Arnaud Houte | Université Paris-Sorbonne (Paris IV) (original) (raw)

Arnaud Houte

Related Authors

Pierre Purseigle

Andrea Lanza

Allan Tulchin

Flitouris Lampros

Samuel Hayat

Samuel Hayat

Centre National de la Recherche Scientifique / French National Centre for Scientific Research

Arnault Skornicki

Johann  Petitjean

David San Narciso

Viacheslav Kuleshov

Sylvain Lloret

Uploads

Papers by Arnaud Houte

Research paper thumbnail of La fabrique du procès-verbal dans la France du xixe siècle : contribution à l’histoire de l’écrit administratif

Research paper thumbnail of Images et sons

Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2008

Versions papier et électronique : les numéros sont expédié par poste au fur et à mesure de leur p... more Versions papier et électronique : les numéros sont expédié par poste au fur et à mesure de leur parution. Tous les numéros en ligne sont immédiatement accessibles. ... ATTENTION : cette offre d'abonnement est exclusivement réservée aux particuliers. Pour un abonnement ...

Research paper thumbnail of « Gendarmes en République, gendarmerie républicaine ? La compagnie du Nord sous la Troisième République (1870-1914) », in Bulletin de la Commission historique du Nord, tome LIII, 2005-2006, novembre 2007.

Conclusion d’un cycle de monographies consacrées à la gendarmerie du Nord au XIXe siècle, cet art... more Conclusion d’un cycle de monographies consacrées à la gendarmerie du Nord au XIXe siècle, cet article étudie l’acclimatation républicaine d’une compagnie confrontée aux transformations du dernier tiers du XIXe siècle. Après avoir montré comment le renouvellement rapide des effectifs permettait de réconcilier gendarmerie et République sans provoquer de bouleversement sociologique, il s’attarde sur les services de maintien de l’ordre qui marquent les dernières années du XIXe siècle et la Belle Epoque. De plus en plus maîtrisé, mais encore violent, l’usage de la force introduit une distance entre l’arme et le monde ouvrier. Mais la meilleure insertion locale des brigades et les nouvelles représentations du gendarme construisent un rapprochement qui se traduit également par une pratique répressive plus prudente et par une écoute de la demande sociale. Le portrait de la gendarmerie de la Troisième République doit évoquer les charges de cavalerie menées contre les grévistes, mais il doit aussi rendre compte de la naissance progressive d’un service public.

Research paper thumbnail of Le métier de gendarme à la fin du XIXe siècle (publié en turc dans N Lévy, N Özbek, A Toumarkine (dir.), Jandarma ve Polis. Fransiz ve Osmanli Tarihçiligine Çapraz Bakislar, 2009, p. 171-188.

LE MÉTIER DE GENDARME SOUS LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE 40.241 signes Arnaud-Dominique Houte (Centre d... more LE MÉTIER DE GENDARME SOUS LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE 40.241 signes Arnaud-Dominique Houte (Centre de Recherches en Histoire du XIXe siècle, Paris I -Paris IV)

Research paper thumbnail of « Le gendarme national face à la société française (1870-1914) : du service de l’état au service du public ? », publié dans A Chatriot et D Gosewinkel, Figurationen des Staates in Deutschland und Frankreich, Munich, Oldenbourg, 2006

Incarnation traditionnelle de l’État régalien, la figure du gendarme subit d’importantes mutation... more Incarnation traditionnelle de l’État régalien, la figure du gendarme subit d’importantes mutations dans la seconde moitié du XIXe siècle. En 1870, la gendarmerie garde l’image d’un corps prétorien fortement associé au régime impérial et peu intégré aux communautés qu’elle surveille. Quarante ans plus tard, elle constitue l’un des piliers de la République enracinée dans tous les terroirs, et c’est au nom du principe de proximité qu’elle accepte d’être considérée avec familiarité plutôt qu’avec crainte. On retrouve ici un modèle général de pacification des rapports entre l’État et la société, avec la diffusion d’une idéologie du service public.
Dans l’intervalle, la pratique professionnelle n’a pas subi de réelle métamorphose. Bien plus que leur profil social, que leur statut militaire ou que la nature de leur travail, c’est le regard des gendarmes sur leur métier qui évolue. La dépolitisation et l’ouverture au public sont les facettes les plus voyantes d’un changement d’attitude global qui se manifeste surtout dans la relation aux administrés: le ton hautain et cassant cède place à un professionnalisme tempéré de bonhomie. Le gendarme ne cherche plus tant à s’imposer qu’à se faire accepter.
Comment expliquer cet infléchissement majeur de l’identité professionnelle? Sans doute ne provient-il pas vraiment d’une stratégie délibérée des autorités; il résulte plutôt des tactiques qu’adoptent les gendarmes face aux nouvelles réalités politiques et sociales. Les intérêts bien compris et les valeurs intériorisées se conjuguent pour accompagner, voire devancer, la mutation républicaine du maintien de l’ordre quotidien.

