Jérôme Spiesser | Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne (original) (raw)
Papers by Jérôme Spiesser
Gallia Rustica I, 2017
Synthèse de nos connaissances des campagnes de la basse vallée de la Seine, du Ier siècle avant J... more Synthèse de nos connaissances des campagnes de la basse vallée de la Seine, du Ier siècle avant J.-C. au Ve siècle après J.-C. : Dynamique d'occupation, formes d'habitats et productions agricoles.
Synthesis of rural landscape in the low valley of the Seine river, during Protohistory and Roman period : spatial dynamics, forms of settlement and productions.
Archéologies numériques, 2017
RÉSUMÉ : Située au cœur d’une forêt, la villa gallo-romaine du « Grésil » (Seine-Maritime) est f... more RÉSUMÉ : Située au cœur d’une forêt, la villa gallo-romaine du « Grésil » (Seine-Maritime) est fouillée depuis 2012. Les conditions de conservations du site sont exceptionnelles puisque ce secteur a vraisemblablement été reboisé depuis l’abandon de l’habitat. Ce contexte particulier rend cependant très difficile l’acquisition de donnée photographique zénithale. Afin de remédier à cela, un protocole d’enregistrement 4D de l’évolution de la fouille a été mis en place dès
2013 et perfectionné au cours des années.
ABSTRACT.
The Roman villa of "Gresil" (Seine-Maritime) is located inside a forest, the excavations began in 2012. The state of conservation of the site is exceptional since the place was apparently re-forested at its abandonment. It is, however, quite difficult to take zenith photos in this peculiar context. In order to work around the difficulty, a protocol of
4D records of the evolution of the excavation has been set since 2
013 and perfected throughout the years.
APPARITION ET DISPARITION DES PARCELLAIRES GALLO-ROMAINS DANS LA BASSE VALLÉE DE LA SEINE : Appor... more APPARITION ET DISPARITION DES PARCELLAIRES GALLO-ROMAINS DANS LA BASSE VALLÉE DE LA SEINE : Apports des données d'archéologie préventive et du Lidar
Les massifs forestiers actuels, dits « anciens » et que l'on pensait immuables, livrent avec le développement du Lidar des terroirs fossiliser dans le paysage 3. C'est ainsi que l'organisation des campagnes aujourd'hui disparu a pu être appréhendé ces dernières années dans les forêts de Haye (Lorraine) 4 et du Châtillonnais (Côte d'Or) 5. Elles ont révélé plusieurs parcellaires observés sur des superficies importantes, de nombreux habitats et des voies de communication. Plusieurs questions demeurent néanmoins quant à la datation de ces organisations territoriales. S'agit-il de formations apparues dès l'Antiquité, aux âges des métaux, voire à la fin du Néolithique 6 ? Ces formes parcellaires ont-elles été créées rapidement ou correspondent-elles à une construction progressive du paysage ? De même, quand et pourquoi ont-elles été abandonnées au profit de grands reboisements ? La basse vallée de la Seine offre un terrain d'étude idéal à la compréhension de ces phénomènes, d'une part à cause de la richesse des informations issues des opérations d'archéologie préventive, d'autres parts, étant donné que plusieurs massifs forestiers ont fait l'objet d'un relevé Lidar en 2010. Ce dernier a été réalisé par le G.I.P. Seine-Aval et traité grâce à une convention tripartite entre la Direction Régionale des Affaires Culturelles, l'Office National des Forêts et la Communauté d'Agglomérations Rouen-Elbeuf-Austreberthe.
À propos du concept de marges Première réflexion à partir des dynamiques d'occupation du monde ru... more À propos du concept de marges Première réflexion à partir des dynamiques d'occupation du monde rural gallo-romain dans les cités de la basse vallée de la Seine
P r e s s e s u n i v e r s i t a i r e s d e R o u e n e t d u H a v r e 9 3 J o u r n é e s a r... more P r e s s e s u n i v e r s i t a i r e s d e R o u e n e t d u H a v r e 9 3 J o u r n é e s a r c h é o l o g i q u e s d e H a u t e -N o r m a n d i e -A l i z a y , 2 0 -2 2 j u i n 2 0 1 4 GALLO-ROMAIN, HAUT-EMPIRE, VILLA, GÉOPHYSIQUE, PÉDOLOGIE, ANTHRACOLOGIE Les opérations archéologiques menées en 2013 sur la villa du « Grésil » avaient deux objectifs distincts. D'une part, les analyses géophysiques et pédologiques ont permis de caractériser l'organisation du site et le potentiel agronomique des sols environnants. D'autre part, une campagne de sondages archéologiques a été programmée pour préciser la chronologie du site, ses activités et la gestion de son environnement immédiat.
