Esquisse n° 47 - La Fetih commémorée et la Fetih inavouable (une hypothèse) (original) (raw)
Related papers
Esquisse n° 45 - Notes sur les commémorations de la Fetih avant 1996
Cet article de décembre 2013, entièrement révisé, ouvre une série sur la signification politique, de nos jours, de la prise de Constantinople. Il traite de la naissance, dans les années 1950, d'un mouvement de fond porté par l'islam politique, qui réclame assidument la réouverture de Sainte-Sophie au culte musulman. Si les deux articles suivants traitent de cette question pour les années 1990, on verra que R.T. Erdogan n'est que le continuateur de ce courant.
La mémoire du mal, une impossibilité ? Quelques réflexions sur la mémoire de la Shoah
Dans ces pages, je mets en relation le concept du mal, dont j’expose les deux conceptions fondamentales, avec le concept de la mémoire tant individuelle que collective. Je pars de la définition augustinienne de la mémoire comme force de l’âme et démonter, à l’aide de documents et d’exemples tirés de mes dix années de travail sur le film Shoah, pourquoi une « mémoire du mal » au sens propre est impossible sur le plan individuel, et un problème non négligeable sur le plan collectif.
Babi Yar: La Commémoration impossible
Emulations
Fr] Le ravin de Babi Yar, à la périphérie de Kiev, est resté inscrit dans la mémoire collective comme le tragique point de départ de l'Holocauste. Employé par les Nazis comme lieu d'exécution durant les deux années d'occupation de la ville, près de 100.000 personnes, issues de divers groupes ethniques, politiques et sociaux, y ont trouvé la mort entre 1941 et 1943. Cet article analyse le devenir de Babi Yar après la guerre ainsi que les facteurs qui ont empêché sa transformation, à commencer par le contexte défavorable de l'ère stalinienne, suivi d'un dégel partiel dans les années 1960-1970, et d'une libéralisation mémorielle entachée d'incohérences au cours de la période postcommuniste. Il s'agit ici d'explorer les transformations du ravin de Babi Yar à travers ces différentes époques et de passer en revue les divers enjeux d'une commémoration qui demeure, sinon impossible, du moins problématique et semée d'embûches. Mots-clés : Holocauste, Mémoire, Ukraine, Commémoration, Dissidence, Union Soviétique
Notes autour de Beyrouth et l'Invisible
2013
Beyrouth et l’Invisible est un projet de webdocumentaire en forme de dérive au coeur de la jeune création artistique libanaise. La réalisation d’une plateforme documentaire multimédia structurée autour de portraits de jeunes artistes vivant au Liban constitue le coeur du projet. Réalisé par Barbara Coffy et Maël Le Tolguenec. "Pour approcher Beyrouth, nous avons choisi de faire un pas de côté et de rencontrer la ville par le biais de ses expressions artistiques. Entamée en septembre 2010, notre recherche nous a menés à la rencontre d’artistes beyrouthins nés dans les années 1980. Lors de deux voyages, en juillet 2011 et en janvier 2012, nous avons recueilli leur parole. Ces rencontres nous ont conduits à une dérive à travers l’architecture invisible de Beyrouth : leurs regards nous ont ouverts l’accès à une toute autre ville révélant les liens poétiques qui la tissent,les imaginaires qui la travaillent et les utopies qui la portent."
La danse de la fille de Jephté (Jg 11, 29-40) ou L’enfantement de la vengeance
Semitica et Classica, 2012
The sacrifice of Jephthah’s daughter by her own father (Judges 11:29-40), as the result of a rash vow (11:30-31), is often compared to the sacrifice of Iphigenia, or to other sacrifices of girls in ancient Greek literature. However, intertextual relationships in the Hebrew Bible must not be overlooked, because they cast new light on this narrative. This paper shows that the meeting between Jephthah and his daughter, preceding the sacrifice, is a variant of the “victory performance” type-scene. When Jephthah’s daughter leaves home to meet her father after his victorious return from the battle against the sons of Ammon, she oversteps the boundaries of her social status of a “young girl” (betûlāh) to perform the “childbirth dance” (meḥōlōt) reserved for “women” (nāšîm) only. This variant of the type-scene overlaps with another typescene of the Hebrew Bible: giving birth to YHWH’s vengeance. While she is dancing towards her father, Jephthah’s daughter “incarnates” the figure of the parturient of vengeance who gives birth on behalf of YHWH to the fall of the wicked. Résumé Le sacrifice de la fille de Jephté par son propre père (Juges 11, 29-40) à la suite d’un voeu pour le moins inconsidéré (v. 30-31) est régulièrement rapproché du sacrifice d’Iphigénie, ou de celui d’autres jeunes filles de la littérature grecque antique. Cependant, les jeux d’intertextualité au sein même de la Bible hébraïque ne doivent pas être négligés, car ils offrent un éclairage décisif sur cet épisode. En effet, cet article montre que la rencontre entre Jephté et sa fille qui prélude au sacrifice est une variante de la scène type de « la performance de la victoire ». Lorsque la fille de Jephté sort de la maison vers son père qui revient victorieux de la guerre contre les fils d’Ammon, elle transgresse les limites de son statut de « jeune fille » (betûlāh) pour accomplir la « danse de l’enfantement » (meḥōlōt) réservée aux « femmes » (nāšîm). Cette variante de la scène type est croisée avec une autre scène type de la Bible hébraïque : l’enfantement de la vengeance de YHWH. En dansant à la rencontre de son père, la fille de Jephté « incarne » la figure de la parturiente de la vengeance qui enfante-produit au nom de YHWH la chute et le malheur d’un coupable.
