Alain Finet | Université de Mons (original) (raw)
Papers by Alain Finet
The International Journal of Business & Management, 2024
Based on a qualitative methodology inspired by experimental finance, we analyzed to which extent ... more Based on a qualitative methodology inspired by experimental finance, we analyzed to which extent behavioral and cognitive biases could develop in a differentiated way according to the gender of investors. To do this, we considered a sample of 17 students in a two-hour continuous trading situation. Our results, obtained by collecting descriptive socio-demographic data, reading trading journals and answering closed questionnaires, confirm the findings of many studies devoted to this issue. They show that women trade more carefully, with higher levels of diversification than men. Beyond this result, we also demonstrate the importance of women's greater use of heuristics, which raises the question-not necessarily resolved in the scientific literature-of the influence of intuition and instinct on decision-making processes. This twofold observation seems to us even more important given that women's financial portfolios were the best valued in the deteriorated stock market context of the experiment. We also argue that the chronic male overrepresentation in trading rooms could be a facilitating element in the development of speculative bubbles.
La Revue des Sciences de Gestion, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour Direction et Gestion. Distribution électronique Cairn.i... more Distribution électronique Cairn.info pour Direction et Gestion. Distribution électronique Cairn.info pour Direction et Gestion. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2012-5-page-33.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. Du fait du poids financier et social des entreprises de la nébuleuse Eternit, le groupe va de manière répétée et délibérée relativiser les problèmes sanitaires liés à l'utilisation de l'amiante. Dans
Revue Française de Gouvernance d'Entreprise, 2010
L’objectif de cet article est de déterminer l’efficacité de mécanismes de gouvernance internes su... more L’objectif de cet article est de déterminer l’efficacité de mécanismes de gouvernance internes sur la pérennité des entreprises depuis l’explosion de la bulle spéculative en juillet 2007. A cette fin, nous avons analysé un échantillon pairé d’entreprises préalablement cotées sur l’AMEX, le Nasdaq et le NYSE ; la moitié de celles-ci ayant été contraintes à avoir recours à une procédure de protection judiciaire suite à des difficultés financières et commerciales.
Nos résultats indiquent, entre autres choses, que le cumul des fonctions de Président Directeur Général et de Président du Conseil d’Administration ainsi qu’une certaine indépendance du conseil d’administration caractérisent les entités pérennes, à tout le moins celles n’ayant pas eu recours à une loi relative à la protection des faillites. La pérennité des entreprises serait ainsi conditionnée par un « subtil » dosage de latitude managériale et de contrôle envers l’équipe dirigeante.
Revue des Sciences de Gestion, 2006
L ’idée de cet article est principalement de montrer que le gouvernement d’entreprise, terme géné... more L
’idée de cet article est principalement de montrer que
le gouvernement d’entreprise, terme générique utilisé
de manière parfois large et confuse, offre un référentiel
réellement novateur pour l’analyse des organisations universitaires. Deux objectifs sont poursuivis dans notre analyse.
Premièrement, nous essayons de montrer dans quelle mesure
le gouvernement d’entreprise présente un caractère spécifique au sein de ce type d’organisation, nous nous focalisons
également sur les changements qui se sont opérés au niveau
des mécanismes de gouvernance suite à la création des
Académies. Deuxièmement, et en corollaire du premier point,
nous analysons dans quelle mesure le rapprochement entre
les trois entités constituant l’Académie Wallonie-Bruxelles
pourrait s’apparenter à l’application directe d’une modalité
de gouvernance. De manière intuitive, on peut penser que les
universités sont moins soumises à des impératifs de performance que les entreprises du secteur privé classique. En fait,
l’objectif de performance pour les organisations universitaires est bel et bien existant, mais son caractère multimodal ne permet cependant pas le développement d’analyses rectilignes au sein desquelles les relations de cause à
effet sont facilement repérables et quantifiables. Dans le
même ordre d’idée, pour les organisations universitaires, le
caractère multiple des stakeholders en présence rend les
analyses plus subtiles et moins tranchées que pour les
organisations privées pour lesquelles le rôle des shareholders
est bien souvent prédominant et pour lesquels il peut exister
des sacrifices ou du moins des adaptations organisationnelles
plus ou moins importantes de la part des dirigeants, avec des
transferts de rente vers ces stakeholders les plus influents.
Revue des Sciences de Gestion, 2007
Cet article a pour objectif de montrer que l’efficacité des modalités de gouvernance au sein des ... more Cet article a pour objectif de montrer que l’efficacité des
modalités de gouvernance au sein des organisations universitaires peut s’analyser principalement au départ du fonctionnement de leur Conseil d’Administration. Dans cette optique,
nous nous sommes focalisés sur cette mesure de gouvernance au sein d’un type d’organisations souvent caractérisées
par des poches d’inefficience ou du moins d’inertie et au sein
desquelles les volontés de changement peuvent être plus ou
moins inhibées par une structure pyramidale relativement
lourde. Suite à la démarche que nous avons retenue, notre
avis est mitigé quant à l’efficacité du Conseil d’Administration
pour ce type d’organisations. Il est toutefois difficile d’imaginer d’autres modalités de gouvernance susceptibles de jouer
plus efficacement un rôle de régulation au sein de ce type
d’organisations, ceci s’expliquant notamment par les caractéristiques inhérentes aux organisations universitaires.
Revue des Sciences de Gestion, 2021
Initialement localisée sur les marchés chinois et asiatiques à partir de décembre 2019, la crise ... more Initialement localisée sur les marchés chinois et asiatiques à partir de décembre 2019, la crise du COVID19 s’est largement répandue à l’ensemble des marchés boursiers, et ce à partir de la fin février 2019. Cette crise a engendré des mouvements boursiers d’ampleur expliqués par un manque de visibilité sur les réels effets systémiques engendrés par un confinement prolongé et, par conséquent, sur les niveaux de performance des entreprises pour les exercices comptables futurs. Dans cette optique, un nombre important d’entreprises, dans un souci de précaution naturel ou plus ou moins contraint, ont décidé de revoir leur politique de versements de dividendes, soit ceux-ci ont été réduits, soit tout simplement annulés. En nous basant sur l’ensemble des entreprises du SBF120 de la place parisienne, nous travaillons sur deux populations d’entreprises : une première ayant décidé d’annuler le versement de dividendes pour l’exercice comptable 2019 et une autre les ayant maintenus ou réduits. En considérant l’importance du contenu informationnel lié à la politique de distribution des dividendes, nous posons l’hypothèse que le signal envoyé aux marchés est fondamentalement différent selon le type de décisions prises. Après le 27 mars et l’implication inédite de l’Etat dans le débat, l’annonce de la révision des dividendes pourrait simplement constituer une pratique courante sans effet sur les comportements des investisseurs. Les résultats auxquels nous sommes parvenus tendent à démontrer que l’intervention de l’Etat et, dans une certaine mesure celle d’institutions supra nationales (la BCE) le 27 mars a tempéré le comportement des intervenants financiers à l’annonce de la révision des dividendes versés. Sur toute la période, les actionnaires ont eu tendance à saluer les annonces de versements (même réduits), mais de manière plus prononcée et statistiquement significative après le 27 mars.
Revue des Sciences de Gestion, 2020
L’objectif de cet article est d’analyser l’évolution des structures de propriété des entreprises ... more L’objectif de cet article est d’analyser l’évolution des structures de propriété des entreprises du CAC 40
entre début 2010 et fin 2019. Nous partons du postulat que c’est à ce niveau que se situent les principaux
pôles de pouvoir au sein des organisations (au-delà de la simple mise en évidence d’un actionnaire de
référence). Dans cette optique, nous nous posons la question de la reconsidération de la théorie de
l’agence sous l’angle d’un rapport principal/principal en sortant de la configuration principal/agent, telle
qu’envisagée par cette théorie. Si la mise en évidence d’un actionnaire dominant peut traduire la
configuration actionnariale d’une entreprise, elle ne permet cependant pas de percevoir les possibilités
de coalitions entre des actionnaires possédant des profils relativement similaires.
Dans cette optique, nous proposons, premièrement, d’analyser les orientations actionnariales sur la base
d’une variable liée à l’éventuel degré d’attachement à l’entreprise. Deuxièmement, pour mieux
appréhender la notion de voisinage actionnarial et de rapports de force au sein des entreprises, nous
prenons également en considération les principaux binômes actionnariaux des entreprises considérées.
