Tudi Kernalegenn | UCLouvain (University of Louvain) (original) (raw)

Books by Tudi Kernalegenn

Les « années 1968 » se caractérisent par une forte résurgence des nationalismes minoritaires, des... more Les « années 1968 » se caractérisent par une forte résurgence des nationalismes minoritaires, des régionalismes protestataires et des aspirations autochtones dans le monde occidental – de la Bretagne au Québec en passant par la Catalogne, le Pays de Galles, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Cet ouvrage passe en revue des cas parmi les plus représentatifs ainsi que des exemples moins connus, s’attardant à la chronologie, aux causes et aux conséquences du renouveau nationaliste de la période. Cette collection d’essais s’inscrit dans un horizon international et les cas abordés permettent, à partir du particulier, d’éclairer la dynamique globale à l’œuvre.
Plusieurs hypothèses y sont avancées. Les profonds changements socioculturels provoqués par les Trente Glorieuses obligent les groupes sociaux et les individus à réinterroger leur environnement dès lors qu’ils quittent la reproduction de l’existant. De plus, l’influence interne des luttes décolonisatrices et anti-impérialistes fragilise l’État-nation et offre un nouveau répertoire discursif. Enfin, l’impact cognitif des luttes sociales des années 1960-1970 autour de la « nouvelle gauche » et de l’esprit contestataire, symbolisé par l’année 1968, prépare la voie à une transformation idéologique sans précédent.
Ce livre propose une analyse historiographique des « années 1968 » dans toutes leurs dimensions (politique, socio-économique, culturelle), en même temps qu’une réflexion théorique et sociologique sur la dynamique et la coloration des revendications nationalistes et régionalistes.
Voici la première étude comparative d’envergure internationale à jeter un éclairage sur la simultanéité de ces résurgences revendicatrices à caractère nationalitaire.

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Abingdon (UK) & New York: Routledge, 2020

This book analyzes parties beyond the national borders and their increasing institutionalization ... more This book analyzes parties beyond the national borders and their increasing institutionalization abroad, in order to understand their development, their organizational specificities, their functions, and their impact on the party system and national politics at home.

With 12 contrasted case studies, it comparatively addresses a wide range of perspectives on political parties abroad and lays the foundation for a framework of analysis of political parties abroad, contributing to a better understanding of transnationalism and long-distance democracy. The generalization of overseas voting and the development of representative institutions for emigrants has transformed the civic and political links between states and their diaspora. This has also created new opportunities for political parties, with the task to reach out to citizens living abroad, mobilize them for elections, and even organize their representation at home. This book represents the first in-depth study of an emerging phenomenon.

This book will be of key interest to scholars and students of political parties/party politics, immigration, and more broadly to democracy studies and comparative politics.

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Plus de trente ans après les premières élections régionales de 1986, ce livre fait le bilan des e... more Plus de trente ans après les premières élections régionales de 1986, ce livre fait le bilan des effets de la régionalisation sur la dynamique territoriale hexagonale. En trois décennies, le pouvoir régional s'est indiscutablement accru dans plusieurs champs de l'action publique, comme le développement économique, l'éducation, la formation professionnelle, l'aménagement du territoire ou les transports. La carte des régions françaises a été récemment modifiée pour leur donner une force nouvelle à l'échelle européenne. Mais qu'en est-il réellement ? Le pari de la régionalisation a-t-il été gagné en France ? Des questions importantes, car leur légitimité demeure fragile. À l'exception de quelques régions « historiques », le territoire régional n'a, en effet, que peu de réalité sociale, culturelle, politique ou médiatique. Les régions françaises restent des nains politiques, avec des budgets limités et sans véritable pouvoir normatif. A contrario, les principaux États européens ont développé des parlementarismes régionaux actifs qui viennent enrichir le fonctionnement de la démocratie représentative. Dès lors, il est temps d'engager une réflexion sur la démocratie et le pouvoir régional : tout laisse à penser que, dans l'avenir, la République décentralisée devra composer avec des demandes croissantes de différenciation territoriale. Ce livre vise donc à prendre la mesure de la spécificité de la question régionale en France et de la diversité des configurations territoriales qui la composent ; à faire un bilan du fonctionnement de la démocratie régionale et dégager des pistes d'évolution pour la rendre plus participative ; à réfléchir enfin au rôle et à la valeur ajoutée des régions dans une économie mondialisée et une société toujours plus multiculturelle.

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Terre et mer, la Bretagne est sensible à la nature et s’en nourrit depuis son origine. Très vite,... more Terre et mer, la Bretagne est sensible à la nature et s’en nourrit depuis son origine. Très vite, la prise de conscience de l’environnement et de la nécessité de le préserver donne naissance à des associations dynamiques comme la Ligue de protection des oiseaux (LPO), la SEPNBBretagne Vivante ou Eau et rivières de Bretagne. Menacée par le tout nucléaire, à Plogoff ou au Carnet, c’est toute la Bretagne qui se réveille pour contester les choix énergétiques du gouvernement. Confrontée aux drames qui nous viennent de la mer comme les marées noires et les algues vertes, les écologistes s’interrogent sur nos comportements à terre. Face aux défis de l’aménagement du territoire, ils refusent les « grands projets inutiles », tel le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Dès les années 1970, des écologistes conscients des enjeux entrent en politique, jusqu’à s’inscrire aujourd’hui dans de nombreux exécutifs et réaliser des scores importants partout en Bretagne. Ce livre synthétique et très illustré, notamment avec une dizaine de cartes inédites, permet une approche didactique de l’histoire de l’écologie en Bretagne, de l’agriculture biologique à la protection du littoral en passant par les enjeux du développement durable.

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Le 4 janvier 1964, à Rennes, seize jeunes gens créaient l’Union démocratique bretonne (UDB), un p... more Le 4 janvier 1964, à Rennes, seize jeunes gens créaient l’Union démocratique bretonne (UDB), un parti autonomiste breton explicitement ancré à gauche. Cinquante ans plus tard, ce parti fait plus que jamais partie du paysage politique breton, dont il est désormais un des plus anciens acteurs.
Cet ouvrage se propose de poser les bases d’un savoir académique sur ce demi-siècle d’existence d’une organisation dont les idées et les actions ont durablement marqué la société bretonne, bien que le succès électoral n’ait pas toujours été au rendez-vous. « Petit parti », l’UDB n’en a pas moins été au cœur des mobilisations de la Bretagne contemporaine sur les questions de développement économique, de défense des langues régionales, de l’environnement ou de la décentralisation.
À travers une approche pluridisciplinaire et comparative, cet ouvrage entend renouveler l’analyse du régionalisme en montrant les relations complexes entre identité, mouvement culturel et action politique. L’histoire de l’UDB illustre en effet tout à la fois les obstacles à la politisation des identités territoriales en France et les ressorts sociaux et identitaires d’une mobilisation de longue durée. Cet ouvrage confirme, qu’à l’ombre d’un récit national uniformisant, qui diabolise et rejette les particularismes, se sont construits des espaces politiques très différenciés selon les régions françaises. Ce qui pose la question de l’évolution territoriale et institutionnelle de l’État républicain contemporain.

In 1964, on January the 4th, sixteen young people created the Breton Democratic Union (UDB), a Breton autonomist party explicitly anchored to the left. Fifty years later, the party is more than ever part of the political landscape in Brittany, where it is now one of the oldest actors. This book aims to lay the foundations of academic knowledge on this half-century of existence of an organization whose ideas and actions have a lasting impact on the Breton society, although the electoral success has not always been there. "Small party", the UDB has nevertheless been at the heart of the mobilizations in contemporary Brittany on issues of economic development, regional languages defense, environment or decentralization. Through a multidisciplinary and comparative approach, this book intends to renew the analysis of regionalism in showing the complex relationship between identity, cultural movement and political action. The history of the UDB is indeed a clear illustration of the barriers to the politicization of territorial identities in France. This work confirms that, despite a unifying national narrative that demonizes and rejects particularities, highly differentiated political spaces exists in some French regions. This raises the question of the territorial and institutional evolution of the contemporary French republican state.

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Speaking of the internationalism of nationalists may seem paradoxical. Nevertheless, it is from t... more Speaking of the internationalism of nationalists may seem paradoxical. Nevertheless, it is from the beginning not only at the heart of the structure and the project of the European Free Alliance (EFA), but also of its world view, of its ideology. The history of the EFA is linked to the European Parliament. It is therefore the history of nationalist political parties learning to work together in an international arena and learning to use this international arena as a political tool to carry their objectives forward. It is also a history of international solidarity between nationalist and regionalist parties, of parties learning to think together and elaborating progressively a political project around a few core elements: the right to self-determination and self government; subsidiarity as an institutional principle; diversity, as a positive value in itself; non-violence; the trust in parliamentary democracy; solidarity, based notably on a refusal of isolationism. And those principles where to be applied to define common positions on international, peace and defence issues.

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Voilà un demi-siècle, le 3 avril 1960, naissait le Parti socialiste uniﬁé (PSU), dont les dernier... more Voilà un demi-siècle, le 3 avril 1960, naissait le Parti socialiste uniﬁé (PSU), dont les derniers militants prononcèrent la dissolution trente ans plus tard, le 7 avril 1990. Structure partisane éphémère et hétéroclite, traversée par des tendances complexes et éclatées, le PSU a participé à renouveler en profondeur la gauche, au plan idéologique comme dans l’enracinement de ses réseaux militants. Ce parti charnière a oscillé entre l’extrême gauche et la gauche de gouvernement, mêlant milieux laïques et ﬁlières catholiques de gauche. Il a aussi été une école de formation pour deux générations de militants de gauche, imprégnées par ce mouvement politique atypique. Lieu de débats et de transferts militants, caractérisé par une grande mobilité interne, le PSU est souvent assimilé dans les recherches universitaires comme dans les mémoires collectives à un laboratoire d’idées, ayant aussi investi le terrain des luttes sociales lors des mobilisations des années 1968. Élaborant des réﬂ exions politiques qui confrontaient des thèmes modernes pour la gauche française, le PSU a occupé une place à part dans le champ politique en raison du contraste entre son échec électoral global, son impact intellectuel et son inﬂuence matricielle. Dans cette perspective, l’apport du PSU est indéniable dans le dépassement de l’opposition séculaire entre la gauche laïque et la mouvance catholique progressiste. Pour poser un socle solide à la connaissance sur le PSU et interroger au mieux l’hétérogénéité perceptible à partir de la connaissance actuellement fragmentaire du parti au niveau national, il a semblé pertinent d’interroger le parti à l’échelle régionale et locale par le biais d’enquêtes de terrain fouillées : la Bretagne comme bastion du PSU, l’implantation du PSU, au travers de monographies fédérales ou de regards croisés sur plusieurs départements, l’analyse des idées politiques et des pratiques militantes du PSU.

Half a century ago, on the 3rd of April 1960, was born in France the Parti Socialiste Unifié (PSU), which was dissolved thirty years later, on the 7th of April 1990. A short-lived and heterogeneous partisan structure, combining complex and fragmented ideological trends, the PSU has nevertheless been a key actor in the deep renewal of the French Left in the 1960s and 1970s, not only ideologically but also concerning its militant networks. This pivotal party oscillated between the extreme left and the governmental left, combining anti-clerical circles and left wing catholics. It was also a training school for two generations of left wing activists, pervaded by this unusual political movement. The PSU was a place for debate and activists transfers, characterized by high internal mobility. In academic research as in the collective memories it is often equated to a think tank, also invested in the field of social struggles, notably during the mobilizations of 1968. Key element in the modernisation of the French left, the PSU has held a special place in the political field because of the contrast between its overall electoral failure and its undeniable intellectual impact. In this perspective, the contribution of the PSU is important in the overcoming of the age-old opposition between the secular left and the progressive Catholic movement. To establish solid foundations to the knowledge on the PSU and question the heterogeneity from the up to then limited knowledge on the party at the national level, it has seemed appropriate to question the party at the regional and local level through meticulous field surveys. The book is divided in three parts: Brittany as a bastion of the PSU; the settlement of the PSU, through monographic or comparative studies on the PSU’s departmental federations; the analysis of the political ideas and practices of the PSU at the local level.

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Au-delà des évidences, il reste difficile de saisir ce qu’est la Bretagne : une culture, un terri... more Au-delà des évidences, il reste difficile de saisir ce qu’est la Bretagne : une culture, un territoire, un fait politique ? Une dynamique, une histoire, un projet ? Un peu de tout cela – et autre chose encore : une construction sociale, toujours inachevée, qui ne peut être appréhendée de manière exhaustive du fait de pratiques et de représentations plurielles.

