Sylvie Patron | Université Paris Cité (original) (raw)
Main Works by Sylvie Patron
Monographs by Sylvie Patron
Trans. Catherine Porter, Lincoln, University of Nebraska Press, "Frontiers of Narrative", 2023
The narrator (the answer to the question “who speaks in the text?”) is a commonly used notion in ... more The narrator (the answer to the question “who speaks in the text?”) is a commonly used notion in teaching literature and in literary criticism, even though it is the object of an ongoing debate in narrative theory. Do all fictional narratives have a narrator, or only some of them? Can narratives thus be “narratorless”? This question divides communicational theories (based on the communication between real or fictional narrator and narratee) and noncommunicational or poetic theories (which aim to rehabilitate the function of the author as the creator of the fictional narrative).
Clarifying the notion of the narrator requires a historical and epistemological approach focused on the opposition between communicational theories of narrative
in general and noncommunicational or poetic theories of the fictional narrative in particular. The Narrator offers an original and critical synthesis of the problem of the narrator in the work of narratologists and other theoreticians of narrative communica- tion from the French, Czech, German, and American traditions and in representations of the noncommunicational theories of fictional narrative. Sylvie Patron provides linguistic and pragmatic tools for interrogating the concept of the narrator based on the idea that fictional narrative has the power to signal, by specific linguistic marks, that the reader must construct a narrator; when these marks are missing, the reader is able to perceive other forms and other narrative effects, specially sought after by certain authors.
Limoges, Lambert-Lucas, coll. « Études linguistiques et textuelles », 2020
Les trois études rassemblées dans ce volume ont en commun un corpus littéraire, basé sur la versi... more Les trois études rassemblées dans ce volume ont en commun un corpus littéraire, basé sur la version française des Historias de París de Mario Benedetti, et une perspective théorique globalement caractérisable comme « non communicationnelle », opposée au modèle dit « de la communication narrative », qui a dominé la théorie, l’analyse et l’interprétation du récit de fiction depuis l’avènement de la narratologie.
La pierre angulaire de la réflexion réside dans le débat sur le statut du narrateur dans le récit de fiction. Les deux premières études présentent des arguments linguistiques et transmédiaux en faveur du caractère optionnel du narrateur dans le récit de fiction, à propos de la deuxième nouvelle des Histoires de Paris, « Cinq ans de vie », et de ses illustrations, dues à Antonio Seguí.
La troisième étude convoque un paradigme théorique et méthodologique qui n’a jamais été utilisé dans le cas du récit de fiction : celui des small stories, qui concerne les récits et les identités de la vie réelle. Elle porte sur trois nouvelles des Histoires de Paris, « Géographies », « Cinq ans de vie » et « Le petit hôtel de la rue Blomet ».
Mario Benedetti est l’un des plus grands auteurs latino-américains du XXe siècle. Son œuvre prolifique et diverse est encore peu traduite et peu commentée en français.
Trier, Wissenschaftlicher Verlag Trier (WVT), “Reihe Alternativer Beiträge zur Erzählforschung/Research on Alternative Varieties of Explorations in Narrative (RABE/RAVEN)”, 2019
Can we conceive “narratorless” narration? The narrator (the answer to the question “Who is speaki... more Can we conceive “narratorless” narration? The narrator (the answer to the question “Who is speaking?”) is a commonly used notion in the teaching of literature and in literary criticism, even though it is the object of a theoretical debate which is still too little known. Clarifying it requires an historical and epistemological approach to the opposition between communicational theories of narrative in general (no difference between fictional narrative, non-fictional narrative and communicational discourse) and non-communicational or poetic theories of the fictional narrative in particular (these theories are based on a thorough study of the linguistic and textual peculiarities of fictional narrative).
The articles gathered here confront the two approaches, starting from problems such as the identity and difference between certain terms and concepts, the refutation of theories, the reinterpretation of old theories within new ones and the historicity of translations.
Trad. Ahmed Smaoui, Mohamed El Khabou, Mohamed Kadhi et Mohamed Nejib Amami, Tunis, Institut de traduction de Tunis/éditions CENATRA, 2018
Traduction en arabe de Le Narrateur. Introduction à la théorie narrative
Limoges, Lambert-Lucas, coll. « Rééditions/Réimpressions », 2016
Précédemment publié par Armand Colin, l’ouvrage ici réédité propose une synthèse originale et cri... more Précédemment publié par Armand Colin, l’ouvrage ici réédité propose une synthèse originale et critique de la question du narrateur chez les narratologues et les autres théoriciens de la communication narrative de tradition française (Gérard Genette), tchèque (Lubomír Doležel), allemande (Franz K. Stanzel, Monika Fludernik), américaine (Seymour Chatman, Marie-Laure Ryan), chez les philosophes du langage (John R. Searle, Gottfried Gabriel) et les linguistes français (Laurent Danon-Boileau, Alain Rabatel, René Rivara) qui se sont intéressés aux problèmes posés par le récit de fiction, ainsi que chez les représentants des théories « non communicationnelles » du récit de fiction : Käte Hamburger en Allemagne, S.-Y. Kuroda et Ann Banfield aux États- Unis, les chercheurs en sciences cognitives de l’Université de Buffalo.
L’auteure remet en cause la domination du paradigme communicationnel dans la théorie et dans l’analyse des récits de fiction. Elle constate que la permanence de certains présupposés (le narrateur est une voix et, puisque c’est une voix, il parle) et la sous-détermination de certaines notions (comme celles de déixis ou de subjectivité) résultent d’une attention insuffisante portée aux faits de langue. Elle propose les éléments d’une problématisation linguistique et pragmatique de la question du narrateur, fondée sur l’idée que le récit de fiction a le pouvoir de signaler par des marques particulières que le lecteur doit construire le narrateur, et qu’en l’absence de ces marques, il lui est possible de percevoir d’autres formes et d’autres effets narratifs que certains auteurs se sont tout particulièrement efforcés d’obtenir.
Limoges, Lambert-Lucas, coll. « Linguistique », 2015
La notion de narrateur (réponse à la question « Qui parle ? ») est très présente dans l’enseignem... more La notion de narrateur (réponse à la question « Qui parle ? ») est très présente dans l’enseignement de la littérature et dans la critique littéraire alors qu’elle fait l’objet d’un débat théorique encore trop méconnu. Sa clarification nécessite une approche historique et épistémologique de l’opposition entre les théories communicationnelles du récit en général (pas de différence entre le récit fictionnel, le récit non fictionnel et le discours communicationnel) et les théories non communicationnelles ou poétiques du récit de fiction en particulier (théories basées sur les particularités linguistiques et textuel- les du récit de fiction).
Les articles ici rassemblés analysent les deux approche à partir de problèmes tels que la réfutation des théories ou la réinterprétation de théories anciennes en théories nouvelles, les relations d’homonymie et de synonymie entre les notions d’« histoire » et de « discours », ou encore de « voix », chez différents théoriciens du récit, les difficultés que peuvent poser les traductions françaises de théoriciens de langue anglaise.
Paris, Armand Colin, coll. « U », 2009
L’auteure étudie la conception et le rôle du narrateur dans les principales théories narratives c... more L’auteure étudie la conception et le rôle du narrateur dans les principales théories narratives contemporaines et prend part au débat qui oppose les deux grandes positions théoriques sur la question.
Pour certains théoriciens, tout récit de fiction est un acte de communication, au même titre qu’un récit oral, une lettre, un compte rendu de presse. Pour d’autres au contraire, le récit de fiction n’est pas toujours un acte de communication.
Sylvie Patron propose les éléments d’une problématisation linguistique et pragmatique de la question du narrateur, fondée sur l’idée que le récit de fiction a le pouvoir de signaler, par des marques linguistiques précises («je», des éléments déictiques et expressifs), que le lecteur doit construire un narrateur, et qu’en l’absence de ces marques, il lui est possible de percevoir d’autres formes et d’autres effets narratifs, que certains auteurs se sont tout particulièrement efforcés d’obtenir.
Paris, Éditions de l’IMEC, coll. « L’Édition contemporaine », 1999
Fondée en 1946 par Georges Bataille, la revue Critique affirme un projet intellectuel à la fois e... more Fondée en 1946 par Georges Bataille, la revue Critique affirme un projet intellectuel à la fois exigeant et original – il s’agit, sur les traces de Diderot, de « rassembler les connaissances éparses sur la Terre, en exposer le système général et les transmettre aux hommes qui viendront après nous ». Cette visée est portée par des personnalités qui signent la renommée de sérieux de la revue : Maurice Blanchot, Éric Weil, Roland Barthes, Jacques Derrida, Michel Serres, Michel Foucault, Michel Deguy. Jusqu’à la disparition en 1996 de Jean Piel, successeur de Georges Bataille, Sylvie Patron analyse les grandes écoles de critique littéraire traversées par la revue et développe les enjeux philosophiques qu’elle fut amenée à défendre. La somme des documents publiés apporte un éclairage inédit sur la singularité de son projet.
Edited or coedited collections by Sylvie Patron
Tunis, Institut de traduction de Tunis, 2024
À travers ce recueil d’articles sont présentées les principales directions prises par la recherch... more À travers ce recueil d’articles sont présentées les principales directions prises par la recherche sur le récit depuis l’avènement de la « narratologie postclassique » (postclassical narratology). Les contributions sont signées des plus grands noms de la narratologie postclassique. Elles ont aussi vocation à représenter ses principaux courants.
Sommaire : Sylvie Patron : Introduction ; Susan S. Lanser : Pour plus de narratologie (plus féministe et plus queer) ; James Phelan : « Quelqu’un raconte à quelqu’un d’autre » : une approche rhétorique de la communication narrative ; Monika Fludernik : De la narratologie naturelle : une synthèse rétrospective ; David Herman : Les storyworlds au cœur des relations entre le récit et l’esprit ; Ansgar Nünning : Pour une reconceptualisation de la narration non fiable : une double approche cognitive et rhétorique ; Marie-Laure Ryan : Sur les fondements théoriques de la narratologie transmédiale ; Brian Richardson : De la narratologie non naturelle.
London, Routledge, “Routledge Book Series Research in Narrative, Interaction and Discourse”, 2023
This collection showcases the diversity and disciplinary breadth of small stories research, highl... more This collection showcases the diversity and disciplinary breadth of small stories research, highlighting the growing critical mass of scholarship on small stories and its reach beyond discourse and sociolinguistic perspectives.
