L'animal familier : médecin malgré lui ? (original) (raw)
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Le médecin des sauvages: le jongleur
S&F Rivista di scienza e filosofia, n. 13, 2015
The term «jongleur» is currently employed in Quebequois French with reference to the shaman-healer of the Amerindians. The authors explore the history of the peculiar conflation between a typical medieval character and the doctor of the «savages», through the texts and images that first provided its description between the XVI and XVIII Centuries. Their aim is to show how the representations of this charachter result from the encounter of different pre-existing iconographic traditions and, especially, how they express the political and religious conflicts raging in Europe at the time.
De Painlevé à Resnais, l'animal expérimental entre science et fiction
Animalhumanité. Expérimentation et fiction : l’animalité au cœur du vivant, 2018
On se propose ici de traiter de l’entremêlement des sciences et de la fiction à travers le prisme de la figure animale chez deux cinéastes qu’à première vue rien ne rapproche, Jean Painlevé et Alain Resnais. L’analyse croisée de l’œuvre de chacun des réalisateurs entreprend de nouer un dialogue entre les formes du savoir scientifique et les mises en scènes du cinéma, en montrant que l’animal y opère un rôle de révélateur des imaginaires scientifiques et que cette alliance des régimes expérimentaux de la science et de la fiction au cinéma s’inscrit dans la lignée des sciences « diagonales » auxquelles appelait Roger Caillois.
L’animal de compagnie : un soutien médico-psychologique sous-estimé ?
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2020
Cet article, qui ne pré tend pas constituer une revue exhaustive de la litté rature, a pour but de (re)sensibiliser le lecteur aux bienfaits de l'animal de compagnie sur la santé mé dico-psychologique et sociale. Alors que les bienfaits physiques et locomoteurs d'avoir un animal de compagnie sont é vidents, les autres relais, sociaux, cardiovasculaires, endocriniens et immunitaires sont, eux, moins bien connus. Chez les sujets avec ou sans pathologie cardiovasculaire, des liens ont é té é tablis selon lesquels le fait d'être proprié taire d'un animal de compagnie a des effets sur l'hypertension, l'hyperlipidé mie, l'activité physique, l'obé sité , le systè me nerveux autonome, la ré activité cardiovasculaire et le taux de survie chez les sujets avec ou sans pathologie cardiovasculaire é tablie. Les relais par lesquels le bien-être physique est amé lioré chez son proprié taire par l'animal sont essentiellement d'ordre cardiovasculaire, locomoteur et immunitaire. Le bien-être psychologique, lui, transite surtout par les relais sociaux. Il s'avè re toutefois que la plupart des travaux sont essentiellement centré s sur des proprié taires de chiens, et qu'une lacune existe dans la litté rature scientifique quant aux proprié taires de chats et de ce que l'on appelle les « NAC », à savoir les Nouveaux Animaux de Compagnie.
Le médecin de famille entre science et intuition
Primary and hospital care: médecine interne générale, 2016
Le terme de «phronesis» désigne la capacité à agir de manière raisonnée dans des cas concrets. On attend des médecins qu'ils fassent preuve de «phronesis». Une action raisonnée repose idéalement sur une prise de décision. Le cas idéal culturellement reconnu d'une prise de décision résulte d'une évaluation cognitive de toutes les informations pertinentes disponibles. Toutefois, de nombreuses décisions que nous prenons ne correspondent pratiquement pas à ce cas idéal. Dans cet article, nous entendons nous familiariser avec la question du rôle que jouent les intuitions dans nos prises de décision quotidiennes. Commençons donc cette approche avec un cas pratique: Klara B. avait 81 ans lorsqu'elle trébucha à son domicile et se cassa le col du fémur. Jusqu'au moment de son accident, elle ne prenait qu'un seul et unique médicament afin de réduire sa tension artérielle. A l'hôpital, elle se vit poser une endoprothèse totale de la hanche puis fut orientée vers une clinique de réadaptation d'orthopédie gériatrique, où fut notamment réalisée une mesure de la densité osseuse par DEXA (absorption biphotonique à rayons X), qui révéla un score T de-2,8 au niveau du col du fémur. Lors de sa sortie, la patiente avait huit médicaments différents à prendre, dont un bisphosphonate (alendronate) et une préparation à base de calcium/vitamine D. Elle fit clairement comprendre à son médecin de famille qu'elle considérait que prendre autant de médicaments n'était pas judicieux à son âge, et qu'elle avait tout de même atteint l'âge de 81 ans sans les prendre. Son opinion découlait de son intuition et reposait sur son attitude vis-à-vis de la vie et de la mort.