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« Mazoutés aujourd’hui, radioactifs demain ! », « Vivre, travailler et décider au pays ! ». Ces s... more « Mazoutés aujourd’hui, radioactifs demain ! », « Vivre, travailler et décider au pays ! ». Ces slogans familiers résonnent encore dans nos oreilles, témoins d’une époque qui a vu naître les luttes écologistes, mémoire d’une décennie de luttes qui fait désormais partie de la mythologie de la Bretagne. Victimes des catastrophes environnementales (marées noires à répétition, remembrements abusifs, pollutions destructrices.) les Bretons ont aussi été acteurs, devenant fer de lance de la mouvance écologiste. C’est ce que raconte ce livre en se concentrant sur le Finistère, concentré de Bretagne. Commençant avec les origines du mouvement naturaliste (SEPNB), Tudi Kernalegenn montre que les naturalistes puis les environnementalistes évoluent peu à peu vers l’écologie politique poussés par des agressions extérieures. 1967-1981 : ce sont 14 années clés, scandées par des dates charnières : 1967 et la première grande marée noire de l’histoire - celle du Torrey Canyon - ; 1974 et la découverte d’un projet de centrale nucléaire en Basse-Bretagne (Erdeven, Ploumoguer, etc.) ; 1978 et la marée noire de l’Amoco Cadiz mais aussi le choix du site de Plogoff pour construire la future centrale nucléaire de Bretagne ; 1981 et la victoire d’un peuple : Plogoff ne se fera pas !

Par une analyse approfondie et très concrète des différents groupes (APPSB, Terroir breton, les CLINs.) et des différentes thématiques, l’auteur s’applique à cerner comment naissent une nouvelle mouvance activiste et une nouvelle idéologie politique. Ce livre est donc indispensable pour comprendre comment est née l’écologie - combat si central en ce début de XXIe siècle - et comment les Bretons ont commencé à être sensibilisé à ses valeurs. Ce livre est aussi essentiel pour comprendre la Bretagne des années soixante-dix et les changements fondamentaux qui l’ont alors traversée.

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Special issues by Tudi Kernalegenn

Nations and nationalism, 2022

This themed section provides a comparative analysis of the relationship between nationalism and d... more This themed section provides a comparative analysis of the relationship between nationalism and different left-wing parties in Western Europe. It not only concerns a series of different geographical cases studies but also involves the ideological plurality of the Left. The larger research question that our contributors address is how different left-wing parties have dealt with the inherent ideological tension between the universality claimed by the Left and the particularism inherent in nationalism, as a doctrine and a principle of political legitimacy.

Comparative Migration Studies, 2021

Following globalization and transnationalization trends, emigrants have increasingly obtained vot... more Following globalization and transnationalization trends, emigrants have increasingly obtained voting rights, but also specific representative institutions and direct representation in the national parliament in their country of origin. These reforms have important political and electoral consequences and constitute opportunities and challenges for political parties who face the choice of engaging or not in this new arena. Combining the literature on transnational politics and classic theories of party organizations, this Special Issue investigates (1) what parties abroad are, (2) when and why do they emerge and develop, (3) how they organize, and (4) what role they play. The Special Issue intends to propose a framework for analysis of political parties abroad. All papers use original data to address the questions of the organization and functions of parties abroad. In doing so, they contribute to a better understanding of transnationalism, long-distance democracy, and party politics. Link: https://comparativemigrationstudies.springeropen.com/partiesandtransnationalpolitics

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Revue internationale de politique comparée, 2019

Les littératures sur les partis politiques et sur le transnationalisme ne se sont presque jamais ... more Les littératures sur les partis politiques et sur le transnationalisme ne se sont presque jamais croisées. Les partis politiques à l’étranger constituent donc un angle mort académique. Ce numéro spécial présente une vue d’ensemble des principales questions et débats théoriques, souligne les lacunes existantes et valorise l’importance d’une meilleure compréhension du phénomène croissant des partis politiques à l’étranger. Il soutient que les partis à l’étranger sont les acteurs d’une nouvelle arène pour la citoyenneté et la politique partisane. La généralisation du vote à l’étranger et le développement d’institutions représentatives des émigrés ont transformé et renforcé les liens civiques et politiques entre les États et leur diaspora. Cela a également créé de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs politiques et les partis politiques, avec pour mission de toucher les citoyens vivant à l’étranger. Les partis à l’étranger se caractérisent toutefois par une grande diversité de formes et de fonctions.

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Fédéralisme - Régionalisme, Dec 2013

L’émergence des revendications nationalistes (ou du moins la vigueur et les modalités de leur exp... more L’émergence des revendications nationalistes (ou du moins la vigueur et les modalités de leur expression) est largement cyclique, prenant la forme de ce que l’on peut appeler des vagues nationales. Les années 1960-1970 se caractérisent par une vague nationale (ou nationalitaire) au sein même des États occidentaux, du Québec à l’Écosse, de la Bretagne à la Sardaigne. Trois causes principales permettent d’expliquer la résurgence simultanée des revendications des minorités territoriales : 1) les changements socio-culturels profonds provoqués par les Trente Glorieuses, qui obligent les groupes sociaux et les individus à réinterroger leur environnement dès lors qu’ils quittent la reproduction de l’existant ; 2) l’influence interne des luttes de décolonisation et anti-impérialiste, qui fragilisent l’État-nation et offrent un nouveau répertoire discursif ; 3) l’impact cognitif des luttes sociales des années 1960-1970 autour de Mai-68, qui ouvrent une fenêtre d’opportunité idéologique sans précédent, redéfinissant en profondeur le «légitime» et l’«illégitime».

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Articles by Tudi Kernalegenn

Nations and Nationalism, 2023

Despite their distrust of big and centralised political units, their stance in favour of minoriti... more Despite their distrust of big and centralised political units, their stance in favour of minorities and diversity, Greens do not skip the national issue but reimagine it with a bottom‐up and plural perspective under the form of regionalism. This article first study how ecologist theoreticians have defined different regionalist approaches, notably bioregionalism, ecoregionalism and econationalism, which became the basis of the Green approach on the national issue in Western Europe as early as the 1970s. Then, the paper comparatively focusses on Europe Ecology – The Greens Brittany and on the Scottish Green Party, assessing their analysis on their territory: whereas the first defend the project of an autonomous Brittany, the second is actively involved in favour of the independence of Scotland. In analysing the regionalism of the Greens, the article demonstrates that the green stance on the nation is not “identitarian” or “patriotic” but “cognitive”: it is devoid of nostalgia but on the contrary a tool for a multicultural and democratic Europe.

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Nations and Nationalism, 2023

This article introduces our themed section on The Left(s) and Nationalism(s), which provides a co... more This article introduces our themed section on The Left(s) and Nationalism(s), which provides a comparative analysis of the relationship between nationalism and different left-wing parties in Western Europe. It highlights the innovative comparative perspectives offered by this themed section, which not only concerns a series of different geographical cases studies but also involves the ideological plurality of the Left. The larger research question that our contributors address is how different left-wing parties have dealt with the inherent ideological tension between the universality claimed by the Left and the particularism inherent in nationalism, as a doctrine and a principle of political legitimacy. The article stresses three main contributions of our themed section: (1) Western European left-wing parties do engage with the themes of nationalism and nationhood, but they often rely on convenient silence to solve some of the contradictions with their progressive ideology. (2) None of these parties have formulated thick versions of the respective national identities. (3) State-wide left-wing parties have used instrumental conceptions of nationhood to address the challenge of separatist parties, but only with mixed results.

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Comparative Migration Studies, 2021

Against a long trend decline in the membership of political parties in Western democracies, there... more Against a long trend decline in the membership of political parties in Western democracies, there has been an unexpected surge in the UK since 2015. Interestingly, this phenomenon has also been observed amongst British expatriates, despite their historically very low levels of engagement. Our paper explores this development using a multi-methods approach to investigate its impact across the three main parties, comparing the relative importance of supply-side and demandside factors in each case. We show that the creation and development of British parties abroad are the result of two contrasting dynamics: a top-down one, which gives legitimacy and structure and in some cases, resources, and a bottom-up one, which gives purpose but also networks. Our survey of British expatriate party members reveals a diversity of triggers and motivations for membership, making an original contribution to the wider literature on party membership and on the political engagement of emigrants.

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Comparative Migration Studies, 2021

This paper argues that parties abroad are the actors of a new arena for citizenship and party pol... more This paper argues that parties abroad are the actors of a new arena for citizenship and party politics. The proliferation of overseas voting and the development of representative institutions for emigrants has transformed and reinforced the civic and political links between sending-states and their diaspora. This has also created new opportunities for political entrepreneurs and political parties tasked with reaching out to citizens living abroad. Yet research on political parties and on transnationalism has almost never crossed paths. This has created a gap in our knowledge on political parties abroad, demonstrating the timeliness of a special issue on political parties abroad. This paper introduces this special issue and presents an overview of the main theoretical questions and debates addressed in the articles. We emphasize existing gaps in the literature and stress the importance of a better understanding of the growing phenomenon of political parties abroad. We also explain why a comparative approach is necessary to tackle the issue of political parties abroad, offering a theoretically-minded framework. Our summaries of the papers in this special issue highlight how they relate to the more general questions discussed in our introduction.

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Representation, 2021

Through the analysis of French parties campaigning abroad during the 2017 French parliamentary el... more Through the analysis of French parties campaigning abroad during the 2017 French parliamentary elections, the paper offers a better understanding of the conduct of electoral campaigns abroad, with an emphasis on their local dimension. With its comparative focus on three very different constituencies abroad – Northern America, North-West Africa and Switzerland –, it shows how differentiated campaign strategies, rather than mere duplication of national or centralised strategies, attuned to local political dynamics and the diverse sociology of French electorates abroad are critical for electoral success.

French Politics, 2021

Internet voting has been available for French citizens living abroad since 2006, and 43.21% of th... more Internet voting has been available for French citizens living abroad since 2006, and 43.21% of them filled out their ballots online for the first election of their consular delegates in 2014. Using a multivariate analysis of turnout figures at the district and country levels, this research note explores if ballot box and Internet voters differ in their electoral participation patterns. It concludes that turnout must be understood based on the voting modality that French voters choose. While the characteristics of the electoral district (community size, geographical, and historical proximity with France, and party competition) impact ballot box voter turnout, Internet voter turnout is most influenced by the host country’s economic and infrastructure development.

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Abingdon (UK) & New York: Routledge, 2020

This book will be of key interest to scholars and students of political parties/party politics, immigration, and more broadly to democracy studies and comparative politics.

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Nations and nationalism, 2022

Comparative Migration Studies, 2021

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Revue internationale de politique comparée, 2019

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Fédéralisme - Régionalisme, Dec 2013

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Nations and Nationalism, 2023

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Nations and Nationalism, 2023

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Comparative Migration Studies, 2021

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Comparative Migration Studies, 2021

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Representation, 2021

French Politics, 2021

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Journal of Political Ideologies, 2021

The paper defines a cognitive approach of regionalism and outlines a research agenda, proceeding ... more The paper defines a cognitive approach of regionalism and outlines a research agenda, proceeding from the assumption that the region is not a thing in the world, but a perspective on the world. Regionalism is a way of being in the world to which we are all subject. Therefore, instead of defining and describing a region and its identity, I suggest we should wonder how, when and why regionalist social actors interpret their social experience in regional terms. To do this, three cognitive levels are highlighted. Each region, first of all, is characterized by an ideological opportunities structure, which is a cognitive system with both constraints and leeway, defined by a more or less hegemonic ideology and more or less legitimate heterodox ideologies. The regionalist ideology then is characterized by the use of the region as a cognitive tool, notably in order to understand social problems on a regional territorial basis. Finally, the regionalist discourse in interaction during a social movement can take the form of a master frame of regional injustice.

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Revue internationale de politique comparée, 2020

Les littératures sur les partis politiques et sur le transnationalisme ne se sont presque jamais ... more Les littératures sur les partis politiques et sur le transnationalisme ne se sont presque jamais croisées. Les partis politiques à l’étranger constituent donc un angle mort académique. L’introduction présente une vue d’ensemble des principales questions et débats théoriques, souligne les lacunes existantes et valorise l’importance d’une meilleure compréhension du phénomène croissant des partis politiques à l’étranger. Elle soutient que les partis à l’étranger sont les acteurs d’une nouvelle arène pour la citoyenneté et la politique partisane. La généralisation du vote à l’étranger et le développement d’institutions représentatives des émigrés ont transformé et renforcé les liens civiques et politiques entre les États et leur diaspora. Cela a également créé de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs politiques et les partis politiques, avec pour mission de toucher les citoyens vivant à l’étranger. Les partis à l’étranger se caractérisent toutefois par une grande diversité de formes et de fonctions, comme le met en exergue une proposition de typologie. L’introduction esquisse enfin la structure générale du dossier et décrit comment les divers articles s’inscrivent dans cette question générale.

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Revue internationale de science politique, 2019

Les émigrés français disposent de 11 députés, de 12 sénateurs, d’une assemblée consultative et de... more Les émigrés français disposent de 11 députés, de 12 sénateurs, d’une assemblée consultative et de 443 conseillers consulaires pour les représenter. Ce tissu de mandats a participé à l’émergence d’un espace politique français hors de France que les partis politiques français ont progressivement investis. Quelques semaines après son lancement, La République En Marche (LREM) s’est ainsi attachée à développer ses structures à l’étranger dans la perspective des élections de 2017. Avec succès puisque, lors de celles-ci, le parti d’Emmanuel Macron obtient un soutien électoral encore plus fort hors de France qu’en métropole et rafle 10 des 11 postes de députés. En s’intéressant aux modalités, dynamiques et configurations de l’implantation de LREM à l’étranger, l’article analyse comment le parti est parvenu à s’imposer comme l’acteur dominant de l’espace politique français hors de France lors des élections de 2017.

