Viols d'hommes, masculinités et conflits armés Cahiers d'études africaines 209-210 (original) (raw)
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Violences sexuelles et conflits armés en Afrique
2006
Introduction La femme africaine, deja vulnerable en temps de paix, paye un lourd tribut a la guerre. Les conflits armes, les exodes et le deracinement resultant des migrations entrainent une augmentation importante de la prevalence des diverses formes de violences sexuelles. Ces dernieres decennies, les viols commis durant le genocide au Rwanda et au cours des guerres au Burundi, au Liberia et plus recemment au Congo ont fait l’objet d’une attention croissante de la communaute internationale.
Situations de conflit armé comme champs d’analyse des rapports de genre
Hommes armés, femmes aguerries, 2000
Les conflits armés font la une de l'actualité. Il s'avère que la plupart des conflits actuels sont des guerres civiles. Les rôles des hommes et des femmes dans ces conflits sont généralement présentés dans les médias comme une simple dichotomie: les hommes sont des acteurs actifs, les femmes des victimes passives de la violence de la guerre. Cependant, la réalité de guerre est beaucoup plus complexe et demande à être nuancée. Des recherches, en nombre croissant depuis une décennie, nous font prendre conscience que la vie «normale» des gens vivant dans les zones de conflits armés est complètement bouleversée. Les un-e-s partent aux armes tandis que les autres assurent la survie dans des conditions très précaires et dangereuses. Beaucoup de femmes, de par leur rôle social de gardiennes de la famille et de dispensatrices des soins de base, doivent en temps de guerre également générer des revenus pour assurer la survie de leur famille. Cette multiplication de leurs responsabilités et leur adaptabilité à des situations difficiles font souvent d'elles les forces motrices dans les processus de reconstruction sociale après un conflit.
Hommes armés, femmes aguerries. Rapports de genre en situations de conflicts armés
2001
Les conflits armés font la une de l'actualité. Il s'avère que la plupart des conflits actuels sont des guerres civiles. Les rôles des hommes et des femmes dans ces conflits sont généralement présentés dans les médias comme une simple dichotomie: les hommes sont des acteurs actifs, les femmes des victimes passives de la violence de la guerre. Cependant, la réalité de guerre est beaucoup plus complexe et demande à être nuancée. Des recherches, en nombre croissant depuis une décennie, nous font prendre conscience que la vie «normale» des gens vivant dans les zones de conflits armés est complètement bouleversée. Les un-e-s partent aux armes tandis que les autres assurent la survie dans des conditions très précaires et dangereuses. Beaucoup de femmes, de par leur rôle social de gardiennes de la famille et de dispensatrices des soins de base, doivent en temps de guerre également générer des revenus pour assurer la survie de leur famille. Cette multiplication de leurs responsabilités et leur adaptabilité à des situations difficiles font souvent d'elles les forces motrices dans les processus de reconstruction sociale après un conflit.
Tuer pour engendrer. Les agents d'une masculinité au long cours (Afrique de l'Est)
Attestée dans nombre d’anciennes sociétés est-africaines, encore vivace dans les espaces périphériques, l’obligation de tuer un ennemi pour devenir capable de se reproduire est analysée de deux manières : à l’aune de l’écologie politique intrinsèque aux systèmes de classe d’âge et de génération ; en termes d’injonction ontogénétique et de distinction des sexes au fil des âges. Affrontant la possibilité de sa propre mort en cherchant à capter la vie de l’ennemi, le guerrier augmente sa capacité génésique et celle de sa classe. L’efficacité de ce transfert d’énergie reproductive puise dans le modèle de l’accouchement où la femme produit de la vie en affrontant la possibilité de sa propre mort. Au-delà de leurs particularités, ces sociétés éclairent, sous un jour inédit, le lien entre guerre et virilité et rappellent l’enjeu fondamental que sont les âges de la vie dans la construction des masculinités et de la distinction des sexes.
« Origines des conflits armés en Afrique Occidentale : étude du cas Ivoirien »
Summary Since the end of the Second World War in 1945 and the beginning of the cold war in 1947, we assisted to civil wars, ethnic conflicts and interstates official wars throughout the world. These conflicts were generally known under the name of ―conflicts of low intensity‖, or when it was within a Sovereign state, one spoke about rebellion. These conflicts had in most of the time their origins in the ideological conflict which opposed the two blocs: capitalist and Communist. After the cold war, the proliferation of ethnic and religious conflicts intensified. The tensions which the dictatorships of the time of the cold war brooded burst. The dislocation of the former Soviet Union and the disappearance of the communist bloc were at the time the direct origins of conflicts and competitions not only in Eastern Europe, but also in Africa. In Africa, several historical and contemporary factors among which slavery, the policies and the administrative actions of colonialism and the arbitrary-delimitation of the borders are the major causes of these conflicts. From these remote origins, rise the immediate causes of current conflicts that are result not only of the weakness of African modern states, but also exclusion, passions of mass, the security dilemma between ethnic groups, and external patronage. The object of this essay is to show that in spite of the remote origins of these tragedies in Western Africa, had not been the handling of the populations or ethnic groups living under difficult economic conditions by African political and intellectual elites, these conflicts could be avoided.
Guerre des sexes à Abidjan. Masculin, féminin, CFA
Cahiers d'Études africaines, 1977
In all social strata the relationship between the sexes is openly antagonistic, with men trying to keep women in dependence, while women fight for security even more than for recognition. This situation is the direct consequence of the economic boom, 'wild' capitalism generating consummation-without the counterbalance , of any kind of Weberian austerity ethics, and also without social hypocrisy apart from a few official pronouncements.