The volume both takes stock of and seeks to advance the development of small stories research by Alexandra Georgakopoulou and Michael Bamberg, as a counterpoint to conventional models in narrative studies, one which has accounted for "atypical" yet salient activities in everyday life, such as fragmentation and open-endedness, anchoring onto the present, and co-constructive dimensions in stories and identities. With data from different languages and contexts, emphasis is placed on the analytical aspects of the paradigm toward producing models for the analysis of structures, textual and interactional choices, and genres of small stories. Chapters on the role and commodification of small stories in digital environments reflect on the paradigm’s recent extension to the analysis of social media communication.
This book will appeal to scholars interested in narrative inquiry and narrative analysis, in such fields as sociolinguistics, literary studies, communication studies, and biographical studies.
Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2022
La notion de charge mentale, sans spécification de genre, a son origine dans l’ergonomie, la psyc... more La notion de charge mentale, sans spécification de genre, a son origine dans l’ergonomie, la psychologie et la sociologie du travail. Elle est le pendant de la charge de travail physique. Elle permet de décrire et de mesurer les pressions exercées sur le psychisme des travailleurs. En 1984, la sociologue Monique Haicault utilise pour la première fois la notion pour référer à la charge mentale spécifique des femmes, mariées, mères de famille, en activité. Ici aussi, la notion de charge mentale est connexe de celle de surcharge. Mais la particularité de la charge mentale des femmes vient de la nécessité d’avoir à gérer quotidiennement deux espace-temps inextricablement enchevêtrés. Dans cet ouvrage, nous nous intéresserons aux récits de la charge mentale des femmes, de leur ubiquité mentale et de leur anticipation constante des tâches inhérentes à la vie domestique et familiale. Les récits en question seront empruntés à des corpus de récits de la vie réelle ou à des récits littéraires et des œuvres narratives dans différents médiums.
Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Perspectives », 2022
La présence d’un narrateur fictionnel dans tous les récits de fiction est l’hypothèse fondamental... more La présence d’un narrateur fictionnel dans tous les récits de fiction est l’hypothèse fondamentale qui distingue la narratologie des théories narratives antérieures. Cependant, dès les premières formulations de cette hypothèse, des voix se sont élevées pour dénoncer une simplification excessive et une dangereuse confusion des questions. La Théorie du narrateur optionnel est le premier ouvrage collectif qui aborde la question du narrateur du point de vue de la théorie du narrateur optionnel.
Sylvie Patron est connue pour ses travaux en faveur de la théorie du narrateur optionnel. L’ouvrage comporte également des essais signés par des chercheurs de renom international. Il couvre un large éventail de genres, du récit biblique à la poésie, en passant par la bande dessinée.
L’ouvrage présente un ensemble d’arguments invitant à écarter le concept de narrateur fictionnel, sauf dans les cas où l’on peut considérer que l’auteur a créé ou construit un narrateur dans une démarche intentionnelle.
Lincoln, University of Nebraska Press, ”Frontiers of Narrative”, 2021
Twentieth-century narratology fostered the assumption, which distinguishes narratology from previ... more Twentieth-century narratology fostered the assumption, which distinguishes narratology from previous narrative theories, that all narratives have a narrator. Since the first formulations of this assumption, however, voices have come forward to denounce oversimplifications and dangerous confusions of issues. Optional-Narrator Theory is the first collection of essays to focus exclusively on the narrator from the perspective of optional-narrator theories.
Sylvie Patron is a prominent advocate of optional-narrator theories, and her collection boasts essays by many prominent scholars—including Jonathan Culler and John Brenkman—and covers a breadth of genres, from biblical narrative to poetry to comics. This volume bolsters the dialogue among optional-narrator and pan-narrator theorists across multiple fields of research. These essays make a strong intervention in narratology, pushing back against the widespread belief among narrative theorists in general and theorists of the novel in particular that the presence of a fictional narrator is a defining feature of fictional narratives. This topic is an important one for narrative theory and thus also for literary practice.
Optional-Narrator Theory advances a range of arguments for dispensing with the narrator, except when it can be said that the author actually “created” a fictional narrator.
La Fresnaie-Fayel, Otrante, 2021
Cet ouvrage constitue les actes de la première session du colloque « La revue Critique : passions... more Cet ouvrage constitue les actes de la première session du colloque « La revue Critique : passions, passages » qui s’est tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle et à l’IMEC du 14 au 21 juin 2019. Il concerne la première époque de Critique, revue générale des publications françaises et étrangères, fondée en 1946 par Georges Bataille aux Éditions du Chêne, dirigée officiellement par Georges Bataille, codirigée dans les faits par Georges Bataille et Éric Weil, publiée par les Éditions du Chêne, puis par les Éditions Calmann-Lévy, enfin par les Éditions de Minuit à partir de 1950.
Premier ouvrage collectif consacré à Critique, il complète les publications existantes en apportant des points de vues diversifiés sur la revue et offre un aperçu sur l’histoire intellectuelle des années d’après-guerre à travers l’évocation de certains épisodes et d’acteurs importants.
Contributions de Marina Galletti, Koichiro Hamano, Nicola Apicella, Sylvie Patron, Éric Hoppenot et Thomas Franck.
Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2020
Le concept de small stories a été introduit dans la discussion scientifique par Michael Bamberg e... more Le concept de small stories a été introduit dans la discussion scientifique par Michael Bamberg et Alexandra Georgakopoulou. Il désigne « un ensemble d’activités narratives sous-représentées, comme les récits d’événements en cours, d’événements futurs et hypothétiques, d’événements partagés (connus), mais aussi les allusions à des récits, les récits différés ou encore les refus de raconter ». Le but de la small stories research est de déplacer l’attention, auparavant centrée sur les récits de soi, récits longs, pris en charge par un narrateur unique, consacrés à des événements passés non partagés, vers les récits courts et fragmentés que l’on trouve dans les environnements interactionnels de tous les jour.
Cet ouvrage vise à présenter au public français les principaux développements de la small stories research et à encourager la collaboration entre les chercheurs français et anglo-saxons, de même qu’entre les chercheurs de différentes disciplines.
Paris, Hermann, coll. « Revue Textuel » (hors-série), 2019
En 1976, paraissait le premier numéro d’une revue nommée de façon un peu obscure 34/44. Cette pub... more En 1976, paraissait le premier numéro d’une revue nommée de façon un peu obscure 34/44. Cette publication qui deviendra Textuel partage des traits communs avec d’autres revues, nées comme elle de l’énergie théorique des années 1960. Elle s’en distingue aussi par son caractère libertaire. Plus interdisciplinaire que Littérature, elle s’ouvre d’abord aux étudiants. Aussi théorique et textualiste que Poétique, elle ne dispose pas du soutien d’un éditeur ayant pignon sur rue. Mise en place dans les librairies par ses animateurs, fabriquée avec les moyens du bord, elle accueille pourtant, au long des soixante numéros de sa première série, de grands noms des lettres et des sciences humaines, à commencer par celui de Julia Kristeva, sa première directrice. Cette anthologie esquisse son histoire et s’efforce de donner une vivante image d’un mo(nu)ment inaperçu de l’histoire intellectuelle française.
Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Perspectives », 2018
À travers ce recueil d’articles sont présentées les principales directions prises par la recherch... more À travers ce recueil d’articles sont présentées les principales directions
prises par la recherche sur le récit depuis l’avènement de la «narratologie postclassique » (postclassical narratology). Les contributions (traduites pour la première fois en français) sont signées des plus grands noms de la narratologie postclassique. Elles ont aussi vocation à représenter ses principaux courants.
Oxford, Oxford University Press,“Explorations in Narrative Psychology”, 2017
Drawing upon innovative theoretical and empirical scholarship presented at Narrative Matters 2012... more Drawing upon innovative theoretical and empirical scholarship presented at Narrative Matters 2012: Life and Narrative (The American University of Paris, May 29-June 1, 2012), this volume seeks to make a significant contribution to our under¬standing of the dynamic interplay of life and narrative by creatively addressing it from multiple angles. It features cross-disciplinary work by cutting-edge scholars in the social sciences and the humanities, including Jens Brockmeier, Jerome Bruner, Mark Freeman, Alexandra Georgakopoulou, James Phelan, and Brian Richardson. Four main intellectual contributions distinguish this volume. First, the contributors clearly detail the conceptual and empirical frameworks for describing the mutual construction of narrative and life. Second, the volume illustrates the tension between the need for narratives to hold and represent factual experiences and the power of narrative to conjure coherent worlds of imagination. Third, the volume explores the tension between the power of social and cultural forces to influence, or even impose, pre-configured interpretations on experience and the ingenuity of persons to create their own interpretations of experience. Finally, the problem of life and narrative is conceived as a cross-disciplinary problem. Cross-disciplinary study is crucial for thinking through basic problems in the social sciences and the humanities. There is still little dialogue among the disciplinary groups studying narrative, but these are conversations without boundaries, and limiting the scope leaves out critical perspec¬tives that can advance knowledge of narrative, literature, and human beings. This volume aims to introduce a wide range of narrative scholars to the broader questions that narrative studies entails.
Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2014
Bernard-Marie Koltès (1948-1989) a laissé l’image d’un homme souriant, éternellement jeune, à l’é... more Bernard-Marie Koltès (1948-1989) a laissé l’image d’un homme souriant, éternellement jeune, à l’énergie romantique et au destin tragique. Il a multiplié les rencontres et les voyages, s’est intéressé tant au roman, au cinéma et à la peinture qu’au théâtre. Dans les années 80, son compagnonnage avec Patrice Chéreau, tout récemment disparu, a forgé sa reconnaissance internationale. Il aimait les acteurs et a obtenu de Jacqueline Maillan comme d’Isaach de Bankolé, d’Yves Ferry comme de Maria Casarès, qu’ils interprètent ses pièces. Pourtant, son sens de l’amour, homosexuel ou amical, ne s’est jamais départi d’un sentiment de profonde solitude. Au programme, cette année (2014), des concours d’entrée aux Écoles Normales Supérieures d’Ulm et de Lyon, Dans la solitude des champs de coton met aux prises un dealer et un client dans de longs monologues croisés, qui se coupent et s’accélèrent à mesure qu’ils s’approchent d’un dénouement sans résolution. Ce numéro s’engouffre dans les méandres d’une pièce sur laquelle Patrice Chéreau sera revenu trois fois, livrant en autant de mises en scène des interprétations toujours plus profondes et séduisantes.
