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Papers by Nicolas Dittmar
Cet article se propose d'analyser le rapport philosophique entre des auteurs emblématiques du cou... more Cet article se propose d'analyser le rapport philosophique entre des auteurs emblématiques du courant postphénoménologique, Simondon et Patočka, d'une part, Michel Henry et Merleau-Ponty d'autre part. Il centre l'analyse sur les présupposés communs à ces auteurs, tout en développant les fondements d'une phénoménologie de l'individuation. Le postulat majeur de cet horizon de la philosophie est celui du réalisme de la relation, mais aussi celui de la thèse du préindividuel, qui permet de penser en amont la genèse de l'individu et de la pensée à rebours de tout présupposé substantialiste : il s'agit au fond d'élaborer une nouvelle théorie de la connaissance fondée sur une analytique du sujet sensible et corporel, et qui ne déréalise pas l'individu en le diluant dans une pure philosophie de la différence, mais au contraire le révèle dans son être en tant qu'il devient. Ce serait soutenir la permanence du sujet par-devers toute philosophie de la représentation, permanence du devenir du sujet qui devient en tant qu'il est, selon un mouvement de réalisation ontogénétique qui préserve l'unicité de l'individu à travers le temps.
A mon Papa, 3 « Si ceci est le fardeau dont la vie est chargée depuis le début, quelle est alors ... more A mon Papa, 3 « Si ceci est le fardeau dont la vie est chargée depuis le début, quelle est alors sa récompense ? Quelle est la valeur payée du prix de la mortalité ? Qu'est-ce qui, en fin de compte, était à affirmer là ? Nous y avons fait allusion quand nous disions que dans les organismes, l'Etre arrivait à « se sentir » lui-même. Sentir est la condition première pour que quelque chose puisse avoir de la valeur […]. Avec son surgissement dans l'évolution organique, la réalité a gagné une dimension qui lui manquait dans la forme de la matière brute et qui, par la suite aussi, restera confinée à son étroit appui dans les entités biologiques : la dimension de l'intériorité subjective… » Hans Jonas 3 SIMONDON, L'individuation à la lumière des notions de forme et d'information (ILFI dans la suite du texte), Simondon développe à travers le concept d'individuation et son étude de la genèse de l'individu une anthropologie dite « génétique », qui étudie les conditions de possibilité, entendons par là de genèse, qui constituent la réalité de l'individu et de la société. Dans ce cadre, la réalité individuelle autant que sociale ne peut plus être comprise comme une simple entité close sur elle-même, une monade ou un être en soi, comme comporte des conditions de pluralité et de métastabilité : l'individu se définit essentiellement dans « sa capacité de traverser, d'animer et de structurer des domaines de plus en plus variés et hétérogènes », nous dit Simondon, et ce qui fait alors l'unité de l'individu ne peut donc être compris selon la catégorie de substance, mais plutôt celle de relation (« la relation a rang d'être »), qui implique une ouverture à la pluridimensionnalité de la naturelle et à ses caractères de diversité et d'hétérogénéité : le principe de toutes choses est donc saisi chez Simondon dans une perspective génétique qui pose la pluralité comme une logique même de l'être, dans sa réalité relationnelle. Il en découle une formulation d'un monisme de l'Etre qui, de par sa nature génétique, se comprend comme seul à même d'assumer l'interdépendance et la congruence de l'unitaire et du plural : « Ce monisme est génétique, car seule la genèse assume l'unité contenant pluralité...L'unité est saisie, au moment où une pluralité de fonctionnements et de structures est pressentie » 24 . 24 19
L’on pourrait ainsi comprendre valablement l’argument onfrayien selon lequel il n’existe pas de t... more L’on pourrait ainsi comprendre valablement l’argument onfrayien selon lequel il n’existe pas de transcendance, mais dans la visée démocritéenne d’un matérialisme non- réductionniste : il y aurait, selon les deux héritages des philosophes présocratiques que sont Anaximandre et Démocrite, les conditions d’émergence et de possibilité d’une épistémologie originairement matérialiste – fondée ontologiquement dans l’être, l’une atomiste (Onfray), l’autre néoténique (Simondon).