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Revue internationale de politique comparée, 2018

This themed issue is very welcome because it invites analysts of activism and collective action t... more This themed issue is very welcome because it invites analysts of activism and collective action to move beyond their area of comfort, and because it invites comparativists to question national boundaries and contexts. It also adopts a most welcome self-critical angle, taking two steps back: questioning the role of scholars as one type of stakeholder among several others, and questioning the use of languages (e.g. Arabic as a ‘language of testimony’ v/s English or French as a ‘scientific language’?) and scholarly concepts in a non-Western environment. Such a cautious approach is very much to be recommended for any social scientist, especially when examining societal contexts that are remote from those contexts that gave birth to most of the established (read: Western) scholarly literature.

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Droit et société, 2018

Cet article explore la réactivation du vieux conflit centre/périphérie en Europe autour de la con... more Cet article explore la réactivation du vieux conflit centre/périphérie en Europe autour de la conjonction de deux facteurs qui fragilisent les mécanismes traditionnels de légitimation de l’État-nation : la mondialisation économique et l’intégration européenne. Cependant, cette fragilisation des ordres politiques stato-nationaux ne génère pas automatiquement une fragmentation territoriale centrifuge : les effets sont variés. Ils dépendent essentiellement des styles nationaux d’action publique et des modèles territoriaux d’action collective que le concept de capacité politique permettra d’appréhender. À partir des exemples de la Bretagne et de l’Écosse, l’article montre la variabilité des configurations qui permettent aux régions de tirer profit des mutations de l’État-nation et de s’inscrire dans un chemin d’évolution propre.

This article explores the reactivation of the old centre/periphery conflict in Europe around the conjunction of two factors that weaken the traditional mechanisms of legitimation of the nation-state: economic globalization and European integration. However, this weakening of the stato-national political order does not automatically generate a centrifugal territorial fragmentation: the effects are diverse. They depend essentially on the national styles of public action and the territorial models of collective action that the concept of political capacity enable to apprehend. Using the examples of Brittany and Scotland, the article shows the variability of configurations that allow regions to take advantage of changes in the nation-state system and to enter into their own path of evolution.

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La Revue Historique, 2018

Les dernières années 1960 sont marquées par une vague régionaliste dans tout le monde occidental,... more Les dernières années 1960 sont marquées par une vague régionaliste dans tout le monde occidental, particulièrement notable en France parce qu’elle est en rupture avec l’idéologie « jacobine » et parce qu’elle est clairement ancrée à gauche. Plusieurs causes permettent de la comprendre, telles que la « découverte » de l’aménagement du territoire dans les années d’après-guerre, les changements socio- économiques des Trente Glorieuses, l’influence des luttes de décolonisation ou encore l’impact de Mai 68. Plus que tout autre parti, c’est le PSU qui symbolise l’intégration de la question régionale à gauche. Son élaboration doctrinale se fait en deux étapes, productrices de deux héritages : il développe tout d’abord un régionalisme démocratique et légitimiste en 1966-1967, avant d’élaborer une approche nationalitaire plus révolutionnaire en 1971-1974. Progressivement, d’autres organisations de gauche et d’extrême gauche intègrent également une réflexion en nouveauté sur la question régionale. Si ce gauchisme régionaliste a des justifications culturelles et démocratiques – respect et développement des cultures populaires, autogestion des questions territoriales par ceux qui sont concernés –, il a aussi une dimension cognitive et stratégique. L’objectif est de territorialiser les problèmes sociaux pour démontrer qu’ils sont le produit du développement inégal du capitalisme ; d’affirmer que l’État n’est pas qu’un instrument dans les mains des capitalistes, mais aussi un acteur direct de l’oppression des périphéries par ses politiques centralisatrices et uniformisantes ; et enfin d’espérer qu’une fusion des différentes luttes locales en des mouvements sociaux régionaux aidera à faire avancer l’agenda révolutionnaire.

The 1960s and 1970s are characterised by a regionalist wave throughout the Western world, particularly notable in France because it breaks with the “Jacobin” ideology, that is, the traditional conception of France as a united, indivisible and centralized nation, and because it is clearly left-wing. Several causes make it possible to understand this wave, such as the “discovery” of regional planning in the post-war years, the socio-economic upheavals experienced during the 1950s and 1960s quick expansion, the influence of the decolonization struggles and the ideological impact of May 68.
One party symbolizes the integration of the regional issue on the left: Michel Rocard’s Parti Socialiste Unifié (PSU). Its doctrinal elaboration is done in two stages, producing two legacies. It first developed a democratic and legitimist regionalism in 1966-1967, affirming the need for democratic regional institutions to revive French democracy and rebalance the French territory. These positions ensured its original identity within the French left. Then the party elaborated a more revolutionary nationalitarian approach in 1971-1974, denouncing the internal colonialism experienced by the national minorities in France, asserting the plurinational character of France. Progressively, other leftist organizations would also incorporate a new stance on the regional issue, among them the Maoist Gauche Prolétarienne (GP) or the Trotskyist Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR).
If this leftist regionalism has cultural and democratic justifications – respect for and development of popular cultures, self-management of territorial issues by those who are concerned – it also has a cognitive and strategic dimension. The goal is to territorialize social problems to show that they are the product of the unequal development of capitalism; to affirm that the State is not only an instrument in the hands of the capitalists, but also a direct actor of the oppression of the peripheries by its centralizing and uniformizing policies; and finally to hope that a fusion of the different local struggles into regional social movements could be the spearhead of the Revolution.
This rehabilitation of regionalism will affect the entire French left. Many of the left-wing regionalist demands elaborated during the 1960-1970s were to be implemented – admittedly at the minimum – by the French Socialist Party in the 1980s. The Greens incorporated this heritage even more comprehensively, at the institutional level, by defending asymmetric federalism, and at a cultural level, by promoting the strengthening of the place of regional languages in the public sphere.

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Civitas Europa, vol. 38, juin 2017, p. 59-84., Jun 2017

L’objectif de cet article est de définir une approche cognitive du régionalisme, en posant comme ... more L’objectif de cet article est de définir une approche cognitive du régionalisme, en posant comme hypothèse que la région n’est pas une chose dans le monde, mais une perspective sur le monde. Dès lors, il s’agit de se demander comment, quand et pourquoi les acteurs sociaux régionalistes interprètent leur expérience sociale en termes régionaux. Pour ce faire, trois niveaux cognitifs sont mis en évidence. Chaque région, tout d’abord, se caractérise par une structure des opportunités idéologiques, système cognitif à la fois de contraintes et de marges de jeu défini par une doxa plus ou moins hégémonique et des hétérodoxas plus ou moins légitimes. L’idéologie hétérodoxique régionaliste ensuite se caractérise par l’utilisation de la région comme outil cognitif, pour appréhender notamment les problèmes sociaux sur une base territoriale régionale. Enfin, le discours régionaliste en interaction, dans le cadre d’un mouvement social, peut prendre la forme d’un cadre cardinal de l’injustice régionale.

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The aim of this article is to analyze the role of figures in the work of objectivization of a... more The aim of this article is to analyze the role of figures in the work of objectivization of a regional specificity by social actors. Through descriptions or comparisons, figures are instrumental in characterizing and altering regions, posing their uniqueness and giving them a social and discursive density. As cognitive tools, figures may also contribute to the direct politicization of social facts and their construction as regional political issues. This fieldwork focuses on six regional actors in Brittany, Scotland and Galicia in the 1970s.

Questo articolo si pone come obiettivo quello di analizzare il ruolo dei numeri nell’opera di oggettivazione di una specificità regionale da parte degli attori sociali. Tramite la descrizione o la comparazione, i numeri contribuiscono a caratterizzare e alterizzare una regione, ponendone la singolarità e dandole una densità discorsiva e sociale. Come attrezzi cognitivi le cifre possono altresì contribuire alla politicizzazione diretta dei fatti sociali e alla loro costruzione sottoforma di problemi politici regionali. Il lavoro sul campo verte su sei attori regionali in Bretagna, Scozia e Galizia negli anni Settanta.

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Parlement(s) - HS n°10, p. 69-84., Dec 2014

La Bretagne est souvent considérée comme un bastion écologiste. Pourtant, malgré leurs scores éle... more La Bretagne est souvent considérée comme un bastion écologiste. Pourtant, malgré leurs scores électoraux notables, les Verts bretons sont peu présents dans les institutions. Si les écologistes ont, ces dernières décennies, favorisé l’évolution de la région vers la gauche et d’une gauche intégrant une sensibilité environnementaliste et régionaliste, ils n’en restent pas moins une force politique secondaire à cause de leurs divisions internes historiques et de la forte domination du PS.

Brittany is often seen as an ecologist stronghold. Yet, despite their significant electoral results, Breton Greens are hardly present in the institutions. If the ecologists, during the last decades, have fostered the evolution of the region to the left, and a left incorporating an environmentalist and regionalist sensibility, they are nevertheless a secondary political force because of their historical internal divisions, and because of the strong dominance of the Socialist Party.

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Fédéralisme - Régionalisme, vol. 13, n°1, Dec 2013

The emergence of nationalist claims (or at least the strength and manner of their expression) is largely cyclical, in the form of what can be called national waves. The 1960s and 1970s are characterized by a national (or nationalitarian) wave within the Western world, from Quebec to Scotland, from Brittany to Sardinia. Three main causes can explain the simultaneous resurgence of territorial minorities’ claims: 1) the profound socio-cultural changes caused by the thirty-year post-war boom, which required social groups and individuals to re-examine their environment the moment they ended the reproduction of what they’d always known; 2) the internal influence of decolonization and anti-imperialist struggles, which weakened the nation-state and offered a new discursive repertoire; 3) the cognitive impact of the 1960s-1970s social struggles around May-68, which opened a window of ideological opportunity without precedent, redefining deeply the "legitimate" and "illegitimate".

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Nazioni e Regioni n°1, Jun 2013

Representations of the past are part of the struggle for the hegemonic representation of regional... more Representations of the past are part of the struggle for the hegemonic representation of regional and national territories. Taking as examples the cases of Brittany (France) and Galicia (Spain) this article shows that these representations depend on the definition a social group has of a territory or a nation, and can therefore change. In fact, when the nationalist movements in Brittany and Galicia shifted from an ethnic definition of their country to a Marxist one, they established a whole new repertoire of historical references to be usable in their political struggle. This new repertoire contributed to change the image of both regions.

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Studies on National Movements, vol. 1, n°1, Spring 2013, p. 81-104 (with Yann Fournis)

Brittany appears to be an ‘invisible nation’, inasmuch the nationalist movement fails to establis... more Brittany appears to be an ‘invisible nation’, inasmuch the nationalist movement fails to establish a hegemonic representation of the Breton society as a nation in resistance against French nation building. This brief analysis of Breton historiography intends to show that two historiographical cycles (1830-1964 and from 1964 onwards) offer a contrasting narrative of the historicity of the Breton society. After a static and ‘ontological’ stage, the more recent conception of historical development is centred on a dynamic conception of the nation, highlighting the overlap of national and social issues in each historical phase. This ‘refondation’ contributes to a real inclusion of nationalism in the current Breton society but, too, nourishes severe polemics in the media around the history and historiography of the nationalist movement. Finally, the lately intervention of the scientific knowledge is welcomed: it helps to reframe these debates around significant facts… even if work is still needed to really understand the pending Breton paradox: a strong and recognised identity, which lacks any determinant political translation up to now.

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Regional & Federal Studies, Jan 1, 2010

This article examines the role of trade unions in the co-production of regions as spaces for poli... more This article examines the role of trade unions in the co-production of regions as spaces for politics. Focusing on the role of the CFDT in the social construction of Brittany in the 1970s, it demonstrates that a region is not a given entity, but is a collective construction whose co-producers include trade unions. Through deploying a regional discourse to give a territorial dimension to class-based analysis of social issues, trade union strategies have been threefold: setting up of regional networks and discussion forums, diffusion of banal regionalism, mobilisation of images and usages of the region as a cognitive tool.

Cet article examine le rôle des syndicats dans la co-production des régions comme espaces politiques. En se focalisant sur le rôle de la CFDT dans la construction sociale de la Bretagne au cours des années 1970, l'article démontre que la région n'est pas une donnée mais une construction collective à laquelle participent les syndicats. En déployant un discours régional pour donner une dimension territoriale à une analyse sociale "de classe", la contribution des syndicats a trois aspects: la mise en place de réseaux et de forums de discussion régionaux; la diffusion d'un régionalisme "banal"; l'utilisation de la région comme outil cognitif pour appréhender la spatialité des faits sociaux.

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Wt| Wetenschappelijke tijdingen n°64, Jan 2005

La Bretagne peut être définie comme une « nation invisible », dans la mesure où le mouvement nati... more La Bretagne peut être définie comme une « nation invisible », dans la mesure où le mouvement nationaliste breton n'est jamais parvenu à établir une représentation hégémonique de la société bretonne en tant que nation dans la résistance contre la construction de la nation française. Cette brève analyse de l'historiographie bretonne entend montrer que deux cycles historiographiques (1830-1964 et à partir de 1964) offrent deux récits contrastés de l'historicité de la société bretonne. Après une phase statique et « ontologique », la conception plus récente du développement historique est centrée sur une conception dynamique de la nation, soulignant le chevauchement des questions nationales et sociales dans chaque phase historique. Cette « refondation » contribue à une réelle inclusion du nationalisme dans la société bretonne actuelle mais nourrit aussi une polémique sévère dans les médias autour de l'histoire et de l'historiographie du mouvement nationaliste. Enfin, l'intervention récente du monde académique a permis de recadrer ces débats autour de faits significatifs... même si des recherches sont encore nécessaires pour comprendre réellement le paradoxe breton: une identité forte et reconnue, dépourvue de toute traduction politique déterminante jusqu'à présent.

