Étude contrastive français-hongrois du proverbe à la lumière du matériel européen (original) (raw)
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Certes, le français et le hongrois ne sont pas liés par la parenté, mais depuis un millénaire, ils appartiennent à la même culture. L’examen parémiologique poussé de ces deux langues permet donc de distinguer ce qui est dû à l’origine commune et ce qu’il faut attribuer à la culture commune et de faire des constatations valables pour le genre proverbial en général. L’origine des proverbes a fait couler beaucoup d’encre. Nous supposons que le proverbe est – par l’essence même du penser et de la langue – le propre de toute communauté humaine, indépendamment du niveau de développement de sa civilisation, du moment que les individus se sont regroupés en une société, ayant nécessairement ses normes. On cite généralement les Sumériens comme premiers utilisateurs connus de proverbes ; mais sur une base théorique, on pourrait faire des conjectures sur les circonstances d’une apparition antérieure des proverbes et les faire remonter à la nécessité de codifier les règles morales et juridiques de la société naissante. Toutefois, notre examen étant en premier lieu philologique, c’est la littérature qui s’impose comme point de départ en traitant la question de l’origine.
Vers un dictionnaire français-hongrois des proverbes
Szende, Thomas – Máté, Györgyi (eds): Frontières et passages – Actes du colloque franco-hongrois sur la traduction, 2003
Situé à une certaine distance de la réalité, le proverbe est une transposition, une sorte de traduction. « Traduire » un proverbe d'une langue dans une autre est donc une double transposition. Autrement dit : il faut chercher les équivalents d'un élément lexical au 1er niveau et des proverbes au 2nd. Le lecteur ou le traducteur d'un texte dans une langue source a donc besoin d'aide quelquefois même pour se rendre compte qu'un énoncé est un proverbe, souvent pour l'interpréter et presque toujours pour en trouver l'équivalent le plus adéquat dans la langue cible. Cette aide doit venir d'un dictionnaire. De quel dictionnaire ? Soit d'un dictionnaire général, soit d'un dictionnaire de proverbes. Voyons les deux cas.
Traduire les « gros mots » du hongrois en français
Revue d'Études Françaises, 2020
Traduire les « gros mots » du hongrois en français Il s'agit ici d'un compte rendu d'expérience qui ne prétend pas à l'exhaustivité. Nous sommes des praticiens de la traduction et non des théoriciens, ce qui ne veut pas dire que nous ne nous posions pas des questions théoriques. Mais nos questionnements et approches théoriques se nourrissent de notre pratique : la problématique de l'argot et plus particulièrement celle des « gros mots » nous étaient étrangères avant notre travail sur le roman de Benedek Totth, Holtverseny (2016), parus en français sous le titre Comme des rats morts (2018), roman bouleversant sur la perte de repères d'une certaine jeunesse dont l'action se déroule en Hongrie, certes, mais qui a une portée générale. Toutefois, notre pratique de la traduction (pratique de type artisanal) s'appuie sur un principe général, qu'on peut qualifier de théorique, formulé dès le XVIII e siècle par un Britannique, Alexander F. Tytler (1791), qui pose que la traduction doit être fidèle au contenu et au style et avoir l'aisance d'une oeuvre originale. Ni plus, ni moins. Nous nous démarquons ainsi des principes exposés par Antoine Berman dans L'Auberge lointaine (1999) ou Henri Meschonnic dans Poétique du traduire (1999), qui considèrent que le texte traduit doit garder des « traces » de l'original, au risque du calque ou de la traduction littérale, ainsi que de la pratique « cibliste » pouvant aller jusqu'à « naturaliser » le texte-l'exemple le plus abouti de ce type de traduction est sans conteste la première version française de la Fabrique d'absolu de Karel Čapek, qui transpose l'action de Prague à Paris 1 ! Notre but théorique ultime et ô combien ambitieux, mais pas nécessairement atteint dans la pratique, est de reproduire l'effet cognitif et émotionnel que le texte original a exercé sur le lecteur. Concrètement, dans le cas du premier roman de Benedek Totth , il s'agissait de faire ressentir le vide et/ou la détresse qui se cachent sous une langue argotique et très vulgaire, bref, d'être fidèle au En français plus strandard et bienséant, on aurait : Greg se retourne et demande où diable où on est, alors que nous roulons à toute vitesse sur le nouveau périphérique, mais tous se taisent, bien sûr, parce qu'ils n'en ont pas la moindre idée, me dis-je, ou bien ils ne veulent pas dire une bêtise, pour ne pas l'embrouiller et risquer ainsi de se perdre pour de bon. Je ne reconnais pas non plus les environs, de toute façon on n'y voit rien à cause du mauvais temps, mais j'aimerais bien savoir où on est, sinon on ne sera jamais rentrés à la maison, ma parole.
