Les belgicismes métalinguistiques et épilinguistiques: un échantillon représentatif des représentations linguistiques du français en Belgique. (original) (raw)

Les représentations métalinguistiques des étudiants en FLE

Les études de l'interlangue ont poussé les chercheurs à analyser les représentations des locuteurs à propos de leur propre langue. Ces données ont un caractère disparate. Ce sont tout d'abord des données objectives, les énoncés en langue étrangère où on voit les résultats de l'apprentissage. D'autre part, ce sont des « données implicites », métalinguistiques, indiquant comment le locuteur juge la langue étrangère qu'il parle. En France, les études de métalinguistique se basent généralement sur l'ouvrage fondamental de Rey-Debove, où l'on distingue : les mots mondains (qui nomment les objets du monde qui nous entourent) ; les mots métalinguistiques (qui désignent les phénomènes de la langue) ; les mots neutres (mots-outils, certains verbes, adjectifs, adverbes) (1978 : 26). Ces différents types de mots nous permettent de construire des énoncés métalinguistiques de composition différente : avec des mots neutres et métalinguistiques (par exemple « un adverbe est un lexème invariable ») ; avec des mots autonymes (qui se désignent eux-mêmes), métalinguistiques et neutres (« jamais est un adverbe ») ; avec des expressions autonymes insérées dans des énoncés métalinguistiques (« je pars demain est une proposition indépendante » ; Rey-Debove 1978 : 163). Besse considère comme métalinguistiques les énoncés qui contiennent des mots mondains, neutres et métalinguistiques, s'ils désignent le contexte d'un autre énoncé (1980 : 204). Les leçons de langue étrangère contiennent un grand nombre d'énoncés métalinguistiques (107), mais les enseignants et les auteurs de

Réflexion métalinguistique en langue minorisée

1999

1 bambini interrogati in questo studio, originari della Riunione, parlano il creolo senza tuttavia aver coscienza della loro competenza in questa lingua, stigmatizzata da loro stessi e dai loro genitori in giudizi negativi. Questo fa dei creolo una lingua doppiamente minorizzata. Nel quadro di ricerche sullo sviluppo delle competenze linguistiche (soprattutto presso soggetti bilingui) e sul10ro rapporto con l'apprendimento della literacy, E. Huet e G. Vermès hanno chiesto a questi bambini e ai lom compagni monolingui francofoni d'identificare delle frasi come creole 0 francesi e di emettere dei giudizi di grammaticalità.

Les commentaires métalinguistiques des internautes sur les sites d'information belges Users' metalinguistic comments on Belgian news websites

2014

This article analyses some metalinguistic comments posted by users on seven Belgian news websites in French. Comments are a space the public uses to express its criticisms of and views about journalists: we propose here an approach to social speech concerning journalists' language. Selected via three systematic requests (on belgicisme, anglicisme and langue francaise), our examples show that web users react to different types of "mistakes" and interact about them, but also present journalists as "inadequate models". Finally, we suggest that there is an affiliation between online news comments and traditional columns on language usage: even though it is a more open space for discussion, online comments are shown to uphold purist discourse with regard to language in the media.

De l'autocensure à une forme de légitimation des belgicismes. Avatars dans les représentations qu'ont les Belges francophones de leurs particularités lexicales, de 1970 à aujourd'hui

De la Chasse aux belgicismes (1971) publié par l’Office du bon langage au Dictionnaire des belgicismes (2010) de Michel Francard, on n’a cessé d’éditer, au cours de ces dernières décennies, des dictionnaires et autres ouvrages de référence consacrés au français de Belgique. On constate cependant une évolution dans la manière dont ils se présentent, leur approche, les objectifs qu’ils visent, et, surtout, le regard qu’ils portent sur les belgicismes. Ces ouvrages traduisent sans nul doute la représentation que les Belges se font de leur pratique langagière, leur insécurité linguistique et leur perception de l’usage qu’ils font ou non d’un certain type de lexique propre à leur territoire, mais ce sont surtout des publications – du moins en ce qui concerne les ouvrages moins récents – visant à prohiber tout écart par rapport à la norme, des «manuels» à visée didactique ayant pour but de tenter d’éradiquer tout ce qui diffère de l’usage hexagonal en enseignant aux locuteurs à parler correctement, la différence ayant longtemps été perçue comme une «déviance», une déformation erronée nuisant à l’unité du français, puis, progressivement, du moins pour certains spécialistes et pour un certain type de belgicismes, comme une simple variation. L'article fait le point sur les dictionnaires et autres livres consacrés au français de Belgique publiés au cours des quarante dernières années, à travers une approche comparative qui mettra en évidence les différences dans leur présentation, l’idéologie qu’ils véhiculent et leur intention. Article présent dans Annick Farina, Valeria Zotti (sous la direction de), La variation lexicale des français. Dictionnaires, bases de données, corpus. Hommage à Claude Poirier, préface de Jean Pruvost, Paris, Honoré Champion, 2014, («Lexica, Mots et Dictionnaires»), pp. 371