Troubles mentaux Research Papers - Academia.edu (original) (raw)

Résumé L’article décrit les contextes entourant les politiques qui soutiennent l’application du modèle d’intervention qui accorde la priorité au logement (Housing First) pour les personnes itinérantes présentant des troubles mentaux au... more

Objectifs: Une dérogation au secret médical permet, en Suisse, le signalement par les médecins des patients qui leur semblent prédisposés aux accidents ou aux infractions au code de la route. Cette étude a pour but de savoir si les... more

Objectifs: Une dérogation au secret médical permet, en Suisse, le signalement par les médecins des patients qui leur semblent prédisposés aux accidents ou aux infractions au code de la route.
Cette étude a pour but de savoir si les patients signalés correspondent effectivement à ceux qui représentent le plus de risque. Méthode: Il s’agit d’une étude cas-témoin qui compare les caractéristiques d’un groupe de patients psychiatriques signalés préventivement avec celles d’un groupe de personnes dont les troubles mentaux ont été constatés lors d’un accident ou d’une infraction. Résultats: Les résultats montrent que les médecins signalent plutôt des patients masculins, de faible niveau d’étude et ayant des antecedents psychiatriques lourds alors que les sujets du groupe témoin n’ont pas ces caractéristiques mais ont principalement des antécédents d’accidents et d’infraction.
Conclusions: Les patients signalés à titre pré-ventif n’apparaissent pas comme étant ceux qui présentent le plus grand risque. Les dérogations au secret médical, pour le signalement de patients psychiatriques supposés à risque, posent problem sur le plan éthique tant que l’évaluation de l’aptitude à la conduite ne repose pas sur des bases objectives.
Mots clés: conduite automobile; secret médical;santé mentale; signalement; accident; infraction

Dans ce numéro, les auteurs ont été invités à se pencher sur les transformations d’un champ de l’action publique, celui de la santé mentale. En cette matière, les gouvernements se sont dotés en France (Plan psychiatrie et santé mentale... more

Dans ce numéro, les auteurs ont été invités à se pencher sur les transformations d’un champ de l’action publique, celui de la santé mentale. En cette matière, les gouvernements se sont dotés en France (Plan psychiatrie et santé mentale 2005-2008), au Québec (Plan d’action en santé mentale 2005-2010) et dans d’autres sociétés de politiques publiques visant la réorganisation des services. Ces politiques reposent sur plusieurs principes : 1) la concertation des acteurs par des dispositifs d’intersectorialité afin de mettre en oeuvre des actions à plusieurs niveaux et en continuité qui prennent en compte la complexité des situations ; 2) la volonté affichée de mettre la personne et sa souffrance au centre des dispositifs ; 3) la promotion, plus ou moins formalisée, de « nouvelles » approches d’intervention telles que, par exemple, le rétablissement. Cette approche consiste à favoriser le bien-être de la personne par la reconstruction d’une identité positive et d’une vie sociale qui reconnaît ses limites plutôt que de les masquer. Ces politiques publiques sont révélatrices des manières dont est pensée la question de la santé mentale aujourd’hui. De plus, au-delà de l’énoncé d’une politique, on a observé depuis dix ans un développement d’interventions et de services qui visaient à transformer les pratiques en santé mentale. Le rôle du politique y est revu et tend à faire de la prise en charge des personnes une responsabilité partagée par plusieurs acteurs. Elle n’est donc plus la seule responsabilité de l’État, comme dans les systèmes asilaires ou hospitalocentrés. L’expertise psychiatrique et les traitements basés sur l’usage de la médication s’adjoignent aux approches communautaires et collectives qui visent une forme de cohabitation sociale tranquille à défaut d’une véritable réinsertion. Parallèlement, des dispositifs à visée plus sécuritaire sont mis en place, dans lesquels la dangerosité des personnes ayant des troubles mentaux, la nécessité du maintien de l’ordre public et la protection de la société occupent une place prépondérante

Il est estimé qu’en 2002, au Canada, 12% des enfants de moins de 12 ans vivaient avec un parent souffrant de dépression, d’anxiété, d’un trouble bipolaire, ou d’une dépendance à une substance (Bassani et al., 2009). Les études concernant... more

Il est estimé qu’en 2002, au Canada, 12% des enfants de moins de 12 ans vivaient avec un parent souffrant de dépression, d’anxiété, d’un trouble bipolaire, ou d’une dépendance à une substance (Bassani et al., 2009). Les études concernant les enfants vivant avec un parent ayant une maladie mentale ont montré que ceux-ci avaient un besoin criant de connaissances à ce sujet (Reupert, Cuff, & Maybery, 2015; Wahl et al., 2017). Des études ont identifié cinq thèmes concernant les besoins d’information de ces enfants, dont les quatre suivants seront discutés dans cet article: (1) la maladie mentale du parent en tant que telle, (2) la stigmatisation, (3) la recherche d’aide ou de soutien, et (4) le développement des capacités d’adaptation des enfants (Riebschleger et al., 2017).

Principe fondateur du droit penal francais, l’irresponsabilite penale pour trouble mental a vu son champ d’application se resserrer au cours des vingt dernieres annees : notre rapport etudie ce mouvement de responsabilisation penale des... more

Principe fondateur du droit penal francais, l’irresponsabilite penale pour trouble mental a vu son champ d’application se resserrer au cours des vingt dernieres annees : notre rapport etudie ce mouvement de responsabilisation penale des auteurs d’infractions presentant des troubles mentaux a partir de l’etude de differents univers professionnels impliques dans la mise en oeuvre de ce principe. Au moyen d’entretien (experts psychiatres, juges d’instruction, psychiatres cliniciens, personnes declarees irresponsables) et d’analyses documentaires (presse, presse specialisee, jurisprudence, textes de loi), la presente recherche met en evidence une ligne de fracture recurrente entre, d’une part, ceux qui voudraient revenir a une interpretation maximaliste du principe d’irresponsabilite, c’est-a-dire un elargissement de son champ d’application, et d’autre part, ceux qui promeuvent au contraire une interpretation limitative voire la suppression de ce principe. La seconde option semble s’aff...