Trans. Catherine Porter, Lincoln, University of Nebraska Press, "Frontiers of Narrative", 2023
The narrator (the answer to the question “who speaks in the text?”) is a commonly used notion in ... more The narrator (the answer to the question “who speaks in the text?”) is a commonly used notion in teaching literature and in literary criticism, even though it is the object of an ongoing debate in narrative theory. Do all fictional narratives have a narrator, or only some of them? Can narratives thus be “narratorless”? This question divides communicational theories (based on the communication between real or fictional narrator and narratee) and noncommunicational or poetic theories (which aim to rehabilitate the function of the author as the creator of the fictional narrative).
Clarifying the notion of the narrator requires a historical and epistemological approach focused on the opposition between communicational theories of narrative
in general and noncommunicational or poetic theories of the fictional narrative in particular. The Narrator offers an original and critical synthesis of the problem of the narrator in the work of narratologists and other theoreticians of narrative communica- tion from the French, Czech, German, and American traditions and in representations of the noncommunicational theories of fictional narrative. Sylvie Patron provides linguistic and pragmatic tools for interrogating the concept of the narrator based on the idea that fictional narrative has the power to signal, by specific linguistic marks, that the reader must construct a narrator; when these marks are missing, the reader is able to perceive other forms and other narrative effects, specially sought after by certain authors.
Limoges, Lambert-Lucas, coll. « Études linguistiques et textuelles », 2020
Les trois études rassemblées dans ce volume ont en commun un corpus littéraire, basé sur la versi... more Les trois études rassemblées dans ce volume ont en commun un corpus littéraire, basé sur la version française des Historias de París de Mario Benedetti, et une perspective théorique globalement caractérisable comme « non communicationnelle », opposée au modèle dit « de la communication narrative », qui a dominé la théorie, l’analyse et l’interprétation du récit de fiction depuis l’avènement de la narratologie.
La pierre angulaire de la réflexion réside dans le débat sur le statut du narrateur dans le récit de fiction. Les deux premières études présentent des arguments linguistiques et transmédiaux en faveur du caractère optionnel du narrateur dans le récit de fiction, à propos de la deuxième nouvelle des Histoires de Paris, « Cinq ans de vie », et de ses illustrations, dues à Antonio Seguí.
La troisième étude convoque un paradigme théorique et méthodologique qui n’a jamais été utilisé dans le cas du récit de fiction : celui des small stories, qui concerne les récits et les identités de la vie réelle. Elle porte sur trois nouvelles des Histoires de Paris, « Géographies », « Cinq ans de vie » et « Le petit hôtel de la rue Blomet ».
Mario Benedetti est l’un des plus grands auteurs latino-américains du XXe siècle. Son œuvre prolifique et diverse est encore peu traduite et peu commentée en français.
Trier, Wissenschaftlicher Verlag Trier (WVT), “Reihe Alternativer Beiträge zur Erzählforschung/Research on Alternative Varieties of Explorations in Narrative (RABE/RAVEN)”, 2019
Can we conceive “narratorless” narration? The narrator (the answer to the question “Who is speaki... more Can we conceive “narratorless” narration? The narrator (the answer to the question “Who is speaking?”) is a commonly used notion in the teaching of literature and in literary criticism, even though it is the object of a theoretical debate which is still too little known. Clarifying it requires an historical and epistemological approach to the opposition between communicational theories of narrative in general (no difference between fictional narrative, non-fictional narrative and communicational discourse) and non-communicational or poetic theories of the fictional narrative in particular (these theories are based on a thorough study of the linguistic and textual peculiarities of fictional narrative).
The articles gathered here confront the two approaches, starting from problems such as the identity and difference between certain terms and concepts, the refutation of theories, the reinterpretation of old theories within new ones and the historicity of translations.
Trad. Ahmed Smaoui, Mohamed El Khabou, Mohamed Kadhi et Mohamed Nejib Amami, Tunis, Institut de traduction de Tunis/éditions CENATRA, 2018
Traduction en arabe de Le Narrateur. Introduction à la théorie narrative
Limoges, Lambert-Lucas, coll. « Rééditions/Réimpressions », 2016
Précédemment publié par Armand Colin, l’ouvrage ici réédité propose une synthèse originale et cri... more Précédemment publié par Armand Colin, l’ouvrage ici réédité propose une synthèse originale et critique de la question du narrateur chez les narratologues et les autres théoriciens de la communication narrative de tradition française (Gérard Genette), tchèque (Lubomír Doležel), allemande (Franz K. Stanzel, Monika Fludernik), américaine (Seymour Chatman, Marie-Laure Ryan), chez les philosophes du langage (John R. Searle, Gottfried Gabriel) et les linguistes français (Laurent Danon-Boileau, Alain Rabatel, René Rivara) qui se sont intéressés aux problèmes posés par le récit de fiction, ainsi que chez les représentants des théories « non communicationnelles » du récit de fiction : Käte Hamburger en Allemagne, S.-Y. Kuroda et Ann Banfield aux États- Unis, les chercheurs en sciences cognitives de l’Université de Buffalo.
L’auteure remet en cause la domination du paradigme communicationnel dans la théorie et dans l’analyse des récits de fiction. Elle constate que la permanence de certains présupposés (le narrateur est une voix et, puisque c’est une voix, il parle) et la sous-détermination de certaines notions (comme celles de déixis ou de subjectivité) résultent d’une attention insuffisante portée aux faits de langue. Elle propose les éléments d’une problématisation linguistique et pragmatique de la question du narrateur, fondée sur l’idée que le récit de fiction a le pouvoir de signaler par des marques particulières que le lecteur doit construire le narrateur, et qu’en l’absence de ces marques, il lui est possible de percevoir d’autres formes et d’autres effets narratifs que certains auteurs se sont tout particulièrement efforcés d’obtenir.
Limoges, Lambert-Lucas, coll. « Linguistique », 2015
La notion de narrateur (réponse à la question « Qui parle ? ») est très présente dans l’enseignem... more La notion de narrateur (réponse à la question « Qui parle ? ») est très présente dans l’enseignement de la littérature et dans la critique littéraire alors qu’elle fait l’objet d’un débat théorique encore trop méconnu. Sa clarification nécessite une approche historique et épistémologique de l’opposition entre les théories communicationnelles du récit en général (pas de différence entre le récit fictionnel, le récit non fictionnel et le discours communicationnel) et les théories non communicationnelles ou poétiques du récit de fiction en particulier (théories basées sur les particularités linguistiques et textuel- les du récit de fiction).
Les articles ici rassemblés analysent les deux approche à partir de problèmes tels que la réfutation des théories ou la réinterprétation de théories anciennes en théories nouvelles, les relations d’homonymie et de synonymie entre les notions d’« histoire » et de « discours », ou encore de « voix », chez différents théoriciens du récit, les difficultés que peuvent poser les traductions françaises de théoriciens de langue anglaise.
Paris, Armand Colin, coll. « U », 2009
L’auteure étudie la conception et le rôle du narrateur dans les principales théories narratives c... more L’auteure étudie la conception et le rôle du narrateur dans les principales théories narratives contemporaines et prend part au débat qui oppose les deux grandes positions théoriques sur la question.
Pour certains théoriciens, tout récit de fiction est un acte de communication, au même titre qu’un récit oral, une lettre, un compte rendu de presse. Pour d’autres au contraire, le récit de fiction n’est pas toujours un acte de communication.
Sylvie Patron propose les éléments d’une problématisation linguistique et pragmatique de la question du narrateur, fondée sur l’idée que le récit de fiction a le pouvoir de signaler, par des marques linguistiques précises («je», des éléments déictiques et expressifs), que le lecteur doit construire un narrateur, et qu’en l’absence de ces marques, il lui est possible de percevoir d’autres formes et d’autres effets narratifs, que certains auteurs se sont tout particulièrement efforcés d’obtenir.
Paris, Éditions de l’IMEC, coll. « L’Édition contemporaine », 1999
Fondée en 1946 par Georges Bataille, la revue Critique affirme un projet intellectuel à la fois e... more Fondée en 1946 par Georges Bataille, la revue Critique affirme un projet intellectuel à la fois exigeant et original – il s’agit, sur les traces de Diderot, de « rassembler les connaissances éparses sur la Terre, en exposer le système général et les transmettre aux hommes qui viendront après nous ». Cette visée est portée par des personnalités qui signent la renommée de sérieux de la revue : Maurice Blanchot, Éric Weil, Roland Barthes, Jacques Derrida, Michel Serres, Michel Foucault, Michel Deguy. Jusqu’à la disparition en 1996 de Jean Piel, successeur de Georges Bataille, Sylvie Patron analyse les grandes écoles de critique littéraire traversées par la revue et développe les enjeux philosophiques qu’elle fut amenée à défendre. La somme des documents publiés apporte un éclairage inédit sur la singularité de son projet.
Tunis, Institut de traduction de Tunis, 2024
À travers ce recueil d’articles sont présentées les principales directions prises par la recherch... more À travers ce recueil d’articles sont présentées les principales directions prises par la recherche sur le récit depuis l’avènement de la « narratologie postclassique » (postclassical narratology). Les contributions sont signées des plus grands noms de la narratologie postclassique. Elles ont aussi vocation à représenter ses principaux courants.
Sommaire : Sylvie Patron : Introduction ; Susan S. Lanser : Pour plus de narratologie (plus féministe et plus queer) ; James Phelan : « Quelqu’un raconte à quelqu’un d’autre » : une approche rhétorique de la communication narrative ; Monika Fludernik : De la narratologie naturelle : une synthèse rétrospective ; David Herman : Les storyworlds au cœur des relations entre le récit et l’esprit ; Ansgar Nünning : Pour une reconceptualisation de la narration non fiable : une double approche cognitive et rhétorique ; Marie-Laure Ryan : Sur les fondements théoriques de la narratologie transmédiale ; Brian Richardson : De la narratologie non naturelle.
London, Routledge, “Routledge Book Series Research in Narrative, Interaction and Discourse”, 2023
This collection showcases the diversity and disciplinary breadth of small stories research, highl... more This collection showcases the diversity and disciplinary breadth of small stories research, highlighting the growing critical mass of scholarship on small stories and its reach beyond discourse and sociolinguistic perspectives.