Talks by Jérôme Spiesser
Les massifs forestiers actuels, dits « anciens » préservent sous de grandes superficies l'organis... more Les massifs forestiers actuels, dits « anciens » préservent sous de grandes superficies l'organisation des campagnes gallo-romaine (habitats, parcellaires, voiries), épargnés par les labours de l'époque Moderne et Contemporaine. Situé à 12 km de l'agglomération de Rouen, le massif forestier de La Londe-Rouvray, implantée dans un méandre de la basse vallée de la Seine, a été documenté par un survol Lidar en 2010 et la fouille de quelques sites laténiens et gallo-romains. D'une superficie de 75 km2, cet espace est occupé par une forêt ancienne, dont la présence est attestée avec certitude par plusieurs cartes du XVII e siècle et il est probable ce secteur était déjà boisé au début du X e siècle ; L'évolution de l'organisation du paysage peut être retracée à partir d'une analyse régressive des trames parcellaires, qu'elles soient toujours actives ou fossilisées sous le couvert forestier. Deux trames parcellaires se distinguent dans cette zone. La première est comprise entre 48 ° et 78 ° et forme un corridor le long de la voie fossilisée sous forêt qui reliait l'agglomération de Rotomagus (Rouen) à Uggate (Caudebec-lès-Elbeuf). L'existence de cette structure à la période antique est attestée par la présence de sites gallo-romains fonctionnant avec cet axe de circulation et par sa fouille en divers points. La seconde trame isocline, bornée entre 12 ° et 34 ° est présente de parts et d'autres du corridor organisé le long de la voie Rotomagus/Uggate. Plusieurs sites gallo-romains de même orientation s'inscrivent dans ce réseau parcellaire. Il peut par ailleurs être attribué à l'Antiquité. Plusieurs indices laissent donc supposer que les réseaux de parcelles de ce secteur d'étude apparaissent au plus tard à la période augustéenne (date de fondation des agglomérations de Rotomagus et d'Uggate), voire dès La Tène finale. Ceux-ci semblent se développer durant le Haut-Empire, en particulier le long de la voie Rotomagus/Uggate où l'on constate une réorganisation parcellaire, et dans les espaces à fort rendement agricole, avant d'être abandonnés et reboisés. Ce phénomène attesté en 911 dans le Traité de Saint-Clairsur-Epte, a peut-être eu lieu au III e siècle, date de l'abandon de l'ensemble des sites gallo-romains fouillés dans cette zone. Les absences d'habitats de l'Antiquité tardive et du Haut-Moyen-âge, ainsi que de stigmate lié aux labours sur le sommet des maçonneries du « Grésil », pourtant situées à 5 cm sous le sol actuel, viennent conforter cette hypothèse. Si ces structures archéologiques sont ténues, difficiles à protéger et à mettre en valeur sous couvert forestier, ils constituent les témoins exceptionnels de l'évolution des campagnes laténiennes et galloromaines. Le cas de la forêt de La Londe/Rouvray et en particulier de la fouille archéologique du « Grésil » illustre à merveille comment une politique conjointe entre l'ONF et les archéologues peut aboutir à la connaissance de l'histoire forestière tout en libérant la gestion sylvicole de certaines contraintes archéologiques. 1 Doctorant, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 ArScAn, équipe Archéologies Environnementales. 2 Professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 ArScAn, équipe Archéologies Environnementales.
Perspectives d'enregistrement 3D d'une fouille archéologique sur plusieurs années: Le cas de la V... more Perspectives d'enregistrement 3D d'une fouille archéologique sur plusieurs années: Le cas de la Villa du "Grésil" (Seine-Maritime) L'étude de la villa gallo-romaine du "Grésil" a commencé en 2012 sous la forme d'une fouille programmée. Son objectif est d'analyser les vestiges archéologiques pour appréhender les productions agricoles de cet habitat rural et la gestion environnementale des propriétaires. Pour répondre à ces problématiques, le choix du site du "Grésil" est apparu comme une évidence puisque la végétation de l'ancienne forêt du Rouvray lui confère une excellente conservation, aussi bien en ce qui concerne les vestiges archéologiques que les données paléo-environnementales. Ce couvert forestier présente cependant un inconvénient majeur puisqu'il complexifie toute visualisation spatiale des vestiges. Il est en effet impossible de prendre des photographies aériennes à partir d'un avion ou d'un cerf-volant, et le relevé LiDAR ne possède pas une précision satisfaisante pour l'étude intra-site. Dès 2013, nous avons donc opté pour une nouvelle approche, à savoir la modélisation 3D de la fouille archéologique à partir de relevés photogrammétriques. Compte tenu de l'aspect novateur de cette approche, il a été décidé dans un premier temps de perfectionner la méthodologie de la prise de données et d'analyser la précision des modèles 3D. Très rapidement, nous avons pu constater la rapidité et la fiabilité de cette technique. Avec une précision des mesures égale au relevé manuel mais pour un temps moindre, le relevé photogrammétrique nous a paru parfaitement adaptée au terrain, tant pour les structures que les stratigraphies. De plus, les éléments enregistrés en 3D pouvaient être facilement replacées dans l'espace du site sans nécessairement refaire appel à un topographe. Nous avons donc décidé d'augmenter la place de la 3D durant les campagnes suivantes. En 2014, nous avons démarré le relevé de l'ensemble du site afin d'en produire une vue aérienne, impossible jusqu'alors à cause du couvert forestier, ainsi qu'aider à la réalisation du plan de masse. L'association des points calés par un topographe et des données photogrammétriques était suffisante pour obtenir un plan du site avec une précision allant du demi-mètre, pour les zones ne présentant pas de structures, à trois centimètres, pour les parties fouillées finement. Lors de l'année suivante, nous avons utilisé cette méthode pour chaque couche mise au jour. Ainsi, nous avons réalisé un SIG « 4D » sur lequel nous affichons les différentes étapes de fouilles. Ce dernier correspond à un double enjeu. D'une part, nous pouvons visualiser les étapes de fouilles et l'évolution des structures archéologiques dans le temps, d'autre part, nous pouvons aussi revenir sur les méthodes de fouille employées au cours des différentes campagnes. Enfin, le modèle 3D obtenu nous a offert des possibilités nouvelles de visualisation du site que nous pourrons exploiter pour sa valorisation. Retravaillé et placé dans un moteur de rendu, le site virtuel devient visitable par tous. Le relevé par photogrammétrie systématique est ainsi utilisé à plusieurs niveaux, l'enregistrement précis de l'avancée des fouilles ainsi que conserver et garantir l'accès aux données dans le temps et permettre au grand public de l'explorer, même après la fin des fouilles.
