European Drama and Performance Studies. 2015 – 2, n° 5. Consuming Female Performers (1850s-1950s) (original) (raw)
Related papers
European Drama and Performance Studies. 2017 – 1, n° 8. Danse et morale, une approche généalogique
2017
At the dawn of the 19 th century, dancing, politics and gender all came under the scrutinizing pen of British moral reformers. Dancing was a ritual performance maintained by a society in which "the personal could be public; the political, social; and the social, political." 2 In fact, since the Renaissance in Europe, attending balls and masquerades, performing and observing others perform in such contexts, functioned as a self-conscious form of "political theatre." 3 As Hannah Greig has argued in her recent study of London's Beau Monde, Georgian assemblies functioned as an "extra-parliamentary arena, as an extension of the patrician drawing room, as another manifestation of a members' club and as a showcase for the marriage market." 4 Jennifer Hall-Witt confirms the importance of social dancing in the management and "smooth functioning" of the patronage system and highlights the impact of the political reform movement on 1 The title and image depicted in the 1817 satirical print, Waltzing-vide Wilsons Rooms, provides a frame for our discussion of dance, politics and gender in the British reception of the modern waltz. George Cruikshank's hand-coloured etching on paper (London: S.W. Fores,
2017
Sur la scène improvisée de la cour du CESR de Tours, une jeune Ève s'entretient avec Lucifer, le serpent. D'aussi loin que je m'en souvienne, ce fut là ma première rencontre avec la mise en scène d'un texte dramatique médiéval. Cette performance des étudiants du séminaire de Jean-Pierre Bordier suscita immédiatement toute une série de questions sur la mise en scène. Est-ce que le rôle d'Ève pouvait être joué par une femme au Moyen Âge ? S'il est vrai que le théâtre médiéval est une expérience collective à laquelle participent activement les membres des communautés qui organisent les spectacles, quel est le rôle joué par les femmes dans le cycle de production, réception et conservation des textes et des performances ? Des questions essentielles, auxquelles je vais essayer d'apporter quelques éléments de réponse par cette contribution qui se veut un hommage à Jean-Pierre Bordier et à ses travaux sur la littérature dramatique du Moyen Âge.
Femininity and Spatiality in the Modern Spanish and French Theater : 1930-1945
This geocritical study analyzes La Nieta de Fedra (1929) by Halma Angélico, La Guerre de Troie n'aura Pas lieu (1935) by Jean Giraudoux, Antigone (1939) by Salvador Espriu, and Jason (1945) by Élisabeth Porquerol, all of which are theater plays with mythological themes and which highlight the treatment of femininity in relationship to a multiple spatiality. The geocritical process enables this geocentric study, revealing the historical context of the plays, an analysis of the femininity, the work of these authors, and the different transpositions of these texts on stage. Intertextuality is emphasized through the different stage adaptations, presenting in addition the more speculative nature in the works which are impossible to represent. The different spaces (narrative, dialogued, stage directions, playful space, scenography, extra-literary, etc.) make it possible to give a fair representation of the ideas that the authors wanted to convey at the time they wrote their plays. Similarly, through the scenic space, the various directors visually translate these ideas. We will see that the exposed femininity is the result of the historical context and a spatial vision that focuses on sedentary and nomadic spaces.
Le sexe en scène : l'emploi de travesti féminin dans le théâtre français du XIXe siècle
L'emploi de travesti féminin, de ce que les Anglais appellent “ male impersonation ” , reste encore peu explorée par les historiens du théâtre français. Or, on y observer le développement puis la reconnaissance, à partir du XVIIIe siècle, de l’emploi de travesti féminin, emploi qui contribua fortement à la célébrité de Sarah Bernhardt. Son succès au XIXe siècle est exemplaire de la professionnalisation du travail de la comédienne et de la spécialisation de l'usage sexuel du corps féminin sur la scène, qui débouchera sur la naissance de l'industrie du strip-tease.