Les résultats obtenus démontrent que la période considérée a été caractérisée par un retrait de gros
investisseurs (attachés ou non à l’entreprise) au profit d’un plus grand éclatement des droits de propriété.
Gestion 2000, 2021
En nous positionnant sur la problématique des fablabs en Région wallonne, nous essayons d’approch... more En nous positionnant sur la problématique des fablabs en Région wallonne, nous essayons d’approcher la réalité de ces lieux ouverts visant à la promotion de la créativité et de l’innovation. La question de recherche centrale de cette étude a porté, au-delà de l’analyse des routines organisationnelles, sur les éventuels processus de création de valeur entrepreneuriale induits. Les fablabs peuvent-ils être considérés comme des lieux favorisant la création de nouvelles entités économiques ? Dans quelle mesure et de quelle manière les fablabs assurent-ils le suivi des personnes qui transitent par leurs services ? Sur base d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de responsables de ces structures, il en ressort que les fablabs ne s’inscriraient pas nécessairement dans une logique de création d’entreprises et demeureraient principalement inscrits dans une perspective de soutien avec une orientation très technologique. Même si ce résultat peut poser question et prêter à de nombreux débats, il n’en demeure pas moins que ces structures devraient être adossées à d’autres organes pour lesquels l’intention entrepreneuriale est plus marquée.
Revue des Sciences de Gestion, 2012
L ’idée de ces trois articles est de se focaliser sur Eternit, entre- prise belge dont les activi... more L ’idée de ces trois articles est de se focaliser sur Eternit, entre-
prise belge dont les activités principales ont longtemps été
la mise au point de produits à base d’amiante. L’utilisation
de ce matériau a provoqué des déboires sanitaires d’ampleur
entraînant le décès de milliers de victimes.
Nos analyses nous ont conduits à nous interroger, premièrement,
sur les raisons du manque d’encadrement législatif par rapport
à l’utilisation de l’amiante ; dans cette optique, nous mettons
en évidence les liens très forts entre les familles fondatrices de
l’entreprise et des relais centraux au sein de l’économie belge.
Deuxièmement, nous nous sommes intéressés au subit revire-
ment d’image opéré par Eternit au milieu des années 1990 ; en
effet, l’entreprise s’est alors présentée comme le précurseur
du mouvement managérial mettant en évidence la notion de
Responsabilité Sociétale des Entreprises, ce qui peut paraître
bien évidemment très étonnant en fonction du passé d’Eternit.
Au-delà, nous nous posons la question de savoir si la Responsabilité
Sociétale des Entreprises constitue réellement une avancée dans
la manière de concevoir l’entreprise et permettant de satisfaire
aux attentes des diverses parties prenantes ou alors s’il ne
s’agit que d’un simple avatar managérial correspondant à des
attentes sociologiques plus larges.
Finance Contrôle Stratégie, 2004
Cette étude analyse la rela- tion présumée entre certaines caracté- ristiques d’entreprises de la... more Cette étude analyse la rela-
tion présumée entre certaines caracté-
ristiques d’entreprises de la nouvelle
économie et de leur PDG et la proba-
bilité de leur remplacement lors
d’une chute de performance. Sur un
échantillon de 100 entreprises du
NASDAQ ayant subi une chute bour-
sière entre mars 2000 et janvier 2003,
nous mettons en évidence 55 cas de
changements de PDG. Ceux-ci sont
associés à la durée des fonctions du
PDG, la proportion d’investisseurs
institutionnels, la taille et le cumul de
fonctions.
Revue des Sciences de Gestion, 2006
La mesure des effets boursiers des licenciements est une problématique dont les travaux fondateur... more La mesure des effets boursiers des licenciements est
une problématique dont les travaux fondateurs
remontent à Boudreaux (1975) et Rosenfeld
(1984). Cette approche a été par la suite répliquée tant
sur les marchés américains qu’européens (par exemple,
pour la France, citons Sentis (1998)) avec des horizons
temporels d’analyse plus ou moins longs. La première
étude généralement retenue sur cette problématique est
celle de Abowd, Milkovich, Hannon (1990) qui scindent
les effets des licenciements en fonction du caractère
temporaire ou définitif de ceux-ci.
Par effets boursiers, on entend les modifications de
valorisation boursière à l’annonce de l’événement ; cette
quantification implique le calcul de rentabilités
anormales, c’est-à-dire la différence entre la rentabilité
observée et celle qui aurait dû l’être, si l’événement ne
s’était pas produit. Cette différence permet ainsi de
mettre en évidence des rentabilités anormales qui
donnent donc l’effet net de l’événement analysé – ce
type d’analyse est repris sous la dénomination générale
d’étude d’événements (analyse qui postule un niveau
d’efficience semi-forte sur les marchés boursiers).Dans le cas des licenciements, trois possibilités sont
théoriquement envisageables :
– rentabilités anormales positives : cela traduit l’effet
positif de l’annonce de l’événement : les marchés
boursiers considèrent que les licenciements vont
provoquer une amélioration de la situation commer-
ciale et financière de l’entreprise. Le raisonnement est
qu’une diminution de la masse salariale va permettre
d’améliorer rapidement le cash-flow ;
– pas de rentabilité anormale : les marchés boursiers
considèrent que les licenciements n’auront pas d’effet
sur la performance de l’entreprise. On peut aussi
penser que l’annonce a été complètement anticipée par
les marchés, donc que l’annonce n’a pas d’effet sur la
valorisation boursière au moment de sa publicité ;
– rentabilités anormales négatives : les marchés
boursiers estiment que les licenciements traduisent les
mauvaises performances de l’entreprise, donc que
ceux-ci constituent un signe du manque de perspective
commerciale pour l’entreprise.
Revue des Sciences de Gestion, 2011
F aut-il craindre les investisseurs institutionnels? Tout d’abord, les investisseurs institution... more F
aut-il craindre les investisseurs institutionnels? Tout d’abord,
les investisseurs institutionnels constitueraient un groupe
relativement homogène agissant de manière uniforme
quel que soit le contexte au sein duquel ils sont censés opérer.
Ensuite, il convient de s’interroger sur les modalités d’interventionnisme de ce type d’investisseurs, notamment en prenant
en considération l’horizon temporel de leurs placements. Enfin,
en cas d’activisme, on peut se demander dans quelle mesure
celui-ci impacte la valeur des entreprises.
Cet article a pour objectif de déterminer de quelle manière s’opère
l’activisme des investisseurs institutionnels sur le style de gestion
des entreprises. Pour ce faire, nous nous concentrerons sur la
façon dont un investisseur institutionnel, en l’occurrence Blue Capital, influence les orientations stratégiques retenues par le
groupe Carrefour au sein duquel cet investisseur est fortement
présent. Si les éclairages empiriques ont fait la part belle aux
études « lissées» au départ d’échantillons d’entreprises, il nous
semble toutefois opportun de repositionner le débat en prenant
en considération un investisseur institutionnel particulier «actif »
au sein d’une entreprise déterminée. Cet article permettra donc
de définir et de comprendre la notion d’investisseur institutionnel,
d’analyser leur horizon temporel de placement, de mesurer leur
influence et leur éventuel activisme au sein des entreprises, tant
au niveau de la gouvernance que de la gestion.
Revue des Sciences de Gestion, 2012
L ’éclatement de la bulle immobilière en juillet 2007 (moment auquel American Home Mortgage a ét... more L
’éclatement de la bulle immobilière en juillet 2007 (moment
auquel American Home Mortgage a été déclarée en cessation de paiement) a engendré une chute sensible des cours
des principaux indices boursiers, poussant un nombre important
d’entreprises à la mise sous concordat judiciaire. Certaines de ces
entités ont néanmoins conservé leur cotation en la transférant
sur un autre marché, l’OTC (Over The Counter)1. Ce système de
transfert de marché est spécifique aux États-Unis : dans les pays
européens, il y a suspension de cotation lorsque l’entreprise est
mise sous concordat judiciaire. Le transfert permet donc d’avoir
une évaluation boursière de l’entreprise en fonction des décisions
prises par l’entreprise en situation de difficultés majeures.
