lyon avec l'espoir "de rendre la liberté d'initiative la plus complète à toutes les provinces, et à toutes les communes de France", il avait pris part le 17 septembre à une réunion publique au cours de laquelle le principe d'un Comité central du Salut de la France avait été décidé. Le lendemain, les membres dudit Comité sont élus dans le but de préparer une insurrection. Outre Bakounine et d'autres radicaux, font partie de ce Comité Albert Richard et André Bastelica (venu de Marseille).
Le 26 septembre, une affiche rouge (réalisée la veille), et signée par les membres de ce Comité en appelle aux armes et annonce la destruction de toutes les structures de l'Etat, elle est lue et acclamée. Mais il faudra attendre le 28 pour que l'Hôtel de Ville soit envahi et pour que Cluseret soit acclamé général de l'armée révolutionnaire et que le Comité prenne un certain nombre d'arrêtés. Mais face à la menace des Gardes nationaux bourgeois en armes sur la place, l'Hôtel de Ville est évacué et l'insurrection finalement étouffée. Bakounine est un moment arrêté, puis libéré grâce à l'intervention énergique de son ami Ozerof. Menacé d'une nouvelle arrestation, il part pour Marseille. C'est en fait la première fois que l'Etat est aboli officiellement, même si cela ne le sera que pour un court instant. Extrait de l'affiche rouge : "République Française - Fédération Révolutionnaire des Communes" : "La situation désastreuse dans laquelle se trouve le pays; l'impuissance des pouvoirs officiels et l'indifférence des classes privilégiées ont mis la nation française sur le bord de l'abîme. Si le peuple organisé révolutionnairement ne se hâte pas d'agir, son avenir est perdu, la révolution est perdue, tout est perdu. S'inspirant de l'immensité du danger, et considérant que l'action désespérée du peuple ne saurait être retardée d'un seul instant, les délégués des comités fédérés du Salut de la France, réunis au Comité central, proposent d'adopter immédiatement les résolutions suivantes : Article premier. - La machine administrative et gouvernementale de l'Etat étant devenue impuissante est abolie. Le peuple de France reste en pleine possession de lui-même. Article 2. - Tous les tribunaux criminels et civils sont suspendus et sont remplacés par la justice du peuple. Article 3. - Le paiement de l'impôt et des hypothèques est suspendu (...) Article 4. - L'Etat, étant déchu, ne pourra plus intervenir dans le paiement des dettes privées. Article 5. - Toutes les organisations municipales existantes sont cassées et remplacées dans toutes les communes fédérées par des comités du Salut de la France, qui exerceront tous les pouvoirs sous le contrôle immédiat du peuple. Article 6. - Chaque comité de chef-lieu de département enverra deux délégués pour former la Convention révolutionnaire du Salut de la France. Article 7. - Cette Convention se réunira immédiatement à l'Hôtel de Ville de Lyon, comme étant la seconde ville de France et la plus à portée de pourvoir énergiquement à la défense du pays. Cette Convention, appuyée par le peuple entier, sauvera la France. Aux Armes !
Le Monument national du Niederwald
Le 28 septembre 1883, à Rüdesheim-sur-le-Rhin, deux anarchistes allemands en provenance d'Elberfeld, le typographe Emil KÜCHLER et l'ouvrier sellier Franz Reinhold RUPSCH échouent dans leur tentative d'attentat à la dynamite (cachée sur le trajet mais qui n'explose pas) contre l'Empereur Guillaume réuni avec une dizaine de Princes au sommet du Niederwald, pour inaugurer un monument à la gloire des armées allemandes. KÜCHLER et RUPSCH sont arrêtés cinq mois plus tard avec le typographe August REINSDORF qui est le véritable instigateur de l'attentat (lequel, contrairement à ses deux compagnons, revendiquera ouvertement ses opinions lors du procès).
Jugés par le tribunal impérial de Leipzig, ils seront condamnés à mort le 22 décembre 1884, pour un attentat qui n'aura finalement pas eu lieu. Küchler, Rupsch et August Reinsdorf seront décapités à la hache le 7 février 1885.