Marjolaine Boutet | Université de Picardie Jules Verne (original) (raw)

Papers by Marjolaine Boutet

Research paper thumbnail of Bibliographie indicative

Presses universitaires du Septentrion eBooks, Dec 31, 2022

Research paper thumbnail of Chapitre 1 : Séries télévisées, Guerre froide et mémoires nationales de la Seconde Guerre mondiale (années 1960-1970)

Presses universitaires du Septentrion eBooks, Dec 31, 2022

Research paper thumbnail of Mille séries à regarder sans modération

Research paper thumbnail of 2. De la musique avant toute chose

Research paper thumbnail of La Bataille de la Somme

1er juillet 1916. 400 000 Britanniques et 200 000 Francais se lancent a l’assaut de 50 000 Allema... more 1er juillet 1916. 400 000 Britanniques et 200 000 Francais se lancent a l’assaut de 50 000 Allemands retranches sur la Somme, de Gommecourt au nord a Fouquescourt au sud. Le bilan est effroyable. 57 470 Britanniques sont mis hors de combat – dont pres de 20 000 perdent la vie – pour gagner 7,8 km², soit 2,5 morts et 49 blesses par metre carre. C’est le jour le plus meurtrier de l’histoire du Royaume-Uni. La percee du front, esperee depuis fin 1914 et defendue par Joffre, semble a portee de main. Mais les lignes allemandes resistent au bombardement de plus de 3 millions d’obus et aux multiples assauts. Plus britannique que francaise du fait de Verdun, la bataille se terminera, cinq mois plus tard, le 18 novembre, sans victoire decisive. Philippe Nivet et Marjolaine Boutet soulignent la dimension industrielle de cette bataille, ou artillerie, mitrailleuses, aviation, tanks ont joue un role determinant et ont profondement affecte les soldats de toutes nationalites. Ils montrent egalement que l’arriere-front n’est pas epargne par les combats, et que les souffrances endurees ont ete terribles. Enfin, ils interrogent la place particuliere de la bataille dans les memoires nationales (francaise, britannique et allemande) depuis un siecle. La bataille de la Somme totalisera plus d’un million de victimes, soit plus que la bataille de Verdun. Pourtant, cette hecatombe, si presente dans la memoire anglo-saxonne, a ete largement oubliee en France.

Research paper thumbnail of 5. La critique de l’American way of life

Research paper thumbnail of La Bataille de la Somme

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2016

1er juillet 1916. 400 000 Britanniques et 200 000 Francais se lancent a l’assaut de 50 000 Allema... more 1er juillet 1916. 400 000 Britanniques et 200 000 Francais se lancent a l’assaut de 50 000 Allemands retranches sur la Somme, de Gommecourt au nord a Fouquescourt au sud. Le bilan est effroyable. 57 470 Britanniques sont mis hors de combat – dont pres de 20 000 perdent la vie – pour gagner 7,8 km², soit 2,5 morts et 49 blesses par metre carre. C’est le jour le plus meurtrier de l’histoire du Royaume-Uni. La percee du front, esperee depuis fin 1914 et defendue par Joffre, semble a portee de main. Mais les lignes allemandes resistent au bombardement de plus de 3 millions d’obus et aux multiples assauts. Plus britannique que francaise du fait de Verdun, la bataille se terminera, cinq mois plus tard, le 18 novembre, sans victoire decisive. Philippe Nivet et Marjolaine Boutet soulignent la dimension industrielle de cette bataille, ou artillerie, mitrailleuses, aviation, tanks ont joue un role determinant et ont profondement affecte les soldats de toutes nationalites. Ils montrent egalement que l’arriere-front n’est pas epargne par les combats, et que les souffrances endurees ont ete terribles. Enfin, ils interrogent la place particuliere de la bataille dans les memoires nationales (francaise, britannique et allemande) depuis un siecle. La bataille de la Somme totalisera plus d’un million de victimes, soit plus que la bataille de Verdun. Pourtant, cette hecatombe, si presente dans la memoire anglo-saxonne, a ete largement oubliee en France.