Cet article se propose d’analyser le comportement du marché
autour d’un événement particulier de la vie de ces entreprises, à
savoir leur mise sous chapter 7 ou chapter 11 (lois de protection
des faillites aux USA).
En nous basant sur la méthodologie des études d’événements,
nous tenterons d’isoler l’impact de notre événement de référence
sur la valorisation boursière des entreprises. Plus précisément,
cette technique devrait nous permettre de déterminer dans
quelle mesure la mise sous chapter 7 ou chapter 11 a affecté
la rentabilité boursière de nos entreprises, même si, de manière
intuitive, on peut penser que l’effet négatif sera très prononcé.
Le but de cet article est d’apporter des éléments de réponse quant
aux problématiques suivantes en appliquant deux variantes de la
méthodologie des études d’événements (une paramétrique et une
non paramétrique) à une population d’entreprises américaines
initialement cotées sur le NYSE (New York Stock Exchange), l’AMEX
(American Stock Exchange) ou le NASDAQ (National Association
of Securities Dealers Automated Quotations) et ayant connu
d’importantes difficultés depuis l’éclatement de la bulle spéculative à la mi-2007. Dans un premier temps, nous analysons la
réaction des investisseurs à court terme suite à l’annonce de
la mise sous protection judiciaire. Dans un second temps, nous
étudions les rentabilités de notre population d’entreprises sur
un horizon temporel élargi afin de juger de leur attrait potentiel
pour les investisseurs boursiers.
D’après nos résultats, nous observons, dans un premier temps,
une importante baisse de la rentabilité de ces actifs les jours
entourant l’annonce. Dans un second temps, celle-ci tend à
s’estomper ; les marchés OTC pouvant alors présenter un réel
intérêt pour les investisseurs, parce que ceux-ci estiment que
les mesures retenues par l’entreprise vont lui permettre de sortir
du concordat ou encore parce que l’entreprise en difficultés est
d’une importance majeure pour l’économie nationale et donc
qu’elle sera forcément sauvée (too big to fail).
La Revue du Financier, 2016
L ’institutionnalisation des économies mondiales et nationales consiste en un phénomène d’enverg... more L
’institutionnalisation des économies mondiales et nationales consiste en un phénomène d’envergure dont la
genèse émane du xxe siècle, au sein des innovants pays
anglo-saxons. Pionnière en matière de pension par capitalisation
individuelle et collective, venue en complément d’une pension
légale déclinante, l’Amérique a assisté à l’explosion des fonds
de pension qui détiennent près de 60 % du volume des actifs
gérés par les investisseurs institutionnels à travers le monde,
en 2006 (OCDE, 2009). Toutefois, depuis plusieurs années,
ces fonds de pension, dont la consonance est majoritairement
anglo-saxonne, coexistent avec d’autres investisseurs institutionnels, adoptant des formes plus traditionnelles, dont font partie
les compagnies d’assurance, les organismes de placements
collectifs, les hedge funds, etc. qui, au fil du temps, s’avèrent
acquérir une position sans cesse croissante, bien que variable
selon les pays concernés. Puisque les États-Unis ont assisté
en primeur à l’institutionnalisation grandissante à partir de la
deuxième moitié du siècle dernier, nombreuses sont les études scientifiques (Daniel Baudru et al., 2001; Stuart Gillan et Laura
Starks, 2010) qui s’y sont intéressées laissant de multiples pays
européens dans un profond flou, rendant ardue l’appréciation
de l’envergure réelle qu’y occupent ces intermédiaires financiers
professionnels, longtemps restés accessoires.
En vue de combler ce décalage empirique, le présent travail de
recherche se concentre sur la Belgique où la montée en puissance
des investisseurs institutionnels a également été remarquée. De
ce fait, selon les chiffres de l’OCDE1, les actifs détenus par ces
acteurs économiques, toutes catégories confondues, a augmenté
de 88,4 % entre les années 2000 et 2012.
Plus spécifiquement, nous nous intéressons dans le cadre de cet
article à la situation institutionnelle sur les indices BEL Small et
BEL Mid, regroupant les petites et moyennes entreprises cotées
belges. Ainsi, cette étude à vocation exploratoire a pour objet
de répondre à la question de recherche suivante : Par le biais
de quatre critères de sélection, comment se traduit la présence
des investisseurs institutionnels sur le marché belge, et plus
précisément sur le BEL Small et le BEL Mid? Dans cet ordre
d’idées, nous nous proposons de ventiler nos résultats en fonction
des quatre critères suivants : les structures capitalistiques des
entreprises concernées, leur région d’appartenance, la nationalité
des institutionnels et leur niveau de prise de participation. Pour
y parvenir, une minutieuse méthodologie, consistant en le relevé
des structures actionnariales des entreprises échantillonnées
à l’aide du logiciel Amadeus et des rapports annuels édités par
ces firmes, sera appliquée.
Revue Française de Gouvernance d'Entreprise, 2023
La lecture de la géographie actionnariale d’une entreprise permet d’appréhender les contours stra... more La lecture de la géographie actionnariale d’une entreprise permet
d’appréhender les contours stratégiques de celle-ci. Si les
structures de capital ont longtemps été cadenassées dans un
souci de préservation national de la propriété des entreprises,
la liberté de mouvements des capitaux a sensiblement modifié
certains paradigmes. En considérant le marché français, nous
faisons le constat d’une présence de plus en plus importante
d’investisseurs institutionnels. Peu familières à ce nouveau type
d’acteurs actionnariaux, certaines entreprises françaises vont
être soumises à de l’activisme institutionnel en vue de revoir, premièrement, leur gouvernance et, deuxièmement, la définition
de leurs périmètres stratégiques. Les investisseurs institutionnels
ont eu tendance à se positionner au sein de structures de propriété
perméables au sein desquelles le voisinage actionnarial leur était
acquis mais ont également, plus récemment, pris position au sein
d’entreprises présentant des contours familiaux. En considérant
deux entreprises françaises – les groupes ACCOR et Lagardère
- caractérisées par des structures de propriété différentes (l’une
ouverte et l’autre apparemment cadenassée) ainsi que deux
investisseurs institutionnels anglo-saxons présents dans le capital
de ces entreprises, nous faisons le constat d’une uniformité dans
l’activisme institutionnel.
Revue des Sciences de Gestion, 2012
Eternit, en soi, n’est pas une entreprise mais un procédé breveté de fabrication amiante-ciment ... more Eternit, en soi, n’est pas une entreprise mais un procédé
breveté de fabrication amiante-ciment mis au point par un
ingénieur autrichien (Ludwig Hatschek) à la fin du xixe siècle.
Le brevet a été par la suite vendu par licence à différentes
personnes, et notamment en Belgique (par la famille Emsens) en
1905, en France (par la famille Cuvelier) en 1922 et en Suisse
(par la famille Schmidheiny) en 1903. L’amiante est doté d’un
certain nombre de propriétés physiques et chimiques faisant de
ce produit un auxiliaire très utile dans des applications industrielles. Il est solide, résistant à l’usure et à la chaleur, isolant et
résistant aux acides et aux bases; il est d’une grande durabilité
et d’un coût peu élevé; il a été largement utilisé dans le secteur
de la construction, dans le secteur textile ainsi que dans le
secteur de l’automobile pour la fabrication des freins. L’entreprise
s’est développée en se positionnant sur les avancées économiques liées à la révolution industrielle du début du xxe siècle, la
production mondiale d’amiante est passée de 128000 tonnes
à 339000 tonnes durant les vingt premières années du siècle
dernier et a permis l’enrichissement des différentes familles
ayant acheté le brevet. Le groupe utilisa de manière conjointe une
stratégie de diversification de produits ainsi qu’une expansion
géographique, notamment en Amérique Latine. L’entreprise a
également profité de la nécessité de reconstruction suite à la
seconde guerre mondiale ainsi que de l’extraction d’amiante en
Asie et en Afrique. Au fur et à mesure de leur développement,
les différentes entreprises de la constellation Eternit se sont
érigées en un groupe de pression très important, du fait des
enjeux économiques et sociaux sous-jacents
Revue des Sciences de Gestion, 2012
L a problématique de la responsabilité sociétale des entreprises est en pleine expansion tant da... more L
a problématique de la responsabilité sociétale des entreprises est en pleine expansion tant dans les débats publics
que dans les discours des entreprises. Volontairement ou
de manière contraignante, les entreprises démontrent, depuis
quelques années, un intérêt important pour ce thème leur permettant de correspondre à certains standards de développement
durable. En effet, le concept de responsabilité est largement
médiatisé mais la notion de RSE peut être définie et présentée
de différentes manières, tant dans la littérature économique que
dans le jargon entrepreneurial.