Un autre eudeé monisme : pour une lecture nomologique du transindividuel chez Bergson et Simondon... more Un autre eudeé monisme : pour une lecture nomologique du transindividuel chez Bergson et Simondon » effort naturel par lequel l'individu s'inscrit dans la reé aliteé avec sympathie : la liberteé ne serait pas aà comprendre sur le plan de l'Ideé e, mais plutoô t comme une auto-transcendance par laquelle l'individu se constitue effectivement comme eô tre libre.
Cet article se propose d'analyser le rapport philosophique entre des auteurs emblématiques du cou... more Cet article se propose d'analyser le rapport philosophique entre des auteurs emblématiques du courant post-phénoménologique, Simondon et Patočka, d'une part, Merleau-Ponty d'autre part. Il centre l'analyse sur les présupposés communs à ces auteurs, tout en développant les fondements d'une phénoménologie de l'individuation. Le postulat majeur de cet horizon de la philosophie est celui du réalisme de la relation, mais aussi celui de la thèse du préindividuel, qui permet de penser en amont la genèse de l'individu et de la pensée à rebours de tout présupposé substantialiste : il s'agit au fond d'élaborer une nouvelle théorie de la connaissance fondée sur une analytique du sujet sensible et corporel, et qui ne déréalise pas l'individu en le diluant dans une pure philosophie de la différence, mais au contraire le révèle dans son être en tant qu'il devient. Ce serait soutenir la permanence du sujet par-devers toute philosophie de la représentation, permanence du devenir du sujet qui devient en tant qu'il est, selon un mouvement de réalisation ontogénétique qui préserve l'unicité de l'individu à travers le temps.
Lorsque Whitehead affirme dans une boutade à Gifford, lors d'une conférence, que la tradition phi... more Lorsque Whitehead affirme dans une boutade à Gifford, lors d'une conférence, que la tradition philosophique en Europe consiste en une succession de notes ajoutées au texte de Platon, il n'a pas vraiment tort… […] La mise en lumière ici suppose le rangement dans l'obscurité là : il existe pourtant dans ces remises un matériau considérable, inexploité […] Le parti pris antimatérialiste du platonisme se manifeste dès le vivant du philosophe : la logique de l'historiographie classique et dominante répète ce tropisme » Michel Onfray « l'individu rencontre la en sa maturité : l'entéléchie n'est ni seulement intérieure, ni seulement personnelle ; elle est une individuation selon le collectif » G. Simondon
Drafts by Nicolas Dittmar
Les empiriques, semblables aux fourmis, ne savent qu'amasser et user ; les rationalistes, semblab... more Les empiriques, semblables aux fourmis, ne savent qu'amasser et user ; les rationalistes, semblables aux araignées, font des toiles qu'ils tirent d'eux même ; le procédé de l'abeille tient le milieu entre ces deux : elle recueille ses matériaux sur les fleurs des jardins et des champs ; mais elle les transforme et les distille par une vertu qui lui est propre : c'est l'image du véritable travail de la philosophie, qui ne se fie pas aux seules forces de l'esprit humain et n'y prend même pas son principal appui. (...) C'est pourquoi il y a tout à espérer d'une alliance intime et sacrée de ces deux facultés expérimentale et rationnelle ; alliance qui ne s'est pas encore rencontrée » F. Bacon « Un tout est anteé rieur aà ses parties, car il est plus grand que chacune de ses parties, peé neà tre plus toô t dans nos sens, et attire les regards. Ce qui est volumineux peut eô tre aperçu de loin ; ce n'est qu'en s'approchant et les examinant l'une apreà s l'autre que l'on voit les petites choses. Le tout est un, alors que les parties sont nombreuses ; l'uniteé se conçoit mieux et plus facilement que la pluraliteé . » Comenius « La conscience est spiritualiseé e en ce sens que l'expression y devient penseé e claire et consentie, reé fleé chie, voulue selon un principe spirituel ; l'expression est entieà rement enleveé e au corps (…) La spiritualisation de la conscience opeà re en direction inverse de la mateé rialisation du corps » Simondon « Comenius peut être un théologien-philosophe ; Leibniz est un savant, un philosophe théologien » Yvon Belaval
Carnap et Simondon : empirisme et interculturalité 1-Valeur et portée d'un pluralisme logique et ... more Carnap et Simondon : empirisme et interculturalité 1-Valeur et portée d'un pluralisme logique et pragmatiste