Research paper thumbnail of Les Français et les batailles de la Somme

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018

Research paper thumbnail of « Il faut copier les Américains sur leur mode de pensée et leur mode d’organisation, pas sur leurs univers, car on sera toujours moins forts et surtout moins légitimes. »

Le Temps des médias, Dec 2, 2021

Research paper thumbnail of Fiction historique anglo-américaine: Pouvoirs, savoirs et mémoires

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Dec 2, 2021

Research paper thumbnail of VII. La guerre dans les séries télévisées (1962-2017)

Research paper thumbnail of 2. De la musique avant toute chose

Research paper thumbnail of Un Village français. A French auteur(s) series on a public network

DOAJ (DOAJ: Directory of Open Access Journals), Dec 1, 2017

Research paper thumbnail of American Soap Operas of the 1980s

Vingtieme Siecle-revue D Histoire, 2004

The Vietnam War was responsible for a deep traumatism in the American collective memory, dividing... more The Vietnam War was responsible for a deep traumatism in the American collective memory, dividing public opinion for many years. Yet with the arrival of Ronald Reagan as president, a consensus seemed to take shape to make the Vietnam war a “noble cause” and the veterans of it heroes. In the popular image, these veterans were no longer going to be worrisome and broken people, but as of 1980 real rectifiers of the abuses of the American society, illustrating and defending a return to neo-conservative values. This was particularly noticeable in the mass-market American television soap operas. The aim of this article is also and maybe even above all to show that soap operas, the highly criticized American entertainment industry object, can be a rich source for the history of attitudes.

Research paper thumbnail of Les séries et la guerre (pistes de lectures et de réflexion)

TV series, Dec 7, 2015

Avec les séries policières, les séries historiques sont le genre le plus populaire sur les télévi... more Avec les séries policières, les séries historiques sont le genre le plus populaire sur les télévisions du monde entier. Parce que la télévision s'est construite d'abord comme un média national et, particulièrement en Occident, comme un média de reconstruction nationale après la Seconde Guerre mondiale, elle fut aussi, plus ou moins consciemment, un vecteur important du « récit national 1 ». Au sein de ces récits, les guerres occupent une place particulière, puisque, comme le veut l'adage, « l'Histoire appartient aux vainqueurs. » Le récit de guerre pourrait dès lors être interprété comme un moyen, ou une tentative, de s'approprier l'Histoire, de lui donner un/du sens. Qu'il s'agisse de guerre contre un autre État ou de guerre civile, l'issue du conflit armé a toujours comme enjeu et comme résultat de redéfinir l'identité de la nation, de renforcer ou de remettre en cause l'image qu'elle a d'elle-même. Or cette image n'est pas fixe : le travail de mémoire porte notamment sur ces épisodes paroxystiques et, décennies après décennies, siècle après siècle, les interroge et les transforme 2. « Nul ne consulte une archive sans projet d'explication, sans hypothèse de compréhension ; et nul ne s'emploie à expliquer un cours d'événements sans recourir à une mise en forme littéraire expresse de caractère narratif, rhétorique ou imaginatif 3 », écrit Paul Ricoeur dans La mémoire, l'histoire, l'oubli. Les rapports entre Histoire, récit, fiction et mémoire sont étroits et complexes, et le « mythe », au sens de Roland Barthes, n'est jamais loin. C'est d'autant plus vrai dans le cas des récits populaires et répétitifs que sont les séries télévisées, qui produisent aussi, par leur dimension audiovisuelle, un puissant « effet de réel » 4. Dès lors, les séries télévisées apparaissent comme des objets importants d'expression, de négociation, voire de fixation de la mémoire. L'évolution récente vers le rejet du manichéisme et la construction de narrations de plus en plus complexes, multipliant les Les séries et la guerre (pistes de lectures et de réflexion) TV/Series, 10 | 2016