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Le Joint français, printemps 1972. Les échos d’une grève en Bretagne, 2024

En Écosse, un mouvement social ouvrier a eu un effet déterminant sur la question nationale écossa... more En Écosse, un mouvement social ouvrier a eu un effet déterminant sur la question nationale écossaise : le work-in de l’Upper Clyde Shipbuilders, à Glasgow, en 1971-1972. L’une des luttes ouvrières les plus marquantes de l’histoire écossaise (Foster & Woolfson, 1986 ; Thompson & Hart, 1972), le work-in a permis de sauver les chantiers navals pendant un certain temps et a provoqué la volte-face du gouvernement Heath en matière de politique économique (Collins, 2000). Ce chapitre explique que ce mouvement social a également été un catalyseur direct pour la réactualisation de la question nationale écossaise, plus spécifiquement parmi les acteurs sociaux de gauche. Il démontre tout d’abord que cette lutte localisée est territorialisée au niveau écossais de deux manières différentes : au niveau des réseaux et au niveau des discours. L'article analyse pour cela les acteurs et les réseaux qui « écossisent » ce mouvement social et les cadres cognitifs (Benford & Snow, 2000) qu’ils imaginent pour généraliser discursivement une lutte locale, notamment le cadre de l’injustice régionale. Il étudie ensuite l’impact d’une telle « écossisation » d’une lutte ouvrière. À court terme, elle a permis la cristallisation d’une société civile écossaise revendicative, clairement visible lors de l’Assemblée écossaise du 14 février 1972. À plus long terme, elle a également provoqué un réinvestissement de la gauche écossaise sur la question nationale écossaise, du CPGB au STUC et même au Parti travailliste.

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Proceedings of the International Conferences Internet Technologies & Society 2021, 2021

In 2014, French voters living abroad participated for the first time in consular elections and co... more In 2014, French voters living abroad participated for the first time in consular elections and could choose to vote in the consular venues or via the Internet. 43.21% of them decided to use the dedicated online platform to fill in their ballots. With the help of an analysis of the election outcomes for all the lists competing in these elections, this short paper aims at exploring whether ballot box and Internet voters display different voting behavior. It concludes that both types of voters tend to vote for the same lists and candidates, even if right-wing lists receive slightly more votes among Internet voters.

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Dictionnaire des politiques territoriales, 2020

Si la littérature sur les partis politiques s’est majoritairement focalisée sur le niveau nationa... more Si la littérature sur les partis politiques s’est majoritairement focalisée sur le niveau national, plusieurs traditions de recherche ont exploré leurs dimensions territoriales et localisées [Detterbeck, 2012 ; Sawicki, 2017]. Les territoires des partis politiques sont divers, incluant le territoire électoral, à l’instar des circonscriptions législatives, le territoire institutionnel, qu’il s’agit d’administrer, ou encore le territoire d’organisation voire de réflexion du parti lui-même. S’ils sont des « entreprises politiques », les partis se distinguent avant tout entre eux par des projets différenciés reposant sur des idéologies distinctes voire antagonistes, et prenant la forme de programmes au moment des élections. Pourtant, dans la perspective d’un accès au pouvoir par les urnes, l’intérêt stratégique des partis n’est pas de se focaliser trop étroitement sur les antagonismes sociaux. Ils ont besoin d’un fort ancrage territorial, et donc généraliste, a fortiori quand les élections sont uninominales. Il s’agit en effet d’obtenir la majorité sur un territoire donné, une circonscription.

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La vague nationale des années 1968. Une comparaison internationale, 2020

L’émergence des revendications nationalistes (ou du moins la vigueur et les modalités de leur exp... more L’émergence des revendications nationalistes (ou du moins la vigueur et les modalités de leur expression) est largement cyclique, prenant la forme de ce que l’on peut appeler des vagues nationales. Les années 1960-1970 se caractérisent par une vague nationale (ou nationalitaire) au sein même des États occidentaux, du Québec à l’Écosse, de la Bretagne à la Sardaigne. Trois causes principales permettent d’expliquer la résurgence simultanée des revendications des minorités territoriales : 1) les changements socio-culturels profonds provoqués par les Trente Glorieuses, qui obligent les groupes sociaux et les individus à réinterroger leur environnement dès lors qu’ils quittent la reproduction de l’existant; 2) l’influence interne des luttes de décolonisation et anti-impérialiste, qui fragilisent l’État-nation et offrent un nouveau répertoire discursif; 3) l’impact cognitif des luttes sociales des années 1968, qui ouvrent une fenêtre d’opportunité idéologique sans précédent, redéfinissant en profondeur le « légitime » et l’« illégitime ».

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La vague nationale des années 1968. Une comparaison internationale, 2020

1968 est devenu un lieu de mémoire , symbole d’une transition culturelle profonde dans tout le mo... more 1968 est devenu un lieu de mémoire , symbole d’une transition culturelle profonde dans tout le monde occidental, exprimée notamment par une vague de mouvements sociaux protéiformes qui s’étendent sur une grande décennie. Ces « années 1968 » – période aux frontières chronologiques souples qui peut servir à décrire l’époque de contestations sociales et de mutations sociétales radicales qui entourent l’année 1968 – se caractérisent également par une résurgence forte des nationalismes minoritaires, des régionalismes protestataires et des aspirations autochtones dans tout le monde occidental, de la Bretagne au Québec en passant par la Catalogne, l’Écosse, sans oublier les peuples autochtones d’Amérique du Nord ou encore d’Océanie. Si la littérature est aujourd’hui pléthorique sur les années 1968, le rôle des peuples minoritaires et autochtones et de leurs revendications au cours des années 1968 n’a pas été abordé, sauf de manière monographique. Cette introduction pose les bases pour penser la vague nationale des années 1968.

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Kernalegenn (Tudi) & van Haute (Émilie), Political Parties Abroad. A New Arena for Party Politics, Abingdon (UK) & New York: Routledge, 2020

The concluding chapter synthesizes the common knowledge produced in the book based on the case st... more The concluding chapter synthesizes the common knowledge produced in the book based on the case studies. In doing so, the conclusion moves to a generalization stage. On the one hand, we propose a definition and classification of political parties abroad. On the other hand, we offer the first theoretical framework to study political parties abroad that relies on various dimensions that are systematically compared to those of parties at home: emergence and growth patterns, functions, organization, basis of support, etc. In doing so, the conclusion stresses how the book contributes to a better understanding of transnationalism, long-distance democracy and party politics. The conclusion also looks back to the existing body of research on parties abroad and considers the best way forward for further research on the topic.

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Kernalegenn (Tudi) & van Haute (Émilie), Political Parties Abroad. A New Arena for Party Politics, Abingdon (UK) & New York: Routledge, 2020

The introduction presents an overview of the main theoretical questions and debates in the litera... more The introduction presents an overview of the main theoretical questions and debates in the literature on transnationalism and political parties and highlights how these have rarely crossed paths. Having stressed this gap in our knowledge, the chapter emphasizes the importance of a better understanding of the growing phenomenon of political parties abroad. We present the research questions that guide the volume: (1) what parties abroad are, (2) when and why do they emerge and develop, (3) how they organize, and (4) what roles do they play. In doing so, we offer to investigate emigrant politics as a new arena for party politics. The introduction also sketches the overall structure of the book and outlines how the various chapters address our research questions and offer a wide range of perspectives on political parties abroad.

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Kernalegenn (Tudi) & van Haute (Émilie), Political Parties Abroad. A New Arena for Party Politics, Abingdon (UK) & New York: Routledge, 2020., Mar 2020

The French citizens living abroad benefit from the largest political representation in their home... more The French citizens living abroad benefit from the largest political representation in their home country of any expatriate community in the world, with 443 ‘local’ consular councillors, a representative Assembly of French Citizens Abroad, 12 senators and 11 deputies. The development of such a large special representation has favoured the emergence of an ‘extra-territorial French political space’. In recent years, all the major French political parties have strived to extend their structure abroad. Emmanuel Macron’s newly created party, La République En Marche (LREM), is no exception. Few weeks after its creation, it settled “local committees” in foreign countries in view of the 2017 presidential and parliamentary elections. Such a strategy proved to be very successful, since LREM won 10 of the 11 mandates of deputy. Through the study of the development and functioning of LREM abroad, the purpose of this chapter is to get a better understanding of how it has managed to impose itself as the dominant party in the ‘extra-territorial French political space’ during the 2017 elections. The analysis is based on original empirical research and pays specific attention to the interactions between local committees abroad and the national leadership of the party in France.

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Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe (EHNE), 2020

Les marées noires font partie des catastrophes industrielles les plus spectaculaires et aux consé... more Les marées noires font partie des catastrophes industrielles les plus spectaculaires et aux conséquences environnementales et économiques les plus visibles et directes. Au travers de trois marées noires majeures qui ont touché la Bretagne – celles du Torrey Canyon (1967), de l’Amoco Cadiz (1978) et de l’Erika (1999) – est souligné ici que, outre la pollution qu’elles génèrent, elles provoquent aussi des traumatismes et des conséquences normatives importantes. Elles jouent dès lors un rôle crucial dans l’histoire de l’écologie.

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Francis Favereau. Mélanges en hommage au passeur de mémoire, 2018

Ar pennad-mañ a zielfenn roll ar sifroù e labour obererien sokial evit objektivañ un heverkded ra... more Ar pennad-mañ a zielfenn roll ar sifroù e labour obererien sokial evit objektivañ un heverkded rannvroel. Dre an diskrivadenn pe ar geñveriadenn, e gemer perzh ar sifroù e dezverkadur hag aralladur ur rannvro, o staliañ evel-se he dibarelezh hag o reiñ dezhi ur fetister prezegel ha sokial. Oustilhoù anaoudel, e c’hell ar sifroù kemer perzh ivez war-eeun e politikadur ar fedoù sokial, hag en o savidigezh e kudennoù politikel rannvroel. Al labour enklask a zo bet graet o studiañ c’hwec’h oberer rannvroel e Breizh, Bro-Skos ha Galiza er bloavezhioù 1970.

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Nazionalismo, socialiso e conflitti sociali nell’Europa del XX secolo, 2018

«Gli operai non hanno patria», assicurava Karl Marx nel Manifesto del partito comunista, formulan... more «Gli operai non hanno patria», assicurava Karl Marx nel Manifesto del partito comunista, formulando così il principio dell’internazionalismo proletario. Posto dinanzi all’ascesa del nazionalismo, tuttavia, rivolgendosi agli operai inglesi ed evocando la lotta degli irlandesi per l’indipendenza, qualche anno più tardi Karl Marx aggiungeva che «un popolo che ne opprime un altro non può essere libero».
Da Rosa Luxembourg a Otto Bauer, passando da Lenin e Stalin, i marxisti non hanno mai fornito tesi canoniche sulla questione nazionale. Le divergenze dottrinali sono al contrario molto profonde (cfr. Haupt, Löwy, Weill 1974). Tuttavia, a partire dal caso concreto della Bretagna degli anni Settanta, cercheremo di comprendere come possano conciliarsi, a livello locale, dal basso, le idee dell’estrema sinistra e le questioni identitarie, e addirittura come possano unirsi la lotta di classe e l’internazionalismo da una parte, e la promozione di una lotta nazionalitaria dall’altra. Il decennio che segue il Maggio 68 è infatti quello della (ri)scoperta, da parte dell’estrema sinistra in Francia, delle rivendicazioni delle minoranze nazionali dell’esagono.
Piuttosto che concentrarci sui “grandi pensatori” del marxismo, si tratterà qui di analizzare l’elaborazione concreta di una riflessione nazionalitaria, “dal basso”. Adotteremo un approccio costruttivista, sottolineando che la “nazione” e la sua immagine sono fatti sociali in costante elaborazione, che il discorso nazionalitario è un discorso produttore di una certa realtà sociale. Dimostreremo che gli anni Settanta sono un “momento” particolarmente importante di rielaborazione dell’“immagine nazionale” della Bretagna, a partire soprattutto da una prospettiva particolare, il marxismo rivoluzionario.
Dopo aver delineato brevemente il contesto degli anni Settanta, vedremo che i partiti di estrema sinistra, prendendo in considerazione la questione bretone, non solo inventano un nuovo modo di cogliere questa «comunità immaginata» che è la Bretagna, ma che, inoltre, questo nuovo interesse per la dimensione territoriale dei conflitti sociali partecipa alla ridefinizione della loro visione del mondo, dei paradigmi centrali del loro pensiero politico. Analizzeremo quindi l’approccio nazionalitario a partire dall’estrema sinistra come un’operazione politica e ideologica mirante ad attribuire significato al territorio, e a restituire una densità all’essere umano prendendo in considerazione la sua dimensione sociale e culturale.

