Mobilité locale et périurbanisation transfrontalière (original) (raw)

Mobilités et développement transfrontalier

L’entrée en vigueur de différents accords internationaux et la constitution d’entités supranationales – telles que l’Union européenne – ont contribué à redéfinir la signification des frontières. Cette évolution a eu pour conséquence d’insuffler un nouvel essor au développement transfrontalier. Ce numéro spécial réunit une douzaine de contributions qui portent sur une large palette de contextes territoriaux. Elles abordent la redéfinition des frontières nationales en focalisant sur différentes pratiques spatiales et formes de mobilité transfrontalières (marché du travail, mobilité résidentielle, tourisme d’achat, etc.).

La proximité, une ressource territoriale de la mobilité périurbaine

2012

Dans un cadre general de reflexion sur la nature et la construction territoriale des espaces peri-urbains, nous proposons dans cette communication de retravailler l'analyse du rapport distance sociale/distance spatiale dans le cadre d'une approche pragmatiste de l'organisation des mobilites individuelles dans le peri-urbain. En nous interessant a la maniere dont les habitants, en l'absence d'alternative publique de transports, trouvent des solutions, des " arrangements " qui renvoient aux " arts de faire " de De Certeau, nous faisons notamment l'hypothese que la mobilite sollicite des relations de voisinage. Elle valorise la proximite, voire meme peut etre amenee a produire de telles interactions, compte tenu de ces enjeux. Les sollicitations portent sur la gestion des aleas ou la diminution des couts, mais l'utilitarisme accompagne egalement la transformation des valeurs de la mobilite. Les injonctions morales de la durabilite peuvent...

La mobilité et le périurbain à l'impératif de la ville durable Ménager les territoires de vie des périurbains

2012

Sans oublier de remercier les trente-sept personnes qui se sont prêtées à cette enquête, qui ont acceptés d'être « tracées » pendant une voire deux semaines et qui par la suite ont encore trouvé la gentillesse de nous consacrer de leur temps, de partager avec nous leur histoire et leur géographie, pour comprendre le sens de leurs mobilités. Structurant l'ensemble de la démarche de recherche, ces quatre questions drainent la réflexion, l'avancement vers les résultats, l'émergence d'autres questionnements aussi (notamment la question-qui reste en suspens-des moteurs du changement vers une durabilité accrue que nous abordons en guise de conclusion finale), comme elles ont structuré aussi nos échanges, d'un chercheur à l'autre, d'une discipline à l'autre. La troisième partie aborde, au-delà du diagnostic descriptif qui fait l'objet du premier point de la partie II, l'analyse de ce que peuvent nous en dire les acteurs, institutionnels comme ordinaires. Du point de vue des acteurs institutionnels, à partir de l'organisation d'un focus group, sont ressortis les grands traits de « ce qui se dit sur le périurbain » en général ou appliqué au cas tourangeau, la difficulté de gérer la complexité qui en anime le fonctionnement confirmant par-là l'inadéquation de l'utilisation du singulier pour qualifier la diversité de ces espaces périurbains, la difficulté d'organiser cette complexité, au vu des emboîtements d'échelles, spatiales et temporelles, au vu d'objectifs parfois contradictoires entre eux, au vu de l'irréductibilité des intérêts particuliers à l'intérêt général et réciproquement. Du côté des habitants et usagers du périurbain, par une approche essentiellement quantitative conduisant à formuler des éléments de réponses qualitatives à nos questionnements de départ et préparant, ainsi, la partie IV, est proposé le démontage systématique des pratiques individuelles de déplacement et leur traitement sous forme de données agrégées. Cette analyse fine remet déjà en questions quelques idées reçues quant au périurbain, comme géotype, et quant aux périurbains comme représentant du sociotype correspondant et à leurs modes d'habiter. Carte 22. L'offre de transports en commun en Indre-et-Loire

Les territoires périurbains entre dépendance automobile et ségrégation socio-spatiale, les ménages modestes fragilisés par les coûts de la mobilité

2012

A l'instar des " choix " residentiels dans leur ensemble et d'autres categories de menages, le choix de s'installer ou de quitter des territoires periurbains dependants de l'automobile effectue par des menages modestes est le resultat de multiples logiques, a la fois economiques, sociales, professionnelles et familiales. Le terme de choix est certes controverse puisque de nombreuses contraintes interviennent dans la determination d'une residence et de sa localisation. Cependant, les contraintes et ressources objectives a l'œuvre (revenu disponible, aides diverses, etc.), les mecanismes sociaux, et donc plus subjectifs, faconnent egalement les preferences en termes de logement souhaitable ou desirable des menages. Aussi, compte tenu des alternatives dont disposent les individus, nous retiendrons que, s'il n'est pas libre, leur capacite a choisir, dans un univers des possibles, existe. Les menages modestes qui ont fait le choix transitoire ou ...