Research paper thumbnail of Préface. Philosopher avec The West Wing

TV series, Nov 17, 2015

La série télévisée, par sa forme singulière alliant complexité et continuité, recèle, selon Thiba... more La série télévisée, par sa forme singulière alliant complexité et continuité, recèle, selon Thibaut de Saint-Maurice, « un potentiel philosophique unique 1 ». Parce qu'elle se développe sur le temps long, parce qu'elle est un récit qui s'attarde sur les détails, qui suit le quotidien plutôt que l'événement, la série confronte ses spectateurs à une infinité de situations qui enrichissent son expérience. Sur le plan moral et dans la lignée du travail de Stanley Cavell sur le cinéma américain 2 , Sandra Laugier a montré que les séries télévisées participent à une véritable instruction du jugement de l'individu dans la mesure où il a été rendu plus attentif, grâce à son attachement aux personnages et au temps passé avec eux, aux détails de leurs choix, aux raisons et à leurs conséquences 3. Elle ajoute que : « L'intérêt d'un examen du discours moral des séries TV tient aussi à la constitution d'une éthique pluraliste et conflictuelle. La morale est alors objet de perplexité et de distance ». C'est précisément lorsque les séries télévisées nous engagent à une attitude « perplexe » et « distante » qu'elles engagent la réflexion, l'interrogation, et pas seulement sur le plan de la philosophie morale. On peut y trouver aussi des éléments pour penser et interroger le politique. Il s'agit, au fond, de prendre au sérieux l'intelligence apportée à la réalisation de ces productions et d'étudier de façon systématique leur esthétique, leurs impacts sociaux, et leurs enjeux éthiques, pour comprendre dans quelle mesure elles peuvent nous aider à mieux philosopher sur le monde, à mieux le comprendre, à mieux exister en lui et à quelles conditions. The West Wing, série politique majeure En ce sens, The West Wing 4 apparaît comme un bon point d'entrée pour penser la politique américaine, pour réinterroger la philosophie politique mais aussi la philosophie morale, la question de la vérité et, plus généralement, nos démocraties contemporaines. Cette série en sept saisons, diffusée sur le network américain NBC de Préface. Philosopher avec The West Wing TV/Series, 8 | 2015

Research paper thumbnail of Préface. Les séries télévisées américaines et la guerre contre la terreur

TV series, Dec 7, 2015

Ce document a été généré automatiquement le 22 septembre 2020. TV/Series est mis à disposition se... more Ce document a été généré automatiquement le 22 septembre 2020. TV/Series est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International.

Research paper thumbnail of Soixante ans d'histoire des séries télévisées américaines

Qu'est-ce qu'une série télévisée américaine ? En anglais, le mot series désigne une suite d'émiss... more Qu'est-ce qu'une série télévisée américaine ? En anglais, le mot series désigne une suite d'émissions, sans distinction de genre : ce peut être une série documentaire, une série de téléréalité, ou une série d'émissions d'information. Pour les émissions de téléréalité, le terme générique de unscripted series (séries sans scénario) définit d'ailleurs bien mieux ce genre très divers que la mention trompeuse de la notion de « reality shows. » Quand il s'agit de fictions, on désigne par dramales séries dramatiques, par comedyles séries humoristiques, par soap opera les feuilletons quotidiens, par miniséries les séries à nombre d'épisode fixé d'emblée, et par TV movie le téléfilm. Une série télévisée peut être définie de façon générique comme une oeuvre de fiction à épisodes, créée pour la télévision, diffusée sur un rythme quotidien ou hebdomadaire sur une période indéfinie, dont les personnages, la thématique ou la forme narrative sont des éléments constants. Une série peut être feuilletonnante, c'est-à-dire qu'un épisode est la suite narrative du précédent et fait appel à la mémoire du téléspectateur. Lorsqu'elle ne l'est pas, chaque épisode est construit comme une histoire indépendante de l'épisode qui le suit et de celui qui le précède. Les grands genres Il existe trois grands genres de séries télévisées américaines : les dramas, les sitcoms et les soap operas. Les soap operas(ou soaps) sont des feuilletons quotidiens diffusés du lundi au vendredi dans l'après-midi, par épisodes d'une demi-heure. 1 The Young and the Restless (Les Feux de l'amour Soixante ans d'histoire des séries télévisées américaines Revue de recherche en civilisation américaine, 2 | 2010

Research paper thumbnail of Les s�ries t�l�vis�es sont-elles l�art majeur du xxie si�cle�?

Research paper thumbnail of De The West Wing (NBC, 1999-2006) à House of Cards (Netflix, 2013-) : le désenchantement des séries politiques américaines

TV series, Nov 17, 2015

Ce document a été généré automatiquement le 1 mai 2019. TV/Series est mis à disposition selon les... more Ce document a été généré automatiquement le 1 mai 2019. TV/Series est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International.