Parisian Women Playwrights in Nineteenth century’s Public Sphere (1789-1914)
2020
Le XIXᵉ siècle correspond en France au temps de l’avènement républicain et à celui de l’affirmation d’une démocratie libérale et laïque, appuyée sur deux piliers principaux : le suffrage universel masculin et l’affirmation des libertés rendant possible l’exercice démocratique. La République exclut pourtant, à la fin du siècle, les populations nouvellement intégrées à l’Empire colonial et toutes les femmes. Malgré leur absence de citoyenneté civique (pas le droit de voter, de se faire élire et donc de représenter ou de se faire représenter, ni le droit de défendre en étant avocate), des femmes exercent, par le biais d’œuvres de l’esprit, notamment théâtrales, leur liberté de conscience et leur liberté d’expression proclamées par les articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. À partir de vingt-et-un cas d’autrices dramatiques ayant eu à Paris des pièces représentées entre 1789 et 1914, est explorée la façon dont elles utilisent le théâtre comme un...
Gestes, performances, déambulations et représentations. Approches interdisciplinaires dans les arts, 2021
La besogne des femmes : performances du travail ménager dans les pratiques artistiques féminines 1960-1980 Johanna Renard En 1968, dans son féroce SCUM manifesto, Valerie Solanas attaque la masculinité hégémonique, et plus particulièrement celle du « grand artiste », en l'opposant à l'aliénation des femmes, cantonnées dans une existence « abrutissante et stérile 1 ». Transformant en profondeur les cadres de la réflexion politique et théorique, les mouvements de libération des femmes ont oeuvré à partir des années 1960 à revaloriser ce vécu méprisé, comme l'affirme le fameux slogan « le personnel est politique » qui ébranle fortement la dichotomie entre le domaine public perçu comme masculin et la sphère privée traditionnellement féminine. Entre les années 1960 et 1980, explorant les implications de l'être femme dans une société androcentrée à partir de leurs propres expériences, les artistes femmes américaines ont renouvelé les modes de représentation de la vie quotidienne. Radicalement exclue de la définition du travail-parce que dévolue aux femmes dans le système d'organisation patriarcal-la besogne ménagère structure corporellement, temporellement, socialement et spatialement les existences féminines 2. Celles-ci sont marquées par la monotonie et le prosaïsme, le constant retour du même et l'aliénation de soi associés à ce labeur improductif. Entre danse et performance, c'est à travers leur propre corps que Yoko Ono, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Mierle Laderman Ukeles ou encore Blondell Cummings donnent à voir la réalité matérielle de cette domesticité féminine. Si elles ne revendiquent pas forcément une portée politique, ces pièces performatives me semblent proposer une poétique subversive bousculant la naturalisation du rôle domestique et la normalisation de la division sexuelle du travail. Du réalisme corporel à l'expression de subjectivités minoritaires, comment
Théâtre(s) politique(s), 2012
L'ouvrage d'Helen Solterer, professeur de littérature française du Moyen Âge à Duke University (NC, USA), met en lumière un aspect peu connu des liens entre théâtre et politique dans la France de l'entre-deux-guerres. Il interroge les implications dramaturgiques et idéologiques du revival du théâtre médiéval d'expression française (XII e-XVI e siècles) entrepris entre 1933 et 1952 par le groupe des Théophiliens, sous la direction de Gustave Cohen, professeur à la Sorbonne. L'activité des Théophiliens est aujourd'hui souvent méconnue des médiévistes et des spécialistes des arts du spectacle. Non pas inconnue, puisque leur nom et celui de leur fondateur apparaissent dans de nombreuses histoires du théâtre ; mais souvent jugée avec condescendance comme celle d'amateurs, animés d'un intérêt scolaire pour un corpus ancien, lui-même peu susceptible de contribuer à l'évolution des arts du spectacle au XX e siècle. Cette vision se révèle, grâce au livre d'Helen Solterer, comme un préjugé qui cache non seulement la véritable nature d'une avant-garde théâtrale, mais aussi d'importants paradoxes sur les relations entre jeu dramatique et action politique, des années 1930 aux années 1950. On sait que cette période fut à la fois un temps d'expérimentation théâtrale et de fortes tensions politiques, engageant groupes et dramaturges dans l'activisme idéologique, que ce soit dans les partis de gauche ou de droite. Apparemment rien de plus éloigné d'une équipe d'étudiants reconstituant des jeux des XII e et XIII e siècles… Qui furent cependant les Théophiliens ? Parmi les trois générations d'étudiants-acteurs qui ont animé le groupe et participé pendant vingt ans à des tournées en France, en Europe et dans le monde, on trouve entre autres les noms du médiéviste Paul