Christophe Landry | INRAP, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (original) (raw)
Books by Christophe Landry
Documents d'Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne (DARA) n°55, March 16, 2023
La villa antique du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), fouillée entre 1987 et 2017, est parti... more La villa antique du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), fouillée entre 1987 et 2017, est particulièrement bien située, à proximité de l’étape routière d’Acunum, dans la région de Montélimar. On a ainsi une bonne connaissance de la résidence et de son domaine, notamment d’importants secteurs de ses bâtiments rustiques et de ses zones funéraires. Cet ensemble, créé au Ier siècle de notre ère, se développe dès le IIe et plus encore au IVe. Les fouilles ont permis d’en suivre les extensions successives, tant du domaine agricole proprement dit (après des vignes, des vergers, par exemple, sont adossés à l’est de la propriété) que des espaces de confort réservés aux propriétaires (thermes au IIe siècle). Au cours du IVe siècle, l’exploitation se tourne à nouveau vers la viticulture. Par ailleurs, l’essor des espaces d’agrément (installation d’un bassin, d’une fontaine à jeux d’eau) est remarquable : la superficie de la résidence est doublée et sa structure devient comparable à celle des grands domaines d’Italie ou d’Espagne. Si le propriétaire reste anonyme, le mobilier et les décors de sa villa donnent à penser qu’il s’agissait d’un notable cultivé. Divers témoignages suggèrent qu’il entretenait des relations économiques tant avec le Sud et Arles qu’avec le Nord et Lyon.
Documents d'histoire savoyarde, 2022
Les Celtes ont vécu au cœur de l’Europe durant la Protohistoire, période précédant la diffusion d... more Les Celtes ont vécu au cœur de l’Europe durant la Protohistoire, période précédant la diffusion de l’écriture. Ces populations ont marqué l’âge du Fer en propageant à travers le continent des cultures originales qui se sont heurtées aux civilisations méditerranéennes des Grecs et des Romains. En Chablais, seule l’archéologie permet de connaître les Celtes, par l’étude des vestiges aujourd’hui sous terre.
Les récentes découvertes archéologiques de sépultures faites dans le Chablais révèlent les trésors ayant appartenu à ces femmes et ces hommes il y a plus de 2400 ans. Leurs parures et leurs armes confirment l’image d’une société guerrière hiérarchisée, avec un haut niveau de technologie, de créativité et de spiritualité.
L’auteur : Christophe Landry est archéologue à l’Inrap depuis 2004. Chargé d’opérations et de recherche, il mène depuis 2007 des diagnostics archéologiques et des fouilles préventives dans les Alpes du nord, principalement dans le Chablais. Il dirige des projets de recherche portant sur la Protohistoire et l’Antiquité, et a publié de nombreux travaux concernant l’archéologie savoyarde. Cet ouvrage accompagne l’exposition dont il est commissaire, “Avec armes et bagages, les Celtes du Chablais”, présentée au musée du Chablais à Thonon-les-Bains (2022-2023), en partenariat avec l’Inrap. Cette exposition a été labellisée “L’Inrap a 20 ans”.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
Actes du séminaire de protohistoire rhônalpine n°4 de Lyon (décembre 2018).
Documents d'Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne (DARA) n°50, Dec 31, 2020
L’archéologie préventive de ces trente dernières années a offert des fenêtres d’étude dans l’aggl... more L’archéologie préventive de ces trente dernières années a offert des fenêtres d’étude dans l’agglomération antique de Thyez. Quand bien même son ancien nom n’a pas laissé de trace dans les sources textuelles, l’analyse géo-archéologique permet aujourd’hui de disposer d’une première image sur l’occupation de ce territoire durant l’Antiquité et de proposer une problématique renouvelée de l’histoire alluviale du secteur avant, pendant et après l’installation romaine. Thyez est une commune haut-savoyarde, le bourg se développe en rive droite de la vallée de l’Arve, quelques kilomètres en aval de la ville de Cluses et au pied méridional des contreforts du Haut Giffre.
Exhibitions by Christophe Landry
PAYSALP Culture & Patrimoine, 2023
Contribution au livret d'exposition dirigé par M. Cocolomb, C. Crosa et L. Perillat-Boiteux. L'e... more Contribution au livret d'exposition dirigé par M. Cocolomb, C. Crosa et L. Perillat-Boiteux.
L'exposition a eu lieu à l'automne 2022 à l'Ecomusée PAYSALP Culture & Patrimoine à Viuz-en-Sallaz.
Cet ouvrage synthétise les différentes découvertes archéologiques faites sur les communes de Contamine-sur-Arve, Faucigny, Fillinges, Marcellaz, Mégevette, La Tour, Onnion, Peillonnex, Saint-Jean-de-Tholome, Saint-Jeoire, Ville-en-Sallaz, Viuz-en-Sallaz.
MIT KULTUR UND SCHWERT. Die Kelten des französischen Chablais / ARMI E BAGAGLI. I Celti del C... more MIT KULTUR UND SCHWERT. Die Kelten des französischen Chablais /
ARMI E BAGAGLI. I Celti del Chiablese francese /
Who were the Celts who lived between the Alps and Lake Geneva during the Iron Age, before they were called “the Gauls” by the Romans ?
The last archaeological discoveries made in the Chablais region revealed treasures that accompanied women and men in death 2400 years ago. Their jewellery and weapons reveal a layered warrior society with high levels of technology, creativity and spirituality, far from the myth of angry and refractory barbarians.
The exhibition questions how the Celtic civilisation settled in the Chablais region, as a result of numerous migrations and exchanges within Europe.
Thanks to a special partnership with Inrap (French national institute for archaeological survey), nearly 200 artefacts are exhibited for the first time after being restored. Through these artifacts, the Chablais Museum introduces you to the Celts, these protagonists of the great human adventure, between prehistoric times and the Roman Empire. /
Qui étaient les Celtes qui ont vécu entre Alpes et Léman au cours de l’âge du Fer, avant que les Romains ne les appellent les Gaulois ?
Grâce à un partenariat exceptionnel avec l’Inrap, près de 200 objets nouvellement restaurés s’exposent pour la toute première fois. À travers eux, le musée du Chablais vous invite à la rencontre des Celtes, ces acteurs de la grande aventure humaine oubliés entre la Préhistoire et l’Empire romain.
Les récentes découvertes archéologiques de sépultures faites dans le Chablais révèlent les trésors ayant appartenu à ces femmes et ces hommes il y a plus de 2 400 ans. Leurs parures et leurs armes confirment l’image d’une société guerrière hiérarchisée, avec un haut niveau de technologie, de créativité et de spiritualité, loin du mythe du barbare colérique et réfractaire.
Livret de l’exposition « Ça s'est passé sous vos pieds...Thonon gallo-romain et ses potiers », Mar 27, 2015
Depuis 1994, une cinquantaine d'opérations de recherche archéologique préventive ont été menées à... more Depuis 1994, une cinquantaine d'opérations de recherche archéologique préventive ont été menées à Thonon par les équipes de l’Afan puis de l’Inrap. A l'occasion de l'exposition qui présentera du mobilier mis au jour dans le centre ancien de la ville pendant les travaux de rénovation urbaine des années 1960-90, cet article propose un rapide aperçu des recherches préventives conduites à Thonon depuis 20 ans, à la périphérie du cœur historique et dans les hameaux ceinturant l’agglomération antique.
GAULOIS, UNE EXPO RENVERSANTE !, Oct 1, 2014
Les découvertes récentes de sépultures isolées ou de cimetières antérieurs à la conquête romaine... more Les découvertes récentes de sépultures isolées ou de cimetières
antérieurs à la conquête romaine sont rares sur les terres du
peuple des Allobroges. Néanmoins, deux sites fouillés depuis peu
permettent d’étoffer la documentation aux marges de ce vaste
territoire: le site de Vereître à Chens-sur-Léman et la nécropole de Saint-Vérant à Saint-Paul-lès-Romans.
Seminars and workshops by Christophe Landry
Une journée d’étude qui vise à relancer l’intérêt régional pour les problématiques funéraires aux... more Une journée d’étude qui vise à relancer l’intérêt régional pour les problématiques funéraires aux premier et second âges du Fer. Un tour d’horizon de la région Rhône-Alpes, élargi à l’Auvergne, permettra d’exposer les résultats de fouilles récentes et du réexamen de données anciennes. De la sépulture isolée, prestigieuse ou modeste, aux grandes nécropoles tumulaires, une place importante sera faite aux données inédites ou en cours d’étude, dans le cadre des thèmes portés par l’équipe « Protohistoire » du laboratoire ArAr.
Papers by Christophe Landry
Nature & Patrimoine en Pays de Savoie, n°69, 2023
Nature & Patrimoine en Pays de Savoie, n°69, 2023
In : GUICHARD (V.) dir – Continuités et discontinuités à la fin du IIe s. avant notre ère dans l'espace celtique et à sa périphérie, Actes de la table-ronde de Glux-en-Glenne du 25 au 27 octobre 2021, BIBRACTE 32, 2023, p. 69-106., 2023
DEBERGE (Y.) DIR., Kurzaj (M.-C.), Maza (G.), Varennes (G.), Serrières (L.), Collab. Collas (R.),... more DEBERGE (Y.) DIR., Kurzaj (M.-C.), Maza (G.), Varennes (G.), Serrières (L.), Collab. Collas (R.), Duny (A.), Durand (E.), Auxerre-Géron (F.-A.), Landry (Chr.), Lauranson (R.), Pasquel (M.), Serieys (M.), Teyssonneyre (Y.), Wilson (M.).
Focusing on a vast territory including the middle
part of the Rhône Basin, as well as the upper
basins of the Loire and Allier rivers, this article aims
to examine archaeological data related to the end
of the 2nd century BC from a chronological perspective
extended to the last three centuries before the
change of era. Two aspects of the archaeological
documentation are examined in turn – settlement
and markers of contact with the Mediterranean
world – and compared to the historical sources
available for the period.
This extensive investigation is hindered by the
highly variable quality of data in the different
sectors studied, with a significantly poorer situation
overall in the Rhône Basin than in the Loire
and Allier basins. In the best-documented areas,
there is a clear break at the end of the 2nd century
BC, between an earlier period that saw a strong
increase in population within unfortified grouped
and dispersed settlements, and a recent period
marked by the widespread appearance of fortified
sites (oppida) and a decrease in population/
vitality of other forms of settlement. The phenomenon
is particularly pronounced in the Allier valley,
somewhat attenuated in the Loire valley, and, as
far as can be asserted, markedly less pronounced
in the Rhône Basin.
The examination of markers of Romanization
shows a rise in power in the second half of the 2nd
century BC, notably signaled by massive arrivals
of Italian wine, which will not decrease until the
third quarter of the 1st century BC, while Roman
influence in architecture remains very localized
before the Augustan period.
Clearly, the end of the 2nd century BC marks a turning
point in archaeological documentation which,
after a long period of demographic and economic
development (including the intensification of ties
with the Mediterranean world), marks a generalized
defensive stance of the territories examined
and a more or less pronounced recession of the
population (particularly clear among the Arverni),
while contacts with the Mediterranean world
continue to intensify. These observations must be
correlated with the tumultuous history of these
regions revealed by written sources (conflicts
between Rome and various Gallic peoples, Cimbrian
War…) without a univocal relationship
being established with any one of these events in
particular.
La Rubrique des Patrimoines de Savoie, Dec 2022
L’exposition « Avec armes et bagages » a été conçue par le musée du Chablais en partenariat avec ... more L’exposition « Avec armes et bagages » a été conçue par le musée du Chablais en partenariat avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives. Inaugurée le 15 avril dernier dans le château de Sonnaz à Thonon-les-Bains, elle durera 2 saisons et fait partie des 3 expositions d’Auvergne-Rhône-Alpes ayant reçu le label des 20 ans de l’Inrap. À ce titre elle participe activement à la mission de service public de l’Institut qui consiste à diffuser les connaissances scientifiques auprès du plus grand nombre.