Research paper thumbnail of Bibliographie indicative

Presses universitaires du Septentrion eBooks, Dec 31, 2022

Research paper thumbnail of Chapitre 1 : Séries télévisées, Guerre froide et mémoires nationales de la Seconde Guerre mondiale (années 1960-1970)

Presses universitaires du Septentrion eBooks, Dec 31, 2022

Research paper thumbnail of Mille séries à regarder sans modération

Research paper thumbnail of 2. De la musique avant toute chose

Research paper thumbnail of La Bataille de la Somme

1er juillet 1916. 400 000 Britanniques et 200 000 Francais se lancent a l’assaut de 50 000 Allema... more 1er juillet 1916. 400 000 Britanniques et 200 000 Francais se lancent a l’assaut de 50 000 Allemands retranches sur la Somme, de Gommecourt au nord a Fouquescourt au sud. Le bilan est effroyable. 57 470 Britanniques sont mis hors de combat – dont pres de 20 000 perdent la vie – pour gagner 7,8 km², soit 2,5 morts et 49 blesses par metre carre. C’est le jour le plus meurtrier de l’histoire du Royaume-Uni. La percee du front, esperee depuis fin 1914 et defendue par Joffre, semble a portee de main. Mais les lignes allemandes resistent au bombardement de plus de 3 millions d’obus et aux multiples assauts. Plus britannique que francaise du fait de Verdun, la bataille se terminera, cinq mois plus tard, le 18 novembre, sans victoire decisive. Philippe Nivet et Marjolaine Boutet soulignent la dimension industrielle de cette bataille, ou artillerie, mitrailleuses, aviation, tanks ont joue un role determinant et ont profondement affecte les soldats de toutes nationalites. Ils montrent egalement que l’arriere-front n’est pas epargne par les combats, et que les souffrances endurees ont ete terribles. Enfin, ils interrogent la place particuliere de la bataille dans les memoires nationales (francaise, britannique et allemande) depuis un siecle. La bataille de la Somme totalisera plus d’un million de victimes, soit plus que la bataille de Verdun. Pourtant, cette hecatombe, si presente dans la memoire anglo-saxonne, a ete largement oubliee en France.

Research paper thumbnail of 5. La critique de l’American way of life

Research paper thumbnail of La Bataille de la Somme

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2016

1er juillet 1916. 400 000 Britanniques et 200 000 Francais se lancent a l’assaut de 50 000 Allema... more 1er juillet 1916. 400 000 Britanniques et 200 000 Francais se lancent a l’assaut de 50 000 Allemands retranches sur la Somme, de Gommecourt au nord a Fouquescourt au sud. Le bilan est effroyable. 57 470 Britanniques sont mis hors de combat – dont pres de 20 000 perdent la vie – pour gagner 7,8 km², soit 2,5 morts et 49 blesses par metre carre. C’est le jour le plus meurtrier de l’histoire du Royaume-Uni. La percee du front, esperee depuis fin 1914 et defendue par Joffre, semble a portee de main. Mais les lignes allemandes resistent au bombardement de plus de 3 millions d’obus et aux multiples assauts. Plus britannique que francaise du fait de Verdun, la bataille se terminera, cinq mois plus tard, le 18 novembre, sans victoire decisive. Philippe Nivet et Marjolaine Boutet soulignent la dimension industrielle de cette bataille, ou artillerie, mitrailleuses, aviation, tanks ont joue un role determinant et ont profondement affecte les soldats de toutes nationalites. Ils montrent egalement que l’arriere-front n’est pas epargne par les combats, et que les souffrances endurees ont ete terribles. Enfin, ils interrogent la place particuliere de la bataille dans les memoires nationales (francaise, britannique et allemande) depuis un siecle. La bataille de la Somme totalisera plus d’un million de victimes, soit plus que la bataille de Verdun. Pourtant, cette hecatombe, si presente dans la memoire anglo-saxonne, a ete largement oubliee en France.