La mobilité périurbaine : le changement, c’est pour quand ?

2017

Y a-t-il changement effectif des systemes de mobilite dans le periurbain francilien ? Quelles en sont les principales caracteristiques ? La contribution principale de cet article consiste a relever ce qui evolue et ce qui n’evolue pas dans la mobilite residentielle et les deplacements quotidiens des individus, et a caracteriser le changement a travers l’analyse de trois terrains periurbains en region Ile-de-France. Les resultats montrent la mise en place de mesures adaptatives, assurant la permanence du systeme automobile, a l’origine d’un certain nombre de transformations a l’œuvre dans les pratiques de l’espace francilien : ancrage residentiel dans le periurbain, stabilisation des navettes domicile-travail, intensification des pratiques locales, rationalisation des pratiques de mobilite, evolution du rapport a l’automobile.

Accompagner les turbulences : une périurbanisation durable. Priorité aux cheminements des habitants

Les Annales de la recherche urbaine

L'étalement urbain bouleverse depuis plus d'une décennie l'organisation et fonctionnement de nos villes. Ces extensions urbaines rampantes sont non-durables à double titre. D'une part, le développement de lotissements, l'accumulation d'activités polluantes, les phénomènes de ségrégation urbaine, tout concourt à une dégradation de la qualité de vie et de l'espace de vie, avec des transports pendulaires de plus en plus longs, des problèmes d'accessibilité, des coûts de gestion de plus en plus lourds pour les collectivités concernées. D'autre part, ces phénomènes sont transitoires voire éphémères, car à terme, le devenir de ces espaces est d'être totalement urbanisés. Or, la dynamique de transformation qui va du non-urbanisé au tout-urbanisé s'avère étonnement stable dans les mécanismes en jeu et de la chronologie des événements. C'est à ce processus qu'il convient de réfléchir afin de le rendre durable, plutôt que de s'y opposer.

Trajectoires mobilitaires et contextes résidentiels : quelles interactions pour les habitants périurbains et ruraux ?

CIST2020 - Population, temps, territoires, 2020

Dans cette communication, nous analysons les changements de comportements de mobilité qui s'opèrent dans les territoires périurbains et ruraux. Pour ce faire, nous présentons la notion de trajectoire mobilitaire qui permet d'étudier, dans une perspective qualitative, individuelle et longitudinale, l'évolution des pratiques de mobilités quotidiennes au cours de l'existence et les nombreux paramètres qui participent à leurs dynamiques d'évolution. Nous nous intéressons en particulier aux interactions entre la trajectoire mobilitaire des individus et l'évolution de leurs contextes d'habitat. À partir d'une soixantaine d'entretiens, nous mettons en évidence le rôle de la socialisation à la mobilité attachée à l'histoire résidentielle enfantine, les effets des changements de résidence sur l'acquisition de nouvelles dispositions ou encore les processus d'appropriation de l'offre locale de mobilité qui engagent un large spectre de facteurs. Les trajectoires font également apparaître un « effet retour » lorsque le vécu négatif qui entoure les pratiques de mobilité infléchit la trajectoire résidentielle et engendre un déménagement vers un territoire mieux desservi. MOTS CLÉS mobilité spatiale, trajectoire résidentielle, changement de comportement, approche biographique ABSTRACT This paper aims at better documenting the changes in mobility practices taking place in peri-urban and rural areas. To do this, we present the notion of mobility trajectory which makes it possible to study, from a qualitative, individual and longitudinal perspective, the evolution of daily mobility practices over the course of existence and the many parameters that participate in their evolution. We are particularly interested in the interactions between the mobility trajectory of individuals and the evolution of their living contexts. Based on around sixty interviews, we highlight the role of socialisation in mobility in relation to children's residential history, the effects of changes in residence on the acquisition of new arrangements or the processes of appropriation of the local mobility offer, which involves a wide spectrum of factors. The trajectories also reveal a "return effect" when a negative experience surrounding mobility practices changes the residential trajectory and generates a move to a better-served area.