La basse vallée de la Seine est localisée à l'extrémité ouest du territoire étudié par le program... more La basse vallée de la Seine est localisée à l'extrémité ouest du territoire étudié par le programme Rurland. La synthèse qui sera présentée lors de cette communication portera sur une fenêtre d'étude de 65 km de long sur 35 km de large, qui englobe la vallée de la Seine et les plateaux situés au nord. Cet espace correspond au sud-est de la cité des Calètes et à l'ouest du territoire des Véliocasses. L'occupation gauloise et antique du secteur est principalement documentée par les opérations d'archéologies préventives menées ces 25 dernières années. Seuls les massifs forestiers situés au coeur des boucles de la Seine ont également été étudiés grâce à un relevé Lidar complété par des prospections pédestres. Depuis 1990, 490 espaces ont néanmoins été diagnostiqués, représentant une superficie totale de 2420 ha. Ces opérations ont permis de découvrir 52 sites, regroupant 80 phases d'occupations différentes, dont les trois quarts ont fait l'objet d'une fouille extensive. Ce sont ces 60 établissements ruraux qui permettront d'établir la typochronologie des habitats présents au sein de cette fenêtre d'étude. Dans un premier temps, ils seront présentés par phase chronologique et par cité. Ils serviront ensuite à établir par siècle une typologie des installations rurales à l'aide d'une Analyse des Correspondances Multiples, se basant sur la morphologie et la taille des bâtiments résidentiels et des habitats (Matérialité des enclos, superficie de l'habitat, nombre de fossés d'enclos, type de construction du bâtiment résidentiel, superficie de l'édifice, infrastructures dont il est pourvu (cave, hypocauste...) et forme de décoration architecturale). Les dynamiques d'occupations seront ensuite appréhendées grâce à une analyse de l'évolution des densités d'établissements ruraux, rendue possible par la comparaison du nombre d'habitats découverts en fonction de l'emprise totale diagnostiquée. L'ensemble de ces résultats permettra dans un second temps de réaliser une synthèse globale de l'évolution des campagnes gauloises et gallo-romaines dans ces deux cités.
L'étude de la villa gallo-romaine du "Grésil" a commencé en 2012 sous la forme d'une fouille prog... more L'étude de la villa gallo-romaine du "Grésil" a commencé en 2012 sous la forme d'une fouille programmée. Son objectif est d'analyser les vestiges archéologiques pour appréhender les productions agricoles de cet habitat rural et la gestion environnementale des propriétaires. Pour répondre à ces problématiques, le choix du site du "Grésil" est apparu comme une évidence puisque la végétation de l'ancienne forêt du Rouvray lui confère une excellente conservation, aussi bien des vestiges archéologiques que des données paléo-environnementales. Ce couvert forestier présente cependant un inconvénient majeur puisqu'il complexifie toute visualisation spatiale des vestiges. Il est en effet impossible de prendre des photographies aériennes à partir d'un avion ou d'un cerf-volant, et le relevé LiDAR ne possède pas une précision satisfaisante pour l'étude intra-site. Dès 2013, nous avons donc opter pour nouvelle approche, à savoir la modélisation 3D de la fouille archéologique à partir de relevés photogrammétriques. Compte tenu de l'aspect novateur de cette approche, il a été décidé dans un premier temps de perfectionner la méthodologie de la prise de données et d'analyser la précision des modèles 3D par rapport aux relevés planimétriques manuels. Les campagnes suivantes ont été consacrées à l'étendu des modèles et à leur amélioration en systématisant les relevés en fonction de l'avancé de la fouille, afin de développer les applications archéologiques. Les perspectives se sont avérées multiples. La photogrammétrie offre un gain de temps considérable concernant la réalisation de relevés planimétrique, mais aussi stratigraphique. Elle permet également de localiser très précisément les structure fossoyées ponctuelles, tout en diminuant le temps consacrer au relevé des points topographiques. C'est aussi une source d'archive exceptionnelle des vestiges archéologiques et de l'évolution des stratégies de fouille, qu'il est possible de valoriser auprès du grand public, dans des expositions, sur internet, ...
