Chaput, E. (2013) "Ludwig Feuerbach, Éthique: l'Eudémonisme, 1867-1869 suivi de L'homme est ce qu'il mange, 1862.", Philosophiques, vol. 40 no.1, p.234-238. (original) (raw)

Edgar Cayce « Prophète endormi 1877-1945 - Célèbre guérisseur spirituel documenté (c'est-à-dire épileptique) et chef spirituel: L'esprit est la vie. L'esprit est le constructeur. Le physique est le résultat; "La spiritualité est une prédisposition humaine naturelle, K Adams, B Hyde + musicale

Edgar Cayce : « Le moi spirituel est la vie, l'activité mentale et physique appartient à l'âme - et donc à un corps-âme. » (#Edgar Cayce lisant 3590-2) Angel, une ancienne conseillère et conseillère de 2017 - qui a eu quelques-unes de ses propres expériences spirituelles et psychiques - a décrit sa compréhension personnelle de l'esprit : « L'esprit, pour moi, est littéralement ; tout. C’est l’univers au-delà de notre existence très petite et limitée en tant qu’humain dans un monde physique. Cela englobe la vision selon laquelle l’Esprit est une force créatrice. C'est LA force créatrice puisqu'elle est tout. Ainsi, lorsque nous, en tant qu’humains, créons, nous connectons, rêvons ou guérissons… nous puisons dans l’Esprit. Il se trouve que nos deux points de vue correspondent également remarquablement à ceux d’Edgar Cayce. Comme l’a observé Edgar Cayce : « Le moi spirituel est la vie, l’activité mentale et physique appartient à l’âme – et donc à un corps-âme. » #EdgarCayce lisant 3590-2). Selon Edgar Cayce, l’esprit est la force vitale, l’étincelle vitale qui anime la vie – ou, comme l’a observé Viktor Frankl, « l’étincelle divine » au sein de chaque individu – qu’il le sache ou non. Edgar Cayce a dit : « L'Esprit est l'étincelle ou la partie du Divin qui est dans chaque entité. » [Edgar Cayce lisant 3744-5] Radhanath Swami décrit un aspect important de la spiritualité comme étant la motivation lorsqu'il déclare : « Lorsque la spiritualité est la base de votre vie, elle vous donne la force, la sagesse et le courage nécessaires pour surmonter les nombreuses tempêtes de la vie qui pourraient survenir. détruisez une personne plus faible qui n’a pas cette fondation. Edgar Cayce, bien qu'il ait acquis sa renommée en tant que médium documenté et qu'il soit surtout connu sous le nom de Prophète endormi, était en réalité - dans l'âme - un guérisseur et un chef spirituel incroyable. Edgar Cayce a peut-être l'une des déclarations les plus complètes sur l'esprit en ce qui concerne sa relation avec la conscience humaine lorsqu'Edgar Cayce a déclaré avec insistance que « Chaque entité se trouve dans une phase tridimensionnelle d'existence ou d'expérience : le monde extérieur, le monde intérieur et le monde intérieur. un esprit qui peut relier ou relier les deux. » [Edgar Cayce lisant 1100-26] Autrement dit, les origines de toute vie se trouvent dans l'esprit, qui est la force créatrice qui fait tout exister. Ensuite, l'esprit prend cette force vitale et crée un sens avec elle : « L'esprit est le constructeur, l'esprit le créateur, la matière [est] celle qui a créé. Grande vérité ! Gardez-la devant vous. » [Edgar Cayce lisant 900-374] Edgar Cayce soulève un point critique lorsqu'il parle de l'esprit et de son rôle dans la vision de l'avenir. Edgar Cayce déclare : « L'esprit est la vie. L'esprit est le constructeur. Le physique est le résultat. »...... « L'esprit est en effet le constructeur. . ce qui est retenu dans l'acte de vision mentale devient une réalité dans l'expérience matérielle. Nous sommes progressivement construits selon cette image créée au sein de notre propre être mental. ― Michel-Ange a reflété ce que disait Edgar Cayce, un millénaire plus tôt seulement. J'ai vu l'ange dans le marbre et je l'ai sculpté jusqu'à ce que je le libère. Edgar Cayce complète le processus critique de visualisation lorsqu'il déclare : « Mais l'esprit n'est pas seulement une force. C’est une conscience dotée d’une individualité, mais pas aussi individuelle que nous le sommes dans notre condition physique. ​

PHILOSOPHIE DES TABLES TOURNANTES : Recension philosophique du livre de Renaud Evrard, La légende de l'esprit : Enquête sur 150 ans de parapsychologie, Escalquens, Trajectoire, 2016.