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30 ans de démocratie régionale. Des régions pour quoi faire?, 2018

Depuis les réformes de 1982-1986, les régions démocratiques, c'est-à-dire dotées de conseils régi... more Depuis les réformes de 1982-1986, les régions démocratiques, c'est-à-dire dotées de conseils régionaux élus au suffrage universel, font partie intégrante de l'architecture territoriale de la France. À part l'extrême droite, plus personne n'envisage sérieusement de revenir en arrière et de supprimer les régions comme collectivités territoriales de plein exercice. Après l'élan initial des années 1980, qui a représenté un vrai souffle d'air frais dans une France marquée par sa centralisation excessive, les régions ont évolué de manière incrémentale, s'ancrant de manière croissante dans le paysage institutionnel français. Aucune nouvelle réforme décentralisatrice ambitieuse n'a toutefois pris le relais des lois Defferre. La France reste un des pays les plus centralisés d'Europe : les dépenses publiques locales ne représentent que 20 % de la dépense publique totale, les régions ne représentant que 13 % de cet ensemble, alors qu'en Allemagne ou en Espagne par exemple, les dépenses publiques locales correspondent à près de 50 % de la dépense publique totale.

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30 ans de démocratie régionale. Des régions pour quoi faire ?, 2018

En 2016, les Régions démocratiques ont fêté leur trentième anniversaire. Un anniversaire marqué p... more En 2016, les Régions démocratiques ont fêté leur trentième anniversaire. Un anniversaire marqué par une nouvelle carte régionale, l’élection de nouveaux exécutifs et un transfert de nouvelles compétences. Rien de moins. On peut cependant s’interroger, assiste-t-on à un basculement lent mais inéluctable de notre système territorial ? Une France « enfin forte de ses régions » est-elle en train d’émerger ? En 2017, nouvellement élu, le président Emmanuel Macron évoque la nécessité d’un « pacte girondin » (4 juillet) et témoigne de son engagement en faveur d’un droit à l’expérimentation et à la différenciation pour les collectivités territoriales. Tout en affirmant dans les faits une pratique du pouvoir très centralisée et verticale – très jacobine en somme – au grand dam des élus régionaux et locaux. Le moment est donc particulièrement bien choisi pour engager une réflexion sur la démocratie et le pouvoir en région. C’est tout l’objet de cet ouvrage de procéder à un bilan de trente ans de régionalisation démocratique et d’analyser la réalité de la capacité politique régionale au regard des reconfigurations multi-niveaux de l’action publique.

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in RICHARD (Gilles) et OLLITRAULT (Sylvie) dir., Les Années Mitterrand, 1984-1988 : L’alternance et la première cohabitation vues des régions, Rennes, PUR, 2018, p. 87-96., 2018

La sortie des années 1970 est douloureuse pour le mouvement breton dans son ensemble, mais pas pl... more La sortie des années 1970 est douloureuse pour le mouvement breton dans son ensemble, mais pas plus (voire plutôt moins) que pour d’autres mouvances militantes. De fait, c’est au cours de cette décennie des années 1980 qu’est réinventé le mouvement breton contemporain.
Les trois grandes familles politiques du mouvement breton se cristallisent très clairement à ce moment-là : une branche autonomiste de centre-gauche, autour de l’UDB, la seule vraiment présente dans les institutions ; une branche nationaliste de droite se revendiquant héritière de l’Emsav traditionnel, représentée aujourd’hui par le Parti Breton ; enfin, une branche indépendantiste d’extrême-gauche, très activiste, portée aujourd’hui par Breizhistance (qui a remplacé Emgann à partir de 2009). Pour la première fois, chacune de ces familles a présenté une liste à l’élection régionale des 6 et 13 décembre 2015 : respectivement la liste Oui la Bretagne (6,71 %), la liste Notre chance l’indépendance (0,54 %) et la liste Bretagne en lutte – Breizh o stourm (0,62 %).
Que ce soit musicalement ou au niveau de la langue, les années 1980 sont également une décennie de maturation et de consolidation des réseaux, qui transforment nombre d’engagements militants en investissements professionnels et institutionnels sur la longue durée. Mentionnons par exemple la trajectoire de Lena Louarn, militante à Skol an Emsav dans les années 1970, présidente de Skol an Emsav et directrice de la revue Bremañ à partir des années 1980, présidente de l’Office de la langue bretonne depuis 1999, et vice-présidente du conseil régional de Bretagne en charge de la politique linguistique à partir de 2010 .
Finalement, loin de l’image dépressive véhiculée par certains acteurs, on se rend compte, sur la longue durée, que les années 1980 sont probablement la décennie où les avancées les plus substantielles pour le mouvement breton se sont réalisées, à la fois grâce à la maturation des militants formés au cours des années 1970 et grâce aux nouvelles opportunités institutionnelles et financières offertes par la charte culturelle tout d’abord, à partir de 1977, ensuite par la décentralisation (1982-1986) qui renforce les capacités budgétaires et d’initiative politique des collectivités territoriales et enfin par un climat politique plus ouvert aux revendications culturelles.

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Turp (Daniel), Sanjaume-Calvet (Marc) eds., The emergence of a democratic right to self-determination in Europe, Brussels: Centre Maurits Coppieters, 2017, p. 56-65.

Despite a strong and asserted identity, the claim for a right to self-determination is weak in Br... more Despite a strong and asserted identity, the claim for a right to self-determination is weak in Brittany. Since 1964, this aspiration has been mainly driven by the Breton Democratic Union (Union démocratique bretonne), which, however, never managed to be electorally successful. From the early 2000s, however, the Breton nationalists began to strengthen their political weight by integrating the regional institutions. The emergence of the figure of Christian Troadec and the Red Caps social movement contributed also to a first electoral swing. However, this recent momentum remains fragile.

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KADA (Nicolas), PASQUIER (Romain), COURTECUISSE (Claire), AUBELLE (Vincent) dir., Dictionnaire encyclopédique de la décentralisation, Boulogne-Billancourt : Berger Levrault, 2017, p. 599-602., Feb 2017

L’identité est un concept fuyant qui se dérobe constamment, un concept polysémique qui semble déf... more L’identité est un concept fuyant qui se dérobe constamment, un concept polysémique qui semble défier toutes les analyses. L’identité désigne aussi bien ce qui distingue que ce qui rassemble, ce qui est hérité que ce qui est revendiqué. Elle s’applique aussi bien aux individus qu’aux groupes, aux territoires qu’aux institutions. À l’évidence, l’identité est une catégorie analytique affaiblie par son usage pratique foisonnant dans le langage courant. Pourtant, son potentiel heuristique reste incontournable pour étudier les institutions territoriales, à condition d’exercer une vigilance épistémologique rigoureuse. Ce qui implique de trouver une voie médiane entre les approches essentialistes réifiantes, pour lesquelles l’identité peut être objectivée dans ses manifestations, et certaines approches constructivistes postmodernistes pour lesquelles l’identité n’est qu’un discours recomposable à volonté.

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Regions in Europe. Administrative structures and territorial identity issues , Budapest, L’Harmattan / Károlyi József Alapítvány, 2016, p. 206-218., Apr 2016

The aim of the article is firstly to analyse why each region has its own vision, is a specific “i... more The aim of the article is firstly to analyse why each region has its own vision, is a specific “imagined community”; and secondly to demonstrate how this vision frames cognitively the aspirations of the inhabitants, defines what they think is possible or legitimate.
The theoretical perspective is constructivist and cognitivist. Indeed, the region is defined as a social construction, product of the action and reflection of regionalist and regionalising actors in the political, cultural and socio-economical fields. The article also suggests that each region contains a structure of ideological opportunities, that is a system of doxas and heterodoxas on the region.
Three regions are compared: Brittany, Galicia and Scotland. The demonstration follows three steps. First, it defines the doxas, the dominant national ideology, at the level of each state. Then, it focuses on the national history of each region, revealing the ideological and cultural toolboxes they have to assert their specificities. Finally, it presents the regionalist aspirations in each region.

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in STONE (John) et alii. ed., The Wiley-Blackwell Encyclopedia of Race, Ethnicity and Nationalism, Hoboken (NJ), Wiley-Blackwell, 2016., Jan 2016

Brittany, with 4.5 million inhabitants, is a strongly differentiated region in the northwest of F... more Brittany, with 4.5 million inhabitants, is a strongly differentiated region in the northwest of France. It has a threatened Celtic language but a vibrant culture and a strong aspiration toward devolution. Economically backward until the 1950s, it has developed rapidly since then, notably as a result of the organization of its civil society.

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in Combes (Hélène), Garibay (David), Goirand (Camille) dir., Les lieux de la colère. Occuper l'espace pour contester, de Madrid à Sanaa, Paris, Karthala, 2016., Jan 2016

La dimension territoriale d'un mouvement social en est un élément généralement crucial mais souve... more La dimension territoriale d'un mouvement social en est un élément généralement crucial mais souvent négligé. En effet, appréhender de manière fine la territorialisation d'un mouvement social est parfois la clé pour en comprendre le succès. C'est ce que cet article illustre en analysant un mouvement social qui a marqué la Bretagne des années 1970, la grève du Joint français (Saint-Brieuc, mars-mai 1972), restée, 40 ans après, dans la mémoire collective comme le symbole même d'une grève bretonne. L'article étudie les modalités de la transformation d'un conflit ouvrier local en conflit à dimension régionale. Celle-ci a résidé dans deux aspects : les réseaux de solidarité aux grévistes et les cadres d'analyse des acteurs de cette solidarité.

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Hily (Gaël) coord., Expressions de l'identité dans le monde celtique, Rennes, TIR, 2014, p. 191-213.

L’écologie politique est la dernière grande idéologie à s’être développée, ayant connu ses premie... more L’écologie politique est la dernière grande idéologie à s’être développée, ayant connu ses premiers succès dans les années 1970. Pour ce faire, ses théoriciens ont dû la définir par rapport à des réalités pré-existantes, par rapport également aux autres idéologies, et ainsi développer son « identité idéologique » spécifique . Les études sur l’écologie politique évoquent notamment son rapport particulier aux territoires , et notamment au niveau régional. L'article se propose d’approfondir ce rapport de l’écologie aux territoires dans l’objectif de mieux appréhender sa spécificité. Dans cette perspective, deux terrains à deux époques différentes ont été sélectionnés : d’une part, les mouvements écologistes, et plus particulièrement antinucléaires, des années soixante-dix en Bretagne et en Écosse, et d’autre part les partis Verts écossais et bretons dans les années 2000, et plus particulièrement au cours des élections régionales de mai 2003 (pour l’Écosse) et de mars 2004 (pour la Bretagne) . Dans une première partie, l'article analyse la place du territoire dans l’idéologie écologiste et, en dégageant les trois niveaux territoriaux privilégiés des écologistes, confirme que le territoire est un des éléments structurant de l’identité écologiste. Puis, dans un second temps, il se concentre sur l’échelon régional et tente de dégager l’interaction entre idéologie écologiste et identité régionale.

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Revue française de science politique, 2020

Cet ouvrage part à la fois du constat empirique que le dynamisme social et idéologique du nationa... more Cet ouvrage part à la fois du constat empirique que le dynamisme social et idéologique du nationalisme ne semble pas s’essouffler et du constat académique qu’il n’existe pas de synthèse récente sur le phénomène en français. Pour ces deux raisons, le projet ambitieux de Frédérick Guillaume Dufour d’une sociologie du nationalisme est le bienvenu. Plus précisément, le livre vise à présenter et examiner l’étude du nationalisme en sciences sociales. Pointant dès l’introduction les limites insurmontables des démarches objectivistes, l’auteur souligne à juste titre que la nation est mieux appréhendée comme une catégorie des pratiques sociales que comme une catégorie d’analyse (p. 21). S’il ancre sa réflexion dans celle des précurseurs de la sociologie et assume dans une large mesure une perspective wébérienne, il intègre aussi les courants les plus contemporains de la théorie sociologique.

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Revue Française de Science Politique, 2017

La question de l'identité nationale a marqué les débats politiques et intellectuels en France dep... more La question de l'identité nationale a marqué les débats politiques et intellectuels en France depuis une dizaine d'année, portée de manière privilégiée par la droite. Dans cet ouvrage stimulant tiré de sa thèse, Vincent Martigny démontre pourtant que c'est par la gauche, et plus particulièrement par le Parti socialiste, que cette passion française pour l'identité ressurgit dans la seconde moitié des années 1970. Ce livre prend ainsi la forme d'une archéologie des débats récents sur la nation française, en se donnant pour ambition de comprendre « pourquoi et comment la référence à la culture française est devenue centrale dans le débat sur l'identité nationale » (p. 13).

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Based on a good understanding of Spanish contemporary history, the book gives a clear and concise... more Based on a good understanding of Spanish contemporary history, the book gives a clear and concise vision of the national issue in Spain.

ArMen n°199, Mar 2014

Alors que le processus de ratification de la Charte européenne des langues régionales et minorita... more Alors que le processus de ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires est une nouvelle fois à l’ordre du jour en France, la question des langues “minorisées” continue à provoquer passions et crispations. Des chercheurs participent au débat, en essayant de mieux en exposer les enjeux, comme en témoignent plusieurs publications récentes sur la sociolinguistique du breton.