The volume both takes stock of and seeks to advance the development of small stories research by Alexandra Georgakopoulou and Michael Bamberg, as a counterpoint to conventional models in narrative studies, one which has accounted for "atypical" yet salient activities in everyday life, such as fragmentation and open-endedness, anchoring onto the present, and co-constructive dimensions in stories and identities. With data from different languages and contexts, emphasis is placed on the analytical aspects of the paradigm toward producing models for the analysis of structures, textual and interactional choices, and genres of small stories. Chapters on the role and commodification of small stories in digital environments reflect on the paradigm’s recent extension to the analysis of social media communication.
This book will appeal to scholars interested in narrative inquiry and narrative analysis, in such fields as sociolinguistics, literary studies, communication studies, and biographical studies.
Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2022
La notion de charge mentale, sans spécification de genre, a son origine dans l’ergonomie, la psyc... more La notion de charge mentale, sans spécification de genre, a son origine dans l’ergonomie, la psychologie et la sociologie du travail. Elle est le pendant de la charge de travail physique. Elle permet de décrire et de mesurer les pressions exercées sur le psychisme des travailleurs. En 1984, la sociologue Monique Haicault utilise pour la première fois la notion pour référer à la charge mentale spécifique des femmes, mariées, mères de famille, en activité. Ici aussi, la notion de charge mentale est connexe de celle de surcharge. Mais la particularité de la charge mentale des femmes vient de la nécessité d’avoir à gérer quotidiennement deux espace-temps inextricablement enchevêtrés. Dans cet ouvrage, nous nous intéresserons aux récits de la charge mentale des femmes, de leur ubiquité mentale et de leur anticipation constante des tâches inhérentes à la vie domestique et familiale. Les récits en question seront empruntés à des corpus de récits de la vie réelle ou à des récits littéraires et des œuvres narratives dans différents médiums.
Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Perspectives », 2022
La présence d’un narrateur fictionnel dans tous les récits de fiction est l’hypothèse fondamental... more La présence d’un narrateur fictionnel dans tous les récits de fiction est l’hypothèse fondamentale qui distingue la narratologie des théories narratives antérieures. Cependant, dès les premières formulations de cette hypothèse, des voix se sont élevées pour dénoncer une simplification excessive et une dangereuse confusion des questions. La Théorie du narrateur optionnel est le premier ouvrage collectif qui aborde la question du narrateur du point de vue de la théorie du narrateur optionnel.
Sylvie Patron est connue pour ses travaux en faveur de la théorie du narrateur optionnel. L’ouvrage comporte également des essais signés par des chercheurs de renom international. Il couvre un large éventail de genres, du récit biblique à la poésie, en passant par la bande dessinée.
L’ouvrage présente un ensemble d’arguments invitant à écarter le concept de narrateur fictionnel, sauf dans les cas où l’on peut considérer que l’auteur a créé ou construit un narrateur dans une démarche intentionnelle.
Lincoln, University of Nebraska Press, ”Frontiers of Narrative”, 2021
Twentieth-century narratology fostered the assumption, which distinguishes narratology from previ... more Twentieth-century narratology fostered the assumption, which distinguishes narratology from previous narrative theories, that all narratives have a narrator. Since the first formulations of this assumption, however, voices have come forward to denounce oversimplifications and dangerous confusions of issues. Optional-Narrator Theory is the first collection of essays to focus exclusively on the narrator from the perspective of optional-narrator theories.
Sylvie Patron is a prominent advocate of optional-narrator theories, and her collection boasts essays by many prominent scholars—including Jonathan Culler and John Brenkman—and covers a breadth of genres, from biblical narrative to poetry to comics. This volume bolsters the dialogue among optional-narrator and pan-narrator theorists across multiple fields of research. These essays make a strong intervention in narratology, pushing back against the widespread belief among narrative theorists in general and theorists of the novel in particular that the presence of a fictional narrator is a defining feature of fictional narratives. This topic is an important one for narrative theory and thus also for literary practice.
Optional-Narrator Theory advances a range of arguments for dispensing with the narrator, except when it can be said that the author actually “created” a fictional narrator.
La Fresnaie-Fayel, Otrante, 2021
Cet ouvrage constitue les actes de la première session du colloque « La revue Critique : passions... more Cet ouvrage constitue les actes de la première session du colloque « La revue Critique : passions, passages » qui s’est tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle et à l’IMEC du 14 au 21 juin 2019. Il concerne la première époque de Critique, revue générale des publications françaises et étrangères, fondée en 1946 par Georges Bataille aux Éditions du Chêne, dirigée officiellement par Georges Bataille, codirigée dans les faits par Georges Bataille et Éric Weil, publiée par les Éditions du Chêne, puis par les Éditions Calmann-Lévy, enfin par les Éditions de Minuit à partir de 1950.
Premier ouvrage collectif consacré à Critique, il complète les publications existantes en apportant des points de vues diversifiés sur la revue et offre un aperçu sur l’histoire intellectuelle des années d’après-guerre à travers l’évocation de certains épisodes et d’acteurs importants.
Contributions de Marina Galletti, Koichiro Hamano, Nicola Apicella, Sylvie Patron, Éric Hoppenot et Thomas Franck.
Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2020
Le concept de small stories a été introduit dans la discussion scientifique par Michael Bamberg e... more Le concept de small stories a été introduit dans la discussion scientifique par Michael Bamberg et Alexandra Georgakopoulou. Il désigne « un ensemble d’activités narratives sous-représentées, comme les récits d’événements en cours, d’événements futurs et hypothétiques, d’événements partagés (connus), mais aussi les allusions à des récits, les récits différés ou encore les refus de raconter ». Le but de la small stories research est de déplacer l’attention, auparavant centrée sur les récits de soi, récits longs, pris en charge par un narrateur unique, consacrés à des événements passés non partagés, vers les récits courts et fragmentés que l’on trouve dans les environnements interactionnels de tous les jour.
Cet ouvrage vise à présenter au public français les principaux développements de la small stories research et à encourager la collaboration entre les chercheurs français et anglo-saxons, de même qu’entre les chercheurs de différentes disciplines.
Paris, Hermann, coll. « Revue Textuel » (hors-série), 2019
En 1976, paraissait le premier numéro d’une revue nommée de façon un peu obscure 34/44. Cette pub... more En 1976, paraissait le premier numéro d’une revue nommée de façon un peu obscure 34/44. Cette publication qui deviendra Textuel partage des traits communs avec d’autres revues, nées comme elle de l’énergie théorique des années 1960. Elle s’en distingue aussi par son caractère libertaire. Plus interdisciplinaire que Littérature, elle s’ouvre d’abord aux étudiants. Aussi théorique et textualiste que Poétique, elle ne dispose pas du soutien d’un éditeur ayant pignon sur rue. Mise en place dans les librairies par ses animateurs, fabriquée avec les moyens du bord, elle accueille pourtant, au long des soixante numéros de sa première série, de grands noms des lettres et des sciences humaines, à commencer par celui de Julia Kristeva, sa première directrice. Cette anthologie esquisse son histoire et s’efforce de donner une vivante image d’un mo(nu)ment inaperçu de l’histoire intellectuelle française.
Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Perspectives », 2018
À travers ce recueil d’articles sont présentées les principales directions prises par la recherch... more À travers ce recueil d’articles sont présentées les principales directions
prises par la recherche sur le récit depuis l’avènement de la «narratologie postclassique » (postclassical narratology). Les contributions (traduites pour la première fois en français) sont signées des plus grands noms de la narratologie postclassique. Elles ont aussi vocation à représenter ses principaux courants.
Oxford, Oxford University Press,“Explorations in Narrative Psychology”, 2017
Drawing upon innovative theoretical and empirical scholarship presented at Narrative Matters 2012... more Drawing upon innovative theoretical and empirical scholarship presented at Narrative Matters 2012: Life and Narrative (The American University of Paris, May 29-June 1, 2012), this volume seeks to make a significant contribution to our under¬standing of the dynamic interplay of life and narrative by creatively addressing it from multiple angles. It features cross-disciplinary work by cutting-edge scholars in the social sciences and the humanities, including Jens Brockmeier, Jerome Bruner, Mark Freeman, Alexandra Georgakopoulou, James Phelan, and Brian Richardson. Four main intellectual contributions distinguish this volume. First, the contributors clearly detail the conceptual and empirical frameworks for describing the mutual construction of narrative and life. Second, the volume illustrates the tension between the need for narratives to hold and represent factual experiences and the power of narrative to conjure coherent worlds of imagination. Third, the volume explores the tension between the power of social and cultural forces to influence, or even impose, pre-configured interpretations on experience and the ingenuity of persons to create their own interpretations of experience. Finally, the problem of life and narrative is conceived as a cross-disciplinary problem. Cross-disciplinary study is crucial for thinking through basic problems in the social sciences and the humanities. There is still little dialogue among the disciplinary groups studying narrative, but these are conversations without boundaries, and limiting the scope leaves out critical perspec¬tives that can advance knowledge of narrative, literature, and human beings. This volume aims to introduce a wide range of narrative scholars to the broader questions that narrative studies entails.
Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2014
Bernard-Marie Koltès (1948-1989) a laissé l’image d’un homme souriant, éternellement jeune, à l’é... more Bernard-Marie Koltès (1948-1989) a laissé l’image d’un homme souriant, éternellement jeune, à l’énergie romantique et au destin tragique. Il a multiplié les rencontres et les voyages, s’est intéressé tant au roman, au cinéma et à la peinture qu’au théâtre. Dans les années 80, son compagnonnage avec Patrice Chéreau, tout récemment disparu, a forgé sa reconnaissance internationale. Il aimait les acteurs et a obtenu de Jacqueline Maillan comme d’Isaach de Bankolé, d’Yves Ferry comme de Maria Casarès, qu’ils interprètent ses pièces. Pourtant, son sens de l’amour, homosexuel ou amical, ne s’est jamais départi d’un sentiment de profonde solitude. Au programme, cette année (2014), des concours d’entrée aux Écoles Normales Supérieures d’Ulm et de Lyon, Dans la solitude des champs de coton met aux prises un dealer et un client dans de longs monologues croisés, qui se coupent et s’accélèrent à mesure qu’ils s’approchent d’un dénouement sans résolution. Ce numéro s’engouffre dans les méandres d’une pièce sur laquelle Patrice Chéreau sera revenu trois fois, livrant en autant de mises en scène des interprétations toujours plus profondes et séduisantes.
