Réseaux de commerce et maillages urbains (original) (raw)

Villes et réseaux «petits-mondes

2007

La ville est autant formée du dedans que du dehors, c'est à dire constituée par ses relations internes et externes. A travers les réseaux et les stratégies qui gouvernent à leur organisation et leur pratique, on peut tenter de déceler différents niveaux de formation et de mutation des structures urbaines. C'est par l'approche des réseaux « petits-mondes », croisée avec les stratégies d'organismes en réseau multiterritoriaux comme les entreprises multinationales que nous tentons de redéfinir la ville. Celle-ci peut, en effet, être réinterprétée à un niveau méso-géographique à partir de ses réseaux sociaux et économiques, de leur cohésion et de leur forme, entre un niveau micro des acteurs, et un niveau macro des stratégies globales. Mots clefs : Ville, système urbain, réseaux, « petits-mondes », entreprises multinationales Les nouveaux concepts de la science géographique apparaissent dans les sociétés qui les produisent et sont retranscrits, nommés, interprétés, voire anticipés par les chercheurs qui en observant le monde à la manière des chroniqueurs du Moyen-Âge, sont à l'écoute de ses transformations et s'en inspirent. Ces chercheurs ne créent rien, mais comprennent le monde dans une démarche empathique et participative. La recherche est une rencontre entre un chercheur, qui porte en lui sa discipline scientifique mais aussi sa personnalité (son histoire et son sens de la vie), et le monde. Serait-ce comme dans la création artistique où Marc Chagall avouera à propos de ses représentations imaginaires « je n'invente rien ; tout est inscrit en moi ; je ne fais que recopier » (in Lévy-Kuentz, 2003) ? C'est probablement dans cette intention que se situe l'oeuvre de Jean-Bernard Racine et des plus proches collaborateurs de sa carrière, dont nombre sont présents dans cet ouvrage. Certes, cet élan, s'il s'arrêtait à une simple quête des sens du chercheur, pourrait sembler une approche « cartésienne optimiste de la connaissance » (Popper, 1985). Mais, collectivement, ce mouvement ne cesse d'aller à la rencontre de nouveaux objets et de nouveaux concepts, remettant en question les précédents, dans un élan de soif du monde et de don de soi jamais assouvi. C'est cette « en-vie » de comprendre les mutations de la ville dans laquelle il vit et s'engage qui a mené Jean-Bernard Racine de mondes en mondes, de concepts en théories, du multidisciplinaire en « pro-actionnaire » du monde associatif. Car la ville, est bien davantage qu'un objet d'étude pour un chercheur engagé : c'est un ensemble de projets, projets sociétaux (« citadins ») dans lesquels le chercheur peut se placer, soit au service des gouvernants, en adhérant pleinement à leur vision d'un « projet de ville », soit se placer en position d'intermédiaire pour agir comme un catalyseur et un anticipateur des habitants, de l'air du temps et des transformations contemporaines issues des processus émergents. En explicitant les cadres théoriques des processus sociaux à l'oeuvre, le chercheur donne à lire la transformation des systèmes de relations, et contribue à renforcer le sens des projets urbains, en accord avec les sociétés qui s'y projettent. Il y a en effet dans une ville autant de projets que d'individus, que de collaborations ou de confrontations d'individus. Leurs objectifs, désirs et perceptions de leur position relative vont déterminer leurs stratégies et leurs actions. Si la ville est la « maximisation de l'interaction », c'est bien pour accéder aux désirs de chacun, pour que chaque individu élabore des stratégies, se rende plus fort par rapport aux autres mais aussi grâce aux autres. L'interaction crée de l'interdépendance qui sera d'autant plus élevée que les liens sont étroits ou nombreux. Plus une ville grandit en population, et plus les potentiels d'interactions augmentent en nombre mais pas forcément en intensité. En effet, de multiples réseaux sociaux au sens très général se développent, offrant un choix élevé de possibilités de connexions pour chacun. C'est le paradoxe du sentiment de liberté de la grande ville qui semble d'un côté plus contraignante par sa foule, mais qui offre un vaste choix de réseaux interpersonnels, où l'on peut (si on le peut, et c'est bien là la question) butiner ici ou là dans des réseaux très différents. Ces réseaux naissent et meurent, certains perdurent sur plusieurs générations en se reproduisant et en évoluant : leur adaptation renforce leur stabilité et leur donne un caractère « résilient ». C'est par exemple les réseaux

