Marie-Hélène Blanchet | CNRS UMR 8167 (original) (raw)
Papers by Marie-Hélène Blanchet
The history of the Palaiologan period (1261–1453) has traditionally been understood as an era... more The history of the Palaiologan period (1261–1453) has traditionally been understood as an era of decadence and decline heralding the end of Byzantium. This view is very old and goes back to eighteenth-century authors such as Charles of Montesquieu and Edward Gibbon. Despite more nuanced narratives, this pattern is still widely in use in the current historiography. In this article, we discuss this declinist approach to the period through six questions that we consider particularly significant in the construction of this interpretative scheme:
1. Roman identity, Hellenic identity, Greek (protonational) identity?
2. An Empire that was no longer one: the end of the universalist ideology?
3. The project for union between the Churches: a red herring?
4. The strengthening of the Patriarchate of Constantinople’s authority versus the weakening of the imperial power?
5. The decadence of the State?
6. Byzantines and Ottomans, two rival empires?
The aim of this historiographical review is to highlight the basis of the teleological approach applied to the Empire’s history during the last centuries of the Middle Ages.
Cambridge Intellectual History of Byzantium, 2017
Direct contact with the Latins, such as took place at the Council of Ferrara-Florence (1438-1439)... more Direct contact with the Latins, such as took place at the Council of
Ferrara-Florence (1438-1439), did profoundly and durably mark the Byzantines. This encounter should be considered as the culmination of a cultural rapprochement with the west which was initiated at the end of the thirteenth century, but also as a turning point in the relations between the two confessions, because the union eventually failed. In this chapter, I try to understand the cleavages which made Latin thought seem strange to the majority of Byzantines, not necessarily incomprehensible, but very different from their own intellectual tradition.
M.-H. BLANCHET et F. GABRIEL (éd.), Réduire le schisme ? Ecclésiologies et politiques de l’Union entre Orient et Occident (XIIIe-XVIIIe siècles), Paris 2013 (Monographies du Centre de recherche d’histoire et civilisation de Byzance, 39), p. 181-196., 2013
The Orthodox Synaxis was created in the second half of the 1440s in Constantinople, after its mem... more The Orthodox Synaxis was created in the second half of the 1440s in Constantinople, after its members broke with the official Orthodox Church, which had remained faithful to the Union with Rome since the Council of Florence (1439). It expressed a traditional anti-Roman ecclesiology, but also an innovative one, as it called on all Christians hostile to the papacy, especially the Hussits, to join it in order to unite under its aegis. Thus the Synaxis claimed to challenge the Roman see in the supervision of authentic Christians.
I. BILIARSKY (éd.), Laudator temporis acti. Studia in memoriam Ioannis A. Božilov. II, Ius, imperium, potestas, litterae, ars et archaeologia, Sofia 2018, p. 156-166, 2018
Revue des études byzantines, 2009
Revue des études byzantines , 2003
D. SEARBY (ed.), ‘Never the twain shall meet’? Latins and Greeks learning from each other in Byzantium, Proceedings of the International Conference Stockholm, 24-26 June 2015, Berlin 2018 (Byzantinisches Archiv, Series philosophica, 2), p. 115-129, 2018
A. BERGER [et al.] (ed.), Koinotaton doron. Das späte Byzanz zwischen Machtlosigkeit und kultureller Blüte (1204-1461), Berlin (Byzantinisches Archiv, 31), p. 17-37, 2016
A côté des frères Kydonès, un traducteur de Thomas d'Aquin jusque-là inconnu a travaillé lui auss... more A côté des frères Kydonès, un traducteur de Thomas d'Aquin jusque-là inconnu a travaillé lui aussi au XIVe siècle à la traduction du De rationibus fidei. L'article envisage toutes les identifications possibles d'Atoumès.