Simondon et Onfray : deux lectures du matérialisme « La notion de la survie à travers la transind... more Simondon et Onfray : deux lectures du matérialisme « La notion de la survie à travers la transindividualité est plus inhabituelle que celle de la survie toute personnelle de l'âme ou de la survie cosmique dans une unité panthéistique, mais elle n'est pas plus confuse...Aucune solution dans ce domaine ne peut être absolument claire : la notion d'âme et celle de matière offrent seulement la fausse simplciité de ce que l'habitude présente et manipule sans élucider les sens implicites...comme elles, elle ne peut être saisie que par des intuitions formées dans un recueillement actif et créateur » Simondon « l'empirisme peut être situé sur la ligne inaugurée par les Ioniens, tandis que la rationalisme classique hérite évidememnt de l'éléatisme » Renaud Barbaras « Le bien que l'on fait avec désintéressement est comme l'eau errante, il revient toujours » Sam Obianim 2 3 4 Linéaments un soubassement épistémologique méthodologique, pour faire face à cette montée de l'insignifiance, et retrouver des raisons de croire dans un monde à venir, et en invention. C'est dans cet esprit que nous avons voulu écrire ce court traité propédeutique à une « critique » de la morale transindividuelle, comme contribution à une civilisation future. 11 12 lègue Simondon ? En quoi le principe des principes selon lequel "il faut partir de l'individuation, de l'être saisi en son centre selon la spatialité et le devenir" invite-t-il à poser cette question du présent vivant comme enjeu d'une réflexion sur les sources de la spiritualité ? Ne présente-t-elle pas des aspects relevant d'un approche matérialiste et empiriste de l'être ? Quelle peut être la spécificité de la philosophie simondonienne de la spiritualité, à la lumière des concepts qu'il met en jeu ?
De Hegel à Simondon : vérité en devenir, vérité du devenir même sa propre idéalité) ; Simondon pe... more De Hegel à Simondon : vérité en devenir, vérité du devenir même sa propre idéalité) ; Simondon pense la transduction du réel, qui sur un plan métaphysique et logique exprime une individuation capable de réconcilier l'être et le devenir, l'unité et la pluralité inhérentes à tout processus ontogénétique, c'està-dire finalement l'identité et la différence.
Logique de l'inter-culturel « En tout cas, nous arriverions à l'idée selon laquelle une science h... more Logique de l'inter-culturel « En tout cas, nous arriverions à l'idée selon laquelle une science humaine doit être fondée sur une énergétique humaine, et non pas seulement sur une morphologie ; une morphologie est très importante, mais une énergétique est nécessaire ; il faudrait se demander pourquoi les sociétés se transforment, pourquoi les groupes se modifient en fonction des conditions de métastabilité » Simondon 1 Nous empruntons ce terme à J. Demorgon, qui a forgé cette notion novatrice et féconde pour la pensée, et analysé sa nature nominale, néo-logique, et philosophique tout au long de son oeuvre. Cf. L'homme antagoniste, Anthropos, 2016 ; « Une nouvelle intelligibilité de l'histoire humaine », in La Francopolyphonie, n°7, vol. 1. 2012, pages 13-22. 1 Ce n'est donc plus la question « que puis-je connaître » du monde qui importe, mais plutôt « comment penser les ressemblances et les différences », que la mondialisation impose à ma connaissance, comme nous cadre du savoir anthropologique et de la question de l'identité.
Cet article se propose d'analyser le rapport philosophique entre des auteurs emblématiques du cou... more Cet article se propose d'analyser le rapport philosophique entre des auteurs emblématiques du courant postphénoménologique, Simondon et Patočka, d'une part, Michel Henry et Merleau-Ponty d'autre part. Il centre l'analyse sur les présupposés communs à ces auteurs, tout en développant les fondements d'une phénoménologie de l'individuation. Le postulat majeur de cet horizon de la philosophie est celui du réalisme de la relation, mais aussi celui de la thèse du préindividuel, qui permet de penser en amont la genèse de l'individu et de la pensée à rebours de tout présupposé substantialiste : il s'agit au fond d'élaborer une nouvelle théorie de la connaissance fondée sur une analytique du sujet sensible et corporel, et qui ne déréalise pas l'individu en le diluant dans une pure philosophie de la différence, mais au contraire le révèle dans son être en tant qu'il devient. Ce serait soutenir la permanence du sujet par-devers toute philosophie de la représentation, permanence du devenir du sujet qui devient en tant qu'il est, selon un mouvement de réalisation ontogénétique qui préserve l'unicité de l'individu à travers le temps.