Oubli, mémoire, histoire dans la « Deuxième Considération inactuelle »
Revue germanique internationale, 1999
Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée. Tous droits réservés Oubli, mémoire, histoire dans la «Deuxième Considération inactuelle» JACQUES LE RIDER La temporalité individuelle et les représentations culturelles du temps sont fondées sur une bonne économie de l'oubli et de la mémoire. Le bel ouvrage de Harald Weinrich sur l'histoire intellectuelle de l'oubli, Lethe 1 , fait contrepoids aux abondantes recherches sur la mémoire et la transmission. Il commence par l'analyse du passage du De oratore de Cicéron où Simonide, resté célèbre pour son invention d'une mnémotechnie, vient consulter le grand Thémistocle pour lui demander de lui enseigner l'art de la mémoire parfaite. Thémistocle lui répond qu'il se soucie fort peu d'acquérir l'art de la mémoire : il préférerait, dit-il, apprendre à oublier ce qu'il voudrait oublier, posséder l'art de l'oubli (ars oblivionis) plutôt que l'art de la mémoire (ars memoriae). Thémistocle souhaitait, commente Cicéron, se débarrasser de toutes ces choses vues et entendues qui encombraient sa mémoire, car rien de ce qui entrait dans son esprit ne pouvait en sortir. Plutarque confirme que Thémistocle se rappelait par exemple le nom de tous les Athéniens qu'il rencontrait. En somme, ses excellentes qualités de mémoire étaient poussées jusqu'à un paradoxal excès : même ce dont il ne voulait pas se souvenir, il se le rappelait, mais ce qu'il voulait oublier, il n'arrivait pas à le faire sortir de sa mémoire. Yosef H. Yerushalmi, dans sa contribution au Colloque de Royaumont « Usages de l'oubli », en 1987, commençait par un apologue fort suggestif. Il soulignait que la condition moderne se caractérise par deux maux présents simultanément : l'atrophie de la mémoire et l'hypertrophie de l'histoire. Les médias planétaires, la mode, l'impératif de dépassement perpétuel que les avant-gardes imposent aux « modernes » sont autant d'exemples de ce paradoxal alliage de l'historicisme et de l'amnésie. L'information en temps réel et l'accumulation des archives transforment le temps présent en « histoire immédiate » : toute « actualité » devenant de
Section 1 : Concept de l'ijtihad. 1-Définition : Selon les premiers savants musulmans rompus aux fondements de la chariâ islamique, l'ijtihad est l'effort de réflexion maximum qu'entreprend le juriste musulman (mujtahid) dans le but de parvenir à une règle légale ou d'émettre un avis juridique, cet avis étant le résultat d'un travail intellectuel très appliqué. Pour Ibn Hazm, il s'agit de «se dépasser intellectuellement pour statuer sur un cas d'espèce au sujet duquel un Texte explicite n'existe pas, en se fondant sur les dispositions de la législation islamique et en étant convaincu que celles-ci sont claires et sans ambiguïté et qu'elles sont connues par l'ensemble des savants. 2-Le Moudjahid : définition et qualité Définition : Le moudjahid est un faqih qui maitrise absolument toutes les branches de ILM EDINN (connaissances religieuses) et qui est autorisé à donner de Fatwas. Les qualités que doit avoir un moudjahid : 1. Il doit connaître par coeur les 500 versets et les 500 hadith qui concernent les jugements. 2. Il doit maîtriser ce qui abroge et ce qui est abrogé , ce qui est général et ce qui est particulier, ce qui est absolu et ce qui est conditionné. 3. Il doit posséder une maîtrise de la langue arabe de façon à connaître la signification des termes cités dans les textes. 4. Il doit aussi connaître ce qui a fait l'objet de l'unanimité des moujtahid et ce qui a fait l'objet de divergence entre eux car s'il ne connaît pas cela, il ne pourrait être certain de ne pas contredire l'unanimité c'est-à-dire l'unanimité de ceux qui l'ont précédé. 5. Il doit être capable de bien comprendre et de saisir Les différentes significations. 6. Le moujtahid doit etre digne de confiance. Section 2 :La preuve Définition :