Revue des études byzantines , 2012
TRAVAUX ET MÉMOIRES by Marie-Hélène Blanchet
TRAVAUX ET MÉMOIRES, 2021
La période dont traite ce volume est encadrée par deux chutes, celle de 1204 et celle de 1453. Ce... more La période dont traite ce volume est encadrée par deux chutes, celle de 1204 et celle de 1453. Ces événements retentissants ont polarisé l’attention des historiens, suscitant des études nombreuses qui sont allées, pour certaines, jusqu’à mettre en doute la pérennité de l’Empire byzantin après 1204, en considérant ces deux siècles et demi comme l’épilogue d’une longue histoire impériale. La prise de Constantinople par les croisés en 1204 a, de fait, ouvert une période marquée par des crises multiples, que la conquête de la capitale en 1261 par la dynastie des Paléologues n’a pas résolues, tandis que d’autres périls se sont surajoutés : rivalités avec d’autres puissances régionales (en Épire, en Bulgarie, en Serbie, dans le Péloponnèse), prosélytisme de l’Église latine d’un côté et conversions à l’islam de l’autre, chute des rendements agricoles, bouleversements démographiques suscités par l’irruption de la peste noire ou l’arrivée de nouvelles populations turques acculées par l’expansion mongole… La conquête ottomane de Constantinople en 1453 a ainsi pu apparaître comme la conséquence logique d’un long processus d’affaiblissement entamé au début du XIIIe siècle.
Books by Marie-Hélène Blanchet
Религиозен разцвет : България XIII–XV в. : Доклади от Международната научна конференция. София, 12 – 13 юли 2019 г. = Floraison Religieuse Bulgarie XIIIe – XVe s. = Religious Bloom Bulgaria 13th – 15th c, 2021
Религиозен разцвет : България XIII–XV в. : Доклади от Международната научна конференция. София, 1... more Религиозен разцвет : България XIII–XV в. : Доклади от
Международната научна конференция. София, 12 – 13 юли 2019 г. =
Floraison Religieuse Bulgarie XIIIe – XVe s. = Religious Bloom Bulgaria
13th – 15th c. : Proceedings of the International Scholars Conference. Marco Scarpa, Stilyana Batalova. Marie-Helene Blanchet (eds.) .
Sofia, 12 – 13 July 2019. . Sofia 2021. – 352.
L’histoire des Églises autocéphales – gouvernées de manière indépendante sans autorité ecclésiast... more L’histoire des Églises autocéphales – gouvernées de manière indépendante sans autorité ecclésiastique supérieure, mais sans renoncer à la communion interecclésiale – est généralement exposée dans les termes de la controverse et construite à l’aune des revendications politico-identitaires contemporaines. En ce sens, elle est fidèle à son creuset moderne : les nationalismes balkaniques du XIXe siècle, qui présentaient le statut des Églises locales des nouveaux États comme la simple continuation des Églises autocéphales médiévales. Pour dépasser ce récit des origines, avec ses pièges sémantiques, et aborder le sujet de manière critique, ce livre reprend à nouveaux frais le dossier sur la longue durée, seule à même de montrer les franches ruptures entre les pratiques anciennes et la théorie récente. Au sein d’une géographie cohérente, celle du monde slave depuis la Russie jusqu’aux Balkans, ce volume historicise les contextes dans lesquels, du IXe au XXIe siècle, prennent sens les tentatives d’autocéphalie, d’abord intimement liées aux décisions impériales byzantines et aux défis géopolitiques du moment. Avec les notions de schisme et de frontière, les autocéphalies sont des phénomènes particulièrement révélateurs des dynamiques d’une communauté qui prend conscience d’elle-même et qui veut accéder au gouvernement de soi.
