LE 'PRINCIPE' DE LA LECTURE HEIDEGGERIENNE DE PARMÉNIDE* (Parmenides, GA, 54 (original) (raw)
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TEILHARD DE CHARDIN ET LA QUESTION DU PÉCHÉ ORIGINEL par le frère Prospero Rivi
Noosphère - Revue Teilhardienne, 2022
Comme chacun sait, les malentendus sur Teilhard avec les supérieurs de son Ordre ont commencé lorsqu'il a rédigé en 1922 une Note sur la nécessité de repenser le Péché originel à la lumière des acquis que la paléontologie offrait au monde de la culture. J''ai essayé, à la demande de l'Association italienne des "Amis de Teilhard de Chardin", d'exprimer mes vues sur ce noeud théologique qui n'a pas cessé depuis lors d'alimenter le débat théologique. L'accent mis sur le péché originel : un strabisme théologique dramatique ? L'importance excessive accordée au Péché originel par saint Augustin dans sa polémique contre Pélage a fortement influencé la théologie occidentale, déséquilibrant toute l'interprétation du projet salvifique : le Fils de Dieu est venu réparer les dommages (vraiment dévastateurs !) du péché d'Adam. D'où son "O felix culpa, quae talem ac tantum meruit habere Redemptorem" (Oh heureuse faute, qui nous a valu un tel Sauveur) que l'Eglise latine a toujours chanté dans l' Exultet de la Veillée pascale. Au Moyen Âge, l'autorité d'un grand théologien comme saint Anselme d'Aoste (+ 1109) corrobore cette lecture par un texte célèbre, " Cur Deus homo ? " (Pourquoi Dieu s'est-il fait homme ?). Utilisant les règles juridiques de la société féodale, il transmet un visage de Dieu analogue à celui d'un empereur et donne au péché d'Adam l'implication tragique d'une faute irréparable : pour lui, c'est un crime qui offense la majesté de Dieu (crimen laesae maiestatis divinae) (un crime de lèse majesté divine) et que seul un " homme-dieu " peut réparer.
LES CONTOURS D'UNE HERMÉNEUTIQUE BIBLIQUE PARÉMIOLOGIQUE
Le défi qui est lancé aux exégètes qui pratiquent l'approche contextuelle est celui d'une méthode et d'une théorie de texte appropriées. En se basant sur la technique d'interprétation des « histoires » de l'orature sacrée d'Ifá, la divinité de l'oracle de certains peuples de l'Afrique de l'Ouest, l'article propose une herméneutique biblique parémiologique ayant pour théorie de texte la conception du texte biblique comme texte ou histoire-proverbe. La finalité de cette herméneutique parémiologique est d'abord de déterminer les contextes d'interprétation accordés au texte biblique, parce que ce dernier les contient. Elle consiste en l'articulation de trois pôles : le pôle de l'histoire biblique, une histoire-proverbe ; le pôle des « réalisations historiques » possibles offertes par l'histoire biblique, et le pôle de l'histoire du contexte d'interprétation de l'herméneute.
Parménide et les traditions de la palinodie poétique [2019]
M.L. Desclos (ed.). La poésie archaïque comme discours de savoir. Garnier Classiques: Paris, 2019
Le poeme de Parmenide est l’heritier d’une longue tradition poetique, dont il reprend de nombreux procedes. Son invocation à une autorité transcendante est lourde de consequences : l’adoption du role de messager ; l’accent mis sur la thematique de Peithô ; la denonciation de la foule ; l’appel aussi à une certaine “pierre de touche”, etc. On verra que les conventions de la palinodie pourraient nous aider à mieux comprendre l ’articulation delicate entre l’Aletheia et les doxai des mortels.