A mon Papa, 3 « Si ceci est le fardeau dont la vie est chargée depuis le début, quelle est alors ... more A mon Papa, 3 « Si ceci est le fardeau dont la vie est chargée depuis le début, quelle est alors sa récompense ? Quelle est la valeur payée du prix de la mortalité ? Qu'est-ce qui, en fin de compte, était à affirmer là ? Nous y avons fait allusion quand nous disions que dans les organismes, l'Etre arrivait à « se sentir » lui-même. Sentir est la condition première pour que quelque chose puisse avoir de la valeur […]. Avec son surgissement dans l'évolution organique, la réalité a gagné une dimension qui lui manquait dans la forme de la matière brute et qui, par la suite aussi, restera confinée à son étroit appui dans les entités biologiques : la dimension de l'intériorité subjective… » Hans Jonas 3 SIMONDON, L'individuation à la lumière des notions de forme et d'information (ILFI dans la suite du texte), Simondon développe à travers le concept d'individuation et son étude de la genèse de l'individu une anthropologie dite « génétique », qui étudie les conditions de possibilité, entendons par là de genèse, qui constituent la réalité de l'individu et de la société. Dans ce cadre, la réalité individuelle autant que sociale ne peut plus être comprise comme une simple entité close sur elle-même, une monade ou un être en soi, comme comporte des conditions de pluralité et de métastabilité : l'individu se définit essentiellement dans « sa capacité de traverser, d'animer et de structurer des domaines de plus en plus variés et hétérogènes », nous dit Simondon, et ce qui fait alors l'unité de l'individu ne peut donc être compris selon la catégorie de substance, mais plutôt celle de relation (« la relation a rang d'être »), qui implique une ouverture à la pluridimensionnalité de la naturelle et à ses caractères de diversité et d'hétérogénéité : le principe de toutes choses est donc saisi chez Simondon dans une perspective génétique qui pose la pluralité comme une logique même de l'être, dans sa réalité relationnelle. Il en découle une formulation d'un monisme de l'Etre qui, de par sa nature génétique, se comprend comme seul à même d'assumer l'interdépendance et la congruence de l'unitaire et du plural : « Ce monisme est génétique, car seule la genèse assume l'unité contenant pluralité...L'unité est saisie, au moment où une pluralité de fonctionnements et de structures est pressentie » 24 . 24 19
L’on pourrait ainsi comprendre valablement l’argument onfrayien selon lequel il n’existe pas de t... more L’on pourrait ainsi comprendre valablement l’argument onfrayien selon lequel il n’existe pas de transcendance, mais dans la visée démocritéenne d’un matérialisme non- réductionniste : il y aurait, selon les deux héritages des philosophes présocratiques que sont Anaximandre et Démocrite, les conditions d’émergence et de possibilité d’une épistémologie originairement matérialiste – fondée ontologiquement dans l’être, l’une atomiste (Onfray), l’autre néoténique (Simondon).
Un autre eudeé monisme : pour une lecture nomologique du transindividuel chez Bergson et Simondon... more Un autre eudeé monisme : pour une lecture nomologique du transindividuel chez Bergson et Simondon » effort naturel par lequel l'individu s'inscrit dans la reé aliteé avec sympathie : la liberteé ne serait pas aà comprendre sur le plan de l'Ideé e, mais plutoô t comme une auto-transcendance par laquelle l'individu se constitue effectivement comme eô tre libre.
Cet article se propose d'analyser le rapport philosophique entre des auteurs emblématiques du cou... more Cet article se propose d'analyser le rapport philosophique entre des auteurs emblématiques du courant post-phénoménologique, Simondon et Patočka, d'une part, Merleau-Ponty d'autre part. Il centre l'analyse sur les présupposés communs à ces auteurs, tout en développant les fondements d'une phénoménologie de l'individuation. Le postulat majeur de cet horizon de la philosophie est celui du réalisme de la relation, mais aussi celui de la thèse du préindividuel, qui permet de penser en amont la genèse de l'individu et de la pensée à rebours de tout présupposé substantialiste : il s'agit au fond d'élaborer une nouvelle théorie de la connaissance fondée sur une analytique du sujet sensible et corporel, et qui ne déréalise pas l'individu en le diluant dans une pure philosophie de la différence, mais au contraire le révèle dans son être en tant qu'il devient. Ce serait soutenir la permanence du sujet par-devers toute philosophie de la représentation, permanence du devenir du sujet qui devient en tant qu'il est, selon un mouvement de réalisation ontogénétique qui préserve l'unicité de l'individu à travers le temps.