Research paper thumbnail of Les Français et les batailles de la Somme

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018

Research paper thumbnail of « Il faut copier les Américains sur leur mode de pensée et leur mode d’organisation, pas sur leurs univers, car on sera toujours moins forts et surtout moins légitimes. »

Le Temps des médias, Dec 2, 2021

Research paper thumbnail of Fiction historique anglo-américaine: Pouvoirs, savoirs et mémoires

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Dec 2, 2021

Research paper thumbnail of VII. La guerre dans les séries télévisées (1962-2017)

Research paper thumbnail of 2. De la musique avant toute chose

Research paper thumbnail of Un Village français. A French auteur(s) series on a public network

DOAJ (DOAJ: Directory of Open Access Journals), Dec 1, 2017

Research paper thumbnail of American Soap Operas of the 1980s

Vingtieme Siecle-revue D Histoire, 2004

The Vietnam War was responsible for a deep traumatism in the American collective memory, dividing... more The Vietnam War was responsible for a deep traumatism in the American collective memory, dividing public opinion for many years. Yet with the arrival of Ronald Reagan as president, a consensus seemed to take shape to make the Vietnam war a “noble cause” and the veterans of it heroes. In the popular image, these veterans were no longer going to be worrisome and broken people, but as of 1980 real rectifiers of the abuses of the American society, illustrating and defending a return to neo-conservative values. This was particularly noticeable in the mass-market American television soap operas. The aim of this article is also and maybe even above all to show that soap operas, the highly criticized American entertainment industry object, can be a rich source for the history of attitudes.

Research paper thumbnail of Les séries et la guerre (pistes de lectures et de réflexion)

TV series, Dec 7, 2015

Avec les séries policières, les séries historiques sont le genre le plus populaire sur les télévi... more Avec les séries policières, les séries historiques sont le genre le plus populaire sur les télévisions du monde entier. Parce que la télévision s'est construite d'abord comme un média national et, particulièrement en Occident, comme un média de reconstruction nationale après la Seconde Guerre mondiale, elle fut aussi, plus ou moins consciemment, un vecteur important du « récit national 1 ». Au sein de ces récits, les guerres occupent une place particulière, puisque, comme le veut l'adage, « l'Histoire appartient aux vainqueurs. » Le récit de guerre pourrait dès lors être interprété comme un moyen, ou une tentative, de s'approprier l'Histoire, de lui donner un/du sens. Qu'il s'agisse de guerre contre un autre État ou de guerre civile, l'issue du conflit armé a toujours comme enjeu et comme résultat de redéfinir l'identité de la nation, de renforcer ou de remettre en cause l'image qu'elle a d'elle-même. Or cette image n'est pas fixe : le travail de mémoire porte notamment sur ces épisodes paroxystiques et, décennies après décennies, siècle après siècle, les interroge et les transforme 2. « Nul ne consulte une archive sans projet d'explication, sans hypothèse de compréhension ; et nul ne s'emploie à expliquer un cours d'événements sans recourir à une mise en forme littéraire expresse de caractère narratif, rhétorique ou imaginatif 3 », écrit Paul Ricoeur dans La mémoire, l'histoire, l'oubli. Les rapports entre Histoire, récit, fiction et mémoire sont étroits et complexes, et le « mythe », au sens de Roland Barthes, n'est jamais loin. C'est d'autant plus vrai dans le cas des récits populaires et répétitifs que sont les séries télévisées, qui produisent aussi, par leur dimension audiovisuelle, un puissant « effet de réel » 4. Dès lors, les séries télévisées apparaissent comme des objets importants d'expression, de négociation, voire de fixation de la mémoire. L'évolution récente vers le rejet du manichéisme et la construction de narrations de plus en plus complexes, multipliant les Les séries et la guerre (pistes de lectures et de réflexion) TV/Series, 10 | 2016

