LE BERBERE (amazigh) (original) (raw)

LA CULTURE AFRO BERBÈRE

LA CULTURE AFRO BERBÈRE, 1977

LA CULTURE AFRO BERBÈRE FACE AUX PRESSIONS MÉDITERRANÉENNES ET PROCHES ORIENTALES

NOTES SUR LE FONDS LEXICAL BERBERE DANS LE ḤASSANIYYA

Cahiers d'études berbères, 2013

Le substrat et l'adstrat berbères sont très présents dans le dialecte Ḥassaniyya parlé au Sahara Occidental et en Mauritanie. Dans cet article nous étudions les principaux schèmes des emprunts du ḥassaniyya au berbère. Une grande partie du lexique de la faune, de la flore y compris les phytonymes, les toponymes, le vocabulaire agricole et l'élevage est empruntée soit au zénagua en Mauritanie, soit au tašelћit au Sahara Occidental. La morphologie de ces termes change selon les moules du dialecte et non selon la morphologie du berbère. Nous en concluons qu'il existe une osmose faite d'évolutions convergentes et de développements parallèles et qui doit être située dans un contexte socioculturel partagé Abstract The Berber substrate and adstratum are very present in the Hassaniyya dialect spoken in Western Sahara and Mauritania. In this paper we study the main patterns of the lexical borrowing of Hassaniyya from Berber. A large part of the lexicon of fauna, flora including phytonymes, place names, agricultural and livestock vocabulary is borrowed either from Zenagua dialect in Mauritania, either tašelћit in Western Sahara. The morphology of these terms varies depending of the patterns of dialect and not according to the morphology of the Berber. We conclude that there is a harmony made of converging trends and parallel developments and must be studied in a shared cultural context

DIWAR-BENN ALJERIA \ SUR L'ALGÉRIE

Petit panorama du cinéma algérien (extrait du catalogue du Festival de Cinéma de Douarnenez, 2019). Little Glimpse on Algerian Cinema (taken from the Catalog of Douarnenez's Film Festival, 2019)

LE BERCEAU MINOEN DE LA RELIGION HELLÉNIQUE LE LABYRINTHE DES ABEILLES

1925

In Minoan times, on the lovely island of Crete, in what was about to become the cradle of European civilisation, at the beginnings of the second millennium, emerged the first mystery religion of mankind. Everywhere one could see a Lady appearing, traditionally interpreted, from the times of her discovery at the beginning of the 20th Century, as a Mother Goddess, Mistress of the Animals, graciously protecting crops, harvests, offspring and seasons. // This book presents her in a very different way. // A careful study of many available archaeological traces shows her mystery and mythology to be a metaphorical, parabolic transposition of the obscure world of the bees, cherished and cultivated by corporations of female beekeepers, who with their profound knowledge, operations and rituals, succeeded in manipulating the laws of nature. Their astonishing discoveries became the first great contribution of the Greek world to science and civilisation. // This highly innovative book describes for the first time those secrets of a fascinating microcosm, lavishly illustrated with a rich iconographic, archaeological documentation, collected from a great number of large and small sites and museums. Du temps des Minoens, sur l'île de Crète, est apparue au début du deuxième millénaire avant notre ère, au moment même où naissait l’Europe, la première religion à mystères de l’humanité. Partout dans l’iconographie minoenne surgit une Dame, traditionnellement interprétée depuis le début du 20e siècle comme une Déesse-Mère, Maîtresse des Animaux, patronnant récoltes et saisons. Ce livre la présente différemment. // Une étude minutieuse des sources nous apprend en effet que son mystère et son histoire allégorisent la vie cachée des abeilles, que les corporations d’apicultrices avaient découverte et dont elles conservaient et cultivaient les secrets insolites dans leurs travaux et leurs rites. Ainsi, ces femmes savantes sont parvenues à maîtriser la nature, inaugurant la première grande contribution du monde grec à la civilisation humaine. // Ce livre hautement innovant en retrace les origines et révèle son épanouissement fabuleux. Le propos est soutenu par une iconographie abondante, qui réunit pour la première fois une riche documentation archéologique éparpillée en de nombreux musées.