Nous pouvons nous interroger sur les raisons qui poussent les
entreprises à accorder autant d’importance au concept de développement durable qui regroupe différentes thématiques telles que
la responsabilité sociale, l’environnement, la qualité… mais qui
engendre également des coûts qui ne sont pas directement
liés à la création au sens financier du terme pour l’entreprise.
En vue de repérer la manière avec laquelle la notion de RSE
est appréhendée, nous nous sommes focalisés sur l’entreprise
Eternit qui, aujourd’hui, développe, produit et vend des solutions
pour réaliser des toitures, façades et cloisons pour le marché
résidentiel, non résidentiel, les nouvelles constructions et les
rénovations. L’entreprise Eternit a fortement et négativement été
médiatisée du fait des problèmes sanitaires engendrés par ses
activités liées à l’amiante. Les représentants de cette entreprise
ont longtemps nié les conséquences néfastes du contact avec
l’amiante (cancer du poumon, mésothéliome, asbestose…), le
lobby des cimentiers pouvant s’assimiler peu ou prou à celui
de l’industrie du tabac, l’idée générale est que tout le monde
savait mais que personne n’était donc réellement coupable.
Des stratégies clairement réfléchies vont permettre de favoriser
l’adoption d’un usage contrôlé de l’amiante dans la mesure où
les intérêts économiques semblaient, à tout le moins à cette
époque, primer sur l’intérêt sociétal, et ce d’autant plus qu’il n’y
a pas vraiment de prise de conscience sociale et physique des
méfaits engendrés par la proximité de l’amiante
Gestion 2000, 2021
Le capitalisme à la française a subi de nombreuses évolutions ces dernières décennies. Jusqu’à la... more Le capitalisme à la française a subi de nombreuses évolutions ces dernières décennies. Jusqu’à la fin des années 90, il s’agissait de maintenir la propriété des entreprises dans le giron national en cadenassant le capital des plus grosses entreprises. Le retrait des investisseurs nationaux de référence a, par la suite, permis l’émergence d’un actionnariat institutionnel avec des positionnements variables, notamment au niveau des modes d’action retenus. Alors que l’activisme des investisseurs institutionnels a longtemps été proportionnel au degré d’ouverture du capital, ceux-ci prennent également position à l’heure actuelle au sein d’entreprises familiales. Se pose alors la question de l’exercice de leur activisme au sein de ces structures. Dans cette optique, les manœuvres retenues au sein du groupe Lagardère par le fonds Amber sont l’expression d’un activisme orchestré au sein de formes capitalistiques peu enclines à modifier leurs contours stratégiques. L’objectif de cet article est de démontrer que les schémas théoriques qui avaient pour objectif d’approcher les contours stratégiques des entreprises en fonction de la répartition de leur capital ne tiennent plus nécessairement.
Revue des Sciences de Gestion, 2022
Si l’information publiquement disponible a longtemps constitué le matériau à partir duquel les in... more Si l’information publiquement disponible a longtemps constitué le matériau à partir duquel les investisseurs boursiers construisaient leurs portefeuilles financiers, la réalité des marchés a, à plusieurs reprises (crise sur le marché du NASDAQ en 2000, crise des subprimes à partir de 2007), démontré le manque de robustesse des schémas à orientation uniquement rationnelle dans les processus de prises de décisions. La difficulté à profiter de l’information peut expliquer, notamment pour les petits investisseurs, le recours aux outils de l’analyse technique. Les arguments démontrant les faiblesses du prisme de la rationalité pour la compréhension des mouvements sur les marchés boursiers sont pluriels et s’appuient sur un spectre de biais qui ont largement été mis en évidence par les études sur le terrain. On peut ainsi retrouver la gestion des pertes et des gains, l’excès de confiance ainsi que l’influence des humeurs sur les processus décisionnels. L’idée centrale est que la traduction personnelle de l’information est soumise à des contraintes de sensibilité individuelle. Dans le cadre de cet article, nous nous positionnons sur une population particulière d’investisseurs, à savoir les petits porteurs. Nous partons du principe que leurs profils (notamment émotionnels) peuvent plus ou moins fortement s’écarter de ceux des investisseurs institutionnels pour lesquels l’accès à l’information et l’exercice de diversification des actifs est certainement plus aisé à réaliser. En partant du principe que certains biais (notamment celui lié l’excès de confiance) pouvaient être exacerbés par le sexe du trader, nous analysons dans quelle mesure des stratégies de placement en situation de trading peuvent être affectées par la composante genre. A cette fin, nous avons engagé 15 étudiants inscrits dans le cursus en gestion de notre Université et les avons répartis en 7 couples et une personne isolée afin, au départ d’un portefeuille virtuel de 100.000 euros, de procéder à des activités de trading pendant une semaine boursière en continu.
Au départ des informations que nous avons recueillies pendant et après le déroulé de l’expérience, il semble ressortir que la population féminine serait désireuse d’adopter des comportements et des stratégies plus prudentielles (voire conservatrices) que la population masculine plus encline à prendre des risques. Les conclusions auxquelles nous parvenons tendent à démontrer que la composante féminine dans les activités de trading pourrait en quelque sorte constituer un amortisseur au sein de contextes boursiers dégradés.
La Revue du Financier, 2021
Les instruments de prises de décisions en situation de trading : une approche expérimentale Résum... more Les instruments de prises de décisions en situation de trading : une approche expérimentale Résumé À la lecture des paradigmes qui régissent les modes de prises de décisions sur les marchés boursiers, de nombreux paradoxes apparaissent. Historiquement, l'école fondamentale et l'école technique s'affrontent, la première pose que les contenus informationnels déterminent le comportement des investisseurs, la seconde postule que l'information n'est pas accessible de manière simultanée et qu'il convient de retenir d'autres outils Des approches complémentaires démontrent que des biais comportementaux peuvent influencer les attitudes des acteurs. Ainsi, la théorie des conventions avance que des normes peuvent permettre le développement de phénomènes spéculatifs. En considérant une méthodologie prenant appui sur la psychologie sociale, notre étude se base sur l'observation de 15 étudiants en situation de trading durant une semaine boursière. Nous avons essayé d'approcher les méthodes utilisées par ces acteurs boursiers pour prendre leurs décisions. Les résultats auxquels nous parvenons démontrent qu'ils ont eu recours à des techniques très rudimentaires et qu'ils se sont retranchés derrière les comportements d'autres acteurs pour leurs choix de placements.
The International Journal of Business & Management, 2024
Based on a qualitative methodology inspired by experimental finance, we analyzed to which extent ... more Based on a qualitative methodology inspired by experimental finance, we analyzed to which extent behavioral and cognitive biases could develop in a differentiated way according to the gender of investors. To do this, we considered a sample of 17 students in a two-hour continuous trading situation. Our results, obtained by collecting descriptive socio-demographic data, reading trading journals and answering closed questionnaires, confirm the findings of many studies devoted to this issue. They show that women trade more carefully, with higher levels of diversification than men. Beyond this result, we also demonstrate the importance of women's greater use of heuristics, which raises the question-not necessarily resolved in the scientific literature-of the influence of intuition and instinct on decision-making processes. This twofold observation seems to us even more important given that women's financial portfolios were the best valued in the deteriorated stock market context of the experiment. We also argue that the chronic male overrepresentation in trading rooms could be a facilitating element in the development of speculative bubbles.