Berne, Peter Lang, 2011
Cet ouvrage constitue les actes du colloque international « Théorie, analyse, interprétation des ... more Cet ouvrage constitue les actes du colloque international « Théorie, analyse, interprétation des récits/Theory, analysis, interpretation of narratives », qui s’est tenu à l’Université Paris Diderot-Paris 7 les 12 et 13 décembre 2008. Ce colloque, qui réunissait des chercheurs venus d’horizons très variés, s’était donné pour but d’examiner trois problèmes précis : d’abord, le problème des rapports entre la théorie et l’analyse du récit (quel rôle doit jouer la théorie dans l’analyse du récit ? quel peut être l’effet en retour de l’analyse sur la théorie du récit ?) ; ensuite le problème des rapports entre l’analyse et la lecture « courante » du récit (le but de l’analyse est-il de rendre compte de ce qui se passe dans la lecture « courante » du récit ? les études menées sur des groupes de lecteurs empiriques conduisent-elles à modifier l’analyse, voire la théorie du récit ?) ; et enfin le problème de la portée historique et culturelle de la théorie du récit.
This book contains the collected papers of the international conference “Théorie, analyse, interprétation des récits/Theory, analysis, interpretation of narratives,” held at the University of Paris Diderot-Paris 7 on the 12th and 13th of December 2008. The conference, which brought together specialists with very different backgrounds, aimed to examine three specific problems: First, the problem of the relations between theory and analysis (What role should theory play in the analysis of narrative? How might analysis affect narrative theory in return? ); secondly, the problem of the relations between analysis and “everyday” reading of narratives (Is the goal of analysis to account for what takes places in “everyday” readings of narrative ? Do studies conducted on empirical groups of readers modify narrative analysis or narrative theory itself ? ) ; and finally the problem of the historical and cultural scope of narrative theory.
Cette édition présentée et annotée des textes publiés par Éric Weil dans la revue Critique, revue... more Cette édition présentée et annotée des textes publiés par Éric Weil dans la revue Critique, revue générale des publications françaises et étrangères fondée par Georges Bataille en 1946, complète le corpus déjà vaste de l’œuvre philosophique de Weil. Elle situe son activité dans le cadre de la politique éditoriale de la revue et des rapports riches et complexes entre Weil et Bataille. Elle met en évidence la singularité de la pratique philosophique de Weil, entre les grands livres théoriques – Logique de la philosophie, Philosophie politique, Philosophie morale – et les analyses historiques et politiques concrètes des Essais et conférences. Partant de comptes rendus d’ouvrages qui témoignent de la vie intellectuelle de l’après-guerre, Weil traite en profondeur de l’Allemagne, des États-Unis, de l’URSS, de l’Angleterre, de l’avenir de l’Europe, de l’éducation en démocratie … Ses articles et notes critiques ouvrent sur une passionnante diversité de sujets et d’auteurs, connus ou moins connus.
Limoges, Lambert-Lucas, coll. « Linguistique », 2022
Les six essais qui composent cet ouvrage concernent tous, centralement ou de façon plus marginale... more Les six essais qui composent cet ouvrage concernent tous, centralement ou de façon plus marginale, le problème de la narration de fiction, envisagé d’un point de vue linguistique. Ces textes interrogent aussi bien les fondements linguistiques de certaines théories de la narration existantes que la place que pourrait avoir une théorie descriptivement plus adéquate de la narration de fiction dans une théorie générale de l’usage du langage. La plupart des essais ont été écrits et publiés dans la décennie 1970. Ils doivent, bien sûr, être lus et replacés dans leur temps, dans la conjoncture intellectuelle qui leur est propre. On peut néanmoins leur reconnaître une importance fondamentale dans le contexte de la réflexion actuelle.
Ces essais résument et synthétisent la nature et la force de l’œuvre de Kuroda comme une sorte de synecdoque. On y retrouve des idées et des principes que Kuroda partage avec les autres membres de sa communauté de travail et de recherche : l’autonomie et le primat de la syntaxe, le recours aux jugements des locuteurs, l’opposition entre la compétence et la performance linguistiques, le mentalisme ; mais aussi un certain nombre de traits qui contribuent puissamment à son originalité : le primat du japonais, l’intérêt constant pour la sémantique, l’inflexion philosophique de la linguistique, donnée notamment par la philosophie du langage européenne.
Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 2019
The seven essays gathered in this volume are all concerned, more or less directly, with the “unsp... more The seven essays gathered in this volume are all concerned, more or less directly, with the “unspeakable sentences” of fictional narration, that is, sentences that do not bear any explicit mark nor any implicit indication of a first person and which are not interpretable as the expression of a speaker’s subjectivity. Chief among them are the sentences of free indirect style, which this book prefers to call sentences of “represented speech and thought.” All of these essays were written after the publication of Unspeakable Sentences: Narration and Representation in the Language of Fiction (1982). They take up its theoretical frameworks and extend its analyses into other contexts, where they acquire other uses, other functions, and other values. Taken as a whole, this work bears witness to the richness and vitality of the encounter between linguistics, philosophy, and the theory and analysis of narrative and the novel.
Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, coll. « Sciences du langage », 2019
Les sept essais rassemblés dans cet ouvrage se rapportent tous, d’une manière plus ou moins direc... more Les sept essais rassemblés dans cet ouvrage se rapportent tous, d’une manière plus ou moins directe, à ce qu’Ann Banfield a appelé les « phrases sans parole » du récit de fiction. Cette expression ne désigne ni des phrases indicibles, c’est-à-dire qu’on ne pourrait ou qu’on ne devrait pas dire, ni des phrases sans parole, c’est-à-dire imprononçables, pour quelque raison que ce soit, mais de façon beaucoup plus spécifique à la théorie de Banfield, des phrases qui ne véhiculent aucune marque explicite ni aucune indication implicite de première personne, et qui ne sont pas interprétables comme l’expression de la subjectivité d’un locuteur. Tous ces essais ont été écrits et/ou publiés après la publication de Unspeakable Sentences : Narration and Representation in the Language of Fiction (1982). Ils en reprennent les cadres théoriques et en prolongent les analyses dans d’autres contextes, où elles acquièrent d’autres usages, d’autres fonctions et d’autres valeurs.
Fécamp et Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Nouvelles éditions Lignes et IMEC, coll. « Archives de la pensée critique », 2014
La naissance d’une grande revue, vue de l’intérieur, au moyen de la correspondance échangée par s... more La naissance d’une grande revue, vue de l’intérieur, au moyen de la correspondance échangée par son fondateur et directeur, Georges Bataille, et celui qu’il associa de fait à sa direction les cinq premières années, l’important philosophe allemand Éric Weil. Correspondance dans laquelle se lisent les lignes de force de l’immédiat après-guerre intellectuel et politique.
Berlin, Walter de Gruyter, “ Trends in Linguistics. Studies and Monographs (TiLSM)”, 2014
The volume consists of six essays by S.-Y. Kuroda on narrative theory, with a substantial introdu... more The volume consists of six essays by S.-Y. Kuroda on narrative theory, with a substantial introduction, notes, a bibliography and an index of proper names. This is the English version of a French critical edition published by Editions Armand Colin in their „Recherches“ series in October 2012, translated from English by Cassian Braconnier, Tiên Fauconnier and Sylvie Patron, edition with an introduction and notes by Sylvie Patron.
Paris, Armand Colin, coll. « Recherches », 2012
Les six essais qui composent cet ouvrage concernent tous, centralement ou de façon plus marginale... more Les six essais qui composent cet ouvrage concernent tous, centralement ou de façon plus marginale, le problème de la narration de fiction, envisagé d’un point de vue linguistique. Ces textes interrogent aussi bien les fondements linguistiques de certaines théories de la narration existantes que la place que pourrait avoir une théorie descriptivement plus adéquate de la narration de fiction dans une théorie générale de l’usage du langage. La plupart des essais ont été écrits et publiés dans la décennie 1970. Ils doivent, bien sûr, être lus et replacés dans leur temps, dans la conjoncture intellectuelle qui leur est propre. On peut néanmoins leur reconnaître une importance fondamentale dans le contexte de la réflexion actuelle.
Ces essais résument et synthétisent la nature et la force de l’œuvre de Kuroda comme une sorte de synecdoque. On y retrouve des idées et des principes que Kuroda partage avec les autres membres de sa communauté de travail et de recherche : l’autonomie et le primat de la syntaxe, le recours aux jugements des locuteurs, l’opposition entre la compétence et la performance linguistiques, le mentalisme ; mais aussi un certain nombre de traits qui contribuent puissamment à son originalité : le primat du japonais, l’intérêt constant pour la sémantique, l’inflexion philosophique de la linguistique, donnée notamment par la philosophie du langage européenne.
Narrative Works: Issues, Investigations, Interventions, 2015
The articles in this section draw on the texts of plenary lectures presented at the seventh Narra... more The articles in this section draw on the texts of plenary lectures presented at the seventh Narrative Matters Conference, Narrative Knowing/Récit et Savoir, organized at the Université Paris Diderot, in partnership with the American University of Paris, from June 23-27, 2014. The aim of this event was to contribute to the progress of interdisciplinary research on narrative by bringing together scholars from many disciplines—including psychology, sociology, anthropology, history, philosophy, linguistics, literary studies, feminist and gender studies, education, medicine, biology, law, and theology—to reflect on the issue of the sometimes contested epistemic powers of narrative.
Textuel/Cahier Textuel, 2019
Yannick Séité et Sylvie Patron, dir., Textuel : une anthologie 1976-2016, Paris, Hermann, coll. «... more Yannick Séité et Sylvie Patron, dir., Textuel : une anthologie 1976-2016, Paris, Hermann, coll. « Revue Textuel », 2019, 314 p. En 1976 paraissait le premier numéro d'une revue nommée de façon un peu obscure 34/44. Cette publication qui deviendra Textuel partage des traits communs avec d'autres revues, nées comme elle de l'énergie théorique des années 1960. Mais elle s'en distingue par son caractère libertaire. Plus interdisciplinaire que Littérature, elle s'ouvre d'abord aux étudiants. Aussi théorique et textualiste que Poétique, elle ne dispose pas du soutien d'un éditeur ayant pignon sur rue. Mise en place dans les librairies par ses animateurs, fabriquée avec les moyens du bord, elle accueille pourtant, au long des 60 numéros de sa première série, de grands noms des lettres et sciences humaines, à commencer par celui de Julia Kristeva, sa première directrice. Cette anthologie esquisse son histoire et s'efforce de donner une vivante image d'un mo(nu)ment inaperçu de l'histoire intellectuelle française.
