La tolérance, un risque pour la démocratie? : théorie d'un impératif politique (original) (raw)

Deux concepts de tolérance dans le libéralisme politique

2006

L?objet principal de cette contribution est de distinguer deux concepts de la tolerance qui reposent sur une description nuancee des formes de pluralisme inscrites dans les societes democratiques. Le premier concept de tolerance (appelons-la tolerance negative) renvoie a la non-ingerence publique pour empecher l?expression des conceptions de la vie bonne des individus. Le deuxieme concept de tolerance (appelons-la tolerance positive) designe le droit que les citoyens se reconnaissent mutuellement de participer a la deliberation publique a partir de conceptions morales differentes et parfois opposees.

Les limites de la tolérance et le contexte politique de son exercice

La tolérance politique : nouvelles perspectives sur les influences anglosaxonnes Ouvrage dirigé par Françoise Orazi Les traductions sont des auteurs, sauf mention contraire BROWNE, Robert, A Booke which sheweth the life and manners of all true Christians, and howe unlike they are unto Turkes and Papistes, and Heathen folke, Middelburgh, 1582. BROWNE, Robert, A Treatise of reformation without tarying for anie, and of the wickednesse of those preachers which will not reforme till the Magistrate commaunde or compell them, Middelburg, 1582. [relié avec le précédent] BROWNE, Robert [Anon.], A True and Short Declaration, both of the gathering and joyning together of certaine persons : and also of the lamentable breach and division which fell amongst them, s. l. n. d. [1583] BROWNE, Robert, An Answere to Master Cartwright his Letter for joyning with the English Churches, Londres, s. d. [1585?].

Laïcité et tolérance en démocratie

2015

A propos de : Brian Leiter, Pourquoi tolerer la religion ? Une investigation philosophique et juridique, Markus Haller & Marc-Antoine Dilhac, La tolerance, un risque pour la democratie ? Theorie d'un imperatif politique, Vrin

Enfreindre sans craindre : tolérance à la dissonance dans le paradigme de l’hypocrisie induite

Psychologie Francaise, 2010

Issu de la dissonance cognitive, le paradigme de l'hypocrisie induite illustre le principe suivant : dire une chose et en faire une autre, et vice-versa. L'écart perçu entre la norme et ses comportements passés contrenormatifs éveille un état de dissonance, que l'individu réduira. Nous avons testé dans ce cadre l'hypothèse originale de Festinger : le travail de réduction en fonction du seuil de tolérance à la dissonance opérationnalisé à partir de la fréquence des transgressions passées déclarée par chaque participant. Les participants exposés à la procédure d'hypocrisie avaient la possibilité de réduire leur dissonance par la trivialisation. Conformément à nos attentes, plus les participants déclaraient une fréquence de transgression faible plus ils réduisaient leur dissonance en trivialisant.

La tolérance comme droit et comme devoir (A tolerância como direito e como dever)

Revista Portuguesa de Ciência Política, nº. 4, 2014

"Le droit à la tolérance, notamment le droit d’être toléré, est une contradiction, étant donné que les devoirs constituent la contrepartie des droits, et donc le droit d’être toléré aurait comme conséquence, de la part d’autrui, le devoir de tolérer. Or, la tolérance est une attitude facultative, comme condition nécessaire du concept de «tolérance» , ce qui implique la possibilité de ne pas tolérer. La tolérance par devoir (aun sens d’une obligation) n’est pas tolérance. Au lieu du droit à la tolérance, il faut parler d’autres droits. En ce qui concerne les Droits de l’Homme, et sa portée juridique, il ne s’agit pas d’une chose facultative, mais de l’obligation de les respecter. En raison du nouvel ordre politique et juridique, bâti sur l’ensemble des droits et libertés qui aujourd’hui sont reconnus juridiquement, il y a donc une incompatibilité entre tolérance et droits. MOTS-CLÉ : Tolérance, droits, facultatif, obligation, incompatibilité ABSTRACT : The right to tolerance, specifically the right to be tolerated, is a contradiction, since the duties constitute the counterpart of rights, and therefore the right to be tolerated has as consequence, on the part of others persons, the duty to tolerate. The tolerance is an optional attitude, as a necessary condition of the concept of 'tolerance', which implies the possibility of do not tolerate. Tolerance by duty (in the meaning of obligation) is not tolerance. Instead of the right to tolerance, we must talk of other rights. In regard to human rights, and its legal scope, it is not something optional, but the obligation to respect them. Due to the new political and legal order, built on all the rights and freedoms which today are recognized legally, so there is a mismatch between tolerance and rights. KEY-WORDS : Tolerance, rights, optional, obligation, mismatch """""

Délibérer à l'épreuve de la démocratie

Participations, 2013

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Justice et tolérance. La question du hobbisme du jeune Locke

2015

Justice and Toleration: The Problem of Hobbism in Early Locke This article treats about the influence of Hobbes on the early writings of John Locke, Two Tracts on Government (1660 and 1662). These Tracts don’t have a particular importance in understanding Locke’s work, but they are important for understanding the spirit of the time and the intellectual development of the author of the Second Treatise (1690). In the Two Tracts, Locke defends a conservative position in the matter of government’s role in regulating the religious policy. Locke was a puritan, but he was part of that direction of Puritanism which remained attached to the Church of England and, therefore, he was critique of the anarchical spirit of radical and sectarian Protestants. Therefore, he defended the thesis that religious feelings should be subordinated to the reasons of State, as defined by the political authority. For a better understanding of the issues of the Two Tracts, we first analyze the political context ...

La Tolérance a-t-elle un Avenir?

Philosophica, 2000

Peut-on voir derrière la notion de tolérance, pratiquer un exercice de suspicion philosophique à son égard? En d'autres termes, au lieu d'énumérer les raisons qui en font un devoir pour l'homme rationnel et moderne, ne devrions-nous pas tenter de comprendre pourquoi elle se réalise et se matérialise dans certaines conditions et pourquoi elle paraît-et se révèle-nettement utopique dans d'autres? Au lieu d'égrener les justifications de ce qui est considéré comme un devoir-être ou une norme morale, ne serait-il pas utile de la connaître comme un être de fait, et d'examiner les raisons qui font qu'elle est ce qu'elle est, indépendamment de nos souhaits, de nos volontés, de nos prêches et de nos justifications? Pourquoi la tolérance s'impose-t-elle dans certaines conditions (sociétés polythéistes de l'antiquité, Espagne musulmane, Europe protestante) et pourquoi est-elle rejetée dans d'autres?