La Revue des Sciences de Gestion, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour Direction et Gestion. Distribution électronique Cairn.i... more Distribution électronique Cairn.info pour Direction et Gestion. Distribution électronique Cairn.info pour Direction et Gestion. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2012-5-page-33.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. Du fait du poids financier et social des entreprises de la nébuleuse Eternit, le groupe va de manière répétée et délibérée relativiser les problèmes sanitaires liés à l'utilisation de l'amiante. Dans
Revue Française de Gouvernance d'Entreprise, 2010
L’objectif de cet article est de déterminer l’efficacité de mécanismes de gouvernance internes su... more L’objectif de cet article est de déterminer l’efficacité de mécanismes de gouvernance internes sur la pérennité des entreprises depuis l’explosion de la bulle spéculative en juillet 2007. A cette fin, nous avons analysé un échantillon pairé d’entreprises préalablement cotées sur l’AMEX, le Nasdaq et le NYSE ; la moitié de celles-ci ayant été contraintes à avoir recours à une procédure de protection judiciaire suite à des difficultés financières et commerciales.
Nos résultats indiquent, entre autres choses, que le cumul des fonctions de Président Directeur Général et de Président du Conseil d’Administration ainsi qu’une certaine indépendance du conseil d’administration caractérisent les entités pérennes, à tout le moins celles n’ayant pas eu recours à une loi relative à la protection des faillites. La pérennité des entreprises serait ainsi conditionnée par un « subtil » dosage de latitude managériale et de contrôle envers l’équipe dirigeante.
Revue des Sciences de Gestion, 2006
L ’idée de cet article est principalement de montrer que le gouvernement d’entreprise, terme géné... more L
’idée de cet article est principalement de montrer que
le gouvernement d’entreprise, terme générique utilisé
de manière parfois large et confuse, offre un référentiel
réellement novateur pour l’analyse des organisations universitaires. Deux objectifs sont poursuivis dans notre analyse.
Premièrement, nous essayons de montrer dans quelle mesure
le gouvernement d’entreprise présente un caractère spécifique au sein de ce type d’organisation, nous nous focalisons
également sur les changements qui se sont opérés au niveau
des mécanismes de gouvernance suite à la création des
Académies. Deuxièmement, et en corollaire du premier point,
nous analysons dans quelle mesure le rapprochement entre
les trois entités constituant l’Académie Wallonie-Bruxelles
pourrait s’apparenter à l’application directe d’une modalité
de gouvernance. De manière intuitive, on peut penser que les
universités sont moins soumises à des impératifs de performance que les entreprises du secteur privé classique. En fait,
l’objectif de performance pour les organisations universitaires est bel et bien existant, mais son caractère multimodal ne permet cependant pas le développement d’analyses rectilignes au sein desquelles les relations de cause à
effet sont facilement repérables et quantifiables. Dans le
même ordre d’idée, pour les organisations universitaires, le
caractère multiple des stakeholders en présence rend les
analyses plus subtiles et moins tranchées que pour les
organisations privées pour lesquelles le rôle des shareholders
est bien souvent prédominant et pour lesquels il peut exister
des sacrifices ou du moins des adaptations organisationnelles
plus ou moins importantes de la part des dirigeants, avec des
transferts de rente vers ces stakeholders les plus influents.
Revue des Sciences de Gestion, 2007
Cet article a pour objectif de montrer que l’efficacité des modalités de gouvernance au sein des ... more Cet article a pour objectif de montrer que l’efficacité des
modalités de gouvernance au sein des organisations universitaires peut s’analyser principalement au départ du fonctionnement de leur Conseil d’Administration. Dans cette optique,
nous nous sommes focalisés sur cette mesure de gouvernance au sein d’un type d’organisations souvent caractérisées
par des poches d’inefficience ou du moins d’inertie et au sein
desquelles les volontés de changement peuvent être plus ou
moins inhibées par une structure pyramidale relativement
lourde. Suite à la démarche que nous avons retenue, notre
avis est mitigé quant à l’efficacité du Conseil d’Administration
pour ce type d’organisations. Il est toutefois difficile d’imaginer d’autres modalités de gouvernance susceptibles de jouer
plus efficacement un rôle de régulation au sein de ce type
d’organisations, ceci s’expliquant notamment par les caractéristiques inhérentes aux organisations universitaires.
Revue des Sciences de Gestion, 2021
Initialement localisée sur les marchés chinois et asiatiques à partir de décembre 2019, la crise ... more Initialement localisée sur les marchés chinois et asiatiques à partir de décembre 2019, la crise du COVID19 s’est largement répandue à l’ensemble des marchés boursiers, et ce à partir de la fin février 2019. Cette crise a engendré des mouvements boursiers d’ampleur expliqués par un manque de visibilité sur les réels effets systémiques engendrés par un confinement prolongé et, par conséquent, sur les niveaux de performance des entreprises pour les exercices comptables futurs. Dans cette optique, un nombre important d’entreprises, dans un souci de précaution naturel ou plus ou moins contraint, ont décidé de revoir leur politique de versements de dividendes, soit ceux-ci ont été réduits, soit tout simplement annulés. En nous basant sur l’ensemble des entreprises du SBF120 de la place parisienne, nous travaillons sur deux populations d’entreprises : une première ayant décidé d’annuler le versement de dividendes pour l’exercice comptable 2019 et une autre les ayant maintenus ou réduits. En considérant l’importance du contenu informationnel lié à la politique de distribution des dividendes, nous posons l’hypothèse que le signal envoyé aux marchés est fondamentalement différent selon le type de décisions prises. Après le 27 mars et l’implication inédite de l’Etat dans le débat, l’annonce de la révision des dividendes pourrait simplement constituer une pratique courante sans effet sur les comportements des investisseurs. Les résultats auxquels nous sommes parvenus tendent à démontrer que l’intervention de l’Etat et, dans une certaine mesure celle d’institutions supra nationales (la BCE) le 27 mars a tempéré le comportement des intervenants financiers à l’annonce de la révision des dividendes versés. Sur toute la période, les actionnaires ont eu tendance à saluer les annonces de versements (même réduits), mais de manière plus prononcée et statistiquement significative après le 27 mars.
Revue des Sciences de Gestion, 2020
L’objectif de cet article est d’analyser l’évolution des structures de propriété des entreprises ... more L’objectif de cet article est d’analyser l’évolution des structures de propriété des entreprises du CAC 40
entre début 2010 et fin 2019. Nous partons du postulat que c’est à ce niveau que se situent les principaux
pôles de pouvoir au sein des organisations (au-delà de la simple mise en évidence d’un actionnaire de
référence). Dans cette optique, nous nous posons la question de la reconsidération de la théorie de
l’agence sous l’angle d’un rapport principal/principal en sortant de la configuration principal/agent, telle
qu’envisagée par cette théorie. Si la mise en évidence d’un actionnaire dominant peut traduire la
configuration actionnariale d’une entreprise, elle ne permet cependant pas de percevoir les possibilités
de coalitions entre des actionnaires possédant des profils relativement similaires.
Dans cette optique, nous proposons, premièrement, d’analyser les orientations actionnariales sur la base
d’une variable liée à l’éventuel degré d’attachement à l’entreprise. Deuxièmement, pour mieux
appréhender la notion de voisinage actionnarial et de rapports de force au sein des entreprises, nous
prenons également en considération les principaux binômes actionnariaux des entreprises considérées.
Les résultats obtenus démontrent que la période considérée a été caractérisée par un retrait de gros
investisseurs (attachés ou non à l’entreprise) au profit d’un plus grand éclatement des droits de propriété.
Gestion 2000, 2021
En nous positionnant sur la problématique des fablabs en Région wallonne, nous essayons d’approch... more En nous positionnant sur la problématique des fablabs en Région wallonne, nous essayons d’approcher la réalité de ces lieux ouverts visant à la promotion de la créativité et de l’innovation. La question de recherche centrale de cette étude a porté, au-delà de l’analyse des routines organisationnelles, sur les éventuels processus de création de valeur entrepreneuriale induits. Les fablabs peuvent-ils être considérés comme des lieux favorisant la création de nouvelles entités économiques ? Dans quelle mesure et de quelle manière les fablabs assurent-ils le suivi des personnes qui transitent par leurs services ? Sur base d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de responsables de ces structures, il en ressort que les fablabs ne s’inscriraient pas nécessairement dans une logique de création d’entreprises et demeureraient principalement inscrits dans une perspective de soutien avec une orientation très technologique. Même si ce résultat peut poser question et prêter à de nombreux débats, il n’en demeure pas moins que ces structures devraient être adossées à d’autres organes pour lesquels l’intention entrepreneuriale est plus marquée.