Jean Haudry : Légende argonautique
Nouveaux horizons sur l’espace antique et moderne, Actes du Symposium Invitation au voyage (juin 2013) édité par Marie-Ange JULIA, Ausonius Scripta Receptoria 2, Bordeaux., 2013
Les origines de la légende argonautique La légende argonautique est ancienne. Les Argonautes sont des Minyens ou même, selon Hérodote, 4,145, les ancêtres des Minyens, ce qui les situe au milieu du deuxième millénaire (Ramin 1979 : 95). Les premières listes d'Argonautes sont celle de la Quatrième Pythique de Pindare et celle de l'inscription de Chios, dont les habitants se disaient issus des Pélasges de Thessalie, donc des Minyens (Haussoullier 1890). Ils représentent la première génération connue de l'âge des héros du mythe d'Hésiode, Travaux, 109-201, celle qui précède la génération de le guerre de Troie, comme on peut le constater dans l'Iliade pour plusieurs d'entre eux : l'Argonaute Pélée, père d'Achille, est trop vieux pour y prendre part ; son frère Télamon est le père du « Grand Ajax » ; selon l'Iliade, Héraclès (18,117-119), qui avait pris Troie antérieurement (5,638-642), et les Dioscures (3,236-242) sont morts. Orphée passe pour l'ancêtre d'Homère et d'Hésiode. C'est aussi la plus valeureuse : Héraclès a pris Troie par un coup de main, la coalition réunie autour d'Agamemnon a mis dix ans, et a dû recourir à la ruse. Le personnage de Circé constitue un lien entre la légende argonautique et l'Odyssée, qui mentionne également Aiétès, 10,137, Pélias et Aison, 11,254 ; 259. Meuli (1921), qu'approuve Vian (1987 : 74), a soutenu que l'Odyssée s'inspire d'une version antérieure de la légende argonautique. Cette légende, originaire de Thessalie, est alludée dans deux vers de l'Iliade, 7,468-469, qui mentionnent Jason, Hypsipyle et leur fils Eunée, dans un passage de l'Odyssée, 12,69-72, où Argo est qualifiée de πα̃ σ µέ λουσα « qui intéresse tout le monde » ; elle est mentionnée brièvement par Hésiode, Théogonie, 992-1002. Elle a été traitée par le Corinthien Eumélos dans une oeuvre perdue, les Korinthiaka, que mentionne Pausanias 2,1,1. Pindare lui consacre l'essentiel de sa Quatrième Pythique. Le récit le plus détaillé est celui des Argonautiques d'Apollonios de Rhodes. Il a fait l'objet d'une étude de Niedergang-Janon (2002) qui vise principalement à situer l'oeuvre dans son époque en insistant sur les ruptures dans le domaine religieux, et montre que l'auteur se distancie par rapport à la tradition dont il se plaît à rappeler la diversité. Le thème est repris ultérieurement dans la Bibliothèque d'Apollodore, et par divers autres auteurs grecs et romains qui peuvent avoir conservé de données originelles omises par leurs devanciers identifiés. La légende argonautique a été en concurrence avec la légende thébaine (Vian 1963 : 62), et des emprunts mutuels sont observables (ibid. 164). 110 On laissera de côté les nombreux textes perdus qu'énumère Radermacher (1943 : 166 et suiv.), sauf ceux dont on a conservé des fragments importants pour la reconstruction de la préhistoire de la légende.
189 Parménide chez Perséphone [2012]
Logon didonai, a cura di L. Palumbo (Naples, 2012), 2012
This is a review of a lecture given by M. Laura Gemelli Marciano at the conference Eleatica 2007 (Ascea) under the title Parmenide: suoni, immagini, esperienza. This lecture has since been published under the same title as vol. 3 in the series Eleatica edited by Livio Rossetti (Academia Verlag, Sankt Augustin, 2013). I discuss (1) the lecturer's opinion that Parmenides was not a philosopher, but a mystic whose poem described his real journey to Hades and retold the speech he has heard from Persephone, the goddess of the nether world, and (2) her observations concerning the sound patterns she discovered in Parmenides' poem. I am rather critical about (1) but find (2) convincing even if lacking the background provided by present day theories of literature and poetics.