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Ce qui frappe lorsque l’on considère les débats sur la décentralisation/régionalisation depuis la... more Ce qui frappe lorsque l’on considère les débats sur la décentralisation/régionalisation depuis la Révolution française c’est une permanence étonnante des mêmes problématiques au sein de tous les discours décentralisateurs. Ces problématiques ne sont pas spécifiques à la France et se retrouvent facilement dans d’autres pays, sur d’autres continents. Les politiques de régionalisation sont en effet à la croisée d’un triple enjeu : le pluralisme démocratique, la reconnaissance des identités et l’efficacité de l’action publique. Cependant, selon les configurations nationales et les périodes historiques, ces enjeux n’acquièrent pas la même importance. Ainsi, la question de l’autonomie politique – c’est-à-dire la capacité démocratique d’agir selon ses propres règles – est au cœur du processus autonomique espagnol ou de la dévolution britannique. Dans ces pays, l’exercice de la démocratie régionale est avant tout l’instrument de reconnaissance de mobilisations identitaires sub-nationales. En France, sans être absente du processus, cette thématique reste marginale au regard de la prédominance du registre gestionnaire pour légitimer les dernières grandes étapes de la décentralisation française, au moment où le récit républicain doit faire face à un processus croissant de différenciation territoriale.

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Acteurs Publics, 2019

Initié sur les réseaux sociaux, dirigé initialement contre l’augmentation des taxes sur les carbu... more Initié sur les réseaux sociaux, dirigé initialement contre l’augmentation des taxes sur les carburants, le mouvement des gilets jaunes ne se caractérise pas par une dimension territoriale évidente. Que ce soit au niveau de ses causes, et donc des acteurs qui y prennent part, de ses modalités d’action et même de ses revendications, les indices de territorialité des gilets jaunes ne manquent pourtant pas. Cette crise révèle des problèmes territoriaux, qui appellent des réponses incluant les acteurs et les collectivités territoriaux.

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ArMen n°204, Jan 1, 2015

Depuis plus de vingt ans, l’Institut de Locarn anime une réflexion sur la place de la Bretagne da... more Depuis plus de vingt ans, l’Institut de Locarn anime une réflexion sur la place de la Bretagne dans un monde globalisé. Entre fascination et rejet, l’association ne laisse pas indifférent. Enquête sur ce “coeur de réseau”.

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ArMen, 2014

Si l'écologie politique émerge au cours des années 1970, un nouveau rapport à la nature apparaît ... more Si l'écologie politique émerge au cours des années 1970, un nouveau rapport à la nature apparaît dès le xix e siècle. Celui-ci se caractérise par une prise de conscience à la fois de sa diversité et de sa fragilité. À bien des égards, la Bretagne et les Bretons ont déjà un rôle pionnier en ce domaine.

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ArMen, 2014

Le caramel au beurre salé appartient au patrimoine culinaire de la Bretagne, au même titre que le... more Le caramel au beurre salé appartient au patrimoine culinaire de la Bretagne, au même titre que le beurre salé qui entre dans sa composition. C'est probablement le bonbon typiquement breton le plus apprécié. Cette pièce maîtresse des rayonnages, présente dans tous les magasins de la région, est devenue le cadeau le plus apprécié des visiteurs. Une friandise que l'on imagine donc spontanément comme traditionnelle. Mais l'est-elle vraiment ?

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ArMen n°202, Sep 2014

“Should Scotland be an independent country?” L’Écosse devrait-elle être un pays indépendant ? La ... more “Should Scotland be an independent country?” L’Écosse devrait-elle être un pays indépendant ? La question paraît simple. La réponse, elle, ne l’est certainement pas. Les Écossais devront pourtant trancher, ce 18 septembre 2014, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination très attendu. Enquête pour comprendre les origines, les raisons et les arguments qui motivent cet événement.

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ArMen n°200, p. 32-39, May 2014

“Ni Français ni Breton, Malouins suis !”, proclame la devise de Saint-Malo. Cela ne fut jamais pl... more “Ni Français ni Breton, Malouins suis !”, proclame la devise de Saint-Malo. Cela ne fut jamais plus vrai que pendant l’épisode de la “république de Saint-Malo”. En pleines guerres de religion, entre 1590 et 1594, Saint-Malo s’émancipe en effet du pouvoir royal et seigneurial, met en place des structures d’autogouvernement et développe des relations commerciales et diplomatiques avec ses voisins.

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ArMen, Jan 2014

Le 4 janvier 1964 naissait l’Union démocratique bretonne, un parti autonomiste breton expliciteme... more Le 4 janvier 1964 naissait l’Union démocratique bretonne, un parti autonomiste breton explicitement ancré à gauche. Laboratoire d’idées, l’organisation investie dans les mouvements sociaux et les institutions fait aujourd’hui indéniablement partie du paysage politique de la Bretagne. Synthèse et bilan de cinquante années d’existence.

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ArMen, 2013

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a focalisé l’attention des médias à l’automne 2012.... more Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a focalisé l’attention des médias à l’automne 2012. Derrière l’utopie radicale portée récemment par les opposants “zadistes”, se cache un conflit né voici près de cinquante ans. Des élus locaux aux paysans, des milieux économiques aux militants de gauche, les raisons de soutenir ou de s’opposer au nouvel aéroport sont nombreuses.

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ArMen n°196, p. 12-19, Sep 1, 2013

En 1906, est découverte sur l’île de Groix une tombe viking. C’est aujourd’hui encore le principa... more En 1906, est découverte sur l’île de Groix une tombe viking. C’est aujourd’hui encore le principal témoignage archéologique d’une époque, le Xe siècle, où la Bretagne faillit devenir une deuxième Normandie. Pendant une vingtaine d’années, de 913 à 936, la Bretagne se retrouve sans ses élites politiques et religieuses, dominée par des Scandinaves en passe de la coloniser.

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ArMen, May 2013

Les Moso ont atteint une certaine célébrité en Occident depuis que certains ont voulu voir en ce ... more Les Moso ont atteint une certaine célébrité en Occident depuis que certains ont voulu voir en ce petit peuple chinois l’une des dernières sociétés matriarcales. Étudier cette minorité menacée, au-delà des clichés, permet de questionner bien des évidences, des questions de genre aux effets du tourisme, et ainsi mieux comprendre la Bretagne. Les Moso, “une société miroir de la nôtre”, pour reprendre la formule de Claude Lévi-Strauss ?

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ArMen, Jan 2013

Capitale de l’Europe, Bruxelles concentre de plus en plus de pouvoirs, aussi bien politiques qu’é... more Capitale de l’Europe, Bruxelles concentre de plus en plus de pouvoirs, aussi bien politiques qu’économiques. Si la Belgique n’a jamais été une destination privilégiée de la diaspora bretonne, la région europhile est de longue date présente auprès des institutions européennes. Enquête sur les réseaux culturels, économiques et politiques bretons à Bruxelles.

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ArMen n°191, Nov 2012

Joint français, grève du lait, procès du FLB… L’année 1972 en Bretagne semble une succession de g... more Joint français, grève du lait, procès du FLB… L’année 1972 en Bretagne semble une succession de grèves et de manifestations. Du concert d’Alan Stivell à l’Olympia au succès des musiciens et poètes bretons, un nouveau dynamisme culturel est également à l’œuvre. 1972 marque un tournant émancipateur dans l’histoire de la Bretagne. Analyse quarante ans plus tard.

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Bretagne (s) n°8, Oct 1, 2007

1st ENTAN conference: Non-Territorial Autonomy as a Form of Plurinational Democracy: Participation, Recognition, Reconciliation, 2019

Governments sometimes think of their emigrants as an (extra)territorial extension of their admini... more Governments sometimes think of their emigrants as an (extra)territorial extension of their administrative system. Ecuador or Chile’s emigrants have thus been described as respectively the country’s 5th or 14th region (Boccagni, 2014; Baeza, 2010). According to Michael Collyer (2014), this is a “rhetorical device” to create a “symbolic connection between core state institutions and emigrants” and reincorporate them into the body politic (Collyer, 2013). It is not only symbolic though. Increasingly, nation-states have been developing not only discourses, but also legislative and administrative devices to integrate better the emigrants in their home country political body (Levitt and Dehesa, 2003; Ragazzi, 2014; Délano & Gamlen, 2014; Østergaard-Nielsen, 2016), and not only among emigration countries. In fact, France is one of the countries which has gone further in that direction. French abroad do not only keep their voting rights, they are also represented at the local (with 443 consular councillors in 130 consular councils), “regional” (Assembly of French Abroad), and central levels (with 11 deputies and 12 senators). The aim of this presentation will be therefore to analyse this French model, and assess whether this can be assimilated to a form of non-territorial autonomy. We will first analyse the path-dependent process which created this very strong system of representation of expatriates. We will then assess its politico-administrative reality, in comparison to the “internal” regions. We will finally question its symbolic dimension, as far as the imagination of the French nation-state is concerned. Is this new empowering of emigrants a tool to reimagine sovereignty? How do emigrants participate to this new political and ideological opportunity structure?

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UACES Annual Conference, 2019

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IMISCOE Conference, 2019

Britain is an “emigrant nation without an emigrant policy” (Hampshire, 2013). Is it also a nation... more Britain is an “emigrant nation without an emigrant policy” (Hampshire, 2013). Is it also a nation without emigrant politics? In comparison to other European nations, such as Italy (Sampugnaro, 2017; Tintori, 2011) and France (Collard, 2013; Pellen, 2013), British expatriates may indeed seem almost invisible, politically speaking. They have no direct elected representatives nor any consultative body and were little present in British political debates, at least until Brexit. However, both individually and collectively, many British emigrants have been very active to voice their concerns and defend their interests, notably through the branches of British political parties abroad.
By the mean of a membership survey and elite interview research with British party members abroad this paper seeks to answer a number of important questions: who are those politically committed emigrants? Why do people join political parties when they live abroad? What are the institutional and organisational functions of the foreign branches of these political parties? The paper will also address the ways in which these emigrants build the basis of their claims to interest and representation and the way that emigrants understand their position within their parties at home.
The implications of these questions in terms of institutions, functions and representation will be of interest to those interested in the study of European migrants, but also to those studying party politics. This paper will indeed analyse the extent to which we should view political party members that have settled abroad as consisting of a separate bloc of members.

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Regional Studies Association Annual Conference, 2019

Governments sometimes think of their emigrants as an (extra)territorial extension of their admini... more Governments sometimes think of their emigrants as an (extra)territorial extension of their administrative system. Haiti, Ecuador or Chile’s emigrants have thus been described as respectively the country’s 10th department, 5th or 14th region (Glick-Schiller and Fouron, 1999; Boccagni, 2014; Baeza, 2010). According to Michael Collyer (2014), this is a “rhetorical device” to create a “symbolic connection between core state institutions and emigrants” and reincorporate them into the body politic (Collyer, 2013). It is not only symbolic though. Increasingly, nation-states have been developing not only discourses, but also legislative and administrative devices to integrate better the emigrants in their home country political body (Levitt and Dehesa, 2003; Ragazzi, 2014; Délano & Gamlen, 2014; Østergaard-Nielsen, 2016), and not only among emigration countries. In fact, France is one of the countries which has gone further in that direction. French abroad do not only keep their voting rights, they are also represented at the local (with 443 consular councillors in 130 consular councils), “regional” (Assembly of French Abroad), and central levels (with 11 deputies and 12 senators). The aim of this presentation will be therefore to explore this metaphor of the extraterritorial region, focusing on the French case. We will first assess its politico-administrative reality, in comparison to the “internal” regions. We will then question its symbolic dimension, as far as the imagination of the French nation-state is concerned: is this new empowering of emigrants a tool to reimagine sovereignty? How do emigrants participate to this new political and ideological opportunity structure?

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Council for European Studies 26th International Conference of Europeanists, 2019

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Seminar of the department of sociology, Chinese University of Hong Kong, 2019

With few exceptions, it is only recently that nation-states have begun to be politically concerne... more With few exceptions, it is only recently that nation-states have begun
to be politically concerned about their emigration, let alone giving
their emigrants political rights. However, overseas voting is now a
worldwide trend. In the last decade, several countries, including five
member states of the European Union, have even given emigrants
representative institutions and direct representatives in their
parliament. This extension of the democratic sphere of established
nation-states has created new structures of political opportunities for
political actors, and notably for political parties, with the new political
relevance of emigrants. Not only are votes to be gained, but in some
countries, new positions of political power are even to be filled.
This talk will explain how and why parties must therefore be studied
“abroad”. It will synthesize the results of a comparative fieldwork
done in Switzerland, Belgium, the United States and China, studying
comparatively how British, French and Spanish parties are active and
organised among emigrants. The comparison is mainly based on two
variables: the different political rights (and therefore political
opportunities) and the socio-historical structure of British, French and
Spanish emigrants abroad. After presenting the differentiated
strength of parties and party systems abroad (which parties exist?
with which membership and political strength? and why?), the
presentation will explain their functions for emigrants: coordinating
like-minded emigrants, conducting electoral campaigns, speaking
for their supporters, etc.