Acta Ethnographica Hungarica, 2009
On the basis of French, Hungarian, English, German and Russian corpora of anti-proverbs (deliberate proverb innovations, also known as alterations, mutations, parodies, transformations, variations, wisecracks, and fractured proverbs), we examine wordplay based on polysemy, homonymy, and homophony. After a survey of the proverbs most frequently used for these types of alteration, this study investigates antiproverbs linked to the theme of sexuality. Finally, we explore the use of proper nouns in proverb transformations based on polysemy, homonymy, and homophony
La culture française dans les lectures hongroises à l’époque moderne
2011
La culture française dans les lectures hongroises à l'époque moderne (XVI e-XVIII e siècle) Les chercheurs travaillant sur les courants intellectuels impulsés par telle ou telle culture vers d'autres nations doivent impérativement prendre en compte des sources différentes selon les époques. On doit partir des documents qui prouvent l'existence de contacts personnels ; puis continuer la recherche en analysant les éléments témoignant d'une influence intellectuelle indirecte. La compétence linguistique-dans notre cas la connaissance de la langue française en Hongrie-détermine les caractéristiques des échanges, même s'il existe toujours une langue véhiculaire. Au cours de l'époque moderne, le latin cesse de remplir ce rôle s'agissant de la présence de la culture française en Hongrie, au profit d'abord de l'allemand, puis du hongrois (les premières traductions hongroises faites directement du français ont paru au moment même où le latin a cessé d'être la langue savante en France). Mais le recul de l'emploi du latin en France même se produit aussi conjointement avec la pénétration du français en Hongrie.
Les proverbes dans la traduction (sur un corpus franco-macedonien)
Les proverbеs dans la traduction (sur un corpus franco-macédonien)". Меѓународна јазична конференција "Јазични и културни проникнувања низ преведувањето и толкувањето". Скопје, 26-28 септември 2012. Скопје: Универзитет "Св. Кирил и Методиј", Филолошки факултет "Блаже Конески", 2015, 471-481.
La concession dans les proverbes chinois
Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses, 2019
This article studies concession in Chinese proverbs from three different points of view: syntactic , semantic and pragmatic. It is based on several previous works that focus on concession and proverbs both in French and in Chinese. To our knowledge, no research has been done on the concession in proverbs. Proverbs possess several peculiar linguistic traits that condition the expression of concession. The objective of this paper is to examine the realization of this notion under proverbial syntactic constraints as well as to highlight their logico-semantic basis and to assess their pragmatic effects. Based on our corpus of Chinese proverbs, the article not only concludes with the most common syntactic structures, universal logical formula, but also points out the argumentative force and the politeness present in concessive Chinese proverbs.
L’analyse sur la Négation Explétive en Chinois-Mandarin à Travers sa Comparaison avec le Français
Asiatische Studien - Études Asiatiques, 2018
Extrait The pleonastic negation refers to the negation without negative function. Because of this special property, many studies have tried to find the producing mechanism of the pleonastic negation. But so far all the explanations of the production of the pleonastic negation, although restricted to one particular language, have encountered some counterexamples. In order to explain the production of pleonastic negation in Chinese and also provide a possibility to explain the same phenomena in other languages, this article lauches a comparison between the Chinese and the French to exclude the elements irrelevant with the production of the pleonastic negation. It is also proposed that the pleonastic negation results from a subconscious blending of two expressions but is reserved because of its function to emphasize the subjective feeling. This approach helps to explain the contingence of the presence of the pleonastic negative marker after the trigger-items.