Gageons que ce voyage en compagnie des Celtes de l’âge du Fer permettra au visiteur de comprendre comment s’est constitué en Haute-Savoie ce creuset culturel celtique, grâce à l’addition d’une multitude d’identités collectives et individuelles, bien avant la conquête romaine et l’autre brassage majeur qu’a été la romanisation des Gaules.
Surmely (F.) dir. - Archéologie en milieu de montagne dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, 2022
La zone d’étude concerne un territoire situé à l’extrémité orientale de l’avant-pays savoyard, su... more La zone d’étude concerne un territoire situé à l’extrémité orientale de l’avant-pays savoyard, sur le littoral méridional du lac Léman. Elle comprend une portion du Bas-Chablais, centrée sur l’agglomération de Thonon-les-Bains, qui montre une occupation dense au cours du Bronze final. Elle s’étire sur une quinzaine de kilomètres dans l’arrière-pays, ce dernier appartenant au domaine de la moyenne montagne. Une approche fondée sur la modélisation des temps de parcours entre les sites permet de tester le modèle de l’heure de marche admis comme pertinent dans le cadre de l’exploitation quotidienne d’un terroir agricole immédiat, pour des communautés agropastorales sédentaires, dans des régions non montagnardes. Cette démarche participe à l’analyse de la structuration d’un territoire où le village lacustre de Rives 2 occupe une place importante.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
The Saint-Vérant site in Saint-Paul-lès-Romans (Drôme) is the first cemetery from the late Iron A... more The Saint-Vérant site in Saint-Paul-lès-Romans (Drôme) is the first cemetery from the late Iron Age to be studied with archaeological methods in the Isère lower valley, which was probably a border region during the 3rd century BC between Allobroges and Segovellauni. After the rescue excavation in 2013 of a large Middle Age site, a part of the Protohistoric cemetery was analyzed. With twenty-eight graves, of which fifteen have dated objects, the site belongs to the La Tene material culture (LTB1b-LTB2). The cemetery’s demography, the morphology of the graves, the constitution of personal sets and some gestures involved in the funerary ceremony were studied. Some of the identified practices can be compared to other sites in nearby regions, in Lyon, in the Savoy foreland and in the Mediterranean hinterland. One can notice in particular that, in some cases, parts of open-shaped pots are buried in the pit at the end of the ceremony, and that the grave may be sealed by a little earth mound or by a pile of stones.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
The village of Lanslevillard is located in the upper Arc valley (Savoie), under the Mont Cenis pa... more The village of Lanslevillard is located in the upper Arc valley (Savoie), under the Mont Cenis pass. Within the past decades, lots of remains from various ages were discovered by accident, mainly from destroyed graves. However, some graves from the Late Iron Age could be properly analyzed at the end of the 20th century, thanks to rescue excavations. Indeed, two cemeteries with burials dated from La Tene D1 were identified in the old village on both river banks. In 2016, because of the lack of archaeological surveys in this area, a third site with Gallic graves was damaged by construction works next to the church (site of Sous l’Église), and another rescue excavation
was conducted. This site is located at an elevation of 1474 m on a rocky promontory, looking over the valley. Academic excavations were then planned in summer 2018, in order to evaluate the size and the chronology of the cemetery. Among the excavated graves, three burials were dated from La Tene D thanks to the artefacts. Above all, four fibula of Almgren 65 type underpin the theory of strong relations between this upper valley and Cisalpine regions during the first half of 1st century BC.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
The workshop held in Lyon – France for the 4th Meeting of Rhonalpine Protohistory, aimed to promo... more The workshop held in Lyon – France for the 4th Meeting of Rhonalpine Protohistory, aimed to promote regional research on issues connected with funerary archaeology of Early and Late Iron Ages. A quick scan of the research situation in the former Rhône-Alpes region, extended to the former Auvergne region allowed to show results of recent excavations and surveys, as well as new studies on previous materials. Gilbert Kaenel was invited to take part to this workshop as an external supervisor. An affected tribute will be given to his memory. From isolated grave, either aristocratic or humble, to vast tumular cemeteries, unpublished data or studies still in progress were put forward, according to topics on which the “Protohistory” team of ArAr Laboratory of Lyon is working. This introduction aims to shortly present the state of art concerning regional issues that deal with death in Iron Age.
Bulletin de l'Association pour la Promotion des Recherches sur l'Age du bronze (APRAB), 2020
BULLETIN D’ETUDES PREHISTORIQUES ET ARCHEOLOGIQUES ALPINES, 2019
Entre terres et eaux : Les sites littoraux de l’âge du Bronze : spécificités et relations avec l’arrière-pays, 2019
Documents d'Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne (DARA) n°55, March 16, 2023
La villa antique du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), fouillée entre 1987 et 2017, est parti... more La villa antique du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), fouillée entre 1987 et 2017, est particulièrement bien située, à proximité de l’étape routière d’Acunum, dans la région de Montélimar. On a ainsi une bonne connaissance de la résidence et de son domaine, notamment d’importants secteurs de ses bâtiments rustiques et de ses zones funéraires. Cet ensemble, créé au Ier siècle de notre ère, se développe dès le IIe et plus encore au IVe. Les fouilles ont permis d’en suivre les extensions successives, tant du domaine agricole proprement dit (après des vignes, des vergers, par exemple, sont adossés à l’est de la propriété) que des espaces de confort réservés aux propriétaires (thermes au IIe siècle). Au cours du IVe siècle, l’exploitation se tourne à nouveau vers la viticulture. Par ailleurs, l’essor des espaces d’agrément (installation d’un bassin, d’une fontaine à jeux d’eau) est remarquable : la superficie de la résidence est doublée et sa structure devient comparable à celle des grands domaines d’Italie ou d’Espagne. Si le propriétaire reste anonyme, le mobilier et les décors de sa villa donnent à penser qu’il s’agissait d’un notable cultivé. Divers témoignages suggèrent qu’il entretenait des relations économiques tant avec le Sud et Arles qu’avec le Nord et Lyon.
Documents d'histoire savoyarde, 2022
Les Celtes ont vécu au cœur de l’Europe durant la Protohistoire, période précédant la diffusion d... more Les Celtes ont vécu au cœur de l’Europe durant la Protohistoire, période précédant la diffusion de l’écriture. Ces populations ont marqué l’âge du Fer en propageant à travers le continent des cultures originales qui se sont heurtées aux civilisations méditerranéennes des Grecs et des Romains. En Chablais, seule l’archéologie permet de connaître les Celtes, par l’étude des vestiges aujourd’hui sous terre.
Les récentes découvertes archéologiques de sépultures faites dans le Chablais révèlent les trésors ayant appartenu à ces femmes et ces hommes il y a plus de 2400 ans. Leurs parures et leurs armes confirment l’image d’une société guerrière hiérarchisée, avec un haut niveau de technologie, de créativité et de spiritualité.
L’auteur : Christophe Landry est archéologue à l’Inrap depuis 2004. Chargé d’opérations et de recherche, il mène depuis 2007 des diagnostics archéologiques et des fouilles préventives dans les Alpes du nord, principalement dans le Chablais. Il dirige des projets de recherche portant sur la Protohistoire et l’Antiquité, et a publié de nombreux travaux concernant l’archéologie savoyarde. Cet ouvrage accompagne l’exposition dont il est commissaire, “Avec armes et bagages, les Celtes du Chablais”, présentée au musée du Chablais à Thonon-les-Bains (2022-2023), en partenariat avec l’Inrap. Cette exposition a été labellisée “L’Inrap a 20 ans”.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
Actes du séminaire de protohistoire rhônalpine n°4 de Lyon (décembre 2018).
Documents d'Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne (DARA) n°50, Dec 31, 2020
L’archéologie préventive de ces trente dernières années a offert des fenêtres d’étude dans l’aggl... more L’archéologie préventive de ces trente dernières années a offert des fenêtres d’étude dans l’agglomération antique de Thyez. Quand bien même son ancien nom n’a pas laissé de trace dans les sources textuelles, l’analyse géo-archéologique permet aujourd’hui de disposer d’une première image sur l’occupation de ce territoire durant l’Antiquité et de proposer une problématique renouvelée de l’histoire alluviale du secteur avant, pendant et après l’installation romaine. Thyez est une commune haut-savoyarde, le bourg se développe en rive droite de la vallée de l’Arve, quelques kilomètres en aval de la ville de Cluses et au pied méridional des contreforts du Haut Giffre.
PAYSALP Culture & Patrimoine, 2023
Contribution au livret d'exposition dirigé par M. Cocolomb, C. Crosa et L. Perillat-Boiteux. L'e... more Contribution au livret d'exposition dirigé par M. Cocolomb, C. Crosa et L. Perillat-Boiteux.
L'exposition a eu lieu à l'automne 2022 à l'Ecomusée PAYSALP Culture & Patrimoine à Viuz-en-Sallaz.
Cet ouvrage synthétise les différentes découvertes archéologiques faites sur les communes de Contamine-sur-Arve, Faucigny, Fillinges, Marcellaz, Mégevette, La Tour, Onnion, Peillonnex, Saint-Jean-de-Tholome, Saint-Jeoire, Ville-en-Sallaz, Viuz-en-Sallaz.
MIT KULTUR UND SCHWERT. Die Kelten des französischen Chablais / ARMI E BAGAGLI. I Celti del C... more MIT KULTUR UND SCHWERT. Die Kelten des französischen Chablais /
ARMI E BAGAGLI. I Celti del Chiablese francese /
Who were the Celts who lived between the Alps and Lake Geneva during the Iron Age, before they were called “the Gauls” by the Romans ?
The last archaeological discoveries made in the Chablais region revealed treasures that accompanied women and men in death 2400 years ago. Their jewellery and weapons reveal a layered warrior society with high levels of technology, creativity and spirituality, far from the myth of angry and refractory barbarians.
The exhibition questions how the Celtic civilisation settled in the Chablais region, as a result of numerous migrations and exchanges within Europe.
Thanks to a special partnership with Inrap (French national institute for archaeological survey), nearly 200 artefacts are exhibited for the first time after being restored. Through these artifacts, the Chablais Museum introduces you to the Celts, these protagonists of the great human adventure, between prehistoric times and the Roman Empire. /
Qui étaient les Celtes qui ont vécu entre Alpes et Léman au cours de l’âge du Fer, avant que les Romains ne les appellent les Gaulois ?
Grâce à un partenariat exceptionnel avec l’Inrap, près de 200 objets nouvellement restaurés s’exposent pour la toute première fois. À travers eux, le musée du Chablais vous invite à la rencontre des Celtes, ces acteurs de la grande aventure humaine oubliés entre la Préhistoire et l’Empire romain.
Les récentes découvertes archéologiques de sépultures faites dans le Chablais révèlent les trésors ayant appartenu à ces femmes et ces hommes il y a plus de 2 400 ans. Leurs parures et leurs armes confirment l’image d’une société guerrière hiérarchisée, avec un haut niveau de technologie, de créativité et de spiritualité, loin du mythe du barbare colérique et réfractaire.
Livret de l’exposition « Ça s'est passé sous vos pieds...Thonon gallo-romain et ses potiers », Mar 27, 2015
Depuis 1994, une cinquantaine d'opérations de recherche archéologique préventive ont été menées à... more Depuis 1994, une cinquantaine d'opérations de recherche archéologique préventive ont été menées à Thonon par les équipes de l’Afan puis de l’Inrap. A l'occasion de l'exposition qui présentera du mobilier mis au jour dans le centre ancien de la ville pendant les travaux de rénovation urbaine des années 1960-90, cet article propose un rapide aperçu des recherches préventives conduites à Thonon depuis 20 ans, à la périphérie du cœur historique et dans les hameaux ceinturant l’agglomération antique.