Le chien dans la médecine médiévale
F. Guizard et C. Beck (éds), Une bête parmi les hommes: le chien. De la domestication à l'anthropomorphisme, 2014
Au sein de ce bestiaire, que savons-nous du chien? Labbesse Hildegarde de Bingen, au XII" siècle, souligne que 1a chair du chien est nocive pour l'homme: sa chair ne vaut rien pour l'homme, son foie et ses entrailles sont presque vénéneux, et, pour cette raison, son haleine également est nocive [...] Le reste de ce qu'il y a en lui ne vaut pas grand-chose en médecine5. Cette dernière assertion d'Hildegarde, sur f inutilité ou même la nocivité du chien en médecine, est un cas tout à fait isolé dans la médecine médiévale; car au contraire, le chien en constitue un é1ément récurrent. Dans 1e cadre de cet article, nous allons offrir une approche de ses différents usages au cours du Moyen Âge occidental, sans prétendre à une exhaustivité difficile à atteindre en raison du nombre élevé de sources médicales et de 1'absence fréquente d'éditions modernes. La présence d'éléments canins dans Ia pharmacopée varia au cours du Moyen Âge, notamment en fonction de la disponibilité des aeuvres antiques ainsi que de f idiome de celles-ci. La plupart des ouvrages en langue grecque, tels ceux de Galien, médecin du II" siècle ap. f.-C., ou encore les Cyranides, oeuvre de l'époque impériale, ne furent largement diffusés en traductions latines qu'à partir du XII" siècle6; par contre, le De materia medica de Dioscoride, médecin grec du I"'siècle ap. l.-C., était connu en traduction latine dès le Haut Moyen Âget. En ce qui concerne Danielle Gourevitch, «Le chien, de la thérapeutique populaire aux cultes sanitaires», in Mélanges d'archéologie et d'histoire de I'Ecole Française de Rome, B0ll, 1968, p.247-281. Sur d'autres animaux: Isabelle Boehm, Pascal Luccioni éds., Ie médecin initié par l'animal: animaux et médecine dans l'Antiquité grecque et latine: actes du colloque international tenu à la Maison
Introduire des animaux dans le cabinet du clinicien
2016
A Salomé et Bénédicte, qui m'ont accompagnée dans ces réflexions. nouveaux apparaissaient, les biographies se nouaient et trouvaient à s'historiciser en s'appuyant sur les événements marquants de la vie d'un ou de plusieurs animaux ayant vécu dans la famille. Albert Demaret pressentait que derrière ces anecdotes s'étendait un pan important de la compréhension de l'humain, et il m'encouragea à y aller voir quand il me suggéra, en 1987, d'entreprendre un mémoire de fin d'études en psychologie sur la question des bénéfices potentiels des animaux (de compagnie, mais pas seulement) sur la santé. Psychiatre hors normes, Albert Demaret invitait ainsi de nombreux animaux à peupler, symboliquement ou non, son cabinet de clinicien. Mais cela ne l'empêchait pas de s'intéresser intensément à l'humain-et d'incarner une profonde humanité. A ses yeux, on ne devenait pas humain en se détachant de sa part animale, mais au contraire en l'assumant pleinement, sans pour autant renoncer à son identité d'être humain. Il adhérait à cette idée que « vouloir fermer les yeux sur la force du lien au non humain, c'est compromettre sa vie psychique » (Searles, 1986, p. 27) et aimait rappeler à ses collègues psychiatres que la nature n'a rien de sage ni de raisonnable, mais qu'elle a produit de nombreuses « folies », aberrations et extravagances. C'est en précurseur qu'Albert Demaret a pratiqué ce qu'on appelle aujourd'hui la psychiatrie