Research paper thumbnail of Préface. Philosopher avec The West Wing

TV series, Nov 17, 2015

La série télévisée, par sa forme singulière alliant complexité et continuité, recèle, selon Thiba... more La série télévisée, par sa forme singulière alliant complexité et continuité, recèle, selon Thibaut de Saint-Maurice, « un potentiel philosophique unique 1 ». Parce qu'elle se développe sur le temps long, parce qu'elle est un récit qui s'attarde sur les détails, qui suit le quotidien plutôt que l'événement, la série confronte ses spectateurs à une infinité de situations qui enrichissent son expérience. Sur le plan moral et dans la lignée du travail de Stanley Cavell sur le cinéma américain 2 , Sandra Laugier a montré que les séries télévisées participent à une véritable instruction du jugement de l'individu dans la mesure où il a été rendu plus attentif, grâce à son attachement aux personnages et au temps passé avec eux, aux détails de leurs choix, aux raisons et à leurs conséquences 3. Elle ajoute que : « L'intérêt d'un examen du discours moral des séries TV tient aussi à la constitution d'une éthique pluraliste et conflictuelle. La morale est alors objet de perplexité et de distance ». C'est précisément lorsque les séries télévisées nous engagent à une attitude « perplexe » et « distante » qu'elles engagent la réflexion, l'interrogation, et pas seulement sur le plan de la philosophie morale. On peut y trouver aussi des éléments pour penser et interroger le politique. Il s'agit, au fond, de prendre au sérieux l'intelligence apportée à la réalisation de ces productions et d'étudier de façon systématique leur esthétique, leurs impacts sociaux, et leurs enjeux éthiques, pour comprendre dans quelle mesure elles peuvent nous aider à mieux philosopher sur le monde, à mieux le comprendre, à mieux exister en lui et à quelles conditions. The West Wing, série politique majeure En ce sens, The West Wing 4 apparaît comme un bon point d'entrée pour penser la politique américaine, pour réinterroger la philosophie politique mais aussi la philosophie morale, la question de la vérité et, plus généralement, nos démocraties contemporaines. Cette série en sept saisons, diffusée sur le network américain NBC de Préface. Philosopher avec The West Wing TV/Series, 8 | 2015

Research paper thumbnail of Préface. Les séries télévisées américaines et la guerre contre la terreur

TV series, Dec 7, 2015

Ce document a été généré automatiquement le 22 septembre 2020. TV/Series est mis à disposition se... more Ce document a été généré automatiquement le 22 septembre 2020. TV/Series est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International.

Research paper thumbnail of Soixante ans d'histoire des séries télévisées américaines

Qu'est-ce qu'une série télévisée américaine ? En anglais, le mot series désigne une suite d'émiss... more Qu'est-ce qu'une série télévisée américaine ? En anglais, le mot series désigne une suite d'émissions, sans distinction de genre : ce peut être une série documentaire, une série de téléréalité, ou une série d'émissions d'information. Pour les émissions de téléréalité, le terme générique de unscripted series (séries sans scénario) définit d'ailleurs bien mieux ce genre très divers que la mention trompeuse de la notion de « reality shows. » Quand il s'agit de fictions, on désigne par dramales séries dramatiques, par comedyles séries humoristiques, par soap opera les feuilletons quotidiens, par miniséries les séries à nombre d'épisode fixé d'emblée, et par TV movie le téléfilm. Une série télévisée peut être définie de façon générique comme une oeuvre de fiction à épisodes, créée pour la télévision, diffusée sur un rythme quotidien ou hebdomadaire sur une période indéfinie, dont les personnages, la thématique ou la forme narrative sont des éléments constants. Une série peut être feuilletonnante, c'est-à-dire qu'un épisode est la suite narrative du précédent et fait appel à la mémoire du téléspectateur. Lorsqu'elle ne l'est pas, chaque épisode est construit comme une histoire indépendante de l'épisode qui le suit et de celui qui le précède. Les grands genres Il existe trois grands genres de séries télévisées américaines : les dramas, les sitcoms et les soap operas. Les soap operas(ou soaps) sont des feuilletons quotidiens diffusés du lundi au vendredi dans l'après-midi, par épisodes d'une demi-heure. 1 The Young and the Restless (Les Feux de l'amour Soixante ans d'histoire des séries télévisées américaines Revue de recherche en civilisation américaine, 2 | 2010

Research paper thumbnail of Les s�ries t�l�vis�es sont-elles l�art majeur du xxie si�cle�?

Research paper thumbnail of De The West Wing (NBC, 1999-2006) à House of Cards (Netflix, 2013-) : le désenchantement des séries politiques américaines

TV series, Nov 17, 2015

Ce document a été généré automatiquement le 1 mai 2019. TV/Series est mis à disposition selon les... more Ce document a été généré automatiquement le 1 mai 2019. TV/Series est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International.