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Seminar of the European Studies Council, MacMillan Center, Yale University, 2018

With few exceptions, it is only recently that nation-states have begun to be politically concerne... more With few exceptions, it is only recently that nation-states have begun to be politically concerned about their emigration, let alone giving their emigrants political rights. However, overseas voting is now a worldwide trend. In the last decade, several countries, including five member states of the European Union, have even given emigrants representative institutions and direct representatives in their parliament. This extension of the democratic sphere of established nation-states has created new structures of political opportunities for political actors, and notably for political parties, with the new political relevance of emigrants. Not only are votes to be gained, but in some countries, new positions of political power are even to be filled.
This presentation will explain how and why parties must therefore be studied “abroad”. The presentation will synthesize the results of a comparative fieldwork done in Switzerland, Belgium and the United States, studying comparatively how British, French and Spanish parties are active and organised among emigrants. The comparison is mainly based on two variables: the different political rights (and therefore political opportunities) and the socio-historical structure of British, French and Spanish emigrants abroad. After presenting the differentiated strength of parties and party systems abroad (which parties exist? with which membership and political strength? and why?), the presentation will explain their functions for emigrants: coordinating like-minded emigrants, conducting electoral campaigns, speaking for their supporters, etc.

Seminar of CESPOL and CMAP, 2018

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American Political Science Association (APSA) Annual Meeting, 2018

The intensification of migrant flows in Europe has challenged state institutions but also nationa... more The intensification of migrant flows in Europe has challenged state institutions but also national identities. Western European countries are usually analysed as immigration countries, but they all have also important communities of emigrants abroad, whether within Europe or outside Europe. The states have had to adapt to immigration, but they have also began to take better into account their emigration. Indeed, during the last decade, the status of emigrants in a majority of countries have changed tremendously, gaining increasingly political rights in their home state, including voting rights and direct representation in their home parliaments. These evolutions have reinforced the political ties that emigrants keep with their home nation-states and helped the strengthening and deepening of banal (trans)national ties, transforming deeply therefore the nexus between mobilities, values and citizenship.
Building on the literature on political transnationalism, this presentation aims to assess the structural, cognitive and emotional consequences of these evolutions. It will focus on the French case, which is at the forefront of the ongoing transformations. Indeed, the French expatriates are directly represented by 12 senators (since 1982) and 11 MPs (since 2012) but also by an Assembly of French citizens abroad as well as by 130 consular councils (since 2014). This has raised serious debates regarding the form of the French nation-state and its borders, and also spurred the political structuration of French abroad (associations, lobbies, political parties). The paper will be based on an ethnographical and sociological fieldwork done on French living in Switzerland, Belgium and the United-States.

International Migration, Integration and Social Cohesion (IMISCOE) 15th International Conference, 2018

With few exceptions, it is only recently that nation-states have begun to be politically concerne... more With few exceptions, it is only recently that nation-states have begun to be politically concerned about their emigration, let alone giving their emigrants political rights. However, overseas voting is now a worldwide trend. In the last decade, several countries, including five member states of the European Union, have even given emigrants representative institutions and direct representatives in their parliament. This extension of the democratic sphere of established nation-states has created new structures of political opportunities for political actors, and notably for political parties, with the new political relevance of emigrants. Not only are votes to be gained, but in some countries, new positions of political power are even to be filled.
This paper will explain how and why parties must therefore be studied “abroad”. The presentation will synthesize the results of a comparative fieldwork done in Switzerland, Belgium and the United States, studying comparatively how British, French and Spanish parties are active and organised among emigrants. The comparison is mainly based on two variables: the different political rights (and therefore political opportunities) and the socio-historical structure of British, French and Spanish emigrants abroad. After presenting the differentiated strength of parties and party systems abroad (which parties exist? with which membership and political strength? and why?), the article will explain their functions for emigrants: coordinating like-minded emigrants, conducting electoral campaigns, speaking for their supporters, etc.

conference Political Parties Abroad. A New Arena for Citizenship?, 2018

The French citizens living abroad benefit from the largest political representation in their home... more The French citizens living abroad benefit from the largest political representation in their home country of any expatriate community in the world. They, who were already represented in the Senate and in a special consultative body since the late 1940s, now also elect 11 deputies in the National Assembly (since 2008) and 443 “local” consular councilors (since 2013). The development of such a large special political representation for French expatriates has favoured the emergence of what can be called “an extra-territorial French political space”. In recent years, all the major French political parties have indeed strove to extend their structure abroad. Emmanuel Macron’s newly created party, La Republique En Marche (LREM), is no exception. Few weeks after its creation, it rapidly settled “local committees” in foreign countries in view of the 2017 presidential and parliamentary elections. Such a strategy proved to be very successful, since LREM’s candidates literally crushed the competition in the constituencies for French residents overseas and won 10 of the 11 mandates of deputy at stake. Through the study of the development and functioning of LREM abroad, the purpose of the paper is to get a better understanding of how it has managed to impose itself as the dominant party in the “extra-territorial French political space” during the 2017 elections. The analysis is based on original empirical research and pays a specific attention to the interactions between local committees abroad and the national leadership of the party in France.

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Midwest Political Science Association (MPSA) Annual Conference, 2018

The worldwide development of overseas voting and the creation, even, of parliamentarians represen... more The worldwide development of overseas voting and the creation, even, of parliamentarians representing directly emigrants, has created new political opportunities for parties. This has territorial and political implications on the conditions of electoral campaigning, but also on the triadic relation between the emigrant population, the home state and the residence state. Understanding this triadic relation is an important issue for political science. To clarify this issue, the paper will focus on the French case, which is particularly interesting in that French abroad elect directly 11 deputies, for the first time in 2012 and for the second time in 2017. The paper, based on in-depth ethnographic and sociologic fieldwork as well as on interviews and discourse analysis, will compare the campaign of 2017 in three different and contrasted wards (Switzerland, North-West Africa and Northern America). It will focus essentially on the modalities of an extra-territorial campaign, on the dynamics of exchanges between the different protagonists of the campaign and on the implication (or not) of the states and of external actors (economical, political, cultural) in the election.

Sociologie d’une entreprise politique émergente : Emmanuel Macron et le macronisme, 2018

Il s’agira dans cette communication d’étudier un territoire et une population particulièrement fa... more Il s’agira dans cette communication d’étudier un territoire et une population particulièrement favorables à Emmanuel Macron : les Français de Suisse et du Liechtenstein, qui constituent la 6e Circonscription des Français établis hors de France. L’objectif est de comprendre comment, en moins d’un an, En Marche se déploie sur un territoire hors des frontières nationales, s’impose dans un bastion Les Républicains et fait élire un député issu du PS. À la dynamique et configuration nationale se conjuguent en effet une dynamique et configuration locale qui permet une vague encore plus forte en Suisse qu’ailleurs.
Après avoir décrit de manière introductive un bastion de droite, jusqu’en 2016 essentiellement investi par Les Républicains, nous présenterons dans un premier temps le rôle d’un entrepreneur politique, Joachim Son-Forget. Un des principaux animateurs du PS français en Suisse entre 2012 et 2015, il est un adhérent En Marche de la première heure. En quelques mois il saura inscrire En Marche dans le paysage politique des Français de Suisse et en même temps se construire une réelle image médiatique, qui lui permettra d’obtenir l’investiture en mai puis d’être élu député en juin 2017, avec 74,9 % des voix au second tour, face à la députée sortante LR.
Dans un second temps, l’article analysera l’investissement territorialisé d’une circonscription hors de France, en étudiant les modalités, les logiques politiques et géographiques et la temporalité qui permettent la construction d’un réseau territorialisé, la mise en place de groupes locaux et la désignation de responsables en phase avec l’idéologie et l’image que le mouvement souhaite donner de lui-même. Nous verrons donc comment dans une circonscription hors de France sont conjugués « horizontalité participative » et « verticalité décisionnelle », mais aussi le rôle très dynamique d’En Marche dans la normalisation partisane des Français de Suisse. Avec 16 groupes locaux (dont une dizaine à l’activité attestée sur la durée) et plus de 2000 membres revendiqués, En Marche est en effet le premier parti à s’implanter territorialement auprès des Français de Suisse.
Dans un troisième temps, nous nous focaliserons sur le temps de la campagne électorale pour rendre visible les spécificités suisses d’une dynamique nationale. Avec 78 rencontres et événements publics et semi-publics organisés lors de la campagne de l’élection présidentielle et 50 lors de la campagne législative, En Marche domine très largement et très visiblement la sphère publique des Français de Suisse : les autres partis réunis n’ont, en tout et sur les deux campagnes, organisé que 42 événements. Au-delà de la constatation quantitative, il s’agira d’analyser le répertoire d’action militante d’En Marche de même que le profil sociologique des militants et des participants. En comparant la campagne d’En Marche à celle des Républicains, nous verrons comment est construit sociologiquement et discursivement une campagne des « modernes » (LREM) contre les « anciens » (LR), sur une base idéologique libérale au fond très similaire.
Au final, s’il s’agira de mieux comprendre En Marche comme entreprise politique inscrite dans des lieux, des individus et des représentations, cette contribution permettra d’appréhender également comment un territoire politique quasi vierge – les Français de Suisse – est investi par une dynamique partisane novatrice, et plus largement comment s’imagine et s’organise un parti politique français auprès de Français établis à l’étranger.
Cette contribution est basée sur une enquête d’une année en Suisse, financée par une bourse de recherche de la Confédération helvétique, combinant observation directe, entretiens semi-directifs, analyse discursif du matériel militant (tracts, sites internet, Facebook…) et médiatique.

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Seminar Entre passé et avenir, la ville d’aujourd’hui, 2017

Les luttes environnementales et l’écologie politique ce n’est pas seulement "penser global, agir ... more Les luttes environnementales et l’écologie politique ce n’est pas seulement "penser global, agir local". La dimension régionale (a fortiori en Bretagne) est essentielle, et c’est à ce niveau qu’on peut comprendre les dynamiques collectives.

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13th conference of the European Sociological Association, 2017

The multilevel sociology of political parties, and of their activists, has slowly but surely deve... more The multilevel sociology of political parties, and of their activists, has slowly but surely developed in the last few years. However, a “territorial” dimension of the political sociology of parties has been mostly overlooked until now: that of political parties abroad. This is a relatively new phenomenon, linked to the development of overseas voting, but also to the creation of representative institutions and of members of parliament representing directly emigrants. This extension of the democratic sphere of established nation-states has created a new arena for political activists, with the new political relevance of their political action in relation to their home country, and even, for some countries, new positions of political power to be filled.
The aim of the presentation will be to elaborate a first analysis of the sociology of political parties abroad, i.e. of parties’ branches established outside the territorial frontiers of their home state. The paper will focus comparatively on French and Spanish parties in Switzerland. Based on a qualitative fieldwork, the specificities of abroad branches of political parties will be thus explained: Who are their activists? What are their paths and networks? What are the drivers of their political involvement? The comparison between French and Spanish political parties is mainly based on two variables: the different political rights (and therefore political opportunities) and the social structure of French and Spanish emigrants in Switzerland.

ST 41 Les élus de l’étranger : une nouvelle catégorie de représentants politiques ?, Congress of the Association Française de Science Politique, 2017

Les Français résidant à l’étranger sont représentés par des sénateurs (3 en 1947, 12 depuis 1983)... more Les Français résidant à l’étranger sont représentés par des sénateurs (3 en 1947, 12 depuis 1983) et des députés (11 depuis 2012). Ce qui fait de la France (au même titre que l’Italie) un des États les plus généreux pour ce qui est de la représentation politique de ses citoyens établis hors de ses frontières. Cette spécificité française est pourtant relativement méconnue. L’objectif de cette communication est de mieux comprendre qui sont les parlementaires représentant les Français établis à l’étranger. Nous nous focaliserons sur les députés de la XIVe législature (2012-2017) et les sénateurs élus ou réélus en 2011 et 2014.
Il s’agira tout d’abord de mieux appréhender le profil socio-politique (origines et lieu(x) de résidence, trajectoires éducatives et professionnelles, engagements…) de ces élus, et comprendre dans quelle mesure il se distingue de celui des parlementaires élus en France métropolitaine.
Il s’agira également de saisir le déroulement des carrières politiques dans un contexte transnational jusqu’à leur élection. Quelles sont les spécificités de ces carrières de représentants des Français à l’étranger ? Comment les aspirants députés construisent-ils leur éligibilité ? Comment sont-ils désignés comme candidats ? Comment font-ils campagne et se projettent-ils auprès de leurs concitoyens ?
Cette communication est à la fois une contribution à la sociologie des parlementaires et à l’analyse du transnationalisme.

Representing emigrants in Parliament: sociology and political career of deputies and senators of French overseas residents
The French residing abroad are represented by senators (3 in 1947, 12 since 1983) and deputies (11 since 2012). Which makes of France (in the same way as Italy) one of the most generous states in terms of the political representation of its citizens established outside its borders. This French specificity is however relatively unknown. The purpose of this communication is to understand better who are the parliamentarians representing the French people living abroad. We will focus on the deputies from the 14th Legislature (2012-2017) and the senators elected or re-elected in 2011 and 2014.
First, it will be necessary to understand better the socio-political profile (origin and place(s) of residence, educational and professional career paths, commitments, etc.) and to assess the extent to which it differs from that of parliamentarians elected in metropolitan France.
We also aim to grasp the course of political careers in a transnational context until their election. What are the specificities of the careers of representatives of the French abroad? How do aspiring MPs build their eligibility? How are they nominated? How do they campaign and project themselves to their fellow citizens?
This presentation is both a contribution to the sociology of parliamentarians and to the analysis of transnationalism.