GAULOIS, UNE EXPO RENVERSANTE !, Oct 1, 2014
Les découvertes récentes de sépultures isolées ou de cimetières antérieurs à la conquête romaine... more Les découvertes récentes de sépultures isolées ou de cimetières
antérieurs à la conquête romaine sont rares sur les terres du
peuple des Allobroges. Néanmoins, deux sites fouillés depuis peu
permettent d’étoffer la documentation aux marges de ce vaste
territoire: le site de Vereître à Chens-sur-Léman et la nécropole de Saint-Vérant à Saint-Paul-lès-Romans.
Une journée d’étude qui vise à relancer l’intérêt régional pour les problématiques funéraires aux... more Une journée d’étude qui vise à relancer l’intérêt régional pour les problématiques funéraires aux premier et second âges du Fer. Un tour d’horizon de la région Rhône-Alpes, élargi à l’Auvergne, permettra d’exposer les résultats de fouilles récentes et du réexamen de données anciennes. De la sépulture isolée, prestigieuse ou modeste, aux grandes nécropoles tumulaires, une place importante sera faite aux données inédites ou en cours d’étude, dans le cadre des thèmes portés par l’équipe « Protohistoire » du laboratoire ArAr.
Nature & Patrimoine en Pays de Savoie, n°69, 2023
Nature & Patrimoine en Pays de Savoie, n°69, 2023
In : GUICHARD (V.) dir – Continuités et discontinuités à la fin du IIe s. avant notre ère dans l'espace celtique et à sa périphérie, Actes de la table-ronde de Glux-en-Glenne du 25 au 27 octobre 2021, BIBRACTE 32, 2023, p. 69-106., 2023
DEBERGE (Y.) DIR., Kurzaj (M.-C.), Maza (G.), Varennes (G.), Serrières (L.), Collab. Collas (R.),... more DEBERGE (Y.) DIR., Kurzaj (M.-C.), Maza (G.), Varennes (G.), Serrières (L.), Collab. Collas (R.), Duny (A.), Durand (E.), Auxerre-Géron (F.-A.), Landry (Chr.), Lauranson (R.), Pasquel (M.), Serieys (M.), Teyssonneyre (Y.), Wilson (M.).
Focusing on a vast territory including the middle
part of the Rhône Basin, as well as the upper
basins of the Loire and Allier rivers, this article aims
to examine archaeological data related to the end
of the 2nd century BC from a chronological perspective
extended to the last three centuries before the
change of era. Two aspects of the archaeological
documentation are examined in turn – settlement
and markers of contact with the Mediterranean
world – and compared to the historical sources
available for the period.
This extensive investigation is hindered by the
highly variable quality of data in the different
sectors studied, with a significantly poorer situation
overall in the Rhône Basin than in the Loire
and Allier basins. In the best-documented areas,
there is a clear break at the end of the 2nd century
BC, between an earlier period that saw a strong
increase in population within unfortified grouped
and dispersed settlements, and a recent period
marked by the widespread appearance of fortified
sites (oppida) and a decrease in population/
vitality of other forms of settlement. The phenomenon
is particularly pronounced in the Allier valley,
somewhat attenuated in the Loire valley, and, as
far as can be asserted, markedly less pronounced
in the Rhône Basin.
The examination of markers of Romanization
shows a rise in power in the second half of the 2nd
century BC, notably signaled by massive arrivals
of Italian wine, which will not decrease until the
third quarter of the 1st century BC, while Roman
influence in architecture remains very localized
before the Augustan period.
Clearly, the end of the 2nd century BC marks a turning
point in archaeological documentation which,
after a long period of demographic and economic
development (including the intensification of ties
with the Mediterranean world), marks a generalized
defensive stance of the territories examined
and a more or less pronounced recession of the
population (particularly clear among the Arverni),
while contacts with the Mediterranean world
continue to intensify. These observations must be
correlated with the tumultuous history of these
regions revealed by written sources (conflicts
between Rome and various Gallic peoples, Cimbrian
War…) without a univocal relationship
being established with any one of these events in
particular.
La Rubrique des Patrimoines de Savoie, Dec 2022
L’exposition « Avec armes et bagages » a été conçue par le musée du Chablais en partenariat avec ... more L’exposition « Avec armes et bagages » a été conçue par le musée du Chablais en partenariat avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives. Inaugurée le 15 avril dernier dans le château de Sonnaz à Thonon-les-Bains, elle durera 2 saisons et fait partie des 3 expositions d’Auvergne-Rhône-Alpes ayant reçu le label des 20 ans de l’Inrap. À ce titre elle participe activement à la mission de service public de l’Institut qui consiste à diffuser les connaissances scientifiques auprès du plus grand nombre.
Gageons que ce voyage en compagnie des Celtes de l’âge du Fer permettra au visiteur de comprendre comment s’est constitué en Haute-Savoie ce creuset culturel celtique, grâce à l’addition d’une multitude d’identités collectives et individuelles, bien avant la conquête romaine et l’autre brassage majeur qu’a été la romanisation des Gaules.
Surmely (F.) dir. - Archéologie en milieu de montagne dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, 2022
La zone d’étude concerne un territoire situé à l’extrémité orientale de l’avant-pays savoyard, su... more La zone d’étude concerne un territoire situé à l’extrémité orientale de l’avant-pays savoyard, sur le littoral méridional du lac Léman. Elle comprend une portion du Bas-Chablais, centrée sur l’agglomération de Thonon-les-Bains, qui montre une occupation dense au cours du Bronze final. Elle s’étire sur une quinzaine de kilomètres dans l’arrière-pays, ce dernier appartenant au domaine de la moyenne montagne. Une approche fondée sur la modélisation des temps de parcours entre les sites permet de tester le modèle de l’heure de marche admis comme pertinent dans le cadre de l’exploitation quotidienne d’un terroir agricole immédiat, pour des communautés agropastorales sédentaires, dans des régions non montagnardes. Cette démarche participe à l’analyse de la structuration d’un territoire où le village lacustre de Rives 2 occupe une place importante.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
The Saint-Vérant site in Saint-Paul-lès-Romans (Drôme) is the first cemetery from the late Iron A... more The Saint-Vérant site in Saint-Paul-lès-Romans (Drôme) is the first cemetery from the late Iron Age to be studied with archaeological methods in the Isère lower valley, which was probably a border region during the 3rd century BC between Allobroges and Segovellauni. After the rescue excavation in 2013 of a large Middle Age site, a part of the Protohistoric cemetery was analyzed. With twenty-eight graves, of which fifteen have dated objects, the site belongs to the La Tene material culture (LTB1b-LTB2). The cemetery’s demography, the morphology of the graves, the constitution of personal sets and some gestures involved in the funerary ceremony were studied. Some of the identified practices can be compared to other sites in nearby regions, in Lyon, in the Savoy foreland and in the Mediterranean hinterland. One can notice in particular that, in some cases, parts of open-shaped pots are buried in the pit at the end of the ceremony, and that the grave may be sealed by a little earth mound or by a pile of stones.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
The village of Lanslevillard is located in the upper Arc valley (Savoie), under the Mont Cenis pa... more The village of Lanslevillard is located in the upper Arc valley (Savoie), under the Mont Cenis pass. Within the past decades, lots of remains from various ages were discovered by accident, mainly from destroyed graves. However, some graves from the Late Iron Age could be properly analyzed at the end of the 20th century, thanks to rescue excavations. Indeed, two cemeteries with burials dated from La Tene D1 were identified in the old village on both river banks. In 2016, because of the lack of archaeological surveys in this area, a third site with Gallic graves was damaged by construction works next to the church (site of Sous l’Église), and another rescue excavation
was conducted. This site is located at an elevation of 1474 m on a rocky promontory, looking over the valley. Academic excavations were then planned in summer 2018, in order to evaluate the size and the chronology of the cemetery. Among the excavated graves, three burials were dated from La Tene D thanks to the artefacts. Above all, four fibula of Almgren 65 type underpin the theory of strong relations between this upper valley and Cisalpine regions during the first half of 1st century BC.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
The workshop held in Lyon – France for the 4th Meeting of Rhonalpine Protohistory, aimed to promo... more The workshop held in Lyon – France for the 4th Meeting of Rhonalpine Protohistory, aimed to promote regional research on issues connected with funerary archaeology of Early and Late Iron Ages. A quick scan of the research situation in the former Rhône-Alpes region, extended to the former Auvergne region allowed to show results of recent excavations and surveys, as well as new studies on previous materials. Gilbert Kaenel was invited to take part to this workshop as an external supervisor. An affected tribute will be given to his memory. From isolated grave, either aristocratic or humble, to vast tumular cemeteries, unpublished data or studies still in progress were put forward, according to topics on which the “Protohistory” team of ArAr Laboratory of Lyon is working. This introduction aims to shortly present the state of art concerning regional issues that deal with death in Iron Age.
Bulletin de l'Association pour la Promotion des Recherches sur l'Age du bronze (APRAB), 2020
BULLETIN D’ETUDES PREHISTORIQUES ET ARCHEOLOGIQUES ALPINES, 2019
Entre terres et eaux : Les sites littoraux de l’âge du Bronze : spécificités et relations avec l’arrière-pays, 2019
Actes des Journées archéologiques régionales de Rhône-Alpes 2017
Carnet d'études. Approches croisées d'Histoire et d'Archéologie en Haute-Savoie, CULTURE 74 Patrimoine et archéologie N°24, Département de la Haute-Savoie, 2019
Carnet d'études. Approches croisées d'Histoire et d'Archéologie en Haute-Savoie, CULTURE 74 Patrimoine et archéologie N°24, Département de la Haute-Savoie, 2019
DUMA J. (dir.), Des ressources et des hommes en montagne : Circulations montagnardes, circulations européennes, Actes du 142e congrès du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Pau, 24-28 avril 2017, Ed. du CTHS, Paris, 2019, 2019
Les vestiges d’une petite occupation rurale des IVe et Ve s. ap. J.-C. ont été fouillés en 2014 a... more Les vestiges d’une petite occupation rurale des IVe et Ve s. ap. J.-C. ont été fouillés en 2014 au bord de l’ancien marais de Versoie, au nord du massif du Chablais. L’étude du site permet de restituer une parcelle de vigne et un bâtiment abritant un pressoir à levier. Il s’agit d’un nouveau jalon dans l’histoire de la viticulture alpine, à l’heure où les données archéologiques savoyardes sont encore très lacunaires. Doit-on voir le vignoble de Versoie comme une attestation du fameux cépage « vitis allobrogica » ou « vitis picata » dont Pline nous dit qu’il est productif et affectionne les lieux froids, alors que les sites de production sont plutôt attendus aujourd’hui dans une région plus centrale de la cité de Vienne ? Ce cépage pourrait ne pas s’être pérennisé dans le Chablais, les moines introduisant la culture du Chasselas en « crosses » (hautains) au XIe siècle sur la rive sud du Léman, et ce cépage ne s’y généralisant que dans la première moitié du XVe siècle.
L'Homme dans les Alpes , de la pierre au métal, EDYTEM n°20, 2019
The coastline of Thonon-les-Bains and its hinterland provide a favourable framework to the spatia... more The coastline of Thonon-les-Bains and its hinterland provide a favourable framework to the spatial and diachronic analysis of land use during Protohistory. This synthesis is based on the study of old finds and the results of recent rescue operations, in an area between the Dranse and Redon rivers. About 15 sites form a relatively well-documented micro-region, extending from the pile-dwellings village of Rives 2 to the settlements and cemeteries stepped on glacial terraces, on the marshlands filling the sinkholes of “Aviet” in Allinges, and of “Versoie” next to the Genevray.
