L’héritage de la chronique d’Eusèbe dans l’historiographie syriaque (original) (raw)
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E. Fiori – H. Hugonnard-Roche (éds), La philosophie en syriaque, Paris (Études Syriaques 16), 2019
La transmission pendant l'Antiquité tardive du savoir grec, et surtout du savoir grec aristotélicien, a connu plusieurs phases, illustrées par des résultats divers. En ce qui concerne le domaine philosophique, un grand nombre d'ouvrages nous est parvenu en traduction syriaque, qui constitue parfois la seule version connue, car les originaux grecs ont aujourd'hui disparu. C'est notamment le cas du travail sur la Météorologie par Théophraste ainsi que de la plus grande partie du commentaire des Epidemiai d'Hippocrate par Galien .
"As a part of a broader study of the emergence of continuous texts in ancient Egypt, the present paper discusses Fifth Dynasty non-royal funerary inscriptions, conventionally labelled ‘autobiographies’. I first review some features of the Western genre that have been sometimes associated with these texts. Following a brief description of the Fifth Dynasty texts, I examine innovations in the form and content of the texts. I consider the raison d’être of these texts – which, it is argued, lie in presenting the relationship of the owner of the inscription to the king – as well the various modes of such presentation."
« Une biographie syriaque d'Alexandre le Grand »
Le texte syriaque dont j'offre une traduction fut publié par P. de Lagarde dans ses Analecta Syriaca (1858) sous le titre de Vita Alexandri Magni (p. 205-208) 1. Ce court texte est extrait du manuscrit syriaque de Londres Add. 12154 fol. 153 B-155 A. Cette Vita est largement inspirée des traditions légendaires issues du Roman d'Alexandre du Pseudo-Callisthène, auquel nous ferons allusion dans les notes in"apaginales. La traduction à laquelle je renverrai est la suivante : Pseudo-Callisthène. Le Roman d'Alexandre, traduit par G. Bounoure et B. Serret, Les Belles-Lettres, 1992. ⁂ Vie (ͯ ͣܣ˛˛˛˛˛̨) 2 , ou faits et gestes narrés brièvement, d'Alexandre, roi des Macédoniens. Alexandre naquit d'un adultère entre Nectanébo (ͩ Ώ ͣܣͻ˛˛ͻ) 3 , dernier roi d'Égypte, et d'Olympias, épouse de Philippe, roi des Macédoniens. C'est en raison de ce subterfuge (ͼ ͯ ΅ ͩ ˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛˛̨ͣܬ) 4 par lequel son père avait trompé sa mère, puisqu'il avait commis un adultère avec elle, qu'Alexandre fut appelé fils d'Ammon 5 , dieu de Thèbes. Ammon était l'ancêtre de tous les rois égyptiens. Alexandre avait déjà gagné en renommée, bien avant que de régner, grâce à de nombreux combats et à diverses guerres menés contre des peuples hostiles. Ces
Des siècles de contact entre le christianisme arménien et le christianisme syriaque sont à l'origine de l'influence exercée par l'hagiographie syriaque sur la tradition arménienne. Nombreux sont les saints d'origine syriaque qui ont été accueillis dans le synaxaire arménien et offerts à la vénération des fidèles d'Arménie. Nombreuses sont aussi les traces de l'hagiographie syriaque dans l'historiographie arménienne. Cet article rappellera quelques exemples parmi les plus significatifs, et notamment le cas de saint Šałita, de saint Jacques de Nisibe et de saint Maroutha de Maypherqat. La transmission de la légende d'Abgar et d'Addaï en Arménie sera également évoquée.
Écritures contemporaines de l’histoire musulmane : autour du rôle central de l’Égypte
2021
O. Bouquet, « Quand le cahoua redevient cahvé. Histoire ottomane de la Régence d'Alger, historiographie anticolonialiste turque et néo-ottomanisation au Maghreb », dans M. Corriou et M. Oualdi (éd.), Une histoire sociale et culturelle du politique en Algérie et au Maghreb, Éditions de la Sorbonne, Paris 2018, p. 189-217. 10. M. Anīs, « العثماني العصر في المصري التاريخ مدرسة » [« L'école historique égyptienne relative à la période ottomane »], Ma'had al-dirāsāt al-'arabiyya al-'āliya, Le Caire 1962, 58 p. S. Yerasimos, « Arabes et Turcs, un malentendu héréditaire », Historiens-Géographes 336 (mai-juin 1992), p. 295-304. S. Deringil, « 'The live in a state of nomadism and savagery' : the Late Ottoman Empire and the Post-Colonial Debate », Comparative Studies in Society and History, 45/2 (2003), p. 311-342.
A research on the “notion of heresy in the Syriac culture” is a long-felt desideratum. This paper suggests to start by investigating the religious controversies attested in the early Syriac writings (including the Gospels’ versions) and also the later heresiological reports. The goal is to perceive whether a theory of heresy was conceived of by the intellectuals of the first centuries, before Constantine, and whether some of the arguments developed in the controversies of the second and third centuries were tacitly reused by “Catholic” authors of the fourth century, despite the fact that their origin was already considered heretic. The first part of this paper suggests that the Book of the Laws of the Countries, attributed to Bardaisan or his school, has been influenced by the Syntagma against all the Heresies composed in the second century by Justin Martyr, now lost. This hypothesis is based on the recent reconstruction of Justin’s work by Enrico Norelli using the writings of Irenaeus, Tertullian, and Justin himself. The paper argues that the Syntagma reached Edessa through Tatian, Justin’s disciple, thus marking the beginning of a dialogue between Rome and Mesopotamia which continued for several centuries. The paper claims next that the Diatessaron and the Vetus syra were composed as reactions to Marcion and his teachings. The third and the fourth centuries witness indeed an intense debate among movements that were later on labelled as heretic: the Marcionite Prepon polemicized against Bardaisan’s critiques, Mani refuted Bardaisan’s psychological doctrines, the pseudo-Clementine literature included a book against Marcion, and Ephrem’s Commentary to the Diatessaron attests of cosmological and exegetical differences between Marcion and Bardaisan. Among them, Manichaeism and the pseudo-Clementine literature seem to have elaborated a theory of heresy: the universalist perspective of the former required the development of dialectical tools of propaganda which led to the formulation of a heresiology sui generis; the latter, based on a Judeo-Christian core, built its own heresiological discourse which could precede or be contemporary to the more sophisticated heresiology of Ephrem the Syrian, who in turn shows to draw polemical arguments from Bardaisan’s works.
La Chronique d’Ernoul et de Bernard le Trésorier, l’Eracles et la narration de la croisade
«Cahiers de recherches médiévales et humanistes / Journal of Medieval and Humanistic Studies, 37/1 (2019), pp. 53-74
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