La forêt, l’arbre et la souche (original) (raw)

La montagne, la forêt, l’arbre

2002

Champ Libre Que représente la montagne pour une cité qui a développé ses propres sommets artificiels ? Organisé par Champ Libre, dont le fondateur François Cormier est urbaniste de formation, l'événement PH2-737 propose une ré-interprétation poétique du Mont-Royal. Demeuré un espace mythique pour les Montréalais de toutes origines, la masse organique du Mont-Royal tient Ueu de véritable repère à l'identité montréalaise alors qu'en face, les tours du centre-ville s'imposent comme les nouveaux sommets symboliques de la puissance de l'ère post-industrielle.

Introduction : l’arbre et le fleuve

Circuit: Musiques contemporaines, 2010

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L’arbre renversé : brève histoire d’un motif dans le Microcosme de Scève

Estudos de Religião, 2019

Dans son poème Microcosme(1564) qui paraphrase le début de la Genèse, Maurice Scève s’attarde sur la création d’Adam, qu’il compare à un arbre renversé. Bien que l’origine de cette analogie puisse être rattachée au Timée, elle est transmise tout au long du Moyen Âge avec une signification morale et spirituelle complexe. Le présent article en propose successivement deux lectures : la première saisit le motif dans son contexte et en fait paraître la fonction structurante, la deuxième en explore les soubassements et les nuances dans la tradition didactique médiévale. Les deux lectures conjointes permettent d’apprécier l’originalité du traitement scévien, qui détourne le motif pour mieux se l’approprier et en faire une clé de sa poétique.

L'arbre et son enracinement

2009

Ce chapitre propose un état des connaissances concernant l'ancrage et le système racinaire des arbres forestiers, avec pour principal exemple le pin maritime dans les sols landais. La qualité de l'ancrage dépend des propriétés du système racinaire de l'espèce (architecture et propriétés mécaniques du bois), du mode d'installation, du sol. Le système racinaire a une forte capacité d'adaptation aux stimuli mécaniques engendrés par des sollicitations extérieures comme le vent par exemple. Chaque type de racine a un rôle particulier dans l'ancrage qui est fonction de son positionnement par rapport au vent dominant. Le pin maritime jeune a un système racinaire pivotant, le pin âgé a un système à pivots multiples, types d'enracinement les plus stables en sol sableux. D'un point de vue mécanique, le pivot unique portant des racines traçantes peut-être comparé à un pieu haubané dans le sol, alors que le système à pivots multiples constitue une cage emprisonnant une grande masse de sol, également haubanée par la partie distale des racines traçantes portant des pivots secondaires. Cette cage délimite un volume sol-racine qui peut peser plusieurs tonnes et qui constitue donc un facteur important de l'ancrage. Le pin maritime jeune est moins stable s'il n'a pas un pivot épais, long et vertical. Le pin maritime émet peu de racines obliques, en outre il ne fourche pas spontanément et ne régénère pas de racines sur les parties déjà formées. En conséquence, si à 10 ans, l'arbre n'a pas constitué une couronne homogène de racines traçantes, il aura un ancrage racinaire moins performant au stade adulte avec une cage incomplète. En effet, sans racines traçantes il ne peut se former de pivots secondaires. Le pin maritime s'adapte fortement et efficacement à la profondeur de sol disponible et au vent dominant. Cette adaptation renforce la stabilité car, en régime Atlantique, les tempêtes soufflent en général dans la même direction que les vents dominants (O'Cinnéide 1975). La sélection naturelle semble avoir conféré aux provenances françaises de l'ouest et de Corse la capacité à développer une architecture racinaire assurant une meilleure stabilité de l'arbre, ce qui ne serait pas le cas pour les provenances espagnoles et nord africaines. Le pin maritime a donc la potentialité de développer un système racinaire lui assurant une bonne stabilité relative dans l'ensemble des sols landais, il est en revanche très sensible à tout ce qui peut perturber ce développement, en particulier toutes les opérations sylvicoles d'installation. Et il porte des aiguilles en hiver.

Arbre d’antan, arbre « des Blancs »

Géographie et cultures, 2007

La valeur sociale des cocotiers et de leur espace à Vanua Lava (Vanuatu) Yesteryear's trees and White trees. The social value of the coconuts territory in Vanua Lava (Vanuatu) Sophie Caillon NOTE DE L'AUTEUR Ce projet a été financé par la région Centre, le CIRAD et l'IRD (2001-2003). Je remercie vivement Eli Field Malau, John Körkör, Louis Wôrvetel, Tomas Sakalmes, le père Gregory et leur famille respective pour m'avoir accompagnée dans leurs plantations et généreusement transmis leurs connaissances. Merci à Dominique Guillaud pour sa relecture éclairée. 1 Présent au Vanuatu (Pacifique Sud) avant l'arrivée des premiers Hommes (2000 à 1000 av. J.-C.), le cocotier (môtô 1 , Cocos nucifera L.) aurait facilité leur installation 2. De nombreux mythes fondateurs du cocotier existent au Vanuatu (Caillon, 2004) comme dans le reste de la Mélanésie et de la Polynésie. Cette plante pérenne au statut « d'arbre » est utilisée dans l'alimentation de tous les jours ou lors des cérémonies, dans les recettes médicinales et magiques, et comme matériel domestique ou de construction. Ces indicateurs devraient la classer parmi les « objets sociaux » du village de Vêtuboso (île de Vanua Lava, groupe des Banks) où j'ai mené mes enquêtes. Pourquoi alors, m'annonce-ton que le cocotier n'est pas intéressant à étudier car il serait l'arbre « des Blancs » ? 2 Si le cocotier peut être considéré, par un observateur extérieur, comme un objet « hybride » entre modernité et tradition renvoyant à un indicateur de changement depuis la colonisation, une approche essentiellement fondée sur l'arbre, ses usages matériels et immatériels, ne suffit pas à expliquer la relation de rejet qu'entretiennent les Ni-Vanuatu avec le cocotier. La question scientifique soulevée par la contradiction Arbre d'antan, arbre « des Blancs » Géographie et cultures, 63 | 2007