Le développement du LIDAR a révélé ces dernières années la présence de nombreux parcellaires foss... more Le développement du LIDAR a révélé ces dernières années la présence de nombreux parcellaires fossilisés sous les couverts forestiers dits anciens. Dans les forêts de la basse vallée de la Seine explorée grâce à un relevé lidar, la découverte d'habitats ruraux laténiens et gallo-romains à proximité de ces parcellaires fossiles laisse supposer qu'ils ont fonctionné à ces périodes. A l'exception de quelques cas très particuliers, il est cependant très difficile de les dater avec plus de précisions, puisque les limites parcellaires peuvent perdurer dans le temps, être remodelées, réorientées, disparaître du paysage voire être réactivées si l'emprise foncière est restée inchangée. L'une des clefs de datation de ces structures paysagères est donc la caractérisation des réorganisations et morphologies de parcellaires à l'échelle régionale. Une première approche chronologique de ces phénomènes peut-être issue de l'analyse de la périphérie des nombreux habitats ruraux laténiens et gallo-romains fouillés ces 25 dernières années lors d'opérations archéologiques préventives. La quantification des parcellaires s'est faite en mesurant en mètres linéaires les fossés parcellaires par période de 50 ans. En comparant le volume de fossés parcellaires nouvellement creusés par rapport à ceux comblés, il est possible d'appréhender l'évolution des parcellaires. Sauf exception, comme l'habitat d'élite du Bois de Parville (27), aucun parcellaire laténien n'a été identifié. L'occupation gauloise correspond à des habitats isolés, parfois associés à une parcelle agricole isolée et ceinturée par un fossé. Il est néanmoins intéressant de noter que ces établissements ont à l'échelle locale, une orientation similaire témoignant d'une certaine structuration commune, à l'image des nombreux habitats découverts sur la commune de Val-de-Reuil (27), ou ceux identifiés au coeur du plateau de Caux (76). Dans la basse vallée de la Seine, la structuration du paysage sous forme de parcellaires semble réellement apparaître au milieu du I er siècle après J.-C. Lorsqu'il existe une continuité de l'occupation entre La Tène finale et le Haut-Empire, il est important de noter que l'orientation du parcellaire antique coïncide quasi systématiquement avec celle de l'enclos ceinturant l'habitat gaulois. Les fossés de ces parcellaires mis en place au début de l'Antiquité seront néanmoins en grande partie comblés à la fin du Haut-Empire, comme le montre la grande majorité des sites où l'occupation perdure pendant l'Antiquité tardive. Cette étude amène par conséquent des arguments pour supposer que les parcellaires identifiés sous forêts peuvent en grande partie est rattaché à la période du Haut-Empire, à la condition qu'ils ne soient pas réactivés dans la première partie du Moyen-âge. Les premiers résultats de la fouille de la villa du "Grésil", localisée au centre de la forêt de La Londe/Rouvray, semblent appuyer cette hypothèse. La campagne prévue l'été 2016 apportera probablement de nouvelles données à cette problématique.
Gallia Rustica I, 2017
Synthèse de nos connaissances des campagnes de la basse vallée de la Seine, du Ier siècle avant J... more Synthèse de nos connaissances des campagnes de la basse vallée de la Seine, du Ier siècle avant J.-C. au Ve siècle après J.-C. : Dynamique d'occupation, formes d'habitats et productions agricoles.
Synthesis of rural landscape in the low valley of the Seine river, during Protohistory and Roman period : spatial dynamics, forms of settlement and productions.
Archéologies numériques, 2017
RÉSUMÉ : Située au cœur d’une forêt, la villa gallo-romaine du « Grésil » (Seine-Maritime) est f... more RÉSUMÉ : Située au cœur d’une forêt, la villa gallo-romaine du « Grésil » (Seine-Maritime) est fouillée depuis 2012. Les conditions de conservations du site sont exceptionnelles puisque ce secteur a vraisemblablement été reboisé depuis l’abandon de l’habitat. Ce contexte particulier rend cependant très difficile l’acquisition de donnée photographique zénithale. Afin de remédier à cela, un protocole d’enregistrement 4D de l’évolution de la fouille a été mis en place dès
2013 et perfectionné au cours des années.
ABSTRACT.
The Roman villa of "Gresil" (Seine-Maritime) is located inside a forest, the excavations began in 2012. The state of conservation of the site is exceptional since the place was apparently re-forested at its abandonment. It is, however, quite difficult to take zenith photos in this peculiar context. In order to work around the difficulty, a protocol of
4D records of the evolution of the excavation has been set since 2
013 and perfected throughout the years.
APPARITION ET DISPARITION DES PARCELLAIRES GALLO-ROMAINS DANS LA BASSE VALLÉE DE LA SEINE : Appor... more APPARITION ET DISPARITION DES PARCELLAIRES GALLO-ROMAINS DANS LA BASSE VALLÉE DE LA SEINE : Apports des données d'archéologie préventive et du Lidar
Les massifs forestiers actuels, dits « anciens » et que l'on pensait immuables, livrent avec le développement du Lidar des terroirs fossiliser dans le paysage 3. C'est ainsi que l'organisation des campagnes aujourd'hui disparu a pu être appréhendé ces dernières années dans les forêts de Haye (Lorraine) 4 et du Châtillonnais (Côte d'Or) 5. Elles ont révélé plusieurs parcellaires observés sur des superficies importantes, de nombreux habitats et des voies de communication. Plusieurs questions demeurent néanmoins quant à la datation de ces organisations territoriales. S'agit-il de formations apparues dès l'Antiquité, aux âges des métaux, voire à la fin du Néolithique 6 ? Ces formes parcellaires ont-elles été créées rapidement ou correspondent-elles à une construction progressive du paysage ? De même, quand et pourquoi ont-elles été abandonnées au profit de grands reboisements ? La basse vallée de la Seine offre un terrain d'étude idéal à la compréhension de ces phénomènes, d'une part à cause de la richesse des informations issues des opérations d'archéologie préventive, d'autres parts, étant donné que plusieurs massifs forestiers ont fait l'objet d'un relevé Lidar en 2010. Ce dernier a été réalisé par le G.I.P. Seine-Aval et traité grâce à une convention tripartite entre la Direction Régionale des Affaires Culturelles, l'Office National des Forêts et la Communauté d'Agglomérations Rouen-Elbeuf-Austreberthe.