Revue des Sciences de Gestion, 2012
L ’idée de ces trois articles est de se focaliser sur Eternit, entre- prise belge dont les activi... more L ’idée de ces trois articles est de se focaliser sur Eternit, entre-
prise belge dont les activités principales ont longtemps été
la mise au point de produits à base d’amiante. L’utilisation
de ce matériau a provoqué des déboires sanitaires d’ampleur
entraînant le décès de milliers de victimes.
Nos analyses nous ont conduits à nous interroger, premièrement,
sur les raisons du manque d’encadrement législatif par rapport
à l’utilisation de l’amiante ; dans cette optique, nous mettons
en évidence les liens très forts entre les familles fondatrices de
l’entreprise et des relais centraux au sein de l’économie belge.
Deuxièmement, nous nous sommes intéressés au subit revire-
ment d’image opéré par Eternit au milieu des années 1990 ; en
effet, l’entreprise s’est alors présentée comme le précurseur
du mouvement managérial mettant en évidence la notion de
Responsabilité Sociétale des Entreprises, ce qui peut paraître
bien évidemment très étonnant en fonction du passé d’Eternit.
Au-delà, nous nous posons la question de savoir si la Responsabilité
Sociétale des Entreprises constitue réellement une avancée dans
la manière de concevoir l’entreprise et permettant de satisfaire
aux attentes des diverses parties prenantes ou alors s’il ne
s’agit que d’un simple avatar managérial correspondant à des
attentes sociologiques plus larges.
Finance Contrôle Stratégie, 2004
Cette étude analyse la rela- tion présumée entre certaines caracté- ristiques d’entreprises de la... more Cette étude analyse la rela-
tion présumée entre certaines caracté-
ristiques d’entreprises de la nouvelle
économie et de leur PDG et la proba-
bilité de leur remplacement lors
d’une chute de performance. Sur un
échantillon de 100 entreprises du
NASDAQ ayant subi une chute bour-
sière entre mars 2000 et janvier 2003,
nous mettons en évidence 55 cas de
changements de PDG. Ceux-ci sont
associés à la durée des fonctions du
PDG, la proportion d’investisseurs
institutionnels, la taille et le cumul de
fonctions.
Revue des Sciences de Gestion, 2006
La mesure des effets boursiers des licenciements est une problématique dont les travaux fondateur... more La mesure des effets boursiers des licenciements est
une problématique dont les travaux fondateurs
remontent à Boudreaux (1975) et Rosenfeld
(1984). Cette approche a été par la suite répliquée tant
sur les marchés américains qu’européens (par exemple,
pour la France, citons Sentis (1998)) avec des horizons
temporels d’analyse plus ou moins longs. La première
étude généralement retenue sur cette problématique est
celle de Abowd, Milkovich, Hannon (1990) qui scindent
les effets des licenciements en fonction du caractère
temporaire ou définitif de ceux-ci.
Par effets boursiers, on entend les modifications de
valorisation boursière à l’annonce de l’événement ; cette
quantification implique le calcul de rentabilités
anormales, c’est-à-dire la différence entre la rentabilité
observée et celle qui aurait dû l’être, si l’événement ne
s’était pas produit. Cette différence permet ainsi de
mettre en évidence des rentabilités anormales qui
donnent donc l’effet net de l’événement analysé – ce
type d’analyse est repris sous la dénomination générale
d’étude d’événements (analyse qui postule un niveau
d’efficience semi-forte sur les marchés boursiers).Dans le cas des licenciements, trois possibilités sont
théoriquement envisageables :
– rentabilités anormales positives : cela traduit l’effet
positif de l’annonce de l’événement : les marchés
boursiers considèrent que les licenciements vont
provoquer une amélioration de la situation commer-
ciale et financière de l’entreprise. Le raisonnement est
qu’une diminution de la masse salariale va permettre
d’améliorer rapidement le cash-flow ;
– pas de rentabilité anormale : les marchés boursiers
considèrent que les licenciements n’auront pas d’effet
sur la performance de l’entreprise. On peut aussi
penser que l’annonce a été complètement anticipée par
les marchés, donc que l’annonce n’a pas d’effet sur la
valorisation boursière au moment de sa publicité ;
– rentabilités anormales négatives : les marchés
boursiers estiment que les licenciements traduisent les
mauvaises performances de l’entreprise, donc que
ceux-ci constituent un signe du manque de perspective
commerciale pour l’entreprise.
Revue des Sciences de Gestion, 2011
F aut-il craindre les investisseurs institutionnels? Tout d’abord, les investisseurs institution... more F
aut-il craindre les investisseurs institutionnels? Tout d’abord,
les investisseurs institutionnels constitueraient un groupe
relativement homogène agissant de manière uniforme
quel que soit le contexte au sein duquel ils sont censés opérer.
Ensuite, il convient de s’interroger sur les modalités d’interventionnisme de ce type d’investisseurs, notamment en prenant
en considération l’horizon temporel de leurs placements. Enfin,
en cas d’activisme, on peut se demander dans quelle mesure
celui-ci impacte la valeur des entreprises.
Cet article a pour objectif de déterminer de quelle manière s’opère
l’activisme des investisseurs institutionnels sur le style de gestion
des entreprises. Pour ce faire, nous nous concentrerons sur la
façon dont un investisseur institutionnel, en l’occurrence Blue Capital, influence les orientations stratégiques retenues par le
groupe Carrefour au sein duquel cet investisseur est fortement
présent. Si les éclairages empiriques ont fait la part belle aux
études « lissées» au départ d’échantillons d’entreprises, il nous
semble toutefois opportun de repositionner le débat en prenant
en considération un investisseur institutionnel particulier «actif »
au sein d’une entreprise déterminée. Cet article permettra donc
de définir et de comprendre la notion d’investisseur institutionnel,
d’analyser leur horizon temporel de placement, de mesurer leur
influence et leur éventuel activisme au sein des entreprises, tant
au niveau de la gouvernance que de la gestion.
Revue des Sciences de Gestion, 2012
L ’éclatement de la bulle immobilière en juillet 2007 (moment auquel American Home Mortgage a ét... more L
’éclatement de la bulle immobilière en juillet 2007 (moment
auquel American Home Mortgage a été déclarée en cessation de paiement) a engendré une chute sensible des cours
des principaux indices boursiers, poussant un nombre important
d’entreprises à la mise sous concordat judiciaire. Certaines de ces
entités ont néanmoins conservé leur cotation en la transférant
sur un autre marché, l’OTC (Over The Counter)1. Ce système de
transfert de marché est spécifique aux États-Unis : dans les pays
européens, il y a suspension de cotation lorsque l’entreprise est
mise sous concordat judiciaire. Le transfert permet donc d’avoir
une évaluation boursière de l’entreprise en fonction des décisions
prises par l’entreprise en situation de difficultés majeures.
Cet article se propose d’analyser le comportement du marché
autour d’un événement particulier de la vie de ces entreprises, à
savoir leur mise sous chapter 7 ou chapter 11 (lois de protection
des faillites aux USA).
En nous basant sur la méthodologie des études d’événements,
nous tenterons d’isoler l’impact de notre événement de référence
sur la valorisation boursière des entreprises. Plus précisément,
cette technique devrait nous permettre de déterminer dans
quelle mesure la mise sous chapter 7 ou chapter 11 a affecté
la rentabilité boursière de nos entreprises, même si, de manière
intuitive, on peut penser que l’effet négatif sera très prononcé.
Le but de cet article est d’apporter des éléments de réponse quant
aux problématiques suivantes en appliquant deux variantes de la
méthodologie des études d’événements (une paramétrique et une
non paramétrique) à une population d’entreprises américaines
initialement cotées sur le NYSE (New York Stock Exchange), l’AMEX
(American Stock Exchange) ou le NASDAQ (National Association
of Securities Dealers Automated Quotations) et ayant connu
d’importantes difficultés depuis l’éclatement de la bulle spéculative à la mi-2007. Dans un premier temps, nous analysons la
réaction des investisseurs à court terme suite à l’annonce de
la mise sous protection judiciaire. Dans un second temps, nous
étudions les rentabilités de notre population d’entreprises sur
un horizon temporel élargi afin de juger de leur attrait potentiel
pour les investisseurs boursiers.