www.via-neolatina.fr, 2021

Pourquoi « recension philosophique » ? Recension puisque cet article est une critique comme celles que l’on fait des autres ouvrages scientifiques ; philosophique parce qu’à cette critique nous avons ajouté des commentaires philosophiques personnels. En effet, le thème principal de ce livre d’histoire et de sociologie des sciences est ce que l’on appelle aujourd’hui le parapsychologique. Certains l’appellent le « merveilleux moderne ». Or ces expériences étonnantes, inhabituelles, extraordinaires, exceptionnelles (parce qu’elles vont à l’encontre de la rationalité moderne), certains savants de notre temps les ont étudiées avec attention, par exemple les physiciens William Crookes (1832-1919) et Pierre Curie (1859-1906), et les philosophes William James (1842-1910) et Henri Bergson (1859-1941). Renaud Evrard est lui-même maître de conférences en psychologie à l’Université de Lorraine (Nancy-Metz). Et ce qui est exceptionnel en tout premier lieu, c’est son livre de 480 pages, fruit de dix années de recherche et de travail. Notre thèse sur les phénomènes paranormaux est la suivante : tout d’abord, cette question offre à l’entendement un excellent exercice de pensée. Ensuite, si l’on ne suit pas la théorie dominante autrement dit l’orthodoxie scientifique, il est possible de comprendre que cette question ne concerne pas tant l’épistémologie que la métaphysique. En effet, compris de cette manière, ces faits ou plutôt ces observations "extraordinaires" nous donnent à voir comme l’ombre logique et nécessaire de l’ontologie moderne, appelée naturalisme par l’anthropologue français Philippe Descola (Par-delà nature et culture, Paris, 2005) : les phénomènes parapsychologiques échappent à toute observation certaine tout comme l’ontologie commune échappe à notre conscience – une propriété de ces phénomènes appelée élusivité. Pour cette raison, comme l’orthodoxie n’admet pour vision et compréhension correcte des choses que la conception cartésienne et rationnelle de l’esprit et du corps, la plupart des savants appelle la parapsychologie une parascience ou une pseudoscience. De fait, les deux (la science moderne et la parascience) sont nées ensemble au début du XVIIe siècle. En d’autres termes, selon le dualisme cartésien, nous ne verrons dans ces phénomènes que des fruits de l’imagination, tandis qu’à la lumière du monisme de Spinoza, nous y trouverons de profonds objets de pensée.

Henri de Lubac, Révélation divine, suivi d'Affrontements mystiques et d'Athéisme et sens de l'homme.(Œuvres Complètes, 1re section, vol. IV). Note historique par Éric de Moulins-Beaufort, prés. Olivier de Berranger, Paris, Le Cerf, 2006, 592 p

Archives De Sciences Sociales Des Religions, 2006

« Se nourrir après l’expulsion du paradis. De la Bible hébraïque à la Vie d’Adam et Ève », dans La littérature apocryphe chrétienne et les Écritures juives (Publications de l'Institut romand des sciences bibliques 7), éd. R. Gounelle – B. Mounier, Lausanne, éd. du Zèbre, 2015, p. 27-43.

La composition de la Vie d'Adame et Eve (VAE) est indissociable de l’histoire de la réception du livre de la Genèse. Le lien est évident dans le cas des ch. 15-30 de la Vie grecque (le « Testament d’Eve »), qui sont une réécriture et une amplification de Gn 3 ; mais il est plus difficile à discerner pour d’autres sections du texte et d’autres motifs narratifs. Comme l’a montré G. A. Anderson , une même interprétation narrative des malédictions de Gn 3,14-19 est à l’arrière-plan de trois épisodes : la recherche de nourriture et la pénitence ; la naissance de Caïn et l’expérience douloureuse de l’enfantement ; l’attaque de la bête contre Ève et Seth. Le lien entre la recherche de nourriture et la pénitence qui caractérise l’intrigue de VAE 1-21 repose sur une exégèse particulière de Gn 3,18b-19a : « Tu mangeras l’herbe des champs ; à la sueur de ton visage tu mangeras du pain ». Plusieurs sources juives montrent que ce passage a fait difficulté : quelle nourriture Dieu a-t-il destinée à Adam ? l’herbe des champs ou le pain ? Une explication, conservée notamment dans Genèse Rabba 20,10, a consisté à distinguer deux moments successifs dans la parole divine : « “Tu mangeras l’herbe du champ”. Lorsqu’Adam entendit cela, son visage trembla et il dit : “Quoi ! Serai-je attaché à la mangeoire comme le bétail ?” Le Saint, béni soit-il, lui dit : “Puisque ton visage a tremblé, tu mangeras du pain” ». Cette exégèse, qui présuppose une vocalisation spéciale du texte hébraïque (zî‘âh, tremblement, au lieu de ze‘âh, sueur), est à l’arrière-plan du récit de la VAE. Pourquoi le récit de la quête de la nourriture et de la pénitence d’Adam, présent dans les formes latines, arménienne et géorgienne de la VAE, ne figure-t-il pas dans la Vie grecque d’Adam et Eve (appelée aussi Apocalypse de Moïse) ? La recherche se partage entre deux grands types d’explication. (1) Le plus souvent, on considère que le forme brève conservée en grec est la plus ancienne ; le récit de la pénitence a été ajouté secondairement au texte, dans un ancêtre grec dont dérivent latin, arménien et géorgien. Cette thèse s’appuie surtout sur un argument de critique textuelle : le modèle commun des versions se rattache à une famille de manuscrits grecs caractérisée par une série de leçons que l’on tient pour secondaires. (2) Selon l’autre explication, minoritaire, le récit de la pénitence appartient à la forme première de la VAE ; son absence dans le texte grec résulte d’un processus d’amputation et de remaniement. J’estime que les arguments en faveur de la forme longue l’emportent : (a) une même exégèse narrative des malédictions de Gn 3 se retrouve à l’arrière-plan de la partie propre aux versions (épisodes de la quête de la nourriture et de la naissance douloureuse de Caïn) et de la partie commune à tous les témoins (épisode de l’aggression de la bête contre Ève et Seth) ; (b) la cohérence du texte long est assurée par la récurrence dans les diverses parties d’une série de motifs, notamment le motif de la nourriture et celui du juste rapport entre hommes et animaux.

