De l'organisation hiérarchique centralisée à l'organisation sociale distribuée (original) (raw)
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Adieu au modèle organisationnel social-démocrate
2015
la revue socialiste 60 le dossier Pour répondre à cette question, une remarque préliminaire classique s'impose : ce qui réfère au modèle organisationnel social-démocrate concerne, au premier chef, deux des trois types de profils isolés pendant longtemps dans l'analyse des partis socialistes en Europe : les types « social-démocrate » et « travailliste ». Quoique différents au plan idéologique et de leur rapport au syndicat, ces deux types répondent aux critères de définition qui seront développés, ci-après. En revanche, le type « socialiste », qui se rapporte essentiellement aux partis socialistes de l'Europe méridionale, échappe classiquement au modèle dans les analyses réalisée sur cette famille de partis. À la fin du XIX e siècle, la naissance et le développement de la famille socialiste/sociale-démocrate impriment l'avènement d'un nouveau modèle organisationnel partisan ; pour être plus correct, d'un nouveau modèle organisationnel partisan, social et sociétal. Les nouveaux partis socialistes, sociauxdémocrates ou ouvriers se donnent rapidement à voir comme des partis de masse, selon la terminologie de Maurice Duverger, reposant « sur les sections, plus centralisés et plus fortement articulés » 1 . Plus largement même, ce sont des partis d'intégration sociale face aux formations de représentation individuelle 2 ou des partis de contre-société ouvrière 3 qui sont édifiés. Que recouvre le modèle organisationnel qui leur est petit à petit prêté dans l'analyse scientifique ?
Pensée sociale et organisation
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2013
Les crises majeures sont des moments clés, catalyseurs d'imaginaires. En ce sens, elles nous permettent d'introduire, de façon métaphorique et exemplaire, le thème de ce chapitre. Depuis la multiplication des cracks et écroulements financiers de 2008, on observe, comme souvent durant de telles transitions, une déroute tout autant intellectuelle (scientifique) qu'économique, sans parler des régressions et transformations politiques émergentes. Outre les effets de contagions comportementales au sein des systèmes financiers nationaux et internationaux, on assiste à la redécouverte d'une truisme chez les tenants du libéralisme le plus ultra : laisser à ses appétits égoïstes chaque acteur, trader ou investisseur (les différents groupuscules plus ou moins en collusion ou les agences de notation approximatives notamment) qui gouvernent les échanges, ne conduit pas à un équilibre vertueux, sous la conduite de la fameuse et tant célébrée « main invisible », bien au contraire. L'option « libertaire », voire libertarienne, ne favorise évidemment pas l'accès à un espace (même virtuel) où « tout est possible » et où l'on explore les « nouvelles frontières » économiques des temps postmodernes. La vulgate rationaliste des penseurs de ces expérimentations mondialisées a longtemps laissé croire que les interactions entre acheteurs et vendeurs, le calcul et l'estimation raisonnée de leurs propres forces auraient poussé les créateurs de « produits financiers titrisés » ou de « hedge funds » à une autorégulation attentive. Le réel et tout le fatras inextricable qu'il charrie se sont invités dans les modèles économétriques et les prévisions diverses. Un basculement de plus a encore eu lieu et l'on est passé, à une vitesse fulgurante, d'une évidence théorique (ultralibéralisme financiarisé) à une autre (régulation). C'est bien une idée auparavant perçue comme « claire » qui a fondu comme neige au soleil : celle
Des hiérarchies intermédiaires sous le signe de la « psychologisation sociale »
Empan, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour Érès. Distribution électronique Cairn.info pour Érès. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-empan-2006-1-page-69.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
LA THÉORIE SOCIOLOGIQUE GÉNÉRALE COMME SYSTÈME HIÉRARCHISÉ DE MODÈLES DE PORTÉE INTERMÉDIAIRE
premier plan en sciences sociales – selon lequel l’élaboration d’une théorie générale en sociologie est un projet peu pertinent. On juge en effet souvent plus pertinent, dans ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui la littérature néo-mertonienne, de s’engager plus que jamais dans la recherche de théories de «moyenne» portée ou de portée «intermédiaire» (middle-range theories), dont le niveau d’abstraction est par définition moins élevé et la portée en conséquence moins étendue (Hedström et Swedberg, 1998) . On donne toutefois aujourd’hui à la recherche de ces théories, qu’il faudrait probablement plutôt appeler des «modèles» pour s’accorder aux usages épistémologiques actuellement dominants, une tournure qui creuse beaucoup plus profondément les sentiers mertoniens en traversant, de W. Dray (1957) à Nancy Cartwright (1983) et de Raymond Boudon (1984) à Jon Elster (1998,1999), les diverses strates de la critique du modèle nomologicodéductif de l’explication scientifique de Carl Hempel (1942), critiques auxquelles, par nécessité Le but de cet article est de ré-examiner le jugement de Robert Merton (1948) –jugement aujourd’hui réactualisé par un certain nombre de chercheurs de purement chronologique, Merton ne pouvait à cette époque être qu’étranger
La socialisation par l'organisation : entre tactiques et pratiques
Revue de gestion des ressources humaines, 2009
Research on how organizations socialize individuals largely relies on the work of Van Maanen and Schein (1979), who define six major organizational socialization (OS) tactics. The literature suggests that these tactics are key organizational variables in the sense that they encompass all the important actions that organizations can implement to socialize newcomers. Furthermore, the consequences of the OS tactics have been studied in a variety of work settings, and consistent empirical results suggest that such tactics have a strong and systematic impact on several socialization outcomes. This article suggests that OS tactics and practices are conceptually different, although they have been empirically confounded. The result sustain that socialization practices have a direct and significant impact on socialization outcomes. Also, we found that socialization tactics are related to socialization outcomes only when appropriate practices are implemented. In other words, we develop a contingency approach of the effects of OS tactics, which challenges and complements the traditional view of OS tactics.
Vers un appauvrissement managérialiste des organisations de services humains complexes ? (2010)
Nouvelles pratiques sociales, 2010
Les modes managériales se succèdent depuis des décennies dans les organisations publiques de services humains complexes. Aucune ne peut revendiquer des fondements solides ou un réel succès. La combinaison de fusion d’établissements, d’intégration régionale et de gestion axée sur les résultats fonde les dernières réformes en date dans le secteur de la santé et des services sociaux. Il s’agit d’une mode managériale sans fondement sérieux au regard des sciences de l’organisation et qui pousse l’ensemble du système vers le modèle de la grande entreprise divisionnalisée. Sous l’effet de ce modèle, nos organisations risquent de devenir toujours plus grosses, plus formelles, plus abstraites, plus impersonnelles, plus superficielles, vides d’engagements et de jugements éclairés. In the past decades, there has been a steady stream of managerial models in complex human services organizations. None can claim solid foundations or real success. The combination of institutional mergers, regional integration and results-based management underlies the latest reforms in the health and social services sector. This is a managerial model without serious foundation in organizational science and it pushes the whole system toward the model of the divisionalized large-scale organization. Under this model, our organizations risk becoming ever larger, more formal, more abstract, more impersonal and more superficial, void of commitment and informed judgment.