D’après nos résultats, nous observons, dans un premier temps,
une importante baisse de la rentabilité de ces actifs les jours
entourant l’annonce. Dans un second temps, celle-ci tend à
s’estomper ; les marchés OTC pouvant alors présenter un réel
intérêt pour les investisseurs, parce que ceux-ci estiment que
les mesures retenues par l’entreprise vont lui permettre de sortir
du concordat ou encore parce que l’entreprise en difficultés est
d’une importance majeure pour l’économie nationale et donc
qu’elle sera forcément sauvée (too big to fail).
La Revue du Financier, 2016
L ’institutionnalisation des économies mondiales et nationales consiste en un phénomène d’enverg... more L
’institutionnalisation des économies mondiales et nationales consiste en un phénomène d’envergure dont la
genèse émane du xxe siècle, au sein des innovants pays
anglo-saxons. Pionnière en matière de pension par capitalisation
individuelle et collective, venue en complément d’une pension
légale déclinante, l’Amérique a assisté à l’explosion des fonds
de pension qui détiennent près de 60 % du volume des actifs
gérés par les investisseurs institutionnels à travers le monde,
en 2006 (OCDE, 2009). Toutefois, depuis plusieurs années,
ces fonds de pension, dont la consonance est majoritairement
anglo-saxonne, coexistent avec d’autres investisseurs institutionnels, adoptant des formes plus traditionnelles, dont font partie
les compagnies d’assurance, les organismes de placements
collectifs, les hedge funds, etc. qui, au fil du temps, s’avèrent
acquérir une position sans cesse croissante, bien que variable
selon les pays concernés. Puisque les États-Unis ont assisté
en primeur à l’institutionnalisation grandissante à partir de la
deuxième moitié du siècle dernier, nombreuses sont les études scientifiques (Daniel Baudru et al., 2001; Stuart Gillan et Laura
Starks, 2010) qui s’y sont intéressées laissant de multiples pays
européens dans un profond flou, rendant ardue l’appréciation
de l’envergure réelle qu’y occupent ces intermédiaires financiers
professionnels, longtemps restés accessoires.
En vue de combler ce décalage empirique, le présent travail de
recherche se concentre sur la Belgique où la montée en puissance
des investisseurs institutionnels a également été remarquée. De
ce fait, selon les chiffres de l’OCDE1, les actifs détenus par ces
acteurs économiques, toutes catégories confondues, a augmenté
de 88,4 % entre les années 2000 et 2012.
Plus spécifiquement, nous nous intéressons dans le cadre de cet
article à la situation institutionnelle sur les indices BEL Small et
BEL Mid, regroupant les petites et moyennes entreprises cotées
belges. Ainsi, cette étude à vocation exploratoire a pour objet
de répondre à la question de recherche suivante : Par le biais
de quatre critères de sélection, comment se traduit la présence
des investisseurs institutionnels sur le marché belge, et plus
précisément sur le BEL Small et le BEL Mid? Dans cet ordre
d’idées, nous nous proposons de ventiler nos résultats en fonction
des quatre critères suivants : les structures capitalistiques des
entreprises concernées, leur région d’appartenance, la nationalité
des institutionnels et leur niveau de prise de participation. Pour
y parvenir, une minutieuse méthodologie, consistant en le relevé
des structures actionnariales des entreprises échantillonnées
à l’aide du logiciel Amadeus et des rapports annuels édités par
ces firmes, sera appliquée.
Revue Française de Gouvernance d'Entreprise, 2023
La lecture de la géographie actionnariale d’une entreprise permet d’appréhender les contours stra... more La lecture de la géographie actionnariale d’une entreprise permet
d’appréhender les contours stratégiques de celle-ci. Si les
structures de capital ont longtemps été cadenassées dans un
souci de préservation national de la propriété des entreprises,
la liberté de mouvements des capitaux a sensiblement modifié
certains paradigmes. En considérant le marché français, nous
faisons le constat d’une présence de plus en plus importante
d’investisseurs institutionnels. Peu familières à ce nouveau type
d’acteurs actionnariaux, certaines entreprises françaises vont
être soumises à de l’activisme institutionnel en vue de revoir, premièrement, leur gouvernance et, deuxièmement, la définition
de leurs périmètres stratégiques. Les investisseurs institutionnels
ont eu tendance à se positionner au sein de structures de propriété
perméables au sein desquelles le voisinage actionnarial leur était
acquis mais ont également, plus récemment, pris position au sein
d’entreprises présentant des contours familiaux. En considérant
deux entreprises françaises – les groupes ACCOR et Lagardère
- caractérisées par des structures de propriété différentes (l’une
ouverte et l’autre apparemment cadenassée) ainsi que deux
investisseurs institutionnels anglo-saxons présents dans le capital
de ces entreprises, nous faisons le constat d’une uniformité dans
l’activisme institutionnel.
Revue des Sciences de Gestion, 2012
Eternit, en soi, n’est pas une entreprise mais un procédé breveté de fabrication amiante-ciment ... more Eternit, en soi, n’est pas une entreprise mais un procédé
breveté de fabrication amiante-ciment mis au point par un
ingénieur autrichien (Ludwig Hatschek) à la fin du xixe siècle.
Le brevet a été par la suite vendu par licence à différentes
personnes, et notamment en Belgique (par la famille Emsens) en
1905, en France (par la famille Cuvelier) en 1922 et en Suisse
(par la famille Schmidheiny) en 1903. L’amiante est doté d’un
certain nombre de propriétés physiques et chimiques faisant de
ce produit un auxiliaire très utile dans des applications industrielles. Il est solide, résistant à l’usure et à la chaleur, isolant et
résistant aux acides et aux bases; il est d’une grande durabilité
et d’un coût peu élevé; il a été largement utilisé dans le secteur
de la construction, dans le secteur textile ainsi que dans le
secteur de l’automobile pour la fabrication des freins. L’entreprise
s’est développée en se positionnant sur les avancées économiques liées à la révolution industrielle du début du xxe siècle, la
production mondiale d’amiante est passée de 128000 tonnes
à 339000 tonnes durant les vingt premières années du siècle
dernier et a permis l’enrichissement des différentes familles
ayant acheté le brevet. Le groupe utilisa de manière conjointe une
stratégie de diversification de produits ainsi qu’une expansion
géographique, notamment en Amérique Latine. L’entreprise a
également profité de la nécessité de reconstruction suite à la
seconde guerre mondiale ainsi que de l’extraction d’amiante en
Asie et en Afrique. Au fur et à mesure de leur développement,
les différentes entreprises de la constellation Eternit se sont
érigées en un groupe de pression très important, du fait des
enjeux économiques et sociaux sous-jacents
Revue des Sciences de Gestion, 2012
L a problématique de la responsabilité sociétale des entreprises est en pleine expansion tant da... more L
a problématique de la responsabilité sociétale des entreprises est en pleine expansion tant dans les débats publics
que dans les discours des entreprises. Volontairement ou
de manière contraignante, les entreprises démontrent, depuis
quelques années, un intérêt important pour ce thème leur permettant de correspondre à certains standards de développement
durable. En effet, le concept de responsabilité est largement
médiatisé mais la notion de RSE peut être définie et présentée
de différentes manières, tant dans la littérature économique que
dans le jargon entrepreneurial.
Nous pouvons nous interroger sur les raisons qui poussent les
entreprises à accorder autant d’importance au concept de développement durable qui regroupe différentes thématiques telles que
la responsabilité sociale, l’environnement, la qualité… mais qui
engendre également des coûts qui ne sont pas directement
liés à la création au sens financier du terme pour l’entreprise.
En vue de repérer la manière avec laquelle la notion de RSE
est appréhendée, nous nous sommes focalisés sur l’entreprise
Eternit qui, aujourd’hui, développe, produit et vend des solutions
pour réaliser des toitures, façades et cloisons pour le marché
résidentiel, non résidentiel, les nouvelles constructions et les
rénovations. L’entreprise Eternit a fortement et négativement été
médiatisée du fait des problèmes sanitaires engendrés par ses
activités liées à l’amiante. Les représentants de cette entreprise
ont longtemps nié les conséquences néfastes du contact avec
l’amiante (cancer du poumon, mésothéliome, asbestose…), le
lobby des cimentiers pouvant s’assimiler peu ou prou à celui
de l’industrie du tabac, l’idée générale est que tout le monde
savait mais que personne n’était donc réellement coupable.