À propos du concept de marges Première réflexion à partir des dynamiques d'occupation du monde ru... more À propos du concept de marges Première réflexion à partir des dynamiques d'occupation du monde rural gallo-romain dans les cités de la basse vallée de la Seine
P r e s s e s u n i v e r s i t a i r e s d e R o u e n e t d u H a v r e 9 3 J o u r n é e s a r... more P r e s s e s u n i v e r s i t a i r e s d e R o u e n e t d u H a v r e 9 3 J o u r n é e s a r c h é o l o g i q u e s d e H a u t e -N o r m a n d i e -A l i z a y , 2 0 -2 2 j u i n 2 0 1 4 GALLO-ROMAIN, HAUT-EMPIRE, VILLA, GÉOPHYSIQUE, PÉDOLOGIE, ANTHRACOLOGIE Les opérations archéologiques menées en 2013 sur la villa du « Grésil » avaient deux objectifs distincts. D'une part, les analyses géophysiques et pédologiques ont permis de caractériser l'organisation du site et le potentiel agronomique des sols environnants. D'autre part, une campagne de sondages archéologiques a été programmée pour préciser la chronologie du site, ses activités et la gestion de son environnement immédiat.
Les massifs forestiers actuels, dits « anciens » préservent sous de grandes superficies l'organis... more Les massifs forestiers actuels, dits « anciens » préservent sous de grandes superficies l'organisation des campagnes gallo-romaine (habitats, parcellaires, voiries), épargnés par les labours de l'époque Moderne et Contemporaine. Situé à 12 km de l'agglomération de Rouen, le massif forestier de La Londe-Rouvray, implantée dans un méandre de la basse vallée de la Seine, a été documenté par un survol Lidar en 2010 et la fouille de quelques sites laténiens et gallo-romains. D'une superficie de 75 km2, cet espace est occupé par une forêt ancienne, dont la présence est attestée avec certitude par plusieurs cartes du XVII e siècle et il est probable ce secteur était déjà boisé au début du X e siècle ; L'évolution de l'organisation du paysage peut être retracée à partir d'une analyse régressive des trames parcellaires, qu'elles soient toujours actives ou fossilisées sous le couvert forestier. Deux trames parcellaires se distinguent dans cette zone. La première est comprise entre 48 ° et 78 ° et forme un corridor le long de la voie fossilisée sous forêt qui reliait l'agglomération de Rotomagus (Rouen) à Uggate (Caudebec-lès-Elbeuf). L'existence de cette structure à la période antique est attestée par la présence de sites gallo-romains fonctionnant avec cet axe de circulation et par sa fouille en divers points. La seconde trame isocline, bornée entre 12 ° et 34 ° est présente de parts et d'autres du corridor organisé le long de la voie Rotomagus/Uggate. Plusieurs sites gallo-romains de même orientation s'inscrivent dans ce réseau parcellaire. Il peut par ailleurs être attribué à l'Antiquité. Plusieurs indices laissent donc supposer que les réseaux de parcelles de ce secteur d'étude apparaissent au plus tard à la période augustéenne (date de fondation des agglomérations de Rotomagus et d'Uggate), voire dès La Tène finale. Ceux-ci semblent se développer durant le Haut-Empire, en particulier le long de la voie Rotomagus/Uggate où l'on constate une réorganisation parcellaire, et dans les espaces à fort rendement agricole, avant d'être abandonnés et reboisés. Ce phénomène attesté en 911 dans le Traité de Saint-Clairsur-Epte, a peut-être eu lieu au III e siècle, date de l'abandon de l'ensemble des sites gallo-romains fouillés dans cette zone. Les absences d'habitats de l'Antiquité tardive et du Haut-Moyen-âge, ainsi que de stigmate lié aux labours sur le sommet des maçonneries du « Grésil », pourtant situées à 5 cm sous le sol actuel, viennent conforter cette hypothèse. Si ces structures archéologiques sont ténues, difficiles à protéger et à mettre en valeur sous couvert forestier, ils constituent les témoins exceptionnels de l'évolution des campagnes laténiennes et galloromaines. Le cas de la forêt de La Londe/Rouvray et en particulier de la fouille archéologique du « Grésil » illustre à merveille comment une politique conjointe entre l'ONF et les archéologues peut aboutir à la connaissance de l'histoire forestière tout en libérant la gestion sylvicole de certaines contraintes archéologiques. 1 Doctorant, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 ArScAn, équipe Archéologies Environnementales. 2 Professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 ArScAn, équipe Archéologies Environnementales.