DES DIEUX ET DES HOMMES EN AFRIQUE DU NORD OU LE DIVIN COMPOSITE DES BERBÈRES

Une théologie c'est d'abord un outil intellectuel développé pour répondre aux contraintes physiques et socio-culturelles du peuple qui l'élabore, et, surtout, pour servir les desseins de ses prophètes promoteurs. Cette théolo-gie est nécessairement révisée lorsqu'elle s'impose à un peuple étranger, surtout lorsque ce dernier est culturellement distant du peuple qui en a été à l'origine. Les peuples amazighes (ou berbères) d'Afrique du Nord, qui n'ont pas pro-duit de religion propre 'exportable' ont eu à adapter à leurs besoins toutes les théologies qu'ils ont subies. Le résultat en a été une théologie particulière complexe qui constitue, par certains côtés, un obstacle au progrès. Elle n'en est pas moins capable d'évoluer vers une théologie du pluralisme affirmant qu'aucune religion n'a le monopole de la vérité de Dieu. Elle offre ainsi une fenêtre à élargir et à exploiter pour permettre à ces peuples de s'émanciper et d'avancer fermement vers la modernité, la démocratie, l'égalité et les droits humains. Le présent papier essaie de montrer la complexité de la conception contemporaine du divin berbère et la crise théologique en Afrique du Nord. Il tente de trouver les voies d'émancipation offertes par cette conception et mon-tre comment sortir de la crise religieuse provoquée par l'intrusion salafite dans la pensée religieuse nord-africaine, les voies en direction d'un avenir meilleur.

AMAZI½, "(le/un) Berbère"

Orthographe française : Amazigh plur. : Imaziàen, "les Berbères" fem. : tamaziàt, "(la/une) Berbère" et "(la) langue berbère" Le second /a/ est, dans tous les dialectes, phonétiquement long : [ama:zià] LES DONNEES ACTUELLES Ce terme est employé par un certain nombre de groupes berbérophones pour se désigner eux-mêmes. L'aire d'extension de cette dénomination couvre actuellement : 1° L'ensemble du Maroc Elle est exclusive chez les berbérophones du Maroc Central qui se dénomment eux-mêmes Imaziàen (Braber en arabe) et appellent leur dialecte tamaziàt (ou tamazixt, avec assourdissement de la vélaire /à/ au contact de la dentale sourde /t/). Elle est connue chez les Chleuhs où elle est un archaïsme littéraire. Elle y désigne aussi spécifiquement le "Berbère blanc", le "vrai Berbère", par opposition aux "négroïdes", bien représentés dans le Sud Marocain et réputés allogènes. Les Rifains l'emploient également à côté des dénominations courantes arifi/tarifit. Dans ces deux groupes, elle s'applique surtout à la langue berbère : chez les Rifains, tamaziàt est même plus courant que tarifit (qui semble être un néologisme d'origine arabe). Les Chleuhs eux-mêmes dénomment leur langue poétique awal amazià, "la langue berbère" (Galand-Pernet 1969, 1972). L'expression est déjà donnée avec cette signification par Jean-Léon l'Africain au XVI e siècle (1956 : 15). Au Maroc, Amazià/tamaziàt renvoient donc assez nettement à une identification linguistique, connotée de manière très valorisante et impliquant la conscience d'une communauté dépassant le cadre régional-dialectal. 2° Le monde touareg Elle y prend, en accord avec l'évolution phonétique générale du touareg, les formes suivantes :-Amaheà/Imuhaà et tamahaq, en Ahaggar et en Ajjer, parlers dans lesquels /z/ du berbère nord est normalement traité en /h/,-Ama− zeà/Ima− zeàen et tama− zeq, dans les parlers méridionaux [Niger-Mali : Aïr, Iwllemmeden, Kel-Geres...] où /z/ du berbère nord est traité en /− z/,-Amašeà/Imušaà et tamašeq en Adrar des Ifoghas (Mali) où /š/ correspond régulièrement à /z/ du berbère nord. Chez les Touareg du nord (Ahaggar/Ajjer), Amaheà s'applique à tout membre de la société (quelle qu'en soit la classe sociale), alors que chez les Touaregs méridionaux (Niger-Mali), Ama− zeà désigne spécifiquement l'aristocrate nomade. L'ensemble des Touaregs y étant dénommé : Kel-tema− zeq, "les gens [de langue] tamajeq". Chez les Touaregs, comme chez les Imaziàen du Maroc Central, c'est la seule auto-désignation qui soit utilisée.