Bruxelles au cœur des légendes urbaines ? (original) (raw)
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Bruxelles au coeur des légendes urbaines?
Cet article présente des légendes urbaines diffusées à Bruxelles et reflétant un imaginaire urbain mâtiné de caractéristiques locales. Présentés comme des faits-divers alors que leur véracité est douteuse, ces récits mentionnant la capitale relatent des agressions ou des dommages arrivés à un anonyme ou à l'ami d'un ami, dans les espaces publics quotidiens, les lieux de passage, les itinéraires personnels ou des commerces connus. Mettant en scène la confrontation avec l'Autre, des machines ou la Nature, ils présentent Bruxelles comme un lieu de danger où la sécurité devient l'affaire de tous. Si les récits peuvent servir d'avertissement, ils permettent aussi aux individus de réaffirmer leur identité en désignant des boucs émissaires. Toutefois ces légendes s'ancrant à Bruxelles peuvent provenir d'ailleurs et se diffuser internationalement. Les lieux cités sont des leurres, destinés à augmenter le sentiment de proximité, les affects et l'identification de leurs récepteurs aux personnages des récits. Bruxelles y apparaît comme une coquille vide présentant les mêmes caractéristiques que toute grande ville des pays occidentaux industrialisés. Une coquille toutefois nécessaire à l'imaginaire contemporain! Numéro 54, 14 novembre 2011 . ISSN 2031-0293
Le Bruxelles des Cités obscures
2014
20 février 2014 – Communication à la Bibliotheca Wittockiana Au début des années 1980, François Schuiten et Benoît Peeters s'associent pour donner naissance à une ville si présente et charismatique, qu'elle devient personnage. Le héros est abaissé à un rang secondaire. L'expérience se prolonge pour les deux collaborateurs : la série des Cités obscures, prend de l'ampleur et se conjugue comme une dimension parallèle de notre monde. Les albums constituant cette série de fiction réaliste retracent la confrontation entre l'humain et l'urbain. Il n'y a aucune logique de suite. N'importe quel album peut être une porte d'entrée aux 'Cités obscures', et les ouvrages ne sont pas tous des BD. Les Cités obscures tracent le destin extraordinaire d'une civilisation, où mythes et imaginaire documenté s'entrelacent. La série interroge par le biais de divers médias l'évolution de la ville en tant qu'architecture, histoire humaine. Son imaginaire est basé sur le regard des deux créateurs habitant Bruxelles qui, fascinés par les multiples facettes de cette ville, décident de rendre hommage à son aspect contradictoire. Leur vision est influencée par une littérature tentaculaire borgesienne et une culture plastique sans cesse renouvelée. La série joue sur les expériences transmédiatiques, élargissant le champ de la bande dessinée aux autres formes de langages artistiques (affiches, peintures, etc.) et littéraires (livres d'images, journaux, revues). Bruxelles est une mine d'informations autant que de questionnements. Cette ville est une des principales sources nourrissant l'écriture de Schuiten et Peeters. Les Cités obscures en déclinent les facettes et le développement hors du commun. La ville, à l'échelon du continent obscur, se trouve éclatée en plusieurs cités. Le territoire obscur fonctionne comme un prétexte géographique (2). « Certains se demandent si la Belgique selon Chaland a réellement existé. Même avec les Cités obscures, ce type d'interrogation n'a jamais été mon problème. Pour que ce soit « belge », ou plutôt « bruxellois », il n'est pas vraiment important de dessiner des rues qui ont existé. En réalisant des compositions imaginaires, on peut créer des rues qui sont véritablement « bruxelloises ». (L'Horloger du rêve, p. 28 propos de FS)
Construire son identité européenne grâce à l’Autre : le cas des légendes urbaines
Synergies Canada, 2011
Résumé: Dans la société européenne actuelle, les individus ont tendance à effectuer un repli identitaire sur l’un de leurs groupes d’appartenance. Chacun d’entre eux veut devenir autonome par rapport aux autres et en même temps, s’homogénéiser. C’est seulement en refusant de s’identifier à un “Autre”, à l’étranger, que ce “nous” pourra se construire en une entité auto-suffisante. Par leur narration, les légendes urbaines permettent, aux Européens, la réaffirmation de leurs normes et de leurs valeurs, et ainsi la clarification de l’une de leurs identités. L’analyse sémio-pragmatique de centaines de légendes nous a permis de montrer les intentions, les représentations, la relation et les rôles de leurs diffuseurs européens. Ces récits mettent tous en scène la confrontation de deux protagonistes et ses conséquences: l’un représentant la communauté des sujets-transmetteurs, l’autre une entité opposée jugée «négative». Cette opposition permet d’associer certains individus à des actes ou ...