Perspectives d'enregistrement 3D d'une fouille archéologique sur plusieurs années: Le cas de la V... more Perspectives d'enregistrement 3D d'une fouille archéologique sur plusieurs années: Le cas de la Villa du "Grésil" (Seine-Maritime) L'étude de la villa gallo-romaine du "Grésil" a commencé en 2012 sous la forme d'une fouille programmée. Son objectif est d'analyser les vestiges archéologiques pour appréhender les productions agricoles de cet habitat rural et la gestion environnementale des propriétaires. Pour répondre à ces problématiques, le choix du site du "Grésil" est apparu comme une évidence puisque la végétation de l'ancienne forêt du Rouvray lui confère une excellente conservation, aussi bien en ce qui concerne les vestiges archéologiques que les données paléo-environnementales. Ce couvert forestier présente cependant un inconvénient majeur puisqu'il complexifie toute visualisation spatiale des vestiges. Il est en effet impossible de prendre des photographies aériennes à partir d'un avion ou d'un cerf-volant, et le relevé LiDAR ne possède pas une précision satisfaisante pour l'étude intra-site. Dès 2013, nous avons donc opté pour une nouvelle approche, à savoir la modélisation 3D de la fouille archéologique à partir de relevés photogrammétriques. Compte tenu de l'aspect novateur de cette approche, il a été décidé dans un premier temps de perfectionner la méthodologie de la prise de données et d'analyser la précision des modèles 3D. Très rapidement, nous avons pu constater la rapidité et la fiabilité de cette technique. Avec une précision des mesures égale au relevé manuel mais pour un temps moindre, le relevé photogrammétrique nous a paru parfaitement adaptée au terrain, tant pour les structures que les stratigraphies. De plus, les éléments enregistrés en 3D pouvaient être facilement replacées dans l'espace du site sans nécessairement refaire appel à un topographe. Nous avons donc décidé d'augmenter la place de la 3D durant les campagnes suivantes. En 2014, nous avons démarré le relevé de l'ensemble du site afin d'en produire une vue aérienne, impossible jusqu'alors à cause du couvert forestier, ainsi qu'aider à la réalisation du plan de masse. L'association des points calés par un topographe et des données photogrammétriques était suffisante pour obtenir un plan du site avec une précision allant du demi-mètre, pour les zones ne présentant pas de structures, à trois centimètres, pour les parties fouillées finement. Lors de l'année suivante, nous avons utilisé cette méthode pour chaque couche mise au jour. Ainsi, nous avons réalisé un SIG « 4D » sur lequel nous affichons les différentes étapes de fouilles. Ce dernier correspond à un double enjeu. D'une part, nous pouvons visualiser les étapes de fouilles et l'évolution des structures archéologiques dans le temps, d'autre part, nous pouvons aussi revenir sur les méthodes de fouille employées au cours des différentes campagnes. Enfin, le modèle 3D obtenu nous a offert des possibilités nouvelles de visualisation du site que nous pourrons exploiter pour sa valorisation. Retravaillé et placé dans un moteur de rendu, le site virtuel devient visitable par tous. Le relevé par photogrammétrie systématique est ainsi utilisé à plusieurs niveaux, l'enregistrement précis de l'avancée des fouilles ainsi que conserver et garantir l'accès aux données dans le temps et permettre au grand public de l'explorer, même après la fin des fouilles.
La basse vallée de la Seine est localisée à l'extrémité ouest du territoire étudié par le program... more La basse vallée de la Seine est localisée à l'extrémité ouest du territoire étudié par le programme Rurland. La synthèse qui sera présentée lors de cette communication portera sur une fenêtre d'étude de 65 km de long sur 35 km de large, qui englobe la vallée de la Seine et les plateaux situés au nord. Cet espace correspond au sud-est de la cité des Calètes et à l'ouest du territoire des Véliocasses. L'occupation gauloise et antique du secteur est principalement documentée par les opérations d'archéologies préventives menées ces 25 dernières années. Seuls les massifs forestiers situés au coeur des boucles de la Seine ont également été étudiés grâce à un relevé Lidar complété par des prospections pédestres. Depuis 1990, 490 espaces ont néanmoins été diagnostiqués, représentant une superficie totale de 2420 ha. Ces opérations ont permis de découvrir 52 sites, regroupant 80 phases d'occupations différentes, dont les trois quarts ont fait l'objet d'une fouille extensive. Ce sont ces 60 établissements ruraux qui permettront d'établir la typochronologie des habitats présents au sein de cette fenêtre d'étude. Dans un premier temps, ils seront présentés par phase chronologique et par cité. Ils serviront ensuite à établir par siècle une typologie des installations rurales à l'aide d'une Analyse des Correspondances Multiples, se basant sur la morphologie et la taille des bâtiments résidentiels et des habitats (Matérialité des enclos, superficie de l'habitat, nombre de fossés d'enclos, type de construction du bâtiment résidentiel, superficie de l'édifice, infrastructures dont il est pourvu (cave, hypocauste...) et forme de décoration architecturale). Les dynamiques d'occupations seront ensuite appréhendées grâce à une analyse de l'évolution des densités d'établissements ruraux, rendue possible par la comparaison du nombre d'habitats découverts en fonction de l'emprise totale diagnostiquée. L'ensemble de ces résultats permettra dans un second temps de réaliser une synthèse globale de l'évolution des campagnes gauloises et gallo-romaines dans ces deux cités.