Lemaître N. (dir.), Des routes et des hommes : la construction des échanges par les itinéraires et les transports, Jan 15, 2019
Des sondages récents ont permis de mettre au jour les vestiges d’une voie romaine au débouché des... more Des sondages récents ont permis de mettre au jour les vestiges d’une voie romaine au débouché des vallées d’Abondance, d’Aulps et de Bellevaux. Le mobilier découvert dans les premiers comblements du fossé drainant sud permet d’envisager une construction au cours du Ier s. av. J.-C. Son itinéraire à travers le Bas-Chablais pourrait conduire vers les quartiers artisanaux de l’agglomération antique de Thonon. Cette découverte revêt un intérêt certain dans le cadre de la réflexion sur l’existence d’un itinéraire empruntant la rive lémanique méridionale pendant le Haut-Empire. En effet, si aucun chemin antique traversant le massif du Chablais n’est pour l’heure attesté archéologiquement, la voie de la Doie permet de proposer un itinéraire alternatif et plus court que le bord de lac pour rejoindre l’agglomération de FORVM CLAVDII VALLENSIVM, actuelle Martigny.
Bulletin de l'APRAB, Mar 2018
Trément (F.) dir., Produire, transformer et stocker dans les campagnes des Gaules romaines, Problèmes d'interprétation fonctionnelle et économique des bâtiments d'exploitation et des structures de production agro-pastorale, Suppéments Aquitania (38), Bordeaux , 2017
Une opération préventive réalisée par l’Inrap Rhône-Alpes à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme) au cours... more Une opération préventive réalisée par l’Inrap Rhône-Alpes à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme) au cours de l’hiver 2010-2011, a permis d’appréhender le proche terroir de la villa du Palais. L’interprétation des bâtiments de la pars fructuaria partiellement mis au jour lors de l’opération demeure problématique, en particulier pour le complexe architectural tardif. Ce dernier adopte des maçonneries massives et contrefortées qui structurent des installations de transformation et de stockage des denrées qui ne peuvent être caractérisées avec certitude (aire de foulage, base de pressoir, cuve, entrepôt, chai, grenier ?). En définitive, l’évolution de l’établissement du Palais ne semble pas suivre le schéma habituellement rencontré en Narbonnaise des mutations structurelles majeures que subissent les autres grands centres de production viticole et/ou oléicole.
Les Dossiers du Musée Savoisien : Revue numérique [en ligne], 2-2016, Dec 2017
A l’occasion de travaux de terrassements menés en 2013 en Haute-Maurienne, sur la commune de Soll... more A l’occasion de travaux de terrassements menés en 2013 en Haute-Maurienne, sur la commune de Sollières-Sardières, deux éléments de garniture en bronze ont été mis au jour, dont l’un trouve un parallèle troublant avec un objet exhumé fortuitement quelques années plus tôt 40 km en aval, et jusqu’alors désigné comme « mérovingien ». Ce type de garniture est très rare dans les Alpes françaises, et totalement absent des répertoires du reste de la Gaule. C’est chez les Lombards qu’il faut chercher l’origine de ces mobiliers, mais ce sont des tombes fouillées dans le bassin carpathien qui nous permettent d’établir la caractérisation fonctionnelle de ces garnitures. Elles ornaient des ceintures dont la diffusion vers l’est suivait un réseau d’échanges complexe. Ces ceintures sont désignées dans la littérature d’Europe centrale comme « occidentales » ou de « type alpin » : le terme de « type lombard » sera désormais privilégié dans nos régions. Leur découverte dans une vallée savoyarde soulève des questions nouvelles quant aux relations transalpines du VIIe siècle.
Collection Afeaf 4, édité par B. Bonaventure et Stéphane Carrara, 2022
Considérés comme des éléments structurants et des vecteurs attractifs de peuplement, les axes flu... more Considérés comme des éléments structurants et des vecteurs attractifs de peuplement, les axes fluviaux jouent un rôle prépondérant dans la construction des territoires protohistoriques et dans les dynamiques de contacts et d'interactions entre peuples. Les fleuves, leurs affluents et les voies terrestres articulées à ces cours d'eau innervent les territoires et en constituent l'ossature, conditionnant fortement les dynamiques d'implantation, les réseaux d'occupation et les modalités d'échanges.
Cet ouvrage réunit une vingtaine de contributions, initialement prévues pour être présentées lors du colloque de l'AFEAF de 2020 à Lyon qui, en raison des mesures de restriction sanitaire, n'a pas pu se tenir. Elles offrent un aperçu des modèles de fonctionnement territoriaux au cours de l'âge du Fer dans le sillage des grands cours d'eau, notamment la Seine, le Rhin, la Loire, le Rhône et leurs affluents. Par l'intermédiaire de synthèses régionales et de cas particuliers, un large éventail de problématiques sont envisagées : transport, transferts culturels, mouvements de population, diffusion des idées et techniques, sans oublier la portée symbolique des fleuves et rivières dans la pensée des populations protohistoriques.
48e colloque international de l'AFEAF. "Les pratiques funéraires en Europe occidentale du IXe au Ve siècle av. J.-C.", Rodez, 9 - 11 mai 2024 , 2024
Cette synthèse sur le fait funéraire du IXe au Ve siècle avant notre ère (Bronze final 3b - Halls... more Cette synthèse sur le fait funéraire du IXe au Ve siècle avant notre ère (Bronze final 3b - Hallstatt final) concerne
la région lyonnaise, élargie de la vallée inférieure de la Saône jusqu’au Jura aindinois, ainsi que le massif alpin
français, Préalpes provençales et rhodaniennes comprises. La zone, vaste et topographiquement très contrastée,
présente un état de la recherche variable, qui va du désert archéologique à des microrégions progressivement
investies par l’archéologie préventive et de mieux en mieux documentées, en passant par des secteurs très impactés
par les travaux du XIXe siècle. Il en résulte un corpus de qualité variable, parfois biaisé et souvent incomplet.
Le manque de données anthropologiques et spatiales, notamment, limite les possibilités d’approche fine
de la composition de la population, du traitement du corps et de la distribution spatiale des tombes. De même,
les aménagements funéraires ou liés au funéraire mais non sépulcraux (bûchers, structures cérémonielles, circulations,
axes viaires, etc.) restent très difficiles à appréhender. Les thèmes pouvant être abordés à l’échelle
de la zone d’étude sont donc tributaires de la qualité de la documentation, souvent médiocre pour les périodes
antérieures au développement de l’archéologie professionnelle (programmée ou préventive), et une reprise
critique s’avère nécessaire.
L’architecture funéraire semble présenter une importante variabilité, en fonction de la chronologie et des secteurs
considérés, mais aussi du contexte géologique (ressources en matériaux). Celle-ci touche l’élévation des
monuments, lorsque ceux-ci existent (limitation périphérique, structuration interne, dispositifs de signalisation,
matériaux utilisés), mais aussi la tombe proprement dite, qu’elle soit incluse dans la masse d’un tertre en élévation
ou aménagée au sein d’un espace excavé sous-jacent (cercueil, coffrage, pleine terre). Dans le cas des
tombes en fosse non recouvertes d’un monument (« tombes plates »), la question de l’absence initiale ou de la
disparition des structures en élévation (monument, signalisation) se pose également.
Le mobilier d’accompagnement est le second thème retenu pour cette synthèse. Les assemblages funéraires
sont principalement composés d’objets métalliques, bien que d’autres matériaux soient attestés (verre, ambre,
roches sédimentaires, etc.). La céramique reste quant à elle très minoritaire, même si un biais de la documentation
peut parfois être invoqué dans le cas des découvertes anciennes (tessons non ramassés).
Les questions du genre des individus et de la hiérarchisation sociale restent délicates à aborder pour les raisons
évoquées plus haut, même à travers l’étude des assemblages. La valeur typologique du mobilier permet en
revanche d’aborder les problématiques de géographie culturelle, montrant en filigrane l’influence de la topographie
sur les circulations humaines et l’émergence d’affinités culturelles à l’échelle régionale.
47e colloque international de l'AFEAF, « LA GUERRE ET SON CORTÈGE », Lausanne, 18-20 mai 2023, 2023
Aux 2e et 1er s. av. J.-C., le bassin lémanique et le Bas-Valais se trouvent au cœur d'une zone d... more Aux 2e et 1er s. av. J.-C., le bassin lémanique et le Bas-Valais se trouvent au cœur d'une zone de conflit romano-rhéto-celtique, jalonnée par les campagnes menées dans la future province de Gaule transalpine au cours des années 120, celles de César entre 58 et 51 et la prise définitive des Alpes en 16/15 av. J.-C. Si les sources historiques mentionnent plusieurs épisodes violents et de grands mouvements de population, du point de vue archéologique, quelles traces ont pu laisser ces guerres de conquête ? La présente communication propose de répondre à cette question en termes d’équipements, de culture matérielle et d’organisation territoriale, sur la base de données publiées ou inédites.
En premier lieu, les militaria d’époque tardo-républicaine et augustéenne sont attestés à Genève, Lausanne et Martigny. Leur apparition dans de simples niveaux d’occupation ou des contextes particuliers – résidence de haut rang, lieu de mémoire, sanctuaire – peut autant témoigner d’une fréquentation des sites par l’armée romaine que d’une certaine inclusion des sphères guerrières, aristocratiques et cultuelles. Dans le cas de Martigny, ce mobilier pourrait être en lien avec la bataille d’Octodure en 57 av. J.-C. Au sein des corpus d’instrumentum, les marqueurs secondaires de la présence militaire sont également considérés et, pour le numéraire, si la pénétration du monnayage romain officiel dans cette région paraît tardive et limitée, deux ensembles de monnaies reproduisant les types d’espèces républicaines peuvent témoigner d’une adaptation opportuniste des populations aux périodes de crises et de mutations.
Au niveau architectural, plusieurs indices de fortification sont répertoriés : habitat retranché de Genève¬-Saint-Pierre, établissement proto-urbain remparé de Lausanne-Vidy et fossé défensif à Massongex. Ces deux derniers exemples datés d’époque césarienne pourraient éventuellement faire écho à un passage de Lucain, mentionnant un camp auxiliaire au bord du Léman en 49 av. J.-C. Ils s’intègrent plus largement à la problématique des sites fortifiés celtiques contemporains ou immédiatement postérieurs à la Guerre des Gaules, comme celui de Sermuz au nord de la zone d’étude. L’évolution des techniques de constructions (poutraisons de type murus gallicus, bâtiments/horrea sur sablières basses) peut également être reliée à une possible présence légionnaire ou auxiliaire.
Enfin, l’organisation territoriale du secteur doit être mise en regard de ces évènements guerriers. La création d’une colonie romaine à Nyon (Colonia Iulia Equestris), sans doute en 44 av. J.-C. pour des vétérans de l’armée césarienne, va marquer durablement le paysage local. Des niveaux d'époque coloniale sont attestés et quelques établissements ruraux précoces apparaissent sur le territoire environnant. Différentes traces cadastrales peuvent témoigner aussi d’un système d’allotissement. La construction précoce d’une voie traversant le massif du Chablais pourrait renvoyer aux mouvements de la légion XII Fulminata commandée par Galba. Plus généralement, le développement d’installations portuaires, de ponts et de voies, sur le pourtour lémanique et dans la vallée du Rhône, concomitant d’un certain accroissement des activités commerciales, peut également être considéré comme un corollaire de ces processus de conquête.
The conference will take place from the 21 st to the 23 rd of May 2020 at the "Grand Auditorium d... more The conference will take place from the 21 st to the 23 rd of May 2020 at the "Grand Auditorium du musée des Confluences" in Lyon (2 nd Arrondissement). The conference is organized by the AFEAF in partnership with the Service Archéologique de la ville de Lyon and UMR 5138 ArAr.