En 1976, paraissait le premier numéro d’une revue nommée de façon un peu obscure 34/44. Cette pub... more En 1976, paraissait le premier numéro d’une revue nommée de façon un peu obscure 34/44. Cette publication qui deviendra Textuel partage des traits communs avec d’autres revues, nées comme elle de l’énergie théorique des années 1960. Elle s’en distingue aussi par son caractère libertaire. Plus interdisciplinaire que Littérature, elle s’ouvre d’abord aux étudiants. Aussi théorique et textualiste que Poétique, elle ne dispose pas du soutien d’un éditeur ayant pignon sur rue. Mise en place dans les librairies par ses animateurs, fabriquée avec les moyens du bord, elle accueille pourtant, au long des soixante numéros de sa première série, de grands noms des lettres et des sciences humaines, à commencer par celui de Julia Kristeva, sa première directrice. Cette anthologie esquisse son histoire et s’efforce de donner une vivante image d’un mo(nu)ment inaperçu de l’histoire intellectuelle française.
Archives ouvertes HAL-Diderot, 2015
Arcade : The Humanities in the World, Stanford Humanities Center, 2023
Narratology (literally: the science of narrative) is usually regarded as one of the most develope... more Narratology (literally: the science of narrative) is usually regarded as one of the most developed sectors of literary theory. It is not uncommon for scholars to invoke its advanced methodology, its precise categories of analysis, the discriminating power of its terminology—even when it comes to theorizing or analyzing literary genres that do not a priori fall within its field of application.
But there is another discourse on narratology, less widespread, according to which, in this domain of theorizing, “there is now controversy on almost everything”. I would be inclined to adopt this second discourse instead and I myself contributed to the controversy in my work on the concept of the narrator.
In this article, I would like to return to the close association, which goes as far as identification, between narratology and the theory of the existence of a narrator in all narratives. More specifically, this theory postulates the existence of a narrator who merges with the author in all non-fictional narratives (historical narratives, biographies, autobiographies, etc.) and the existence of a fictional narrator different from the author in all fictional narratives (novels, short stories, tales, etc.). I will refer to this theory as pan-narrator theory and I will focus exclusively on the version of the theory that concerns fictional narratives.
In the first part, I will present the essential aspects of the association between narratology and the pan-narrator theory of fictional narratives. In the second part, I will make a few remarks on the context of the emergence, then of the gradual establishment, of the theory, which may, it seems to me, have a more general relevance for the various sectors of literary theory.
Glossaire du RéNaF, 2023
Par Sylvie Patron Le terme et le concept de narrateur auctorial (auktoriale Erzähler) sont dus à ... more Par Sylvie Patron Le terme et le concept de narrateur auctorial (auktoriale Erzähler) sont dus à Franz K. Stanzel (voir 1955 et 1971 [1955]). «Les interprètes du roman négligent souvent le fait que la Ygure du narrateur auctorial n'est pas simplement identique à la personnalité de l'auteur» (Stanzel 1971 [1955]: 24[1]). Issu de l'aire germanophone, le narrateur auctorial est aussi essentiellement utilisé dans cette aire. Gérard Genette et Seymour Chatman, par exemple, n'y ont pas recours; les représentants de la narratologie rhétorique contemporaine non plus, qui rattachent «auctorial» à «auteur» (plus exactement, «auteur implicite»). On trouve «voix auctoriale» et «narrateur auctorial» chez Susan Sniader Lanser, Articles récents Narrateur auctorial / Authorial Narrator Assises de la recherche en cultures populaires et médiatiques (annonce de colloque) Acceptabilité des récits (annonce de séminaire) The Narrator (annonce de parution) Impact de la sérialité sur le récit audiovisuel (annonce de parution) Catégories Actualités (216) Actualités du NaTrans (74) RéNaF NaTrans Glossaire du RéNaF Liens Contact narrateur auctorial-Réseau des narratologues francophone (RéNaF) https:
Vox Poetica, 2023
Cet article a été publié en anglais dans l’ouvrage édité par Lasse R. Gammelgaard, Stefan Iversen... more Cet article a été publié en anglais dans l’ouvrage édité par Lasse R. Gammelgaard, Stefan Iversen, Louise Brix Jacobsen, James Phelan, Richard Walsh, Henrik Zetterberg-Nielsen et Simona Zetterberg- Nielsen, Fictionality in Literature : Core Concepts Revisited (2022). Il est republié ici avec l’aimable autorisation de The Ohio State University Press.
« Dans la lignée de l’important ouvrage de Richard Walsh, The Rhetoric of Fictionality, publié en 2007, Fictionality and Literature explore les implications d’une approche rhétorique de la fictionnalité. Cette approche considère la fictionnalité et la non-fictionnalité, non comme des opposés binaires, mais comme des moyens distincts utilisés pour la même fin : influer sur la compréhension du monde du public visé. En affirmant que la fiction n’est pas seulement le trait caractéristique de certaines œuvres comme les romans, mais constitue un instrument souple permettant aux auteurs et autrices d’atteindre des buts rhétoriques spécifiques, les contributeurs et contributrices de l’ouvrage proposent de nouvelles perspectives théoriques sur des concepts littéraires de base, tels que l’auteur, le narrateur, l’intrigue, le personnage, la conscience, la métaphore, la métafiction/la métalepse, l’intertextualité, le paratexte, l’éthique et la justice sociale. Combinant l’analyse d’un large éventail de textes, de Colson Whitehead, Charles Dickens, Kazuo Ishiguro, Toni Morrison, Geoffrey Chaucer et d’autres, avec celle d’événements historiques comme la fausse biographie de Nat Tate ou la tuerie d’Anders Breivik, les contributeurs et contributrices débattent non seulement de la définition rhétorique de la fictionnalité, mais aussi des conséquences plus larges d’une telle conception. Certains chapitres de l’ouvrage proposent aussi des alternatives au paradigme rhétorique, élargissant ainsi la représentativité de l’ouvrage eu égard à l’état présent des recherches sur la fictionnalité en littérature » (présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur, traduction Sylvie Patron).
Sylvie Patron, éd., Récits de la charge mentale des femmes. Small stories 2, Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2022
Cet article porte sur le récit au sens large ou la représentation fiction- nelle (incluant le réc... more Cet article porte sur le récit au sens large ou la représentation fiction-
nelle (incluant le récit au sens étroit mais également d’autres procédés,
comme le dialogue ou le style indirect libre) de la charge mentale des
femmes mariées, mères de famille, en activité dans L’Amie prodigieuse
d’Elena Ferrante. Mon hypothèse est qu’un des ressorts du succès de
ce roman tient à la représentation d’une expérientialité proprement
féminine, dont font partie au premier chef les phénomènes ou les états
dits de charge mentale3. Ferrante écrit dans Frantumaglia : « Je raconte des expériences ordinaires, des déchirements ordinaires [...] », et aussi,
à propos de la « blessure » ou de la « plaie » des personnages : « [...]
plus elle me semble réfractaire au récit, plus j’insiste. » « Ordinaire »,
« réfractaire au récit » ou, comme Ferrante le dit aussi de la « napolé-
tanéité » (la dimension napolitaine) de son premier roman, L’Amour
harcelant, « dotée d’une faible dignité narrative » : tel est le statut
paradoxal de la charge mentale dans le roman. Elle relève de ce qu’on
peut appeler la « basse » ou la « faible racontabilité ». Nous verrons
cependant que les récits ou les représentations de la charge mentale
peuvent aussi être intriqués, enchevêtrés avec le récit d’événements
hautement racontables et hautement chargés émotionnellement,
occasionnant des retournements de situation et de perspective dans
le roman.
Histoire de la recherche contemporaine, n° 1, La théorie littéraire en questionS. Regards critiques sur la théorie, entre héritage et nouvelles donnes, Michèle Gally, éd., 2022
Cet article propose une réflexion historique et épistémologique sur l’association, qui va jusqu’à... more Cet article propose une réflexion historique et épistémologique sur l’association, qui va jusqu’à l’identification, entre la narratologie et la théorie pan-narratoriale des récits de fiction (théorie qui postule l’existence d’un narrateur fictionnel dans tous les récits de fiction). Ce faisant, il remet en cause l’évidence ou la naturalité de cette théorie. Quelques remarques sur le contexte d’apparition et d’instauration de cette théorie peuvent avoir une portée plus générale pour les divers secteurs de la théorie littéraire.
This article proposes a historical and epistemological reflection on the association, which goes as far as the identification, between narratology and pan-narratory theory of fictional narratives (a theory which postulates the existence of a fictional narrator in all fictional narratives). In doing so, it calls into question the obviousness or naturalness of this theory. Some remarks on the context of the emergence and establishment of this theory may have a more general scope for the various sectors of literary theory.
Sylvie Patron, éd., La Théorie du narrateur optionnel. Principes, perspectives, propositions, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Perspectives », 2022
Ce chapitre replace la théorie pan-narratoriale et la théorie du narrateur optionnel dans le cadr... more Ce chapitre replace la théorie pan-narratoriale et la théorie du narrateur optionnel dans le cadre plus vaste de l’histoire des théories littéraires et des relations complexes qu’elle entretient avec la linguistique. La première partie propose une brève chronologie de la question du narrateur et de l’énonciation narrative à l’époque moderne. Celle-ci est commentée plus amplement dans les parties suivantes. L’objectif est de lever le voile sur un certain nombre d’idées reçues, notamment l’idée que la théorie narrative aurait acquis un statut scientifique (sous le nom de narratologie) avec la reconnaissance de l’existence d’un narrateur fictionnel dans tous les récits de fiction. Le chapitre montre au contraire les amalgames et les erreurs commis par les narratologues dans la présentation du concept de narrateur ou des concepts connexes et associés. Il relève aussi le présentisme général de la théorie narrative.
Sylvie Patron, ed., Optional Narrator Theories: Principles, Perspectives, Proposals, Lincoln: University of Nebraska Press, "Frontiers of Narrative", 2021
This article falls within the sphere of the history of linguistic theories, as it is understood b... more This article falls within the sphere of the history of linguistic theories, as it is understood by the so-called “French school”: closely related to epistemology, more than to pure historiography. It also belongs to a discipline or field of research which does not yet exist in literary disciplines as a whole: the history and epistemology of literary theories. The two disciplines share a common condition, which is that recent theories often fall victim to being overlooked in the same way as old theories do, an oversight which is not necessarily linked to their falsification or inclusion within a more general theory.