Le chirurgien rouergat Urbain Hémard et son exemplaire du Libellus de dentibus d'Eustache (1563), nouvellement découvert; Contribution à l'histoire du plagiat dans la médecine dentaire de la Renaissance

Etudes Aveyronnaises, 2021

Nous avons cru utile, Pierre Lançon et moi-même, de traduire et publier en français, avec l’aimable autorisation de l’American Academy of the History of Dentistry et du Journal of the History of Dentistry, l’article de Hisham S Ayoub, docteur en médecine dentaire, étudiant à l’institut d’histoire de la médecine à la Johns Hopkins University. Cette savante contribution, intitulée « Hemard’s Libellus: A Controversy of Translation and Plagiarism in Renaissance Dental Medicine, as Confirmed by a Newly Discovered Copy of Eustachio’s de Dentibus », est parue dans le volume 69, n° 1, printemps 2021, de ce même Journal of the History of Dentistry. Elle comprend bien d’autres illustrations qu’il ne nous a pas été possible d’inclure dans cette édition. Les lecteurs pourront en prendre connaissance en consultant l’article original, publié en anglais, conservé à la bibliothèque de la Société des lettres de l’Aveyron. En en revisitant non seulement les accusations de plagiat, mais aussi ses raisons plus profondes, l’auteur ajoute un maillon de plus au premier livre dentaire français, Recherche de la vraye anathomie des dents, nature et propriété d’icelles, publié par le chirurgien rouergat, Urbain Hémard (1548 ?-1592). Ce traité – ne l’oublions pas – a été édité en version modernisée par la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, en 2009, dans le cadre de sa collection des Archives historiques du Rouergue. Si Vésale (1514-1564) a pu, de son vivant, s’insurger contre tous ceux qui l’ont outrageusement plagié, Bartolomeo Eustache (c 1500/10-1574) n’a hélas pas eu connaissance de la publication de la Recherche. En aurait-il été, peut-être, conforté? Lui qui écrivait dans sa lettre de présentation du Libellus de dentibus (1563) adressée au cardinal Marc-Antoine Amulius: « Ce travail nocturne sur les dents, à cause de son insignifiance, risque non pas d’être désapprouvé par ceux qui n’épargnent même pas Galien, mais de rester dans un coin, négligé, ou lu par peu de gens ou certainement disparaître peu après moi… » Son travail a donc été lu et pas seulement lu, exploité impitoyablement par Hémard ! C’est ce que démontre, avec force références, Hisham Ayoub, en rapportant depuis le XVIIe siècle les successives confrontations des deux textes Libellus et Recherche et les déclarations définitives de l’Italien Vincenzo Guérini et du Belge Carlos Gysel d’un plagiat pur et simple d’un Italien par un Français. Personnellement, nous avons tenu à atténuer la violence du verdict en rappelant que les plagiats ont toujours été monnaie courante. Et nous regrettons que ces éminents historiens n’aient absolument pas été touchés ni par le charme ni par la grâce de certaines expressions vernaculaires, aussi naïves qu’imagées, ni par l’humanité exprimée par le chirurgien Hémard à l’égard de la peur de la douleur des patients. En revanche, et c’est la raison majeure de cette publication, Hisham Ayoub pose un regard nouveau sur les raisons politico-économico-sociétales qui ont motivé ce « pillage », et qui ont totalement échappé à tous les exégètes du plagiat textuel. Et Hisham Ayoub contribue aussi à une meilleure connaissance de la bibliothèque personnelle d’Urbain Hémard, plusieurs ouvrages supplémentaires ayant pu être ainsi repérés… notamment le Libellus d’Eustache! Débarquée d’outre-Atlantique, cette étude documentée et novatrice révèle le farouche nationalisme de la littérature, notamment médicale, trait central de l’identité française jalouse de la suprématie médicale et anatomique de l’Italie. Tout ceci ajoute quelques précieux éléments supplémentaires au passé peu glorieux d’Urbain Hémard. - Micheline RUEL-KELLERMANN