Armeniens Research Papers - Academia.edu (original) (raw)
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„Nouvelles” informations arméniennes concernant Étienne le Grand et ses successeurs Un manuscrit conservé à Venise contient plusieurs informations qui touchent l’histoire roumaine des années 1465–1535, c’est-à-dire les règnes d’Étienne le... more
„Nouvelles” informations arméniennes concernant Étienne le Grand et ses successeurs
Un manuscrit conservé à Venise contient plusieurs informations qui touchent l’histoire roumaine des années 1465–1535, c’est-à-dire les règnes d’Étienne le Grand et de ses premiers trois successeurs en Moldavie. Ces informations ont été signalées aux historiens roumains par H. Dj. Sirouni en 1936, d’une façon très simpliste, qui les rendaient presque inutilisables. En 1988/1989, le manuscrit de Venise fut édité de manière scientifique en Pologne, par Yaroslav R. Dachkévych et Edward Tryjarski, avec le texte arménien, la traduction et des commentaires. Cette édition a jeté une nouvelle lumière sur ces informations transmises aux arméniens de Lwow par leurs compatriotes de Suceava. La plupart se rapportent à des évènements bien connus, mais quelques unes présentent un intérêt tout à fait particulier. Par exemple, le chroniqueur de Lwow a noté la mort d’Étienne le Grand le 14 juin 1504 (en réalité, le prince moldave trépassa le 2 juillet). L’auteur suppose l’enregistrement d’une rumeur provoquée par une grave détérioration de la santé du prince (un coma, par exemple). Pour le règne d’Étienne le Jeune (1517–1527), surprend l’information concernant l’exécution de Luca Arbure (burgrave de Suceava et commandant de l’armée moldave, ancien tuteur du prince) ensemble avec sept fils, au lieu de deux, selon la chronique moldave. L’auteur suppose qu’il faut s’agir de deux fils et cinq beaux-fils. Enfin, quant au prince Pierre Rareş (1527–1538, 1541–1546), on constate que le chroniqueur arménien contemporain lui donne (sous les formes Rayiš, Rayriš, Rariš) le sobriquet connu des sources roumaines (Rareş), ce que conduit à la conclusion que Pierre fut connu avec ce sobriquet même avant son avènement, puisqu’on le voit attesté pendant son premier règne.