L'étude de la villa gallo-romaine du "Grésil" a commencé en 2012 sous la forme d'une fouille prog... more L'étude de la villa gallo-romaine du "Grésil" a commencé en 2012 sous la forme d'une fouille programmée. Son objectif est d'analyser les vestiges archéologiques pour appréhender les productions agricoles de cet habitat rural et la gestion environnementale des propriétaires. Pour répondre à ces problématiques, le choix du site du "Grésil" est apparu comme une évidence puisque la végétation de l'ancienne forêt du Rouvray lui confère une excellente conservation, aussi bien des vestiges archéologiques que des données paléo-environnementales. Ce couvert forestier présente cependant un inconvénient majeur puisqu'il complexifie toute visualisation spatiale des vestiges. Il est en effet impossible de prendre des photographies aériennes à partir d'un avion ou d'un cerf-volant, et le relevé LiDAR ne possède pas une précision satisfaisante pour l'étude intra-site. Dès 2013, nous avons donc opter pour nouvelle approche, à savoir la modélisation 3D de la fouille archéologique à partir de relevés photogrammétriques. Compte tenu de l'aspect novateur de cette approche, il a été décidé dans un premier temps de perfectionner la méthodologie de la prise de données et d'analyser la précision des modèles 3D par rapport aux relevés planimétriques manuels. Les campagnes suivantes ont été consacrées à l'étendu des modèles et à leur amélioration en systématisant les relevés en fonction de l'avancé de la fouille, afin de développer les applications archéologiques. Les perspectives se sont avérées multiples. La photogrammétrie offre un gain de temps considérable concernant la réalisation de relevés planimétrique, mais aussi stratigraphique. Elle permet également de localiser très précisément les structure fossoyées ponctuelles, tout en diminuant le temps consacrer au relevé des points topographiques. C'est aussi une source d'archive exceptionnelle des vestiges archéologiques et de l'évolution des stratégies de fouille, qu'il est possible de valoriser auprès du grand public, dans des expositions, sur internet, ...
Le développement du LIDAR a révélé ces dernières années la présence de nombreux parcellaires foss... more Le développement du LIDAR a révélé ces dernières années la présence de nombreux parcellaires fossilisés sous les couverts forestiers dits anciens. Dans les forêts de la basse vallée de la Seine explorée grâce à un relevé lidar, la découverte d'habitats ruraux laténiens et gallo-romains à proximité de ces parcellaires fossiles laisse supposer qu'ils ont fonctionné à ces périodes. A l'exception de quelques cas très particuliers, il est cependant très difficile de les dater avec plus de précisions, puisque les limites parcellaires peuvent perdurer dans le temps, être remodelées, réorientées, disparaître du paysage voire être réactivées si l'emprise foncière est restée inchangée. L'une des clefs de datation de ces structures paysagères est donc la caractérisation des réorganisations et morphologies de parcellaires à l'échelle régionale. Une première approche chronologique de ces phénomènes peut-être issue de l'analyse de la périphérie des nombreux habitats ruraux laténiens et gallo-romains fouillés ces 25 dernières années lors d'opérations archéologiques préventives. La quantification des parcellaires s'est faite en mesurant en mètres linéaires les fossés parcellaires par période de 50 ans. En comparant le volume de fossés parcellaires nouvellement creusés par rapport à ceux comblés, il est possible d'appréhender l'évolution des parcellaires. Sauf exception, comme l'habitat d'élite du Bois de Parville (27), aucun parcellaire laténien n'a été identifié. L'occupation gauloise correspond à des habitats isolés, parfois associés à une parcelle agricole isolée et ceinturée par un fossé. Il est néanmoins intéressant de noter que ces établissements ont à l'échelle locale, une orientation similaire témoignant d'une certaine structuration commune, à l'image des nombreux habitats découverts sur la commune de Val-de-Reuil (27), ou ceux identifiés au coeur du plateau de Caux (76). Dans la basse vallée de la Seine, la structuration du paysage sous forme de parcellaires semble réellement apparaître au milieu du I er siècle après J.-C. Lorsqu'il existe une continuité de l'occupation entre La Tène finale et le Haut-Empire, il est important de noter que l'orientation du parcellaire antique coïncide quasi systématiquement avec celle de l'enclos ceinturant l'habitat gaulois. Les fossés de ces parcellaires mis en place au début de l'Antiquité seront néanmoins en grande partie comblés à la fin du Haut-Empire, comme le montre la grande majorité des sites où l'occupation perdure pendant l'Antiquité tardive. Cette étude amène par conséquent des arguments pour supposer que les parcellaires identifiés sous forêts peuvent en grande partie est rattaché à la période du Haut-Empire, à la condition qu'ils ne soient pas réactivés dans la première partie du Moyen-âge. Les premiers résultats de la fouille de la villa du "Grésil", localisée au centre de la forêt de La Londe/Rouvray, semblent appuyer cette hypothèse. La campagne prévue l'été 2016 apportera probablement de nouvelles données à cette problématique.