Lorsque Whitehead affirme dans une boutade à Gifford, lors d'une conférence, que la tradition phi... more Lorsque Whitehead affirme dans une boutade à Gifford, lors d'une conférence, que la tradition philosophique en Europe consiste en une succession de notes ajoutées au texte de Platon, il n'a pas vraiment tort… […] La mise en lumière ici suppose le rangement dans l'obscurité là : il existe pourtant dans ces remises un matériau considérable, inexploité […] Le parti pris antimatérialiste du platonisme se manifeste dès le vivant du philosophe : la logique de l'historiographie classique et dominante répète ce tropisme » Michel Onfray « l'individu rencontre la en sa maturité : l'entéléchie n'est ni seulement intérieure, ni seulement personnelle ; elle est une individuation selon le collectif » G. Simondon
Les empiriques, semblables aux fourmis, ne savent qu'amasser et user ; les rationalistes, semblab... more Les empiriques, semblables aux fourmis, ne savent qu'amasser et user ; les rationalistes, semblables aux araignées, font des toiles qu'ils tirent d'eux même ; le procédé de l'abeille tient le milieu entre ces deux : elle recueille ses matériaux sur les fleurs des jardins et des champs ; mais elle les transforme et les distille par une vertu qui lui est propre : c'est l'image du véritable travail de la philosophie, qui ne se fie pas aux seules forces de l'esprit humain et n'y prend même pas son principal appui. (...) C'est pourquoi il y a tout à espérer d'une alliance intime et sacrée de ces deux facultés expérimentale et rationnelle ; alliance qui ne s'est pas encore rencontrée » F. Bacon « Un tout est anteé rieur aà ses parties, car il est plus grand que chacune de ses parties, peé neà tre plus toô t dans nos sens, et attire les regards. Ce qui est volumineux peut eô tre aperçu de loin ; ce n'est qu'en s'approchant et les examinant l'une apreà s l'autre que l'on voit les petites choses. Le tout est un, alors que les parties sont nombreuses ; l'uniteé se conçoit mieux et plus facilement que la pluraliteé . » Comenius « La conscience est spiritualiseé e en ce sens que l'expression y devient penseé e claire et consentie, reé fleé chie, voulue selon un principe spirituel ; l'expression est entieà rement enleveé e au corps (…) La spiritualisation de la conscience opeà re en direction inverse de la mateé rialisation du corps » Simondon « Comenius peut être un théologien-philosophe ; Leibniz est un savant, un philosophe théologien » Yvon Belaval
Carnap et Simondon : empirisme et interculturalité 1-Valeur et portée d'un pluralisme logique et ... more Carnap et Simondon : empirisme et interculturalité 1-Valeur et portée d'un pluralisme logique et pragmatiste
Simondon et Onfray : deux lectures du matérialisme « La notion de la survie à travers la transind... more Simondon et Onfray : deux lectures du matérialisme « La notion de la survie à travers la transindividualité est plus inhabituelle que celle de la survie toute personnelle de l'âme ou de la survie cosmique dans une unité panthéistique, mais elle n'est pas plus confuse...Aucune solution dans ce domaine ne peut être absolument claire : la notion d'âme et celle de matière offrent seulement la fausse simplciité de ce que l'habitude présente et manipule sans élucider les sens implicites...comme elles, elle ne peut être saisie que par des intuitions formées dans un recueillement actif et créateur » Simondon « l'empirisme peut être situé sur la ligne inaugurée par les Ioniens, tandis que la rationalisme classique hérite évidememnt de l'éléatisme » Renaud Barbaras « Le bien que l'on fait avec désintéressement est comme l'eau errante, il revient toujours » Sam Obianim 2 3 4 Linéaments un soubassement épistémologique méthodologique, pour faire face à cette montée de l'insignifiance, et retrouver des raisons de croire dans un monde à venir, et en invention. C'est dans cet esprit que nous avons voulu écrire ce court traité propédeutique à une « critique » de la morale transindividuelle, comme contribution à une civilisation future. 11 12 lègue Simondon ? En quoi le principe des principes selon lequel "il faut partir de l'individuation, de l'être saisi en son centre selon la spatialité et le devenir" invite-t-il à poser cette question du présent vivant comme enjeu d'une réflexion sur les sources de la spiritualité ? Ne présente-t-elle pas des aspects relevant d'un approche matérialiste et empiriste de l'être ? Quelle peut être la spécificité de la philosophie simondonienne de la spiritualité, à la lumière des concepts qu'il met en jeu ?
