Entretien avec Marine Provost (original) (raw)
Tessera
Propos recueillis par Nadine Ltaif In this 1999 interview recorded in « Trois Guinees », Michele Causse's and her lover's property in Lot, France, Causse gives us a sense of the trajectory of her literary career-from the friendship with Violette Leduc to her first work at the French literary magazine Les Temps modernes and l'Arc to her travels across languages: Italian and English (with which she is wellaquainted given her translation of writing by Djuna Barnes and Jane Bowles). "My writing is not hermetic," she insists. Its "difficulty" emerges from the fact that it translates a process of questioning, experimentation, patience and illumination.
Entretien avec Jeanne Favret-Saada
Jeanne Favret-Saada est Directrice d'études honoraire à la Section des Sciences religieuses de l'École Pratique des Hautes Études, Paris. En octobre 2017, elle était l'invitée de la Société d'histoire des religions de Genève pour parler de son nouveau livre Les sensibilités religieuses blessées. Christianismes, blasphèmes et cinéma, 1965-1988 (Paris, Fayard, 2018). L'occasion d'aborder avec elle la manière dont les questions religieuses traversent son oeuvre, depuis ses premières enquêtes d'anthropologie politique en Algérie, à l'aube de l'Indépendance (voir désormais Algérie 1962-1964 : essais d'anthropologie politique, Paris, Bouchène, 2005). Outre ses livres bien connus sur la sorcellerie rurale dans le Bocage français (Les mots, la mort, les sorts. La sorcellerie dans le Bocage, Paris, Gallimard, 1977 ; avec Josée Contreras, Corps pour corps. Enquête sur la sorcellerie dans le Bocage, Paris, Gallimard, 1981 ; Désorceler, Paris, L'Olivier, 2009), Jeanne Favret-Saada a travaillé sur l'antisémitisme chrétien, puis, depuis 1988 sur les accusations publiques de blasphème dans le monde occidental (Comment produire une crise mondiale avec douze petits dessins, Paris, Les Prairies ordinaires, 2007 ; 2 e éd. Fayard, 2015). Dans quel milieu avez-vous grandi ? Quel a été votre parcours ? Comment avez-vous commencé à étudier l'ethnologie ? Je suis née en 1934 dans une famille juive de Sfax, la deuxième ville de Tunisie. Les Saada étaient des notables : mon grand-père, puis mon père ont présidé la fédération des communautés juives du Sud. Pourtant, leur judaïsme était si peu évident que j'ai cru, pendant mon enfance, que les juifs étaient ceux qui n'avaient pas de religion, au contraire des musulmans et des chrétiens. Je ne m'étends pas là-dessus, parce que j'ai tourné un long récit de ma vie que vous trouverez bientôt online sur Anthropologie et sociétés 1. Ce qui, je crois, m'a dirigée vers l'anthropologie après la fin de mes études supérieures, a été la confusion où me plongeait l'absence totale de transmission, dans ma famille, de notre histoire sociale et communautaire : qui étions-nous, les Saada, que faisions-nous là, comment étions-nous devenus des notables, pourquoi avions-nous la nationalité française, au contraire des autres juifs du pays ? Au cours de mes études de philosophie à la Sorbonne, j'ai ensuite découvert l'anthropologie sociale, que Lévi-Strauss commençait à renouveler, et j'ai pensé que le travail sur le terrain, en Afrique du Nord, me contraindrait à « nous » situer, les Saada et moi-même. Entre-temps, mon père m'avait chassée de la famille, j'avais épousé un jeune Parisien qui faisait son service militaire en Algérie, et Raymond Aron m'avait fait nommer à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d' Alger, pour y remplacer Pierre Bourdieu. J'ai donc commencé par enseigner une discipline que je découvrais, l'anthropologie, en attendant la fin de la guerre de Libération, en 1962.
"Entretien avec Bertrand Méheust"
Socio, 2019
Presentation de Bertrand Meheust Bertrand Meheust est docteur en sociologie, auteur d’une these sur l’histoire des debats autour du magnetisme animal (Meheust, 1999), prolongation d’un DEA de philosophie consacre au mesmerisme a l’universite de Dijon en 1981. Il est aussi l’auteur de deux ouvrages qui proposent de rapprocher les experiences suscitees par des observations d’ovnis avec la science-fiction populaire et le folklore fantastique. Bertrand Meheust est l’un des rares chercheurs qui s’...
Entretien avec Mireille Delmas-Marty
Touchant initialement au droit pénal et aux politiques criminelles, les travaux de Mireille Delmas-Marty se sont orientés, ces quinze dernières années, vers l’internationalisation du droit. Elle est l’auteure d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels on peut citer Le flou du droit (1986), Pour un droit commun (1994), les trois tomes des Forces imaginantes du droit : Le relatif et l’universel (2004), Le pluralisme ordonné (2006), La refondation des pouvoirs (2007). Citons encore Libertés et sûreté dans un monde dangereux (2010), ouvrage sur lequel Mireille Delmas-Marty a accepté de revenir avec nous dans cet entretien réalisé à Paris, à son domicile, en août 20101. Celui-ci non seulement permet de suivre le cheminement intellectuel de la juriste, mais offre aussi une vision du concept d’exception renouvelée par l’analyse du droit international et des Droits de l’homme.
Audrey Provost, Le luxe, les Lumières et la Révolution
Annales HSS
Recension de : Audrey Provost Le luxe, les Lumières et la Révolution (Seyssel, Champ Vallon, 2014, 272 p.), dans Annales. Histoire, Sciences Sociales, 76(1), 194-196. doi:10.1017/ahss.2021.76