Le Bas-Chablais, enserré entre la rive méridionale du Léman et les grands massifs alpins, s’étend... more Le Bas-Chablais, enserré entre la rive méridionale du Léman et les grands massifs alpins, s’étend sur environ 300 km² de l’agglomération genevoise jusqu’à Saint-Gingolph, où la montagne plonge abruptement dans le lac. Cette microrégion a malgré une situation géographique contrainte, concentré sur des terrasses glaciaires étagées entre 370 et 700 m d’altitude, des populations nombreuses au Néolithique et à l’âge du Bronze, bien appréhendées par l’archéologie. L’âge du Fer et l’époque gallo-romaine sont moins bien connus sur ce territoire, mais ont laissé néanmoins de nombreux vestiges, perçus anciennement et que nous redécouvrons en parallèle des travaux d’archéologie préventive. De nombreuses sépultures ont ainsi été mises au jour au XIXe s. et au XXe s. lors de l’exploitation de carrières de graviers et de sable. La densité des découvertes laténiennes faites notamment à Chens-sur-Léman et dans les environs, a apporté des arguments aux archéologues et historiens dans la construction de leurs modèles de peuplement du nord des Alpes occidentales, inspirés par les travaux d’E. Chantre. Pour A. Bocquet, qui défend la distinction entre autochtones des massifs alpins et migrants celtiques implantés dans l’avant-pays, Chens-sur-Léman, notamment par la présence de tombes de guerriers, permet d’évoquer « une timide implantation au sud du lac Léman » de population gauloises allogènes au IVe s. avant J.-C. Les découvertes anciennes de Chens-sur-Léman s’insèrent également dans la théorie de J.-P. Millotte qui voit des populations venues du plateau suisse, par l’effet d’une pression démographique, s’installer à La Tène ancienne entre Léman et bassin annecien, avant de progresser vers les vallées internes. Une telle lecture s’accorderait bien avec l’augmentation du nombre de tombes à La Tène A constatée en Suisse occidentale par G. Kaenel. Les synthèses récentes retiennent que les Alpes du nord françaises sont marquées, après quelques incursions guerrières dans la Combe de Savoie et sur la Bourne dans la première moitié du IVe s., par l’occupation des abords du Léman par des élites en armes au plus tôt dans la seconde moitié du IVe s. Le réexamen des données anciennes permet-il d’appuyer ces hypothèses ? Peut-on aujourd’hui caractériser l’occupation de cette microrégion à l’époque celtique ? Le Bas-Chablais n’est-il qu’une zone de passage ? La rareté des vestiges n’est-elle pas plutôt un effet de la recherche ? Toutes ces questions ayant trait aux flux démographiques et à la place de cette région dans la chaîne alpine, sont cruciales si on déplace le focus sur les siècles qui ont suivi la conquête romaine. Les sauvetages urbains ont permis dans les années 1970 de commencer à percevoir l’agglomération romaine de Thonon, mais longtemps la réflexion sur les territoires périphériques est restée tributaire des modèles conçus par des précurseurs comme Ch. Marteau, E. Vuarnet, P. Broise puis plus tard J.-C. Périllat. Leurs théories, fondées parfois davantage sur l’intuition que sur l’archéologie de terrain, ont conduit à raconter une histoire qui a longtemps influencé l’interprétation des découvertes isolées. Avec le développement de l’archéologie préventive, l’exploration des campagnes chablaisiennes permet peu à peu de resituer cette région au sein des réseaux impériaux.
The pan-european interactions which bring the transformations from the 4th and 3rd centuries BC c... more The pan-european interactions which bring the transformations from the 4th and 3rd centuries BC cross the Alps in every direction : from the Celtic world to the Mediterranean, with the migrations and mercenarism, and from the Mediterranean to the Celtic world with the diffusion of coinage and prestige goods. Both also imply material (objects, raw materials…) and immaterial (beliefs, know-how, aesthetics…) exchanges, as well as political alliances between peoples.
However, these transformation vectors do not affect the French Alps in a consistent manner. Indeed, their impact greatly differs regarding the place of each valley in the transalpine circulation networks, its topographical reachability and its local background. The break of the 4th and 3rd century BC therefore has different faces in the French Alps, and can be seen through material culture as well as the arrival of new communities. This phenomenon is particularly strong in the funerary aspect, with the creation of cemeteries and the integration of new practices such as social and gender selection, and funerary depiction.
To reflect the variability of the transformations from the 4th and 3rd centuries BC, two iconic cemeteries have been selected. The Chens-sur-Leman cemetery, on the shore of the Geneva lake and at the foot of the Chablais massif, is set in a characteristic north-alpine environment showing narrow relations with neighbouring Switzerland. This site has a pioneering role in the scheme of the French Alps celtisation, following the theories of A. Bocquet. On the other side, located in the southern Alps between the Rhone valley and northern Italy, the Ubaye valley is an unconventional microcosm well represented by the Jausiers cemetery, where rich women graves embody this european turning point.
Le territoire littoral de Thonon-les-Bains et son arrière-pays, enserrés entre le Massif du Chabl... more Le territoire littoral de Thonon-les-Bains et son arrière-pays, enserrés entre le Massif du Chablais et le lac Léman au sein du département français de Haute-Savoie, offrent un cadre propice à une approche spatiale et diachronique de l’occupation des sols au cours de la Protohistoire. Sur la rive française du lac Léman, une douzaine de sites lacustres du Bronze final sont actuellement recensés : un seul, celui de Rives 2, est localisé sur le littoral communal de Thonon-les-Bains long de plus de 7,5 km. Un projet de synthèse est en cours, portant sur les âges des métaux dans un espace compris entre les rivières Dranse et Redon. Ce travail bénéficie de l’implication du DRASSM, des équipes INRAP ayant œuvré sur les fouilles des sites du Genevray et de Versoie à Thonon-les-Bains, de l’équipe réunie préalablement dans le Projet Collectif de Recherche portant sur le funéraire protohistorique dans le Chablais français et centré sur la nécropole des Léchères à Chens-sur-Léman.
Cette communication vise à exposer les perspectives qu’offre cette approche pour l’âge du Bronze. L’aire d’étude couvre près de 40 km² : ce secteur présente une forte concentration de données terrestres par rapport au reste de la rive méridionale du Léman. Il s’agit bien sûr d’un état dû à l’historique de la recherche : le corpus de données comporte donc à la fois les résultats des prospections subaquatiques menées par le DRASSM, des vestiges fouillés anciennement par le Groupe de Recherches Archéologiques de Thonon dont nous avons entrepris l’étude collectivement, et des sites fouillés par l’INRAP ces dernières années qui apportent des éléments neufs, notamment dans le domaine funéraire, peu documenté régionalement en regard de la rive nord du lac Léman.
D’après les données bibliographiques anciennes, la station de Rives 2 est mentionnée pour la première fois dans l’inventaire de F. Troyon, conservateur du Musée cantonal d’antiquités de Lausanne, qui précise par la suite : "…Une bourgade lacustre assez considérable existait autrefois en face de Thonon. Les pilotis, dont plusieurs ont encore quelques pieds de longueur, sont disposés parallèlement à la rive et s’étendent à droite de la ville actuelle […]". Puis, en 1875, elle sera enfin mieux positionnée par L. Revon, conservateur du Musée d’Annecy, dans l’inventaire des sites immergés connus sur la rive haut-savoyarde. Pour préciser le cadre chronologique du site et faire un état des lieux des vestiges anciennement connus, des reconnaissances en plongée ont été réalisées par le DRASSM en 1996-1997 (resp. A. Marguet), dans le cadre des prospections subaquatiques menées pour l’élaboration de la carte archéologique des sites sous-lacustres lémaniques. Des pilotis sont apparents sur près de 6000 m². Onze carottages ont été réalisés, montrant la forte érosion du site. Deux triangles (2 x 10 m²) ont été dévasés et 34 pieux topographiés et prélevés : l’analyse dendrochronologique des chênes a permis la constitution d’une séquence située entre les années -1203 et -939. Des mobiliers céramiques et métalliques caractéristiques des phases moyenne et récente de l'âge du Bronze final alpin (Bronze final 2b/3a notamment) ont été mis au jour ; ils s’accordent parfaitement avec les premières périodes d'abattage reconnues, de -1058 environ à -919 environ. Du village lacustre aux habitats et nécropoles qui s’étagent sur les terrasses glaciaires, sur les rives des marais comblant les anciennes dolines d’Aviet à Allinges et de Versoie au Genevray, une quinzaine de sites structurent ainsi un terroir relativement bien documenté, en particulier pour la seconde moitié du Bronze final. La séance thématique décentralisée de la SPF « Entre terres et eaux, les sites littoraux de l’âge du Bronze, spécificités et relations avec l’arrière pays » a permis de reprendre les archives des prospections subaquatiques, et de faire le point sur l’avancée de l’étude des sites terrestres, les unes comme les autres restés largement inédits à l’heure actuelle.
Des sondages récents ont permis de mettre au jour les vestiges d’une voie romaine au débouché des... more Des sondages récents ont permis de mettre au jour les vestiges d’une voie romaine au débouché des vallées d’Abondance, d’Aulps et de Bellevaux. Le mobilier mis au jour dans les premiers comblements du fossé drainant sud permet d’envisager une construction au cours du Ier s. av. J.-C. Son itinéraire à travers le Bas-Chablais pourrait conduire vers le quartier artisanal de l’agglomération antique de Thonon, qui borde l’actuelle rue du « Chemin Vieux ». Aucun itinéraire antique n’est pour l’heure attesté archéologiquement en direction du sud et de la vallée du Giffre au travers du massif du Chablais, mais Pierre Broise avait émis l’hypothèse en 1963 qu’un chemin antique empruntait la vallée du Brevon en passant par le col de Jambaz. En outre le val d’Abondance permet de rejoindre à l’est la partie suisse de la vallée du Rhône par le Pas de Morgins et constitue ainsi un itinéraire alternatif et plus court que le bord de lac pour rejoindre l’agglomération de FORVM CLAVDII VALLENSIVM, actuelle Martigny. Cette découverte revêt un intérêt certain dans le cadre de la réflexion sur l’existence d’un itinéraire empruntant la rive lémanique méridionale pendant le Haut-Empire.
Les vestiges d’une petite occupation rurale des IVe et Ve s. ap. J.-C. ont été fouillés en 2014 a... more Les vestiges d’une petite occupation rurale des IVe et Ve s. ap. J.-C. ont été fouillés en 2014 au bord de l’ancien marais de Versoie, sur une terrasse fluvio-glaciaire située à 460 m d’altitude au nord du massif du Chablais. L’étude du site permet de restituer une parcelle de vigne et un bâtiment abritant un pressoir à levier. Il s’agit d’un nouveau jalon dans l’histoire de la viticulture alpine, à l’heure où les seules données savoyardes se bornent à une inscription trouvée à Aix-les-Bains mentionnant le don d’un bois sacré et de son vignoble, et aux pépins de raisin qui n’attestent qu’une consommation des fruits, comme à Portout. Doit-on voir le vignoble de Versoie comme une attestation du fameux cépage « vitis allobrogica » ou « vitis picata » dont Pline nous dit qu’il est productif et affectionne les lieux froids, alors que les sites de production de ce breuvage au fort potentiel commercial sont plutôt attendus aujourd’hui dans une région plus centrale de la cité de Vienne, vers les contreforts du Dauphiné ? Ce cépage pourrait ne pas s’être pérennisé dans le Chablais, les moines introduisant la culture du Chasselas en « crosses » (hautains) au XIe siècle sur la rive sud du Léman, et ce cépage ne s’y généralisant que dans la première moitié du XVe siècle.
