« Des créatures aux créatrices: les coulisses du «grand art» » (original) (raw)

Images recadrées et pensées du détail dans « Les sentiers de la création »

Alice Scheer, Quêtes littéraires nº 5, 2005 : De l'image à l'imaginaire

Among all pictures present in Albert Skira’s series « Les sentiers de la création », the reframed ones are worth considering. A personal eye appears through the details that become their main subject. What thoughts on detail do the reframed pictures express? They show a particular way of borrowing and quoting other people’s work. The way of inserting those pictures in the text are various and sometimes, the detail seems to be diverted from its original function or meaning. How are other people’s works quoted in those books? What is at stake in pictorial quotation when, being part of an author’s reflection on his own creation, the picture passes, through reframing, from an imaginative world to another. This paper will focus on the books containing “reframed details” that is to say those written by Pierre Alechinsky, Yves Bonnefoy, Michel Butor, Octavio Paz, Gaëtan Picon, Elsa Triolet and Claude Simon.

‘Note sur le génie dans « L’origine de l’œuvre d’art »’

Klesis, 2010

Dans la troisième partie de la version définitive de « L"origine de l"oeuvre d"art » (Der Ursprung des Kunstwerkes), Heidegger aborde la question de la création de l"oeuvre d"art. Vers la fin de cette tentative pour penser la création selon les deux idéesclés de l"essai, celles du monde et de la terre, se trouve la remarque suivante : « Il est vrai que aussitôt le subjectivisme moderne interprète la création a sa façon : comme le résultat de l"exercice d"une virtuosité géniale chez un sujet souverain. (Der moderne Subjecktivismus mißdeutet freilich das Schöpferische sogleich im Sinne der genialen Leistung des selbstherrlichen Subjektes) » 1 . Étant donné le contexte philosophique et historique, il ne peut être question ici d"eine geniale Leistung au sens d"une simple performance magnifique ou merveilleuse. C"est pourquoi la traduction française que nous citons, celle de Wolfgang Brokmeier, ajoute le mot virtuosité en rendant cette phrase, ou périphrase allemande, par « exercice d"une virtuosité géniale ». Dans la tradition de la philosophie de l"art moderne, après Kant tout au moins, une telle virtuosité est, bien sûr, nommée génie. Eine geniale Leistung, c"est pour ainsi dire "un coup de génie", "un trait de génie" et, par conséquent, l"intention critique de la remarque semble porter sur le concept de génie dans l"esthétique moderne.

Le Grand Art: un roman inédit d'Alexandra David-Neel (brochure de présentation et entretien avec Samuel Thévoz, propos recueillis par Lucie Eple/Le Tripode)

2018

Publié par Le Tripode. Sortie en librairie le 11 octobre. Brochure de présentation: https://issuu.com/letripode/docs/brochure\_le\_grand\_art Se présentant comme le journal d’une actrice, "Le Grand Art" surprendra les admirateurs d’Alexandra David-Neel par sa sensualité et sa modernité. Achevé en 1902, à une époque où son auteure était encore inconnue mais déjà une femme déterminée de plus de trente ans, ce roman nous fait suivre la vie tourmentée d’une jeune comédienne et chanteuse lyrique, prise au piège entre sa passion pour l’art et la prédation sexuelle des hommes. Isolée, démunie, elle cherche les ressources pour défendre sa liberté.... (Le Tripode)

Autour du « monde de l'art »

Cahiers philosophiques, 2012

Dans Cahiers philosophiques Cahiers philosophiques 2012/4 (n° 131) 2012/4 (n° 131), pages 108 à 128 Éditions Réseau Canopé Réseau Canopé

L’animal : une source d’inspiration dans les arts

2018

Éditeur : Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques Année d'édition : 2018 Date de mise en ligne : 27 décembre 2018 Collection : Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques ISBN électronique : 9782735508815 http://books.openedition.org Référence électronique COSTA, Sandra (dir.) ; MAÎTRE, Claire (dir.). L'animal : une source d'inspiration dans les arts. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2018 (généré le 03 mars 2020). Disponible sur Internet : http://books.openedition.org/cths/4167. ISBN : 9782735508815.

Brasser l’histoire de l’art de ses larges bras : l’imagier, l’atlas, le musée imaginaire A partir de L’Atelier infini de Jean-Christophe Bailly

Le terrain de recherche qui m'occupe est celui de l'iconologie, aussi bien dans ses moments inauguraux (chez Warburg et Panofsky), que dans sa reprise critique au sein de la théorie de l'image actuelle. Le pari que je voudrais faire ici -sans trop de violence, j'espère -est par conséquent celui-ci : avec L'Atelier infini, J.-C. Bailly nous emmène sur le terrain problématique de l'iconologie. En même temps, l'hypothèse n'est pas trop risquée puisqu'on peut assez facilement dégager des affinités entre Bailly et l'iconologie 2 . Comme d'autres théoriciens actuels (Boehm, Mitchell, Didi-Huberman), il trace des perspectives radicalement nouvelles pour la méthode d'interprétation des images dynamisée et instituée par Warburg et Panofsky, contribuant de la sorte à son actualisation critique dans les débats de la théorie de l'image contemporaine. Il m'a permis en tout cas d'assouplir un peu quelques rigidités que l'on observe très souvent dans ces débats (et sans doute aussi quelques rigidités de ma propre pensée). Plusieurs questions envisagées dans L'Atelier infini ressortent -à mon avis -du cadre théorique de l'iconologie, et lui imposent une torsion :

"Au-delà de l'art"

Ktema, civilisations de l'Orient, de la Grèce …, 2007

Résumé: L’immobilité qui se dégage de l’image byzantine est un choix délibéré et non une ignorance de la perspective, principal système de représentation du mouvement dans l’Antiquité classique. En effet, la fonction de l’image chrétienne n’est pas de procurer, par la mimèsis, l’illusion de la nature, mais de nous introduire dans d’autres vérités. Devant ces figures immobiles le spectateur doit faire preuve d’une attitude active. Un autre type de mouvement, celui du spectateur, se dégage alors et cela doublement : d’une part, par l’effort demandé à son esprit pour décrypter les apparences, en l’incitant à scruter les différents éléments qui composent la scène et à s’arrêter sur tel ou tel détail pour mieux le saisir ; d’autre part, par la mise en place des programmes iconographiques dans les églises byzantines qui le mènent d’image en image. Abstract: The immobility that emerges from the Byzantine image is a deliberated option and not an unawareness of the perspective, principal component of the movement during the Classical Antiquity. In fact, the purpose of the Christian image is not to procure by the mimesis the illusion of the nature but rather to introduce us into other realities. In the presence of these motionless figures, the spectator is requested to have an active attitude. A different type of movement, that of the spectator, emanates then : firstly, by the effort requested by his mind to decode the visible, prompting to look into the different elements that compose the scene and to observe closely a detail or another, in order to seize it the better possible ; and secondly, by the disposition of the iconographical cycles in the Byzantine churches that lead him from one image to another.