Une multitude de défis pour la muséologie militaire contemporaine (original) (raw)

Problématiser en muséologie : quels paradigmes sous-jacents?

Approches inductives: Travail intellectuel et construction des connaissances, 2014

L’article présente notre parcours épistémologique et méthodologique dans le cadre d’une recherche en muséologie. Le processus de recherche en muséologie demeure rarement explicité. L’article vise ainsi à rendre compte des tournures que notre recherche a empruntées. Aborder les différentes versions de notre thèse consiste à retracer les gestes implicites posés dans ce régime d’incertitude et à formaliser notre cheminement intellectuel. Nous proposons d’analyser une série d’énoncés de la problématique de 2010 à 2013 à la lumière de l’approche méthodologique de la théorisation enracinée telle que définie par Guillemette et Luckerhoff (2009), Luckerhoff et Guillemette (2012) et Plouffe et Guillemette (2012). L’exercice vise à analyser le cadrage épistémologique et ses paradigmes sous-jacents. Trois ancrages ressortent dans notre approche inductive : ancrages en méthodologie de la théorisation enracinée (MTE), en phénoménologie et en herméneutique.

L'histoire de la Mutualité : quatre grands défis

Les Tribunes de la santé, 2011

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Diffuser ou débattre : rôles de la muséologie des sciences

Résumé : Les différentes conceptions que chacun peut avoir sur l'environnement déterminent les formes de médiation relative à l'environnement. Il en est de même pour la muséologie de l'environnement : ainsi à une conception biocentrique de l'environnement est associée une muséologie conservationniste, esthétique et affective, à la conception technocentrique une muséologie axée sur la recherche, et enfin, à la conception anthropocentrique, une muséologie politique et sociale. Si les deux premiers types de muséologie sont nécessaires et coexistent actuellement en matière de médiation environnementale, il n'en va de même pour l'approche sociale, qui nécessitte la mise en place de nouvelles formes de médiation. Nous proposons celle de mettre la science en débat et en discussion, en s'inspirant du concept d'espace public cher au philosophe Habermas. Pour cela, nous tentons d'analyser de quelle manière l'objet peut être porteur de débats et de discu...

Politique et poétique de la muséologie

ICOFOM Study Series, 2018

Il est devenu plutôt banal de parler du musée en tant qu'espace de pouvoir. Qu'on le qualifie de média (Davallon, 1992), de médium (McLuhan, Parker & Barzun, 1969) ou de dispositif (Bennett, 1995), force est de reconnaître que cette institution emblématique de la civilisation occidentale a toujours suscité l'intérêt des régimes politiques en place, quels qu'ils soient. La création du British Museum et la naissance du Louvre (Déotte, 1994 ; Pommier, 1995) illustrent d'emblée les manières différentes d'envisager le rapport des connaissances et des collections au public, tandis que l'avènement de chaque nouveau régime politique (de la démocratie en Amérique au système marxiste-léniniste de l'Union soviétique, en passant par l'Italie fasciste et l' Allemagne national-socialiste) marque de son empreinte le développement des musées, autant que son système de communication, de préservation et de recherche. Le politique s'est immiscé depuis toujours et à toutes les échelles dans le fonctionnement du musée, affectant de manière directe et indirecte l'image du lieu neutre et objectif que cette institution donne auprès du grand public. On songe bien sûr à l'influence directe du politicien local, essayant d'imposer un artiste à un conservateur, ou celle d'un régime politique cherchant à transformer le récit national (Bergeron, 2014). Mais on peut aussi s'interroger sur l'influence indirecte du politique, par le biais des professionnels de musées et des théoriciens eux-mêmes, à travers la muséologie et ses différents supports : articles, livres, conférences, colloques, lieux d'enseignement. L'idée n'est pas neuve, on la retrouve d'emblée dans les premiers débats d'ICO-FOM, notamment dans celui opposant les partisans (essentiellement anglosaxons) d'une muséologie plutôt pratique et pragmatique à ceux en faveur du développement de la muséologie comme discipline scientifique (Burcaw, 1981).

Mongo Beti : les ultimes défis d’un ancien combattant (1990-2000)

Études littéraires africaines, 2016

Le retour de Mongo Beti au Cameroun et sa confrontation avec la réalité de son pays ont profondément influencé ses analyses. Plongé dans la banalité de la vie quotidienne, l’auteur a ouvert une discussion féconde, même si elle a parfois été contestée, sur des sujets tels que les manifestations étudiantes de Yaoundé (au début des années 1990) ou le poids important accordé à l’ethnie en politique. Pour que ces discussions soient porteuses de sens, pour lui comme pour le public auquel il s’adressait, Mongo Beti, après des années d’exil qui l’avaient rendu étranger à son pays, a réappris la langue de la tribu. Cette attitude d’humilité a notamment permis à sa pensée d’évoluer, s’éloignant d’une dénonciation récurrente, voire dogmatique, des élites politiques corrompues pour embrasser ce que j’appellerais une posture éthique. Les échanges avec les étudiants en grève ont conforté Mongo Beti dans l’idée que la nouvelle génération saurait continuer les combats qu’il menait lui-même.