In the last two decades, preventive archaeology had a huge impact on our understanding of Roman a... more In the last two decades, preventive archaeology had a huge impact on our understanding of Roman agriculture. The large amount of widely studied fields helped to recognize, for instance, spatial farming organization and the way vine growing spread on the territory of Gauls. This led to a large panel of detailed studies about wine, as a highly symbolic product of Mediterranean Antiquity. Thanks to these, the remains of Roman vineyards are nowadays well known, particularly in southern France. This situation applies as well to another embodiment of Mediterranean cultures, olive oil, a topic that also led to numerous studies about production equipment.
However, little has been done so far on the remains of olive groves, due to a certain lack of interest in other tree species than vine in Roman Gauls. Thus, extensive information on the spatial patterning of planting pits are scarce; but when they are identified, these remains clearly show a strong spatial organization, which is already claimed in many antique Roman agronomic manuals. The recent preventive excavations of the Grand Palais, in Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), provide very opportune informations to fill this gap. Indeed, this huge villa showed a massive and specialized fruit production during the whole Roman High Empire, among which olives, before ending as an extremely rich rural palace in the Late Antiquity.
The lack of artefacts and ecofacts in the planting pits does not allow the use of common environmental methods (carpology, anthracology, malacology or palynology) to characterize the structures distribution and, subsequently, the type of plantation. In addition, the large number of planting pits – more than 1,000 pits found on less than 1 ha, makes it impossible to recognize coherent patterns at first sight.
The search for the meanings in the distribution first started with a bibliographic study, in order to identify the antique metrics that were used and for which plantation type (olive groves, orchards, vineyard, etc.). With the help of these informations, interpretation models were constructed and tested on the planting pits distribution of the Grand Palais, leading to the recognition of several spatial patterns. The GIS also helped in the interpretation and reconstitution of plans, through the systematization of geometrical parameters measurement. Furthermore, the geometrical pattern of the plantations was defined through a statistical analysis of the dataset. A correspondence analysis, followed by a hierarchical cluster analysis, led to the identification of different types of plantations in the Grand Palais. The results were finally compared to the data issued from other excavations and summarized into a wider typology of orchard remains, as well as providing a spatial characterization guideline for plantation analysis and a welcomed meaning to a spatial dataset in which patterns first seemed totally invisible.
12e rencontres archéologiques de Savoie. Journées européennes de l'archéologie. Chambéry, 17 juin 2024, 2024
La commune de Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie) est célèbre pour ses thermes antiques, conserv... more La commune de Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie) est célèbre pour ses thermes antiques, conservés en élévation et fouillés dès le tout début du XIXe siècle au pied du Roc de Chère, éminence qui marque le paysage de la rive orientale du lac d’Annecy. De fait, ce vaste complexe architectural dit de « La Muraz » bénéficie d’une implantation géographique favorable, à l’aval du captage d’une source d’eau sulfureuse à 300 m à l’est sur le site dit « des Bains », opérationnel au moins depuis le IIe siècle après J.-C. Cette relation avec une source a contribué à l’interprétation de Menthon comme un site thermal exclusif, fondée sur la lecture du plan et de la distribution des pièces du bâtiment de la Muraz. L’influence de cette vision conduisit même, dans les années 1990, à interpréter des vestiges appréhendés 100 m au nord du captage, à Bouverat, comme de nouveaux thermes, cette fois privés. Le sondage n’avait pourtant permis d’entrevoir qu’un lambeau très restreint d’hypocauste, témoin tout au plus de la présence d’un dispositif de chauffage. L’idée de thermes était cependant déjà ancrée dans la littérature, accentuant un biais qui s’affranchissait trop aisément du riche héritage protohistorique des environs du Roc de Chère, tout autant que des autres mentions de vestiges antiques tant funéraires que monumentaux dispersés en amont de la source.
Or une nouvelle campagne de sondages préventifs a été menée en 2023 au hameau des Choseaux, précisément dans un secteur situé en amont de la source, où plusieurs fragments de colonnes romaines avaient été observés par le passé. Une surface de 1754 m² a pu être explorée, fournissant l’occasion de rétablir la cartographie précise de ces anciens points de découvertes.
Ce diagnostic a permis de révéler des vestiges appartenant vraisemblablement à un seul et même vaste complexe architectural, lequel comprend des pièces à sol de béton et murs peints. Ce nouvel ensemble bâti est construit selon un système de terrasses qui s’adaptent à la pente naturelle du versant. Les enduits peints, associés à la présence de verre de vitre, de fûts et chapiteaux de colonne, ainsi que de placages de marbre, tendent à évoquer un bâtiment d’un certain statut. La présence de rejets de consommation liés à l’alimentation carnée souligne l’existence de secteurs d’habitat.
Aux Choseaux, le complexe architectural qui se dessine désormais couvre une surface d’environ 10000 m², constat qui appelle nécessairement à reconsidérer la lecture traditionnelle du site antique de Menthon. Les vestiges des Choseaux sont, en l’état de la recherche, contemporains de ceux de la Muraz et de Bouverat ainsi que de la source des Bains, ayant au minimum fonctionné aux IIe et IIIe s. ap. J.-C. Quelle que soit la relation existant entre eux, qui nous échappe pour l’instant, la présence d’un tel établissement implanté sur la rive orientale du lac d’Annecy, entre la villa des Barattes à Annecy-le-Vieux et la villa du Thovey à Faverges, oblige à dépasser la notion de « thermes de Menthon », désormais réductrice.
47e colloque international de l'AFEAF, « LA GUERRE ET SON CORTÈGE », Lausanne, 18-20 mai 2023, 2023
Les plaques métalliques constituant les fourreaux d’épée du second âge du Fer conservent dans la ... more Les plaques métalliques constituant les fourreaux d’épée du second âge du Fer conservent dans la corrosion du métal la trace des matériaux périssables avec lesquels elles ont été en contact. En contexte funéraire, leur analyse nous renseigne, entre autres, sur la position de la panoplie dans la tombe. Si le baudrier en cuir s’impose parfois comme une évidence, les restes textiles peuvent être plus difficiles à interpréter : éléments constitutifs du fourreau, vêtements portés par le défunt, ou linceul, les possibilités sont nombreuses. Ajoutons que le fourreau peut également être emballé avant d’être déposé dans la tombe comme il est coutumier de le faire dans les siècles qui précèdent. Le cas de la sépulture 46 de la nécropole des Léchères à Chens-sur-Léman (Haute-Savoie) interpelle quant à lui par la présence conjointe d’un tissu épais au contact de la bouterolle et d’une cordelette enroulée autour des plaques de l’étui. On peut concevoir que les textiles participent à la décoration d’un fourreau dont les plaques ne portent aucun ornement gravé ni rapporté, mais on peut aussi s’interroger de manière inédite sur l’intérêt fonctionnel d’emmailloter son fourreau. En plus d’atténuer les chocs contre la jambe du guerrier, l’apport tactique est certain dans les phases de combat misant sur l’effet de surprise. L’approche silencieuse est parfois une arme plus judicieuse que la fureur des cliquetis métalliques pour prendre l’ascendant psychologique sur l’adversaire.
En 2007, un diagnostic préventif était réalisé dans le centre de Vénissieux, commune périphérique... more En 2007, un diagnostic préventif était réalisé dans le centre de Vénissieux, commune périphérique au sud-est de l’agglomération lyonnaise et bourg médiéval attesté par l’archéologie depuis le Xe siècle. De vastes aires d’ensilage médiévales s’étendent à l’extérieur de l’enceinte du XIVe siècle. À une trentaine de mètres à l’est du fossé d’enceinte, un silo excavé contemporain, daté par la céramique, avait livré trois fragment ferreux informes. Une première radiographie avait alors permis d’identifier un fourreau de poignard portant un décor exceptionnel de fleurs de lys. Le site ne fut pas fouillé et ce décor demeure en quelque sorte, grâce à la radiographie, un miraculé de l’archéologie préventive. Quinze ans plus tard, sa restauration révèle enfin ces motifs estampés sur des écus en alliage cuivreux, fixés à l’avers du fourreau. À Vénissieux, un tel décor, emblème par excellence de la monarchie française, interpelle d’autant plus sur une arme du XIVe siècle au moment où le bourg, jusqu’alors situé en terre dauphinoise, est rattaché au royaume de France.
"This poster deals with the question of the interpretation of production and storage buildings of... more "This poster deals with the question of the interpretation of production and storage buildings of the Grand Palais villa in Châteauneuf-du-Rhône (Drôme - France). The excavation, conducted in winter 2010-2011, gave indications about how the owners of a huge villa, which became an extremely rich rural palace during the late Antiquity, developed massive and specialized fruit production during the whole High Empire. During late Antiquity, the production becomes more diversified, with cereals, breeding and wine growing. However, the buildings of the pars rustica have been seen only on a narrow area, so that we have no satisfying clue allowing us to determine their functions in the production line. Two architectural complexes follow, the second one having massive masonry works including large buttresses. Some remains such as floors made of hydraulic concrete, or few pieces of dolia, permit hypotheses (presses, vats, storeroom, barn, warehouse). Yet this villa seems not to follow the same evolving plan than other large wine or oil production centres in Narbonnaise province.
This poster deals with the deposit of Celtic potteries in a ditch marking the demarcation between... more This poster deals with the deposit of Celtic potteries in a ditch marking the demarcation between pieces of land in the Rumilly district (Haute-Savoie, France). Following excavation during an archaeological testing operation in 2013, the remains have been dated from the first half of 1st century BC (La Tène D1b-D2). This kind of deposit is known in the Roman Empire thanks to the gromaticus texts, as a non-visible boundary marking habit. Yet several cases of such deposits dated from Early Roman Empire have been analysed in other parts of Gallia, such as Languedoc or Ile-de-France regions. However, the Rumilly deposit is the first known case of this Roman agrarian habit with the use of indigenous artefacts, in a time when the Allobroge people living in this Alpine land is experiencing the first years of Roman occupation.
A l’occasion d’un diagnostic mené sur la commune de Rumilly (Haute-Savoie) en janvier 2013, un long fossé présentant un retour à angle droit a été mis au jour. Ce fossé est daté de La Tène finale, plus précisément d’un horizon allant de la fin du IIe s. jusqu’au milieu du Ier s. av. J.-C. Il s’apparente à une limite de proto-parcellaire, et se distingue par le dépôt, à 15 m de l’angle du fossé, de deux vases gaulois empilés : un vase à forme fermée retourné dans une grande jatte évasée. Ce type de dépôt constitue un dispositif de bornage décrit dans les textes gromatiques romains, et que l’on rencontre dans le sud de la Narbonnaise dès l’époque augustéenne. Ce nouvel exemple, constitué par un mobilier indigène, en territoire allobroge récemment conquis, pourrait matérialiser l’assimilation précoce d’une pratique romaine par une population gauloise, ou au contraire constituer un trait propre mais mal connu des rituels celtiques. En définitive, dans la première hypothèse, il pourrait potentiellement illustrer une interaction coloniale sur un territoire en cours de restructuration. Ces vestiges constituent en outre le premier point de découverte porté grâce à l’archéologie préventive sur la carte du territoire communal de Rumilly, et confirme l’existence d’un site laténien dans les environs du hameau de Balvey, que l’on pressentait depuis la découverte au XIXe s. d’au moins quatre sépultures, dont l’une contenait une épée gauloise conservée au Musée des Antiquités Nationales. Cette découverte est en outre l’occasion de faire le point sur certains exemples plus tardifs, tant en Narbonnaise qu’en Lyonnaise, en particulier dans la zone frontière entre les territoires sénon et parisii.