In this article, narrator theories (the theory of the existence of a fictional narrator in all fictional narratives or pan-narrator theory, and optional-narrator theory or theories) will be placed within the wider framework of the history of literary theories and of the complex relationship it entertains with linguistics. The first section will offer a brief chronology of the question of the narrator and narrative enunciation in the modern era. This will be discussed in more detail in the subsequent sections. The aim is to pull back the veil on a certain number of received ideas, for example the idea that narrative theory acquired scientific status (under the name of narratology) with the recognition of the existence of a fictional narrator in all fictional narratives. We will show on the contrary the confusions and errors that narratologists commit when they present the concept of the narrator or related and associated concepts. We will also note the general presentism of narrative theory. The fact, for example, that a coherent theory of narration (of the narrator and narrative enunciation) was already available in 1804 is of hardly any importance to classical and current narratologists, no more than to current proponents of optional-narrator theories.
Jan Alber & Brian Richardson, eds., Unnatural Narratology: Extensions, Revisions, and Challenges, Columbus: The Ohio State University Press, “Theory and Interpretation of Narrative", 2020
This article is both a study of modes of narration in Anima inspired by the work of contemporary ... more This article is both a study of modes of narration in Anima inspired by the work of contemporary “unnatural narratology” and an attempt to re-evaluate some aspects of unnatural narratology in light of the study of Mouawad’s novel. It focuses on the problem that the notion of naturalization, understood as a modality or a strategy of reading, can pose when one undertakes to apply it to Mouawad’s novel. After an introduction devoted to an overview of non-natural narratology, the first section focuses on non-natural elements or elements considered as such by non-natural narratologists in the first three parts of Anima. I evoke successively: the narrators, the narrative situation, the epistemic consistency and other non-natural elements at the macro- and microtextual levels. At the end of this section, I criticize the amalgam made by some unnatural narratologists between fictional elements strictly speaking and elements that are only the consequence of the use of certain narrative techniques, even certain language habits created by theory. The second section deals with the fictional naturalization that occurs in the fourth part of the novel, the first three parts proving to be a faction (“book of fiction which relates facts”), written by the main character of the novel. It leads to reconsider the first three parts and to re-evaluate the way in which they have been actualized, re-evaluating which relates precisely to the unnatural elements previously listed, or at least some of them: the narrators, the narrative situation, narratives or other ways of presenting thoughts, passages of dialogue. The third section examines the consequences of this fictional naturalization on the second reading of the novel. Against the hypothesis that it would be necessary to modify the logic of the first reading in the second one and to practice from the outset a naturalizing reading of the non-natural elements present in the first three parts, I rely on emotional considerations to assert the possibility and perhaps even the necessity of a second non-natural reading of the first three parts, that is, a reading opposite to that programmed by the fourth part of the novel.
Sylvie Patron, éd., Small Stories. Un nouveau paradigme pour les recherches sur le récit, Paris, Hermann, coll. « Cahier Textuel », 2020
Poursuivant le mouvement de diversification et d’ouverture de la small stories research vers d’au... more Poursuivant le mouvement de diversification et d’ouverture de la small stories research vers d’autres champs d’application et d’autres disciplines, cet article montre l’intérêt présenté par l’étude des small stories dans un corpus de récits littéraires, en l’occurrence les trois premières nouvelles des Histoires de Paris de Mario Benedetti. Dans la première section, j’évoque brièvement les problèmes posés par la mise en œuvre du paradigme des small stories dans l’étude des récits littéraires et je propose une piste de solution à évaluer dans le corpus considéré. Dans la deuxième section, je montre qu’il existe dans les nouvelles de Benedetti des équivalents des types de small stories identifiés par Georgakopoulou. Je reviens ensuite sur l’opposition entre big stories et small stories telle qu’elle est actualisée dans le corpus. Dans les dernières sections, je propose une analyse des nouvelles de Benedetti à la lumière du paradigme des small stories, en essayant de faire ressortir l’usage proprement littéraire que l’auteur fait de la forme ordinaire, quotidienne, naturelle des small stories.
John Pier, ed., Contemporary French and Francophone Narratology, 2020
The narrator is the fundamental concept of classical narratology and has carried on into most pos... more The narrator is the fundamental concept of classical narratology and has carried on into most post-classical forms of narratology (pan-narrator theories). For these theories, the presence of a fictional narrator, whether overt or covert, is constitutive of the definition of fictional narrative. I propose to survey the recent scholarship challenging pan-narrator theories and favoring optionalism: the argument for the optional nature of the narrator in the theory and analysis of fictional narrative. By “recent” I mean articles or book chapters belonging to the period of new or postclassical narratology (Walsh 1997, reprint 2007; Gaut 2003; Kania 2005; Thomson-Jones 2007, 2009; Currie 2010; Köppe and Stühring 2011; Margolin 2011a) as distinct from those written in opposition to classical narratology (Kuroda 2014 [1973], 2014 [1974], 2014 [1976]; Banfield 1973, 1978a, 1978b, 1982) or even prior to the date generally thought to mark its coming into being (Hamburger 2003 [1957, 1968]).
After a few preliminary remarks concerning terminology, I will briefly present the various proposals mentioned above and the relations that exist (or not) between them as well as the proposals of the first generation (those of Kuroda and Banfield in particular). I will offer a synthesis of the main arguments put forward in favor of the optional-narrator theory. The first argument concerns the inadequacy of the arguments of the opposing theory, although optional-narrator theorists also base their views on other theoretical or critical-interpretive data. In the second section of my paper, I will emphasize the absence of historical perspective in most of the proposals in question and identify a few errors or approximations in certain presentations of the history of the concept of the narrator. In the third and final section, I will outline a contribution that could be made to the debate between pan-narrator theories and optional-narrator theories by a history of literary theories based on the model of the history of linguistic theories, as understood by the so-called French school, which is closely linked to epistemology rather than to historiography alone.
Glossaire du RéNaF, 2020
Le concept de small stories (« petites histoires », « petits récits », « micro-récits », aucune t... more Le concept de small stories (« petites histoires », « petits récits », « micro-récits », aucune traduction n'est vraiment adéquate) a été introduit dans la discussion scientiKque par Michael Bamberg et
Diegesis, 2019
Before anything else, I would like to thank the editors of DIEGESIS for inviting me to participat... more Before anything else, I would like to thank the editors of DIEGESIS for inviting me to participate in this series of interviews, following so many distinguished researchers whose names are much more obvious choices than mine. I note moreover that five of them-Susan S. Lanser, Ansgar Nünning, James Phelan, Brian Richardson, and Marie-Laure Ryan-appear in the table of contents of Introduction à la narratologie postclassique (2018), a volume I edited last year with the aim of introducing the new directions in international narratological research to a French audience. Some of them have honored me with their friendship and goodwill, and I acknowledge them here with gratitude. Concerning the first question, I share the view of Ansgar Nünning (2015) when he writes that "the trouble with the first two questions […] is that they encourage you to adopt the kind of ranking-top-five-list-winner-takes-allperspective that seems to have become the dominant way of worldmaking in today's media, to the detriment of all those who don't happen to be in the limelight or at the top of those lists." I would add that this perspective has the additional drawback of minimizing, or purely and simply erasing, the important differences between the sociological impact of a study or research program and its theoretical and empirical value. It is clear, for example, that few narratological studies have had as much sociological importance as Gérard Genette's "Discours du récit. Essai de méthode" (1972) (Narrative Discourse. An Essay in Method [1980]), which is cited, moreover, in almost all of the interviews published in DIEGESIS. On the other hand, I maintain that this study and the research program it determined pose numerous conceptual and empirical problems. I am neither the first nor the only one to say this: these problems were raised in studies that were contemporaneous or near-contemporaneous with Genette's own, and some have been revived today in the work of young researchers (I am thinking, for example, of Roger Edholm, who has recently received the 2019 James Phelan Award for the Best Essay in Narrative). For my own part, I have been working for many years to increase awareness of these critical works, which are often much more rigorous and reliable on a scientific level than Genette's study, but which can't be integrated into the mainstream. At the risk of sounding scandalous, I would say that what interests me in Genette's work are the elements that are false, arbitrary, or poorly conceived. It is important to recognize that a great deal of what he presents in "Discours du How to cite this article:
Pratiques, 2019
The study of unnnatural narratives, or unnnatural narratology, is one of the latest trends that h... more The study of unnnatural narratives, or unnnatural narratology, is one of the latest trends that have emerged as part of postclassical narratoloy. This approach seems innovative and promising as it addresses several current concerns associated to theory, analysis and interpretation of fictional narratives. It is also intensely discussed in the narratological milieu. Far from being an unified approach, unnatural narratology consists of different tendencies, based on slightly different definitions of unnatural narratives, advocating sometimes very different and even opposed approaches of these narratives. Unnatural narratology has already made important contributions in the study of unnatural narratives or of unnatural elements in narratives, usually neglected in established narratology or narratologies. Further investigation reveals however certain problems. A significant example is presented at the end of the article.
Pratiques, 2019
L’étude des récits non naturels (unnatural narratives), ou narratologie non naturelle (unnnatural... more L’étude des récits non naturels (unnatural narratives), ou narratologie non naturelle (unnnatural narratology), est l’un des derniers courants apparus au sein de la narratologie postclassique. Cette approche paraît novatrice et prometteuse car elle rejoint plusieurs préoccupations actuelles associées à la théorie, à l’analyse et à l’interprétation des récits de fiction. Elle est aussi intensément discutée dans les milieux narratologiques. Loin d’être une approche unifiée, la narratologie non naturelle se compose de différentes tendances, basées sur des définitions légèrement différentes des récits non naturels, prônant des approches parfois très différentes, voire opposées, de ces récits. La narratologie non naturelle peut déjà se prévaloir d’apports importants dans l’étude des récits non naturels ou des éléments non naturels dans les récits, généralement négligés dans la ou les narratologies établies. Une étude un peu approfondie fait cependant apparaître certains problèmes. Un exemple significatif est donné à la fin de l’article.