De Hegel à Simondon : vérité en devenir, vérité du devenir même sa propre idéalité) ; Simondon pe... more De Hegel à Simondon : vérité en devenir, vérité du devenir même sa propre idéalité) ; Simondon pense la transduction du réel, qui sur un plan métaphysique et logique exprime une individuation capable de réconcilier l'être et le devenir, l'unité et la pluralité inhérentes à tout processus ontogénétique, c'està-dire finalement l'identité et la différence.
Logique de l'inter-culturel « En tout cas, nous arriverions à l'idée selon laquelle une science h... more Logique de l'inter-culturel « En tout cas, nous arriverions à l'idée selon laquelle une science humaine doit être fondée sur une énergétique humaine, et non pas seulement sur une morphologie ; une morphologie est très importante, mais une énergétique est nécessaire ; il faudrait se demander pourquoi les sociétés se transforment, pourquoi les groupes se modifient en fonction des conditions de métastabilité » Simondon 1 Nous empruntons ce terme à J. Demorgon, qui a forgé cette notion novatrice et féconde pour la pensée, et analysé sa nature nominale, néo-logique, et philosophique tout au long de son oeuvre. Cf. L'homme antagoniste, Anthropos, 2016 ; « Une nouvelle intelligibilité de l'histoire humaine », in La Francopolyphonie, n°7, vol. 1. 2012, pages 13-22. 1 Ce n'est donc plus la question « que puis-je connaître » du monde qui importe, mais plutôt « comment penser les ressemblances et les différences », que la mondialisation impose à ma connaissance, comme nous cadre du savoir anthropologique et de la question de l'identité.
Double, selon l'auteur, est la vie de la logique: Analytique et discursive d'une part, synthétiqu... more Double, selon l'auteur, est la vie de la logique: Analytique et discursive d'une part, synthétique et intuitive d'autre part. Depuis Aristote, La philosophie n'a fait droit qu'à la première de ces exigences. A Côté de la logique aristotélicienne, se limitant au discours analytique et à l'analyse formelle des concepts, des jugements et des syllogismes, il resterait à organiser la «Logique expérimentale», Etudiant le pouvoir synthétique, vital et organisateur de l'intuition. Car, de même que l'activité organique, qui préside à nos fonctions, organise notre corps, de même que le monde inconscient lui-même ne va pas sans une certaine organisation, ainsi l'activité de pensée se voit-elle conduite et dirigée par un principe purement organisateur.
La conscience est spiritualisée en ce sens que l'expression y devient pensée claire et consentie,... more La conscience est spiritualisée en ce sens que l'expression y devient pensée claire et consentie, réfléchie, voulue selon un principe spirituel ; l'expression est entièrement enlevée au corps (…) La spiritualisation de la conscience opère en direction inverse de la matérialisation du corps » 3. Simondon « Être libre et agir ne font qu'un » Hannah Arendt 2 « Dès le début de son article intitulé « L'analyse intentionnelle et le problème de la pensée spéculative », Eugen Fink parle de la phénoménologie au passé, comme d'un mouvement d'inspiration idéaliste, fondé sur le réalisme à caractère objectivant de la philosophie cartésienne, qui, dans la quête de l'Ego transcendantal, a touché ses limites, parce qu'elle n'a ^pas pu s'ouvrir sur la philosophie spéculative : [citant Fink] « l'attitude anti-spéculative de la phénoménologie doit peut-être subir une 7
Le présent travail se veut donc une récapitulation et une synthèse de la méthode phénoménologique... more Le présent travail se veut donc une récapitulation et une synthèse de la méthode phénoménologique et de la dimension transcendantale de la conscience qu'elle permet de mettre au jour. Nous espérons par là contribuer à réhabiliter, non seulement le sensible dans la sphère de la ratio, mais plus fondamentalement la subjectivité humaine telle qu'elle peut apparaître dans son rôle de constitution du sens et de liberté individuelle.