Il poster tratta del mobilio di una sepoltura della seconda età del Ferro riesumato nel quadro di... more Il poster tratta del mobilio di una sepoltura della seconda età del Ferro riesumato nel quadro di una diagnosi archeologica realizzata nel 2008 nel comune di Chenssur-
Léman in Alta-Savoia. L’architettura del contenitore è stata ricostruita grazie all’analisi archeoantropologica dello scheletro, e nel feretro sono stati trovati un ferro
di lancia e i resti di un orlo metallico che evocano la presenza di uno scudo. Sotto la lancia si trova una spada nel suo fodero. Si sono potuti ricostruire sia la morfologia
dell’impugnatura sia il sistema di sospensione. Il fodero è ornato di quattro guarnizioni in ferro che abbozzano delle forme ondulate alternate. Il fregio prossimale
si distingue per la presenza di due guarnizioni in bronzo che rappresentano due grifoni l’uno di fronte all’altro. Un braccialetto, due fibule in ferro e una in bronzo
completano il corpus di mobilio presente nella sepoltura. Questa sepoltura di guerriero celtico può essere datata a cavallo tra il IV e il III secolo a.C., periodo in
cui si osservano diverse rotture e mutazioni che possono essere messe in relazione con un nuovo movimento di espansione militare, ma si può anche prendere in considerazione
l’idea di un mutamento nell’organizzazione sociale e di una deviazione rispetto all’ideologia dominante. I dati simili riguardanti le Alpi francesi si rivelano
per il momento piuttosto fragili, tuttavia si riscontrano gli esordi di una concentrazione funeraria nei pressi meridionali del lago Léman alla fine di La Tène antica.
Ce poster concerne le mobilier issu d’une sépulture du second âge du Fer exhumée dans le cadre d’un diagnostic archéologique réalisé en 2008 sur la commune de Chens-sur-Léman (Haute-Savoie). L’architecture du contenant a pu être restituée par l’analyse archéoanthropologique du squelette, et dans le cercueil se trouvent un fer de lance et les vestiges d’un orle métallique permettant d’évoquer la présence d’un bouclier. Sous la lance repose une épée dans son fourreau. La morphologie de la poignée ainsi que le système de suspension ont pu être restitués. Le fourreau est décoré par quatre appliques en fer esquissant des formes ondulées et alternées. Le registre proximal se distingue par la présence de deux appliques en bronze qui représentent une paire de griffons affrontés. Un bracelet, deux fibules en fer et une en bronze complètent le corpus de mobilier présent dans la sépulture. Cette sépulture de guerrier celte peut être datée de la charnière entre les IVe et IIIe siècles avant J.-C., phase pour laquelle s’observent diverses ruptures et mutations qui peuvent être mises en relation avec un nouveau mouvement d’expansion militaire, mais l’idée d’une mutation dans l’organisation sociale, et d’une inflexion de l’idéologie dominante, est également à considérer. Les données comparables concernant les Alpes françaises s’avèrent pour l’heure assez ténues, bien que l’on constate toutefois les prémices d’une concentration funéraire aux abords méridionaux du lac Léman à la fin de La Tène ancienne.
12e rencontres archéologiques de Savoie. Journées européennes de l'archéologie. Chambéry, 17 juin 2024, 2024
Ces vingt dernières années la mise au jour de structures à crémation en Savoie et Haute-Savoie lo... more Ces vingt dernières années la mise au jour de structures à crémation en Savoie et Haute-Savoie lors des diagnostics et fouilles préventifs a permis de constituer un corpus susceptible d’enrichir les connaissances sur les pratiques funéraires à l’époque augustéenne et au Haut Empire dans le nord des Alpes françaises. Les données enregistrées sur une vingtaine de sites appréhendés entre 2003 et 2023 permettent de poser les bases d’une réflexion scientifique mais aussi méthodologique. Un échantillon de plus de 230 structures à crémation autorise à dresser un rapide bilan typologique. En effet, le rite funéraire romain se caractérise par un éclatement des restes du défunt (bûcher, dépôt de résidus, ossuaire), entrainant de ce fait une très grande diversité des structures dont l’interprétation fine constitue l’un des enjeux stratégiques de notre discipline. Pour les deux départements savoyards, la découverte d’au moins 19 bûchers et 184 structures secondaires, dont les datations sont comprises entre le Ier et le IIIe siècle de notre ère, représente une source de données qui demeure à l’heure actuelle encore inexploitée. La caractérisation de ces types de dépôts et des gestes qui leur sont associés est étroitement dépendante des protocoles mis en place dès le terrain mais surtout en post-fouille. Ainsi, outre l’intérêt de dresser un premier bilan du potentiel scientifique de ces structures, cette communication vise aussi à aborder ces structures et leur traitement sous divers aspects méthodologiques. Une telle approche permettra de discuter des enjeux propres aux différentes échelles d’enregistrement au regard des résultats attendus. L’étude post-fouille approfondie nécessite en effet des moyens très conséquents en ressources humaines et en temps (tamisage, tri, analyse de la fragmentation et des dispersions…) et implique l’intervention de nombreux spécialistes afin d’exploiter au mieux les enseignements que recèlent les résidus de crémation : nature des combustibles, restes alimentaires et des récipients utilisés pendant les cérémonies funéraires, éléments de costume, accessoires et meubles accompagnant le défunt... Or si les opérations de fouille offrent un cadre à ces études, force est de constater que les structures fouillées lors de diagnostics non suivis d’une prescription de fouille ne peuvent évidemment pas être traitées de manière approfondie, condamnant dès lors à la perte de certaines informations cruciales. Le potentiel des vestiges enregistrés reste toutefois important, et permettra d’éclairer des aspects peu connus des évolutions sociales, des mentalités et de la culture matérielle qui ont accompagné les populations vivant sur les territoires savoyards pendant les premiers siècles de notre ère.
Séminaire de Protohistoire n°6, Lyon, 17 novembre 2023 Actualité de la recherche sur l’âge du Fer en Auvergne-Rhône-Alpes, 2023
La fouille du site des Dégnières à Chens-sur-Léman a permis d'étudier les vestiges d'une ferme fo... more La fouille du site des Dégnières à Chens-sur-Léman a permis d'étudier les vestiges d'une ferme fortifiée datée du premier tiers du premier siècle avant J.-C. Il s'agit du premier site d'habitat de l'extrême fin de l'âge du Fer fouillé dans le Chablais français. Au sein des comblements d'un grand fossé d'enclos, de nombreux mobiliers ont été mis au jour, vestiges de consommation suggérant la proximité de structures domestiques. Notamment, un lot céramique de 1491 tessons constitue le premier corpus de référence pour La Tène finale dans ce territoire haut-savoyard.
Conférence à la Médiathèque Intercommunale Montélimar-Agglomération, à l'occasion des Journée eur... more Conférence à la Médiathèque Intercommunale Montélimar-Agglomération, à l'occasion des Journée européennes du Patrimoine, et de la sortie du DARA 55 "La villa gallo-romaine du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme)", organisée en collaboration avec Patrimoine & Archéologie Pays de Montélimar, l'INRAP, MUSAT Musée de St Paul 3 Châteaux, 15 septembre 2023.
Conférence à la Médiathèque de Châteauneuf-du-Rhône, à l'occasion de la sortie du DARA 55 "La vil... more Conférence à la Médiathèque de Châteauneuf-du-Rhône, à l'occasion de la sortie du DARA 55 "La villa gallo-romaine du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme)", 25 mai 2023
Conférence au Musée d'Archéologie Tricastine (Maison de la Truffe et du Tricastin) à Saint-Paul-T... more Conférence au Musée d'Archéologie Tricastine (Maison de la Truffe et du Tricastin) à Saint-Paul-Trois-Châteaux, à l'occasion de la sortie du DARA 55 "La villa gallo-romaine du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme)", 30 mars 2023
Conférence traitant de la plantation des jardins, des arbres fruitiers et de la vigne en Gaule à ... more Conférence traitant de la plantation des jardins, des arbres fruitiers et de la vigne en Gaule à l'époque romaine.
Il sera question des méthodes de plantation antiques à la lumière de plusieurs sites archéologiques fouillés en Gaule, principalement rhônalpins.
Depuis la préparation du sol jusqu'à la conduite du verger ou de la vigne, ce tour d'horizon permettra de faire le lien entre les préconisations des agronomes antiques et les traces mises au jour par l'archéologue.
Cette conférence annonce la parution imminente de la monographie sur la villa du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), dans la collection des Documents d'Archéologie en Rhône-Alpes.
Conférence pour l'Université Populaire du Chablais au grand auditorium du Pôle Culturel de la Vis... more Conférence pour l'Université Populaire du Chablais au grand auditorium du Pôle Culturel de la Visitation à Thonon-les-Bains...l'occasion de proposer une visite virtuelle commentée de l'exposition "Avec armes et bagages" visible au Musée du Chablais jusqu'au 13 novembre et de nouveau à partir du printemps 2023.
10e rencontres archéologiques de Savoie
Des sondages préventifs menés en 2021 à Sciez-sur-Léman (Haute-Savoie), sur le site des Petits Cr... more Des sondages préventifs menés en 2021 à Sciez-sur-Léman (Haute-Savoie), sur le site des Petits Crêts, ont permis de mettre au jour de nouveaux vestiges domestiques du Néolithique moyen. Ces découvertes interviennent 34 ans après les dernières opérations de sauvetage réalisées sur le site. En effet, dans les années 1970-80, le plateau des Petits Crêts fut terrassé sur plusieurs mètres d’épaisseur afin d’extraire du gravier. La carrière fut remplacée par des équipements municipaux : école élémentaire, salle polyvalente, terrains de tennis... Grâce à la surveillance du Groupe de recherches archéologiques de Thonon, des dizaines de foyers avaient pu être fouillés, alors rattachés à la culture de Cortaillod. La reprise des données anciennes et les nouveaux vestiges permettent de réévaluer l’interprétation et les attributions chronoculturelles de ce vaste site d’habitat implanté en bordure d’un marais, sur une des terrasses basses datée du Tardiglaciaire. L’étude de la céramique et les datations isotopiques convergent pour caractériser plusieurs phases d’occupation successives, depuis la fin du Ve millénaire jusqu’au premiers tiers du IVe millénaire avant notre ère. Nous savons désormais que ce site conserve encore un potentiel certain pour la connaissance de la rive lémanique méridionale au Néolithique moyen.
Les diagnostics et fouilles préventifs menés ces dernières années à Thonon-les-Bains permettent d... more Les diagnostics et fouilles préventifs menés ces dernières années à Thonon-les-Bains permettent de réfléchir à l’évolution du tissu urbain de l’agglomération antique et aux activités qui étaient pratiquées dans les premiers siècles de notre ère. À la faveur d’une fenêtre ouverte sur un quartier de la périphérie orientale, plusieurs parcelles ont pu être étudiées de part et d’autre d’un axe viaire, tracé précocement, qui descendait depuis les contreforts du massif du Chablais. Des potiers s’y implantent au milieu du Ier s. ap. J.-C., rapidement imités par des forgerons spécialisés. S’ensuit au IIe s. une courte phase de relative déprise puis un nouvel essor urbain marqué par un réinvestissement immobilier et un embellissement des bords de rue, avant que l’agglomération ne se rétracte au cours du IIIe s. comme la plupart des villes de la cité de Vienne.
Table-ronde : Approches archéologiques de la moyenne montagne en Auvergne-Rhône-Alpes.
Journée d’actualité de l’APRAB, Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye, 2 mars 2019
Dans le cadre du travail entrepris en 2015-2016 de réexamen des données anciennes concernant la P... more Dans le cadre du travail entrepris en 2015-2016 de réexamen des données anciennes concernant la Protohistoire dans les environs de Thonon-les-Bains, le dossier des dépôts de l’âge du Bronze a été ouvert en collaboration avec l’équipe du Groupe de Recherches Archéologiques de Thonon. L’inventaire des collections archéologiques du Musée du Chablais, initié par L. Berman, a permis de faire le point sur des ensembles méconnus ou partiellement documentés, dont l’étude est désormais en bonne voie.