The study of unnnatural narratives, or unnnatural narratology, is one of the latest trends that have emerged as part of postclassical narratoloy. This approach seems innovative and promising as it addresses several current concerns associated to theory, analysis and interpretation of fictional narratives. It is also intensely discussed in the narratological milieu. Far from being a unified approach, unnatural narratology consists of different tendencies, based on slightly different definitions of unnatural narratives, advocating sometimes very different and even opposed approaches of these narratives. Unnatural narratology has already made important contributions in the study of unnatural narratives or of unnatural elements in narratives, usually neglected in established narratology or narratologies. Further investigation reveals however certain problems. A significant example is presented at the end of the article.
Pratiques, n° 181-182, 2019
La rencontre qui est à l’origine de cet entretien a eu lieu le lundi 9 avril 2018 à l’Université ... more La rencontre qui est à l’origine de cet entretien a eu lieu le lundi 9 avril 2018 à l’Université Paris Diderot. Elle réunissait neuf étudiants de mon séminaire de master, « Les récits non naturels : un nouvel objet pour la narratologie » : Thomas Boutonnet, Nicolas Dorsemaine, Martin Heide, Aude Herbert, Ioanna Kouki, Jana Mrad, Luca Penge, Lucile Sonilhac et Mariana Valderrey, auxquels s’étaient joints pour l’occasion Béatrice Bloch, Jonathan Culler et Sophie Milcent-Lawson. J
Chantal Liaroutzos et Christian Nicolas, éds, Le Désir demeuré désir. Mélanges autour de Franck Bauer, 2019
Cet article porte sur les relations entre le récit verbal et les images (le récit iconique) dans ... more Cet article porte sur les relations entre le récit verbal et les images (le récit iconique) dans l’édition illustrée d’une nouvelle de Mario Benedetti, « Cinq ans de vie », extraite des Histoires de Paris. Il fait le pendant d’un article que j’ai publié en 2012 sur les relations entre la narration (verbale) et la fiction dans cette nouvelle, en particulier dans son dénouement. Le cadre théorique dans lequel se situe le présent article est celui de la narratologie transmédiale. Celle-ci se fonde sur l’existence de récits dans plusieurs média et se propose d’étudier l’influence du médium dans lequel est transmis le récit sur la pratique narrative elle-même. Elle s’intéresse en particulier aux possibilités et aux contraintes du langage (verbal) par rapport à celles de l’image, fixe ou mobile, de la musique ou encore des média numériques.
Helikon. Irodalom-és kultúratudományi szemle [Helikon. Rewiew of General and Comparative Literature] , 2018
A tanulmány, melyet a jelenlegi nem természetes narratológiai kutatások inspiráltak, Wajdi Mouawa... more A tanulmány, melyet a jelenlegi nem természetes narratológiai kutatások inspiráltak, Wajdi Mouawad Anima című regénye 2 elbeszélési módjainak vizsgálatára vállalkozik, továbbá a mű fényében kísérletet tesz az irányzat bizonyos aspektusainak újraértékelésére. Fókuszpontjában az olvasási módszerként vagy stratégiaként értett naturalizáció 3 problémája áll, ami modellszerűen alkalmazható Mouawad regényére.
Narrative, 2018
This article deals with the relationship between verbal narrative and images (iconic narrative) i... more This article deals with the relationship between verbal narrative and images (iconic narrative) in the illustrated edition of a short story by Mario Benedetti, “Cinco años de vida”, taken from Historías de París. It forms a companion piece to an article I published in 2013 on the relationship between (verbal) narration and fiction in this short story, particularly its ending. The theoretical framework of the present article is that of transmedial narratology. From transmedial narratology, I retain five major propositions which are presented in the first section. There is one proposition, however, which I cannot accept. It concerns the necessary presence of a fictional narrator in every fictional verbal narrative. In my 2013 article, I tried to show that the analysis of a fictional third person narrative like “Cinco años de vida” could completely dispense with the concept of a fictional narrator. What I would like to show here is that this approach does not contradict the other propositions of transmedial narratology, nor an analysis based on these propositions. My position is that there are fictional narratives with and without a fictional narrator, but this opposition does not correspond to an opposition between media, namely between (verbal) language and other media. The two forms of fictional narrative coexist in some media, but not in all. The demonstration also rests on the interview I had with the painter Antonio Seguí in his workshop in Arcueil, near Paris, on June 29, 2015.
Textuel, 2016
H -T L : par Sylvie... more H -T L : par Sylvie Patron, Université Paris 7 Denis-Diderot Dans cette série, Sylvie Patron se propose de revenir sur quelques idées reçues concernant les relations entre linguistique et littérature, par le biais de traductions d'importants articles publiés dans des revues anglo-saxonnes (ou dans des ouvrages collectifs). Elle a traduit, avant le présent article d'Anne Banfield, dans le précédent numéro de la revue, un article de Shlomith Rimmon-Kenan, « Réflexions sur le langage, la linguistique et la crise de la narratologie ».
Marc Hersant et Catherine Ramond, éds, La Représentation de la vie psychique dans les récits factuels et fictionnels de l’époque classique, 2015
Textuel, 2014
Dans cette série, Sylvie Patron se propose de revenir sur quelques idées reçues concernant les re... more Dans cette série, Sylvie Patron se propose de revenir sur quelques idées reçues concernant les relations entre linguistique et littérature, par le biais de traductions d'articles publiés dans des revues anglo-saxonnes (ou dans des ouvrages collectifs).
Po&sie, 2007
traduit de l'américain et présenté par Sylvie Patron Belin | « Po&sie » 2007/2 N° 120 | pages 315... more traduit de l'américain et présenté par Sylvie Patron Belin | « Po&sie » 2007/2 N° 120 | pages 315 à 334 ISSN 0152-0032 ISBN 9782701146300 Article disponible en ligne à Distribution électronique Cairn.info pour Belin. © Belin. Tous droits réservés pour tous pays.
CAP Blog, 2024
Introduction à la théorie narrative (subtitle chosen by the first publisher), reprinted as Le Nar... more Introduction à la théorie narrative (subtitle chosen by the first publisher), reprinted as Le Narrateur: Un problème de théorie narrative (author's subtitle restored by the second publisher). This subtitle better reflects the problematological approach to the issue than the previous one. The translation, done by Catherine Porter,
Peer F. Bundgaard, Henrik Skov Nielsen, and Frederik Stjernfelt, eds, Narrative Theories and Poetics : 5 Questions, 2012
Paper presented at the 4th ENN Conference, "Modelling Narrative Across Borders", Ghent University, Belgium, 2015
This paper is in three parts. The first one presents the results of an investigation carried out ... more This paper is in three parts. The first one presents the results of an investigation carried out during one year on the use of the terms narrateur, narratrice (“narrator”, male and female), and possibly their derivatives (narratorial, “narratorial”), in the book reviews published by the Monde des Livres, the literary supplement of the daily French newspaper Le Monde, between Friday, September 6, 2013, and Friday, August 29, 2014. The second part puts these results in perspective, connecting them to the problem of the narrator in narrative theory (conflict between pan-narrator and optional-narrator theories). It identifies a standard model for the use of the terms narrateur and narratrice, and analyzes some problematic occurrences. The third part interprets these results, i.e. provides a link between data analysis, problematics and the field of investigation in which the research has been developed. The aim of the paper is to give rise to a reflection on the contradictions attached to the use of the term and concept of the narrator in journalistic criticism and consequently on the contradictions of the prevailing theory (pan-narrator theory) which inspired it and which, in return, reinforces it.
One of the central functions of narrative is the ability to create and shape worlds. Certainly, n... more One of the central functions of narrative is the ability to create and shape worlds. Certainly, narrative can provide the resources for producing shared worlds in order to develop commonly held meanings. But a shared world is not the only possible consequence. Narratives can also establish competing versions of the world, which sometimes divide persons and groups so deeply that they can appear to be occupying different realities. Of course, persons and groups have always inhabited disparate worlds. However, the protracted violent wars raging across the globe, new modes of communication and technologies, the multiplication of sources, and the rise of political extremism seem to have exacerbated the situation, fracturing groups and calcifying existing divisions. The result is that disparate narrative worlds with alternative facts and multiple truths form the contours of our everyday reality.
Disparate narrative worlds are not only a feature of the political landscape but are also embedded in aspects of daily life where social divisions and patterns of affiliation generate divergent realms of meaning. We can thus speak about disparate narrative worlds between generations, developmental stages, social roles and classes, religions, ethnicities, races, neurotypes, and persons. We also find worlds of men and women, young and old, the able and disabled as well as doctors and patients, teachers and students, and more. Disparate worlds are also represented in literary and more generally artistic and cultural narratives: contemporary or anachronistic worlds, disparate on the political, cultural, private levels, worlds populated by diverse and sometimes segregated groups.
We encourage participants to take up the conference theme in order to shed light on what literary narratives and narrative works across media can bring to the exploration of these disparate worlds and their dysphoric consequences, but also of the possibility of hopeful intersections between worlds. The question of the construction of disparate narrative worlds is only part of this conference's scope. In addition, we are very interested in contributions oriented toward bridging divides in order to arrive at novel alliances and solidarities that can more effectively address the myriad challenges that confront our shared world. How can we connect narrative worlds to create, more or less, common spaces?
Ce volume rassemble les textes publiés par Éric Weil dans la revue Critique, revue générale des p... more Ce volume rassemble les textes publiés par Éric Weil dans la revue Critique, revue générale des publications françaises et étrangères fondée par Georges Bataille en 1946. Il nous plonge dans la genèse de la revue Critique (publiée à ses débuts par les éditions du Chêne puis par Calmann-Lévy, et depuis 1950 par les éditions de Minuit) et dans le paysage intellectuel de l’après-guerre, Weil traitant en profondeur de l’Allemagne, des États-Unis, de l’URSS, de l’Angleterre, de l’avenir de l’Europe, de l’éducation en démocratie.
Ces textes constituent un riche matériau pour mieux comprendre la situation
politique et intellectuelle de l’époque. Ils montrent comment Eric Weil pratiquait la philosophie : sa façon de lire et de discuter les livres recensés n’était pas indépendante de son oeuvre théorique, que ce soient les grands livres théoriques – Logique de la philosophie, Philosophie politique, Philosophie morale – ou les analyses historiques et politiques concrètes des Essais et conférences. Ce qui apparaît dans Critique, c’est une conception de la philosophie qui fait écho à ce que dit Weil par ailleurs de la tâche du philosophe et, d’une façon générale, des métiers relevant de la culture dans leur participation au débat public.