évolutionniste. Il l'a fait d'une manière très personnelle, et il nous semble qu'une partie de son originalité vient de ce qu'il était d'abord et avant tout un clinicien qui regardait ses patients avec beaucoup d'humanité. Ce sens clinique a dû lui servir de protection contre les absurdités de certaines approches évolutionnistes contemporaines, dont les données sont essentiellement issues de questionnaires ou d'expérimentations limitées, souvent sur-interprétées. Dans un premier temps, nous voudrions brièvement discuter de l'approche évolutionniste des maladies mentales telle qu'Albert Demaret l'a envisagée. Notre but n'est pas d'en présenter un exposé érudit, mais d'insister sur ce qui, à nos yeux, diffère des approches contemporaines de la psychiatrie et de la psychologie évolutionniste. Ce sera aussi l'occasion de formuler quelques questions susceptibles de servir de guide pour la mise en pratique d'un programme de recherche qui voudrait s'inspirer des hypothèses de Demaret. Nous aborderons ensuite plus longuement le domaine des relations aux animaux et de leur dimension « thérapeutique ». 1. L'homme porte en lui son histoire évolutive : approche évolutionniste et régression phylogénétique
SHS Web of Conferences, 2014
Si les premiers gestes, les premiers mots de l'enfant sont du langage répliqué, emprunté, reproduit, il y a souvent des écarts et des déformations par rapport au langage adulte. L'enfant va devoir non seulement s'approprier des constructions langagières, les manipuler, et les investir pour devenir un sujet-énonciateur à part entière, mais également en maîtriser la forme et l'usage afin de reproduire au mieux la cible adulte proposée dans son environnement linguistique.
«L'animal comme opérateur symbolique»
L'animal, l'hoinme, le dieu dans le Proche-Orient …, 1981
... Mais on connaît des situations où la chair du carnassier est mangée rituellement. ... Un prolongement critique de la théorie de Mary Douglas est offert par Dan SPERBER, Pourquoi les animaux parfaits, les hybrides et les monstres sont-ils bons à penser symboliquement ? ...
« Tout leur art est pure grimace ». Le personnage du médecin dans l'oeuvre de Wilson
Protée, 1999
Cet article porte sur le personnage du docteur dans La Mort de Molière de Robert Wilson et de Heiner Müller. Mon argument principal est que toutes ses apparitions dans la vidéo sont de complexes citations de ce personnage de Molière qu’est Sganarelle, qui s’habille en docteur dans de nombreuses pièces pour porter un regard critique sur cette profession. C’est un des procédés ironiques que Wilson utilise pour montrer l’impuissance de la médecine à aider un Molière moribond. D’un point de vue stylistique, cette relation intertextuelle montre que l’esthétique de Wilson et ses mondes surréalistes contiennent des associations culturelles et intellectuelles, qui permettent de procéder à des interprétations.
Non pas cobaye mais vedette: gros plan sur l'animal vivant chez Painlevé
Despite being a scientist, Jean Painlevé does not make use of animals in the same way Science does. In his films, the animal is no guinea pig but a star who belongs to a strange aquatic fauna and is shown in close-up. Thanks to Painlevé’s unique aesthetics presenting it on screen, his small submarine beast reveals the real ambition of his films: they participate in an ontological cinematic quest and simultaneously, they instigate a disturbing encounter with the animal Other.