Les réseaux du commerce de détail dans le Gers

Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, 1979

Page d'accueil Le FDD sagittal FDD et le recueil Imprimer Bibliographie Les réseaux du commerce de détail dans le Gers (en collaboration avec R. CALMES, A. DELAMARRE, J. GRAS, et J.-P. PEYON) Le département du Gers présente l'originalité d'être à la fois très rural, très agricole, en forte baisse démographique, et de posséder cependant un niveau commercial relativement moyen dans les communes rurales (comme le montre notre étude globale :CALMES, DELAMARRE, DURAND-DASTES, GRAS, PEYON, 1978). Il a donc paru intéressant de lui consacrer une étude à grande échelle afin de comprendre le fonctionnement du système commercial dans un espace rural profond, d'apprécier les conditions de desserte de la population, et de dégager, si possible, des régularités à comparer avec celles susceptibles d'être mises au jour dans d'autres régions 1. I-Etude des réseaux de commerces élémentaires fixes La description des commerces élémentaires fixes est fondée sur le relevé, dans l'Annuaire Bottin de 1954 et 1975, du nombre dans chaque commune rurale des commerces suivants : boulangeries, épiceries, commerces de viandes (boucheries et charcuteries), cafés, coiffeurs, pharmacies, droguerie et quincaillerie. A partir des renseignements ainsi obtenus, une cartographie analytique complète a été effectuée. D'autre part, trois classifications des communes ont été élaborées ; le nombre de commerces alimentaires de base (boulangerie, boucherie, épicerie, café) a servi à classer les communes en trois catégories : communes c0, aucun commerce élémentaire, communes c1, un à trois commerces, communes c2, quatre commerces et plus (CALMES, DELAMARRE, DURAND-DASTES, GRAS, PEYON, 1978). Comme la présence ou l'absence d'un type de commerce peut être considérée comme essentielle, une nouvelle classification a été fondée uniquement sur la présence ou l'absence de l'un des trois types de commerce alimentaire de base : boulangerie, boucherie, épicerie. Un codage a été élaboré, où chaque commune est désignée par une suite de chiffres, 2 signifiant la présence et 0 l'absence : la formule 200 désigne ainsi une commune ayant seulement une boulangerie, 022 une commune ayant une boucherie et une épicerie, etc. Enfin, un nouveau codage en présence/absence a été élaboré, regroupant les commerces élémentaires et réintroduisant le café, tenant compte également des commerces de fréquentation plus rare : coiffeur, pharmacie, quincaillerie. Chaque commune se trouve alors désignée par deux chiffres : le premier indique le nombre de commerces élémentaires représentés au moins par un établissement, le second donne le même renseignement pour les commerces moins élémentaires. La formule 31 indique ainsi que la commune a au moins un établissement dans l'un des commerces de la seconde catégorie. On voit que la formule 43 représente, d'après notre comptage, l'équipement le plus complet. 1. Commune de type c1-2. Commune de type c2-3. Chefs-lieux de canton-4. Ville-5. Ville d'Aire-sur-Adour, hors du département-6. Route nationale. Codage des communes : premier chiffre : nombre de types de commerces alimentaires représentés dans la commune ; deuxième chiffre : nombre de types de commerces non alimentaires représentés dans la commune.

Pouvoir urbain et réseaux commerciaux interconfessionnels dans les territoires fatimides

2017

Les lettres de la Geniza du Caire permettent de mettre en lumiere des reseaux et plus particulierement des reseaux commerciaux qui s'etendaient sur de grandes distances, du Maghreb, voire de la peninsule iberique jusqu'a l'Inde en passant bien entendu par l'Egypte, la Syrie-Palestine, la peninsule Arabique et l'Afrique de l'Est 1. Au XI e et XII e siecles, ces reseaux impliquerent des centaines voire des milliers d'acteurs. Ils evoluerent en fonction du contexte geopolitique marque par la poussee des Turcs seldjoukides a l'est, mais aussi par la conquete de la Sicile par les Normands et plus largement par les croisades. Ces reseaux, que nous pouvons definir comme « un ensemble d'elements distincts, souvent nombreux, et constitues d'individus, mais aussi d'institutions, de points dans l'espace, mais egalement de liens rassemblant ces elements, plus ou moins nombreux et enchevetres, plus ou moins reciproques ainsi qu'une organisation...

Ordonnancement du trafic dans un réseau maillé sans fil

2010

The major constraint in a multi-hop wireless mesh network where all routers emit a traffic to the gateway is the bottleneck around this one. This problem limits the network performance, particularly the network capacity. To improve network performance, we studied in this work the scheduling around the gateway. We defined two types of nodes ; the first one contains k-hops gateway-distant nodes which are working with the TDMA medium access protocol. The second type contains the remaining nodes that are functioning with CSMA/CA. We focus on two approaches that we suggested : the first aims to increase the number of slots in the TDMA area after having determined its optimal scheduling. The second aims to increase the TDMA area. We'll show through simulation, that more relevant network performances (carried traffic, loss rate, network capacity, etc.) are obtained using these approaches than a network without scheduling.

La sous-traitance de la messagerie urbaine : Logiques économiques et rapports de dépendance

2014

La sous-traitance est un phenomene repandu dans le transport routier, notamment dans la messagerie dediee a la collecte et la distribution d’envois de moins de 3 t. Les tournees de livraison et de ramassage des marchandises en milieu urbain presentent quelques specificites (difficultes de circulation et stationnement) qui y renforcent l’usage de la sous-traitance. Celle-ci permet notamment aux messagers de minimiser les couts lies aux maillons urbains et de repondre plus favorablement aux appels d’offre des chargeurs. Une exploitation specifique de l’enquete « transporteurs » menee en Ile- de-France associee aux resultats d’une enquete plus ancienne en Rhone-Alpes ainsi qu’aux entretiens avec des responsables d’entreprises de transport nous permettent de confronter les logiques des donneurs d’ordre et des sous-traitants afin de decrire aussi bien sur le plan qualitatif et quantitatif le type de rapport qu’elles entretiennent.

Réseaux urbains : des mots aux choses

Urbanisme, 1999

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