Des stratégies clairement réfléchies vont permettre de favoriser
l’adoption d’un usage contrôlé de l’amiante dans la mesure où
les intérêts économiques semblaient, à tout le moins à cette
époque, primer sur l’intérêt sociétal, et ce d’autant plus qu’il n’y
a pas vraiment de prise de conscience sociale et physique des
méfaits engendrés par la proximité de l’amiante
Gestion 2000, 2021
Le capitalisme à la française a subi de nombreuses évolutions ces dernières décennies. Jusqu’à la... more Le capitalisme à la française a subi de nombreuses évolutions ces dernières décennies. Jusqu’à la fin des années 90, il s’agissait de maintenir la propriété des entreprises dans le giron national en cadenassant le capital des plus grosses entreprises. Le retrait des investisseurs nationaux de référence a, par la suite, permis l’émergence d’un actionnariat institutionnel avec des positionnements variables, notamment au niveau des modes d’action retenus. Alors que l’activisme des investisseurs institutionnels a longtemps été proportionnel au degré d’ouverture du capital, ceux-ci prennent également position à l’heure actuelle au sein d’entreprises familiales. Se pose alors la question de l’exercice de leur activisme au sein de ces structures. Dans cette optique, les manœuvres retenues au sein du groupe Lagardère par le fonds Amber sont l’expression d’un activisme orchestré au sein de formes capitalistiques peu enclines à modifier leurs contours stratégiques. L’objectif de cet article est de démontrer que les schémas théoriques qui avaient pour objectif d’approcher les contours stratégiques des entreprises en fonction de la répartition de leur capital ne tiennent plus nécessairement.
Revue des Sciences de Gestion, 2022
Si l’information publiquement disponible a longtemps constitué le matériau à partir duquel les in... more Si l’information publiquement disponible a longtemps constitué le matériau à partir duquel les investisseurs boursiers construisaient leurs portefeuilles financiers, la réalité des marchés a, à plusieurs reprises (crise sur le marché du NASDAQ en 2000, crise des subprimes à partir de 2007), démontré le manque de robustesse des schémas à orientation uniquement rationnelle dans les processus de prises de décisions. La difficulté à profiter de l’information peut expliquer, notamment pour les petits investisseurs, le recours aux outils de l’analyse technique. Les arguments démontrant les faiblesses du prisme de la rationalité pour la compréhension des mouvements sur les marchés boursiers sont pluriels et s’appuient sur un spectre de biais qui ont largement été mis en évidence par les études sur le terrain. On peut ainsi retrouver la gestion des pertes et des gains, l’excès de confiance ainsi que l’influence des humeurs sur les processus décisionnels. L’idée centrale est que la traduction personnelle de l’information est soumise à des contraintes de sensibilité individuelle. Dans le cadre de cet article, nous nous positionnons sur une population particulière d’investisseurs, à savoir les petits porteurs. Nous partons du principe que leurs profils (notamment émotionnels) peuvent plus ou moins fortement s’écarter de ceux des investisseurs institutionnels pour lesquels l’accès à l’information et l’exercice de diversification des actifs est certainement plus aisé à réaliser. En partant du principe que certains biais (notamment celui lié l’excès de confiance) pouvaient être exacerbés par le sexe du trader, nous analysons dans quelle mesure des stratégies de placement en situation de trading peuvent être affectées par la composante genre. A cette fin, nous avons engagé 15 étudiants inscrits dans le cursus en gestion de notre Université et les avons répartis en 7 couples et une personne isolée afin, au départ d’un portefeuille virtuel de 100.000 euros, de procéder à des activités de trading pendant une semaine boursière en continu.
Au départ des informations que nous avons recueillies pendant et après le déroulé de l’expérience, il semble ressortir que la population féminine serait désireuse d’adopter des comportements et des stratégies plus prudentielles (voire conservatrices) que la population masculine plus encline à prendre des risques. Les conclusions auxquelles nous parvenons tendent à démontrer que la composante féminine dans les activités de trading pourrait en quelque sorte constituer un amortisseur au sein de contextes boursiers dégradés.
La Revue du Financier, 2021
Les instruments de prises de décisions en situation de trading : une approche expérimentale Résum... more Les instruments de prises de décisions en situation de trading : une approche expérimentale Résumé À la lecture des paradigmes qui régissent les modes de prises de décisions sur les marchés boursiers, de nombreux paradoxes apparaissent. Historiquement, l'école fondamentale et l'école technique s'affrontent, la première pose que les contenus informationnels déterminent le comportement des investisseurs, la seconde postule que l'information n'est pas accessible de manière simultanée et qu'il convient de retenir d'autres outils Des approches complémentaires démontrent que des biais comportementaux peuvent influencer les attitudes des acteurs. Ainsi, la théorie des conventions avance que des normes peuvent permettre le développement de phénomènes spéculatifs. En considérant une méthodologie prenant appui sur la psychologie sociale, notre étude se base sur l'observation de 15 étudiants en situation de trading durant une semaine boursière. Nous avons essayé d'approcher les méthodes utilisées par ces acteurs boursiers pour prendre leurs décisions. Les résultats auxquels nous parvenons démontrent qu'ils ont eu recours à des techniques très rudimentaires et qu'ils se sont retranchés derrière les comportements d'autres acteurs pour leurs choix de placements.
Actes des XVIe Journées d’histoire de la comptabilité et du management Nantes, 23-25 mars 2011, 2011
La Belgique est l’un des derniers pays européens avec l’Angleterre à encore pratiquer l’anoblisse... more La Belgique est l’un des derniers pays européens avec l’Angleterre à encore pratiquer l’anoblissement. Chaque année, lors de la fête nationale belge, en fonction de critères mal définis, le roi anoblit certaines personnes dans le domaine économique, sportif ou culturel. Les titres de noblesse peuvent être selon les cas octroyés de manière ponctuelle à une personne ou alors cessibles à leur descendance.La lecture de la composition des Conseils d’Administrations des plus grosses entreprises belges montre clairement l’omniprésence et donc l’influence de personnes et de familles nobles, d’un réseau nobiliaire aux ramifications relativement limitées, avec l’apparition d’une sorte de noyau dur financier s’attachant à perpétuer son patrimoine, son capital conomique, culturel, social, voire symbolique.Partant de l’hypothèse qu’un groupe social tend naturellement à essayer de
perpétuer son statut et ses éventuels privilèges (Bourdieu, 1984), l’objectif de cette
présentation est de montrer la stratégie de maintien de la puissance de la pseudo
aristocratie belge, notamment par sa main mise sur les organes de contrôle des
principales entreprises belges. Cet état de fait mène à la question suivante : dans
quelle mesure les administrateurs et leurs jugements ne sont-ils pas dépendants du processus de perpétuation des différents capitaux qu’ils sont censés faire fructifier ?Au-delà du rituel d’anoblissement jugé sympathique pour certains et ridicule pour d’autres, nous posons l’hypothèse de sa dangerosité en octroyant presque de fait une monopolisation des contre-pouvoirs au sein des entreprises à un groupe de personnes qui ont un point commun fort : la reconnaissance par la nation et surtout par le pouvoir royal.En filigrane, il s’agit de montrer que l’omniprésence et l’influence de certaines personnalités et de certaines familles directement issues de la noblesse belge ont tendance à pervertir les systèmes de gouvernance des entreprises belges les plus importantes.
Ce chapitre a pour vocation de rappeler l'importance de la gouvernance d'entreprise et de poser l... more Ce chapitre a pour vocation de rappeler l'importance de la gouvernance d'entreprise et de poser le débat pour les différents chapitres composant cet ouvrage
Faiblesses des modalités de gouvernance dans le cas de la nouvelle économie : l'entreprise belge Real Software, 2005
Ce chapitre a pour vocation de démontrer la mesure avec laquelle la faiblesse des mécanismes de g... more Ce chapitre a pour vocation de démontrer la mesure avec laquelle la faiblesse des mécanismes de gouvernance a provoqué la faillite d'une entreprise belge dans le domaine des TIC.