La rivalité entre de langues des colonisateurs (français et anglais) (original) (raw)
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Sborník prací Filozofické fakulty brněnské univerzity, 1964
La langue est un phénomène social. Elle se forme et ae développe ensemble avec la formation et avec le développement de la société. Elle est indissolublement liée à la société, elle n'existe pas en dehors de celle-ci. C'est pourquoi elle ne peut être connue que dans le miroir de l'histoire de la société qui la parle et qui la crée. Outre ces facteurs, dits extérieurs, 1 ce sont les facteurs ,,intérieurs", qui décident ensemble du développement de la langue et dirigent 2 (en empêchant les éléments non-désirés d'y pénétrer) l'effet des facteurs extérieurs, à savoir la nature de la structure de la langue donnée et le sens général de son développement. C'est la colonisation 3 qui est un des facteurs extérieurs d'une très grande portée.
La langue du colonisé à l’épreuve de la traduction
HispanismeS, 2018
Os Cus de Judas (1979) et A Costa dos Murmúrios (1988) sont des romans d’auteurs portugais contemporains sur la guerre coloniale portugaise en Afrique, parus en traduction française en 1983 et 1989 respectivement. Ces textes ont été traduits d’une langue périphérique dans une langue centrale et introduits dans un système culturel plus prestigieux que le portugais. La première partie de cet article identifie les intervenants dans le processus de traduction pour déterminer le rôle qu’y ont joué des questions comme le patronage. La seconde partie de l’étude portera sur la façon dont les peuples colonisés, leurs cultures, et plus spécifiquement leurs langues sont représentés dans ces romans. Les romanciers portugais introduisent, dans le texte en portugais, des mots dans les langues locales et minoritaires, souvent des termes culturellement chargés. L’objectif est de vérifier s’il y a eu tendance, lors de la traduction, à remplacer des références culturelles étrangères à la civilisation Occidentale par des formes de représentation plus répandues.
Linguistique et (post)colonialisme
Pour l'homme à la pipe. Louis-Jean Calvet, 1974 : Linguistique et colonialisme. Petit traité de glottophagie. Paris, Payot, ouvrage fondadteur de sa réflexion, qui eut un succès immédiat parce qu'on y trouvait, pour la première fois sous une forme accessible, une analyse politique du pouvoir linguistique qui s'exerce sur les langues, sur les locuteurs qui les parlent et sur ceux qui ne les parlent pas. C'est à partir de là qu'il a construit son travail sur les politiques linguistiques et son modèle gravitationnel sur le devenir des langues dans le monde. La question ne sera pas de savoir si la démarche de L-J. Calvet est post-colonialiste, anticolonialiste ou néo-colonialiste, elle est les trois à la fois : « anti » colonialiste, parce que héritier et redevable des positions anticolonialiste de F. Fanon ou de J-P. Sartre, il dénonce à son tour les effets et les méfaits de l'aliénation linguistique, « post » colonialiste, au sens littéral, oui, parce que, son travail d'enquête et de réflexion se fait après la décennie, 1962-1972 qui vit l'accession à l'Indépendance de nombreux pays d'Afrique, « néo » parce que les idéologies ne disparaissent pas en un clin d'oeil et qu'elles résistent en prenant de nouvelles et insidieuses formes pour chacun d'entre nous, ce qui a à voir aussi avec le fait qu'on ne peut pas changer la couleur de sa peau. La colonisation, en tant que phénomène politique et idéologique s'inscrit dans un espace géographique construit il y a plus d'un siècle. Les terrains de prédilection de Louis-Jean Calvet sont ceux des anciennes colonies, essentiellement les terrains africains francophones, mais aussi les Caraïbes, l'Equateur, etc. On pourrait l'élargir à toutes les situations actuelles dans lesquelles on observe la marque d'un rapport de pouvoir fort dans l'appropriation et le maniement des langues dominantes, notamment face aux institutions lorsque les gens les plus pauvres ne peuvent ni lire, ni écrire. Le sociolinguiste devient alors engagé, écouteur attentif
Une histoire des langues et des peuples qui les parlent
Revue internationale d'éducation de Sèvres, 2020
Revue internationale d'éducation de Sèvres 84 | septembre 2020 Croyances et pratiques professionnelles des enseignants Une histoire des langues et des peuples qui les parlent
La langue du peuple pendant la Révolution française
Parler la langue du peuple pendant la Révolution », in La Révolution française. Une histoire toujours vivante, sous la direction de Michel Biard, Paris, Taillandier, 2009, p. 317-331. réédition : Paris, CNRSeditions, 2014 La formation d'une « nouvelle langue politique », selon l'expression de Sieyès, est la quête obligée d'une génération de révolutionnaires qui se trouve confrontée à un immense changement 1 . Certes cette invention d'une nouvelle langue politique est précédée, dès les années 1750, d'un souci de constituer une langue analytique bien faite, donc au plus près de la raison, avec les Encyclopédistes, mais en restant à distance des préjugés du peuple. C'est donc seulement au cours des années 1770-1780, avec l'émergence d'une façon d'observer la société, qui prend déjà nom de sociologie là encore sous la plume de Sieyès 2 , que se précise un intérêt pour le « peuple malheureux » en s'appuyant sur la connaissance des moeurs et des besoins sociaux 3 . Ce qui revient d'emblée à donner une base sociale large et déterminée à la nouvelle langue politique. Ainsi, le peuple n'est plus exclu de l'observation sociale, comme dans les périodes antérieures. Bien au contraire. Il est alors possible, comme l'ont fait Arlette Farge et Déborah Cohen 4 , de donner vie, à partir d'archives, à la parole populaire en cette fin de l'Ancien Régime par la prise en compte de ses revendications, et de leur légitimation propre. Ainsi le Robespierre avocat dans les années 1780 5 considère que le peuple doit « être compté pour quelque chose », en se présentant, d'une affaire judiciaire à l'autre, comme le témoin oculaire qui atteste du malheur de tel ou tel homme du peuple. Il témoigne ainsi de l'injustice faite au peuple, et en fait un argument pour l'action. Dans le même temps, il met en place avec d'autres penseurs des Lumières tardives (Condillac, Helvétius, D'Holbach, Condorcet) les bases de l'art social qui vont permettre le déploiement de la figure sublime du législateur
2013
Toward the end of the nineteenth century, a strong racist discourse was displayed in texts about Creole languages. Authors such as Mauritius-born Charles Baissac established explanations about the emergence of Creole languages and their specifıc structure, arguing that these particularities can only be seen as a result of contact between two races of different physical, mental, and social predispositions. As shown in Edward Said's "Orientalism," scientifıc work in philology (and other disciplines) cannot be separated from structures of power and domination. Creole languages formed an urgent problem for colonial France as they initially emerged from the prestigious French language and yet had to be integrated into the paradigm of inferiority of colonized peoples and cultures. Linguistic descriptions of Creoles are therefore marked with a strong effort to reconcile the French heritage of these languages with the claim of domination over the community of Creole speakers.
Des conflits langagiers dans quelques romans haïtiens
Études françaises, 2000
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