Recyclage de l'urbain bruxellois
lieuxdits, 2019
L’article présente la méthode de recensement et de description spatiale et typo-morphologique des tissus mixtes bruxellois. La cartographie inédite de ces tissus induit une nouvelle géographie bruxelloise. Les premiers résultats de cette cartographie offrent un éclairage nouveau sur le débat et les essais de production de la métropole mixte et résiliente.
Bruxelles, région de la connaissance ?
Brussels Studies, 2009
La revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles / Het elektronisch wetenschappelijk tijdschrift voor onderzoek over Brussel / The e-journal for academic research on Brussels Notes de synthèse | 2009 Bruxelles, région de la connaissance ? Note de synthèse, EGB nº 12 Brussel, een kennisregio? Brussels, region of knowledge?
La Bruxellisation. Phénomène urbain autant que jalon historique
Septentrion
Dans la seconde moitié du XXe siècle, Bruxelles subit une transformation profonde de son cadre bâti, vécue par de nombreux habitants comme un véritable traumatisme. Cette transformation a reçu un nom, qui, entre temps, a percolé dans la littérature internationale comme le marqueur d’une absence ou d’une incapacité à cadrer la rénovation urbaine : la bruxellisation. Ce terme englobe en réalité trois dimensions bien distinctes : historique, socio-politique et urbanistique. C’est avant tout une dénonciation, qui sanctionne la transformation de Bruxelles dans l’après-guerre. C’est ensuite le témoin d’un tournant majeur dans l’appréhension des enjeux urbains et dans la gouvernance urbaine en Belgique. C’est enfin le reflet d’un certain mode de production urbaine dans un pays marqué par une tradition de mise en retrait des pouvoirs publics dans construction effective de la ville, se cantonnant à préparer le terrain pour l’action du secteur privé, vie des incitants et la construction des infrastructures de base.
Bruxelles, capitale de l’Europe des régions ?
Brussels Studies, 2008
La revue scientifique pour les recherches sur Bruxelles / Het wetenschappelijk tijdschrift voor onderzoek over Brussel / The Journal of Research on Brussels Collection générale | 2008 Bruxelles, capitale de l'Europe des régions ? Les bureaux régionaux, acteurs politiques européens Brussels as the capital of a Europe of the regions? Regional offices as European policy actors Brussel als hoofdstad van een Europa van de regio's? Regionale vertegenwoordigingen als Europese beleidsactoren
"Les Rubens bruxellois : une collection phare ?"
Les musées ont pour mission de préserver, étudier, créer et diffuser, au travers de la société, les traces du passé. En sélectionnant certains objets et/ou en valorisant certains personnages et événements, ils participent à la construction de la mémoire collective. Cette réactualisation prend nécessairement la forme d'une fiction car la mise en scène des oeuvres n'est jamais neutre (Glicenstein , 2009 : 12-13). Bien au contraire, elle témoigne des visées de l'établissement qui la met en place. Un objet n'est pas un matériel muséal en soi, il le devient grâce à l'information, aux significations, aux connaissances et aux références qui lui sont associées par l'institution qui l'héberge (Desvallées et Mairesse, 2011 : 251). Parmi toutes les oeuvres qu'ils conservent, les musées possèdent, dans leur collection permanente, une oeuvre au statut privilégié. Bénéficiant d'une mise en valeur qui le différencie des autres, l'objet phare d'une institution devient son emblème et le porte-parole de son discours. Chefs-d'oeuvre du maître flamand Pierre-Paul Rubens (1577-1640), la collection de tableaux conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB) peut être considérée comme l'attraction phare de l'institution durant son premier siècle d'existence. Plusieurs sources laissent penser qu'au fil des années, la figure tutélaire de l'école flamande va être érigée en icône par la tradition nationale belge. Ce phénomène semble se cristalliser au sein du musée de Bruxelles dont le discours participe directement à la patrimonialisation du peintre. Parallèlement, les tableaux du maître flamand sont constitutifs de la fondation identitaire du musée de Bruxelles ; la figure de l'artiste devient son plus bel atout.
L'écologie urbaine à l'épreuve de Bruxelles
2014
La nature en ville dans un contexte de densification, étude portant sur l'archéologie de l'écologie urbaine. Comportant une analyse comparative des processus d'urbanisation au 19ème et de gentrification au 21ème. Une recherche sur la biopolitique mineure (résistance, négociations, participation) et sur la nature sauvage et rudérale : la friche.