Research paper thumbnail of La fabrique du procès-verbal dans la France du xixe siècle : contribution à l’histoire de l’écrit administratif

Research paper thumbnail of Images et sons

Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2008

Versions papier et électronique : les numéros sont expédié par poste au fur et à mesure de leur p... more Versions papier et électronique : les numéros sont expédié par poste au fur et à mesure de leur parution. Tous les numéros en ligne sont immédiatement accessibles. ... ATTENTION : cette offre d'abonnement est exclusivement réservée aux particuliers. Pour un abonnement ...

Research paper thumbnail of « Gendarmes en République, gendarmerie républicaine ? La compagnie du Nord sous la Troisième République (1870-1914) », in Bulletin de la Commission historique du Nord, tome LIII, 2005-2006, novembre 2007.

Conclusion d’un cycle de monographies consacrées à la gendarmerie du Nord au XIXe siècle, cet art... more Conclusion d’un cycle de monographies consacrées à la gendarmerie du Nord au XIXe siècle, cet article étudie l’acclimatation républicaine d’une compagnie confrontée aux transformations du dernier tiers du XIXe siècle. Après avoir montré comment le renouvellement rapide des effectifs permettait de réconcilier gendarmerie et République sans provoquer de bouleversement sociologique, il s’attarde sur les services de maintien de l’ordre qui marquent les dernières années du XIXe siècle et la Belle Epoque. De plus en plus maîtrisé, mais encore violent, l’usage de la force introduit une distance entre l’arme et le monde ouvrier. Mais la meilleure insertion locale des brigades et les nouvelles représentations du gendarme construisent un rapprochement qui se traduit également par une pratique répressive plus prudente et par une écoute de la demande sociale. Le portrait de la gendarmerie de la Troisième République doit évoquer les charges de cavalerie menées contre les grévistes, mais il doit aussi rendre compte de la naissance progressive d’un service public.

Research paper thumbnail of Le métier de gendarme à la fin du XIXe siècle (publié en turc dans N Lévy, N Özbek, A Toumarkine (dir.), Jandarma ve Polis. Fransiz ve Osmanli Tarihçiligine Çapraz Bakislar, 2009, p. 171-188.

LE MÉTIER DE GENDARME SOUS LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE 40.241 signes Arnaud-Dominique Houte (Centre d... more LE MÉTIER DE GENDARME SOUS LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE 40.241 signes Arnaud-Dominique Houte (Centre de Recherches en Histoire du XIXe siècle, Paris I -Paris IV)

Research paper thumbnail of « Le gendarme national face à la société française (1870-1914) : du service de l’état au service du public ? », publié dans A Chatriot et D Gosewinkel, Figurationen des Staates in Deutschland und Frankreich, Munich, Oldenbourg, 2006

Incarnation traditionnelle de l’État régalien, la figure du gendarme subit d’importantes mutation... more Incarnation traditionnelle de l’État régalien, la figure du gendarme subit d’importantes mutations dans la seconde moitié du XIXe siècle. En 1870, la gendarmerie garde l’image d’un corps prétorien fortement associé au régime impérial et peu intégré aux communautés qu’elle surveille. Quarante ans plus tard, elle constitue l’un des piliers de la République enracinée dans tous les terroirs, et c’est au nom du principe de proximité qu’elle accepte d’être considérée avec familiarité plutôt qu’avec crainte. On retrouve ici un modèle général de pacification des rapports entre l’État et la société, avec la diffusion d’une idéologie du service public.
Dans l’intervalle, la pratique professionnelle n’a pas subi de réelle métamorphose. Bien plus que leur profil social, que leur statut militaire ou que la nature de leur travail, c’est le regard des gendarmes sur leur métier qui évolue. La dépolitisation et l’ouverture au public sont les facettes les plus voyantes d’un changement d’attitude global qui se manifeste surtout dans la relation aux administrés: le ton hautain et cassant cède place à un professionnalisme tempéré de bonhomie. Le gendarme ne cherche plus tant à s’imposer qu’à se faire accepter.
Comment expliquer cet infléchissement majeur de l’identité professionnelle? Sans doute ne provient-il pas vraiment d’une stratégie délibérée des autorités; il résulte plutôt des tactiques qu’adoptent les gendarmes face aux nouvelles réalités politiques et sociales. Les intérêts bien compris et les valeurs intériorisées se conjuguent pour accompagner, voire devancer, la mutation républicaine du maintien de l’ordre quotidien.

Log In