La « caisse à outils » des domaines ruraux en Gaule (IIe s. av. J.-C./VIIIe s. ap. J.-C.) 8 octob... more La « caisse à outils » des domaines ruraux en Gaule (IIe s. av. J.-C./VIIIe s. ap. J.-C.) 8 octobre 2015, MAE, Salle 1, Nanterre
Les établissements ruraux de Haute-Normandie fouillés depuis 1990 : Synthèse et perspectives de r... more Les établissements ruraux de Haute-Normandie fouillés depuis 1990 : Synthèse et perspectives de recherches sur la hiérarchisation et les dynamiques d'occupations. Il s'agira de faire une synthèse de l'occupation rurale gauloise et gallo-romaine, à partir de site bien daté. Cela permettra d'analyser les dynamiques d'occupations tout en posant le problème des datations des sites présents à la transition de La Tène Finale et du début de l'Antiquité. Trop souvent, les auteurs ont tendance à considérer que les sites laténiens ne dépassent pas la période augustéenne. De même, les habitats antiques sont quasiment toujours construits dans la seconde moitié du 1 er siècle après J.-C., malgré la présence de tessons augustéens considérés comme résiduels. De fait, la campagne haut-normande semble quasiment désertée dans la première moitié du 1 er siècle après J.-C. Il existe probablement une baisse de la densité d'habitats ruraux à cette période, mais qui est accentuée par des problèmes chronologiques. Il est donc nécessaire de revenir aux données de base. À savoir la céramique. Cette communication sera aussi l'occasion de montrer qu'en Haute-Normandie il existe une augmentation croissante à travers les siècles de la superficie moyenne des bâtiments résidentiels. L'appréhension d'une chronologie fiable est donc indispensable pour réfléchir à la hiérarchisation des habitats. Pour les sites hauts normands, on remarque qu'un bâtiment résidentiel de 120 m 2 pourra correspondre à un habitat « privilégié » (c'est-à-dire dont la superficie est supérieur à la moyenne des autres résidences) pour la 1 re moitié du 2 e siècle après J.-C., à un établissement modeste pour la 2 de moitié du 2 e siècle après J.-C. Le statut hiérarchique d'un établissement peut donc évoluer au cours de sa durée d'occupation. Cette synthèse permettra donc de poser un certain nombre de problématiques qui serviront à réfléchir à l'organisation de la base de données des habitats ruraux de Rurland. Je pense que l'on peut homogénéiser l'identification hiérarchique et chronologique des établissements si l'on prend en compte la superficie des bâtiments résidentiels et que l'on recense les ensembles céramiques précoce et tardif de chaque phase d'occupation.
Vers l'an 12 , l'emperer romain Auguste décide de réorganiser les Gaules. Il crée à cette occasio... more Vers l'an 12 , l'emperer romain Auguste décide de réorganiser les Gaules. Il crée à cette occasion de nouvelles villes, et déplace aussi des agglomérations gauloises. L'objectif de cette thèse est d'analyser cette réorganisation territoriale du début de l'Antiquité, aan d'étudier l'impact qu'elle a pu avoir à court, moyen et long terme sur l'occupation rurale. Cette thèse se place par conséquent dans la suite de la recherche sur le peuplement ancien, initiée par les programmes Archaeomedes et TransMonDyn. Son originalité est de modéliser les dynamiques d'occupations non plus à partir des données issues de prospection, mais grâce à celles découvertes de manière «fortuite » lors des opérations d'archéologies préventives. Le nombre d'habitats mis au jour a ainsi été rapporté à l'ensemble des supercies diagnostiquées pour baser la rééexion sur l'évolution des densités d'habitat. Cette étude a été menée sur les quatre cités antiques de la basse vallée de la Seine, car la grande majorité des nouvelles agglomérations créées ex nihilo au début de l'Antiquité sont principalement localisées au sud-est de ce secteur, chez les Véliocasses et les Aulerques Eburovices. Il s'agit véritablement d'une planiication urbaine, avec des pôles équidistants de 15 ou 30 km, correspondant à un espacement praticable en une journée. Ces créations ont très vite entrainé un exode rural local, puisque les familles vivant à la campagne sont venues s'installer dans les nouveaux centres urbains proches. Dans les deux siècles qui ont suivi, on observe un enrichissement croissant des établissements agricoles de la basse vallée de la Seine, et une augmentation des inégalités sociales. Cela a donné lieu à l'apparition de très grands domaines dans la seconde moitié du IIe siècle apr. J.-C. Ce développement n'est pas anodin puisqu'il coïncide avec le déclin de la petite paysannerie, qui se poursuit tout au long du IIIe siècle. Dès le début de l'Antiquité tardive, le peuplement change radicalement, avec la création de hameaux à proximité des axes commerciaux secondaires ayant fait l'objet d'une planiication urbaine au début de la période romaine, et le déclin des espaces ruraux qui en sont éloignés, à l'instar de la cité des Calètes.
Les prospections pédestres, et tout le travail qui en découle n'auraient pu être réalisés sans le... more Les prospections pédestres, et tout le travail qui en découle n'auraient pu être réalisés sans les autorisations et l'aide tant financière que logistique accordées par la Direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie, le Conseil général de l'Eure, et la Mission Archéologique Départementale de l'Eure. De même, je ne peux que saluer le courage et le dévouement que tous les prospecteurs bénévoles qui ont osé braver la rigueur du climat normand en ces mois de janvier et février. Ainsi ma pensée et mes remerciements vont à
Ce dessin animé vous est proposé par l'équipe Past & Curious ! Un voyage archéologique en Gaule... more Ce dessin animé vous est proposé par l'équipe Past & Curious !
Un voyage archéologique en Gaule romaine à la découverte du plus ancien fromage normand !
https://www.youtube.com/watch?v=90MG1ECdWhE
Scénario : Jérôme Spiesser
Jérôme Spiesser est docteur en archéologie de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a soutenu sa thèse en 2018 sur la basse vallée de la Seine à l'époque gallo-romaine et il a dirigé la fouille de la villa du Grésil, en Seine-Maritime. Il est aujourd'hui archéologue à Lillebonne.
Production et réalisation : Past & Curious
Illustration : Astrid Amadieu https://www.astridamadieu.com/
Animation et montage : Maxime Garnaud