Le site de Saint-Vérant constitue le premier ensemble funéraire appréhendé par l’archéologie mode... more Le site de Saint-Vérant constitue le premier ensemble funéraire appréhendé par l’archéologie moderne dans cette région du cours inférieur de l’Isère considérée comme une zone frontière au IIIe s. entre Allobroges et Ségovellaunes. A l’issue de la fouille préventive menée en 2013, une partie de la nécropole a été fouillée. Au travers d’une trentaine de dépôts de résidus de crémation, dont 17 contiennent du mobilier datant, le site s’inscrit dans une culture matérielle de tradition purement laténienne (LTB1b – LTB2).
Présentation du 4e séminaire de Protohistoire rhônalpine
Conférence au sujet des dernières avancées de la recherche archéologique concernant les périodes ... more Conférence au sujet des dernières avancées de la recherche archéologique concernant les périodes anciennes à Thonon et sur le territoire chablaisien. Au travers des résultats de quelques fouilles emblématiques de ces dernières années ainsi que des programmes de réexamen des découvertes anciennes, sont présentés les femmes et les hommes qui ont peuplé ou traversé la région, ce que l’on sait de leur vie, de ce qu’ils ont fabriqué, transporté et construit, ainsi que de leur mort. Du Genevray aux ateliers romains du Chemin Vieux, en passant par le réveil des guerriers celtes ensevelis en Chablais, dans la droite ligne des travaux initiés il y a 60 ans par J.-C. Périllat, des pans entiers d'histoire sont sortis de l’oubli.
Cette communication a pour problématique une question d’ordre méthodologique. Au-delà de l’échell... more Cette communication a pour problématique une question d’ordre méthodologique. Au-delà de l’échelle du site, ou même d’une vallée, il s’agit de réfléchir à notre façon d’aborder l’archéologie préventive des territoires savoyards. Nos deux départements ont connu depuis un demi-siècle un essor économique, structurel et démographique que ni l’optimum climatique de la fin de l’âge du Bronze, ni la construction impériale romaine, la révolution industrielle ou même l’intégration française, n’avaient pu approcher. Tourisme « nature », or blanc, jeux olympiques, accords franco-italiens, ont conduit notamment à l’aménagement de réseaux et infrastructures de transport (autoroutes, tunnels…), et au remaniement d’espaces d’altitude en domaines skiables toujours plus vastes. Certains tracés autoroutiers ont permis d’étudier quelques sites, mais pour différentes raisons, ces grands travaux n’ont pas permis d’exploiter pleinement le potentiel archéologique qu’ils pouvaient laisser imaginer : pas de publication d’ensemble, peu de sensibilisation des médias et des populations, contrairement à d’autres régions françaises (autoroute A19, canal Seine-nord par exemple…). Quant aux stations de ski, bien peu ont connu des suivis archéologiques. Au regard des surfaces concernées, quel potentiel avons-nous manqué ? Les programmes de prospection et de recherche menés ces dernières années dans les massifs protégés nous démontrent la richesse des enseignements archéologiques et paléoenvironnementaux que des petits sondages et tests à la pioche peuvent apporter (Ecrins, Vercors, Petit Saint-Bernard, Sixt-Fer-à-Cheval…)
L’évolution des mentalités, avec la prise en compte de l’écologie notamment (par l’opinion, qui influence les décideurs et les entrepreneurs), ne pourrait-elle pas nous inciter à profiter d’un climat plus favorable pour investir ces territoires non protégés et non explorés ?
Le cas du tunnel ferroviaire de base entre la France et l’Italie, qui impacte fortement la moyenne vallée de la Maurienne, en rive droite de l’Arc, apparaît comme un rendez-vous capital dans cette optique. Deux opération préventives ont déjà eu lieu en 2017. L’une notamment, concerne l’extrémité occidentale du tunnel transalpin, en tranchée couverte, dont le portail d’entrée se trouve sur la commune de Saint-Julien-Mont-Denis (Savoie). Le diagnostic a concerné une surface de plus de 11 ha. La société franco-italienne TELT qui porte le projet s’est donné les moyens de respecter au mieux tous les enjeux, écologiques comme patrimoniaux, afin de ne donner aucune prise aux oppositions que ne manquent pas de soulever de tels travaux. Ainsi, défrichements et sondages se sont avérés respectueux de la faune et des espèces florales protégées : les archéologues de l’Inrap sont ainsi intervenus entre les bosquets d’ail rocambole, tulipe précoce et tulipe de Maurienne notamment, dont des centaines de pieds ont été prélevés et déplacés vers des zones de compensation. L’aménageur, soucieux de soigner son image, nous encourage à réaliser au mieux toutes les opérations préventives nécessaires ; il s’agit d’une belle occasion de tester certains secteurs clefs de la vallée de la Maurienne.
Le cas du Plateau des Saix illustre d’autre part le cas d’un ancien alpage d’altitude terrassé en domaine skiable. Le projet d’aménagement d’un village du Club Méditerranée a permis au Service régional de l’Archéologie d’obtenir un diagnostic à l’emplacement de la piste de ski de La Char, dans la station de Samoëns 1600 (Haute-Savoie). L’opération a concerné en décembre 2015 une surface de 64046 m², sur un terrain s’étageant entre 1521 m et 1588 m. Ce chantier, qui a permis notamment de renseigner une zone humide ayant piégé une séquence sédimentaire depuis le Néolithique, et de sonder un chalet d’alpage antérieur au XVIIIe s., démontre que les méthodes de diagnostic mécanisées appliquées dans les plaines et vallées, peuvent être adaptées en altitude, sur des terrains en pente, même en période hivernale.
Ces exemples appellent ainsi à réfléchir à l’organisation de l’archéologie préventive dans nos vallées et massifs, et à penser aux moyens à mettre en œuvre pour profiter des mutations en cours et futures de ces régions, qui connaîtront certainement d’autres grands chantiers à plus ou moins longue échéance.
Le site de la "Villa Françoise" à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), au sein du quartier des Romani... more Le site de la "Villa Françoise" à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), au sein du quartier des Romanies, dans l’emprise de l’ancien Clos Banderet qui borde la rue dite du Chemin Vieux, a fait l'objet d'une fouille réalisée par l'Inrap au printemps 2017 dans une fenêtre de 1400 m² .
Cette opération a permis d’étudier un atelier de potiers de la seconde moitié du Ier s. ap. J.-C., qui s’insère dans un quartier artisanal situé au sud-est de l’agglomération antique de Thonon.
Le site est caractérisé par deux zones de production séparées par un bâtiment à murs en terre sur solins en pierres et poteaux porteurs. Ces vestiges sont associés aux infrastructures de l’atelier que sont les fours de cuisson, les tours de potier, ainsi que les puits qui permettaient l’approvisionnement en eau nécessaire à la préparation des argiles. Le site est réoccupé au IIIe s. comme l'atteste le comblement d'une cave.
Dix four ont fonctionné sur le site au cours de l'époque flavienne, certains étant réaménagés dans les décombres des précédents, attestant un espace relativement contraint. L’abondant mobilier céramique recueilli, notamment dans les dépotoirs, permet de mettre en évidence des productions inédites. Cet atelier a fabriqué de la céramique commune tournée grise : des pots, des jattes et des plats pour la cuisine ainsi que des vases imitant le dolium, pour le stockage ou le transport des denrées. Les productions sont caractéristiques du groupe morphologique haut savoyard-genevois, observé d’Annecy à la vallée de l’Arve et Genève au cours du premier siècle ap. J.-C. Jusqu'à présent, aucune officine de production n’avait encore été identifiée au sud du Léman. Aussi, la caractérisation de la signature chimique des pâtes des céramiques mises au jour dans cet atelier permettra de définir un référentiel qui sera essentiel pour la recherche des origines des vases découverts dans la région, et pour distinguer ces derniers des productions de Nyon, d’Yverdon et, surtout, de Lausanne. Cette démarche permettra in fine d’appréhender la diffusion de la production thononaise, et d’évaluer l’importance de cet atelier : en d’autres termes sa place dans le réseau économique régional.
L'épée du BFIIIb découverte dans le lac d'Annecy est sortie de l'oubli en 2010, soit plus de quar... more L'épée du BFIIIb découverte dans le lac d'Annecy est sortie de l'oubli en 2010, soit plus de quarante ans après sa mise au jour. En raison de la rareté des épées de l’âge du Bronze recensées dans le nord des Alpes françaises, cet objet revêt un intérêt certain, d'autant qu'il s'agit de la première mention d’une épée provenant du lac d’Annecy. Sa découverte pose ainsi la question du contexte et du geste, entre objet isolé en milieu humide et mobilier en lien avec une station lacustre. Deux autres épées contemporaines et inédites, provenant des rives du même lac, sont également traitées.
À l’extrémité nord des Alpes françaises, le territoire de Thonon-les-Bains a été propice à l’impl... more À l’extrémité nord des Alpes françaises, le territoire de Thonon-les-Bains a été propice à l’implantation de l’Homme au moins depuis le Néolithique moyen, comme le démontre notamment la grande nécropole du Genevray, mais la présence humaine se pérennise aux âges des métaux. Si le site lacustre de Rives 2 n'est connu que par des prospections, en revanche sur les terrasses fluvio-glaciaires qui surplombent le lac , plusieurs sites permettent de caractériser l’occupation à la fin de l’âge du Bronze et au premier âge du Fer. Cette communication vise à proposer une synthèse des connaissances concernant la Protohistoire d'un territoire borné par deux torrents, la Dranse et le Pamphiot, et par le lac Léman et le massif du Chablais. Ce travail porte d’une part sur quelques découvertes significatives faites anciennement par le Groupe de recherches archéologiques de Thonon et dont nous reprenons l’étude collectivement, et d’autre part sur les résultats de plusieurs opérations préventives menées par l’Inrap depuis un peu plus d’une dizaine d’années. Deux sites majeurs nous intéressent, qui sont implantés en bordure de deux anciens marais. Le premier se trouve à Allinges, où une nécropole a fait l’objet de quelques sauvetages dans les années 1980. Le second se trouve au Genevray, où en marge de la nécropole néolithique fouillée en 2004 lors de la construction du contournement routier, plusieurs occupations protohistoriques, funéraires notamment, ont pu être étudiées. Nous présenterons ainsi le corpus céramique mis au jour en 2004, ainsi que les données produites en 2014-2015 lors d’une fouille et d’un diagnostic menés au bord du marais de Versoie, qui a en outre fait l'objet d'une étude paléo-environnementale. Trois autres ensembles plus restreints sont également traités : deux tombes du Bronze final IIIb fouillées en 1983 à 1 km du Genevray, une riche occupation domestique du Bronze final IIb mise au jour près du delta de la Dranse en mars 2016, qui pourrait être antérieure au village lacustre de Rives 2, ainsi qu’un site de la fin du Hallstatt C ou du Ha D1 appréhendé en janvier 2016 légèrement plus à l'ouest. L’exposition de ces données sera l’occasion de poser un jalon important dans une région des Alpes du nord où persiste un certain déficit documentaire, sur les problématiques funéraires protohistoriques notamment. Cette synthèse permet de réfléchir de façon générale sur la structuration et l'évolution des terroirs protohistoriques alpins, et en particulier de l'arrière-pays des villages littoraux de la seconde moitié du Bronze final, en adoptant une approche spatiale sur un territoire qu'il convient de confronter à d'autres secteurs propices déjà étudiés comme ceux de Chens-sur-Léman ou de la rive nord du lac de Neuchâtel.
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