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7th Congress of the Associations Francophones de Science Politique, 2017

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22nd Annual world convention of the Association for the study of nationalities, 2017

Diaspora nationalism (Gal, Leoussi & Smith, 2010; Smith, 1995) and long-distance nationalism (Gli... more Diaspora nationalism (Gal, Leoussi & Smith, 2010; Smith, 1995) and long-distance nationalism (Glick Schiller & Fouron, 2001; Fuglerud, 1999; Anderson, 1992) have been studied in depth by scholars, who analysed the national bonds that dispersed populations share as well as the political engagement of emigrants in favour of their homeland. This literature, though, has mostly focused on contentious nationalisms (Tamils, Kurds, decolonization or opposition movements…) and on diasporic peoples (Jews, Armenians…) and very little on migrants from established democratic nation-states. The research on nationalism therefore has only superficially tackled the last decade’s transformations concerning the status of emigrants in a majority of countries, gaining increasingly political rights in their home state, including voting rights and direct representation in their home parliaments (Collyer, 2013; Laguerre, 2013). And yet, these evolutions have reinforced the political ties that emigrants keep with their home nation-states and helped the strengthening and deepening of banal (trans)national ties.
Building on Michael Billig’s concept of banal nationalism (Billig, 1995) and on the literature on political transnationalism (Lafleur, 2013; Bauböck & Faist, 2010), this presentation aims to assess the evolution of the nation as an imagined community (Anderson, 1983), when one’s “imagined co-nationals” are no longer located within the clear physical borders of the state but scattered throughout the world.
The paper will focus on the French case: indeed, the French expatriates are directly represented by 12 senators (since 1982) and 11 MPs (since 2012) but also by an Assembly of French citizens abroad as well as by 130 consular councils. This has raised serious debates regarding the form of the French nation-state and its borders. This has also spurred the political structuration of French abroad (associations, lobbies, political parties). The research will be based on the discourse of French political activists and representatives abroad (collected via semi-directive interviews, websites, publications…). We will then analyse this data using qualitative and quantitative discourse analysis software. The aim is to create cognitive maps of politically engaged French emigrants in order to understand their relationship to France and the form and content of their national bond(s). We will specifically focus on the links between nation, state and territory – i.e. on the territoriality of the nation-state system – and on the current potential transformations of the national issue.

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27th ASEN annual conference: “Anthony D. Smith and the future of nationalism: ethnicity, religion and culture”, 2017

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Conference 1986-2016 : 30 ans de démocratie régionale. Des Régions pour quoi faire ?, 2016

Ce qui frappe lorsque l’on considère les débats sur la décentralisation et la régionalisation dep... more Ce qui frappe lorsque l’on considère les débats sur la décentralisation et la régionalisation depuis la Révolution française c’est une permanence étonnante des mêmes problématiques au sein de tous les discours décentralisateurs. Ces problématiques ne sont pas spécifiques à la France et se retrouvent facilement dans d’autres pays, sur d’autres continents. Les politiques de régionalisation sont en effet à la croisée d’un triple enjeu : le pluralisme démocratique, la reconnaissance des identités et l’efficacité de l’action publique. Cependant, selon les configurations nationales et les périodes historiques, ces enjeux n’acquièrent pas la même importance.

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Les Notes de la FEP n°9, Jun 2016

Les référendums d'autodétermination écossais et catalan ont remis la question de l'émancipation p... more Les référendums d'autodétermination écossais et catalan ont remis la question de l'émancipation politique des régions au cœur de l'actualité politique. Liés historiquement et idéologiquement au régionalisme et aux régionalistes, les écologistes ont développé une doctrine autonome sur la question régionale conjuguant attachement à la diversité culturelle et promotion de la démocratie locale. Les principes de base du régionalisme écologiste sont la subsidiarité, la solidarité territoriale (par la péréquation) et le fédéralisme différencié.

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Le fil conducteur de cette thèse est que la région peut être analysée comme un outil cognitif per... more Le fil conducteur de cette thèse est que la région peut être analysée comme un outil cognitif permettant d’aborder les questions sociales sur une base territoriale, c’est-à-dire comme une ressource avant d’être une donnée ou un projet. La deuxième proposition qui structure le texte est que la région est une construction polycentrée, que les acteurs régionalistes et régionalisants sont bien plus divers qu’on ne le perçoit généralement, et qu’on ne peut comprendre la densité sociale, identitaire, cognitive d’une région sans analyser ces acteurs et reconnaître leur rôle régional. Pour tester et étayer ces deux hypothèses, la démonstration suit un parcours à la fois historique et théorique en se concentrant sur trois régions « à forte identité », la Bretagne, l’Écosse et la Galice, et en se focalisant sur les années 1970, qui marquent un réinvestissement de la question régionale en Europe occidentale. Pour poser la comparaison il s’est tout d’abord agit d’analyser la structure des opportunités idéologiques dans les trois régions par le biais d’une approche socio-historique. Dans un deuxième temps, la thèse étudie les mouvements sociaux des années 1968 et 1972 comme des chocs cognitifs, qui ont notamment permis la contestation de la doxa nationale et l’émergence d’un cadre de l’injustice régionale. Enfin, la démonstration se focalise sur six acteurs de la gauche non-régionaliste (CFDT et PSU en Bretagne, CCOO et PCG en Galice et STUC et CPGB en Écosse) en mettant en évidence leur rôle dans la construction sociale du territoire régional, notamment du fait de leur utilisation de la région comme outil cognitif, qui permet une territorialisation de leur analyse politique.

The theme of this thesis is that the region can be analyzed as a cognitive tool for addressing social issues on a territorial basis, that is to say as a resource as much as a given or a project. The second proposal that structures the text is that the region is a polycentric construction, that the regionalist and regionalizing actors are more diverse than is generally perceived, and that one cannot understand the social, identity, and cognitive density of a region without analyzing these actors and recognizing their regional role. To test and support these two hypotheses, the demonstration follows an approach both historical and theoretical focusing on three regions with a “strong identity”, Brittany, Scotland and Galicia, and concentrating on the 1970s, which are characterized by a reinvestment of the regional question in Western Europe. To lay the foundations for the comparison, the first step is the analysis of the ideological opportunities structure in the three regions through a socio-historical approach. The thesis then examines the social movements of the years 1968 and 1972 as a cognitive shock, which have enabled the challenge of the national doxa and the emergence of a master frame of regional injustice. The demonstration finally focuses on six non-regionalist left-wing organisations (PSU and CFDT in Brittany, CCOO and PCG in Galicia, and STUC and CPGB in Scotland), highlighting their role in the social construction of the regional territory, especially through their use of the region as a cognitive tool, which enables them to territorialize their political analysis.

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Lecture note done in 2003.

At a time of resurgent minority nationalism in some European regions, many of them clearly leanin... more At a time of resurgent minority nationalism in some European regions, many of them clearly leaning towards the left, and when radical right and populist parties are attracting with success working-class support on the basis of welfare chauvinist proposals that pit natives against immigrants and globalisation in defence of the ‘national welfare state’, the study of the (often-troubled) relationship between the Left and the national issue acquires renewed relevance for both academic and practical purposes. The aim of the workshop is to provide new perspectives on the relation between the lefts and nationalisms. We understand both concepts as being plural. This diversity must be an object of enquiry as well. It will mostly do so by looking with a non-normative perspective at the tension between the universality shared (or claimed) by different left-wing traditions, intellectuals and parties, and the particularism inherent in nationalism as a doctrine and a principle of political legitimacy. The workshop will also simultaneously analyse the cultural, economic, social and political aspects of this tension (and their inter-relation).

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These last decades, the number of European citizens living abroad has increased tremendously (60 ... more These last decades, the number of European citizens living abroad has increased tremendously (60 million now according to UN data). Far from the cliché of the wealthy expat’, European migrants include students, pensioners, low-skilled workers or self-employed individuals. Although the increase in international emigration is a common trend for European countries, the homeland states do not grant the same status nor rights to their expatriates. The disparities are especially noticeable when it comes to external voting and the institutional representation of emigrants.
The goal of this panel is to investigate the consequences of these differences in policy frameworks. Research on transnational political practices has highlighted the role of diaspora organizations in animating the diaspora and putting its concerns on the agenda of the home country. However, despite notable exceptions, European emigrants have not figured prominently in the analyses.
This panel will first study the different logics of community building and community organizing of different European emigrant groups in their country of residence. How do emigrants’ organizations build their claims, interests and representativeness? How do they navigate politically between emigrant communities, political institutions of the country of residence, social and political actors of the homeland?
Second, the panel will consider the interactions between these migrant communities and their country of origin. How are emigrants “spoken of” by political actors in the homeland? How do the representatives of emigrants find and negotiate their place in homeland institutions? What channels inside or outside official institutions do expatriates use to make their claims heard in the homeland?

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Alors que les discours médiatiques et politiques dominants tendent à réduire abusivement les phén... more Alors que les discours médiatiques et politiques dominants tendent à réduire abusivement les phénomènes migratoires à des flux des populations orientés du « Sud » vers le « Nord », cette section thématique prend pour objet les migrations contemporaines d'origine européennes. Elle se propose d'interroger les processus de (dé)mobilisation politique des migrants européens dans leur pays de résidence et vis-à-vis de leur pays d'origine.

While dominant media and political narratives tend to lay emphasis on migrations from the « global South » to the « North », this thematic panel focuses on contemporary European migrations. Its aim is to question the political (de)mobilization processes of European emigrants in their country of residence and country of origin.

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The aim of the conference is to analyse the multidimensionality of political parties abroad and t... more The aim of the conference is to analyse the multidimensionality of political parties abroad and to elaborate common knowledge.

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En 2016, les Régions démocratiques fêtent leur trentième anniversaire. Un anniversaire marqué par... more En 2016, les Régions démocratiques fêtent leur trentième anniversaire. Un anniversaire marqué par une nouvelle carte régionale, l’élection de nouveaux exécutifs et un transfert de nouvelles compétences. Rien de moins. Dès lors, on peut s’interroger, assiste-t-on à un basculement lent mais inéluctable de notre système territorial ? Une France « enfin forte de ses régions » est-elle en train d’émerger, pour reprendre la belle formule d’Adrien Zeller ?
Les propositions de communication attendues interrogeront de manière réflexive et prospective la réalité du fait régional en France dans sa dimension institutionnelle et démocratique.

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The aim of this thematic section is to explore the political representation of migrants in their ... more The aim of this thematic section is to explore the political representation of migrants in their country of origin. While a majority of countries in the world allow external voting now and many countries have established specific parliamentary representation and/or a representative assembly for their citizens abroad, few studies address the different forms of representation of migrants in their country of origin.
L'objectif de cette section thématique est de s'interroger sur la représentation politique des migrants dans leur pays d'origine. Alors qu'une majorité de pays dans le monde permettent désormais le vote à distance et que de nombreux pays ont créé une représentation parlementaire spécifique et/ou une assemblée représentative pour leurs citoyens à l'étranger, peu de travaux portent sur les différentes formes de représentation des migrants dans leur pays d'origine.

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BePolitix, 2020

Ces dernières décennies, la globalisation et la transnationalisation ont généré une extension des... more Ces dernières décennies, la globalisation et la transnationalisation ont généré une extension des droits civiques et politiques des émigrés. Ces derniers ont obtenu le droit de vote, et dans certains cas une représentation spécifique au sein de leur parlement national. Ainsi, entre 1989 et 2019, le nombre de pays ayant octroyé le droit de vote à leurs citoyens non-résidents a été multiplié par cinq, passant de 31 à environ 149 pays. Depuis le début du 21e siècle, 15 pays (dont cinq États-membres de l’Union européenne: France, Italie, Roumanie, Portugal et Croatie) ont octroyé à leurs émigrants des députés qu’ils élisent directement, dans le cadre d’une ou plusieurs circonscriptions hors des frontières territoriales de l’État. Ces transformations concernent des millions de citoyens: on estime en effet à 3 % –plus de 215 millions– la population mondiale qui vit hors de son pays de naissance.

Ces réformes ont des conséquences politiques importantes. Sur le plan normatif, elles questionnent la conception traditionnelle de la citoyenneté et de la souveraineté. Sur le plan politique, les électeurs émigrés peuvent influencer le résultat des élections, comme ce fut le cas en Roumanie en 2009 ou en Italie en 2006. Cette extension de la sphère démocratique représente une opportunité mais aussi des défis pour les partis. Ils font face à un dilemme: s’engager ou non dans cette nouvelle arène politique.

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CEVIPOL Working Papers, 2021

For the first time, French citizens living abroad elected in 2014 their consular councillors, i.e... more For the first time, French citizens living abroad elected in 2014 their consular councillors, i.e., the local representatives of emigrants. Based on an analysis of the results of consular elections at the district and list levels, this article aims at investigating the forms and modalities of these elections. We first focus on the electoral supply and demand for an election that turns out to be more political than advertised, and we determine the structural variables of turnout. Then we compare more specifically the differences between paper voting and Internet voting. This article therefore enriches our knowledge of the political participation of French people living abroad, but also of the influence of the Internet in a de-territorialized local ballot and more broadly the characteristics of extraterritorial votes.

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