This book comprises two parts. The first, with a historical focus, allows us to place the Assumpt... more This book comprises two parts. The first, with a historical focus, allows us to place the Assumptionists’ works in the broader context of Catholic scholarly activity at the turn of the 19th-20th century, retracing the great stages in the development of Byzantine Studies within their congregation: the foundation of the Kadiköy center, on the Asian shore of Istanbul (Constantinople), their stay in Bucharest from 1937 to 1947, and then their settling to France. In the second part, the different fields of research they covered are addressed , each paper dwelling on a specific topic such as Ecclesiastical Geography and Topography, Dogmatic Theology, Spirituality, Liturgics, Art History, Sigillography, Numismatics, Epigraphy, Textual Criticism, etc. By means of these very specific topics we propose an in-depth analysis of Assumptionist historiography. Taken together, these contributions aim to evaluate Assumptionist’s works as a whole, rather than a collection of disparate articles and books.
Les conciles œcuméniques de Nicée, Constantinople et Chalcédoine ont fixé et promulgué des profes... more Les conciles œcuméniques de Nicée, Constantinople et Chalcédoine ont fixé et promulgué des professions de foi chrétiennes valables universellement. Pourtant, l’évolution de l’Église latine a conduit à modifier, avec le Filioque, un Symbole qui était tenu pour sacré et invariable par les Églises orientales. Dès lors, l’instrument même de la communion devient objet de discorde et de polémique, surtout quand il s’agit de formaliser l’Union des Églises. De la fin de la période byzantine jusqu’au XVIIIe siècle, les controverses qui en découlent donnent lieu à diverses professions de foi qui sont ici analysées. Certains chapitres proposent une approche collective des implications de l’Union sur l’expression du Credo, tant à Byzance, Kiev, Rome ou Paris, que chez les chrétiens arabes. D’autre part, une attention particulière a été portée à des cas individuels, ceux d’empereurs ou d’impératrices comme Jean V Paléologue et Théodora Paléologina, ou de patriarches comme Jean Bekkos, Cyrille Loukaris et Dosithée de Jérusalem. De nouvelles éditions critiques de ces textes figurent en annexe de plusieurs chapitres.
The history of the Palaiologan period (1261–1453) has traditionally been understood as an era... more The history of the Palaiologan period (1261–1453) has traditionally been understood as an era of decadence and decline heralding the end of Byzantium. This view is very old and goes back to eighteenth-century authors such as Charles of Montesquieu and Edward Gibbon. Despite more nuanced narratives, this pattern is still widely in use in the current historiography. In this article, we discuss this declinist approach to the period through six questions that we consider particularly significant in the construction of this interpretative scheme:
1. Roman identity, Hellenic identity, Greek (protonational) identity?
2. An Empire that was no longer one: the end of the universalist ideology?
3. The project for union between the Churches: a red herring?
4. The strengthening of the Patriarchate of Constantinople’s authority versus the weakening of the imperial power?
5. The decadence of the State?
6. Byzantines and Ottomans, two rival empires?
The aim of this historiographical review is to highlight the basis of the teleological approach applied to the Empire’s history during the last centuries of the Middle Ages.
Cambridge Intellectual History of Byzantium, 2017
Direct contact with the Latins, such as took place at the Council of Ferrara-Florence (1438-1439)... more Direct contact with the Latins, such as took place at the Council of
Ferrara-Florence (1438-1439), did profoundly and durably mark the Byzantines. This encounter should be considered as the culmination of a cultural rapprochement with the west which was initiated at the end of the thirteenth century, but also as a turning point in the relations between the two confessions, because the union eventually failed. In this chapter, I try to understand the cleavages which made Latin thought seem strange to the majority of Byzantines, not necessarily incomprehensible, but very different from their own intellectual tradition.
M.-H. BLANCHET et F. GABRIEL (éd.), Réduire le schisme ? Ecclésiologies et politiques de l’Union entre Orient et Occident (XIIIe-XVIIIe siècles), Paris 2013 (Monographies du Centre de recherche d’histoire et civilisation de Byzance, 39), p. 181-196., 2013
The Orthodox Synaxis was created in the second half of the 1440s in Constantinople, after its mem... more The Orthodox Synaxis was created in the second half of the 1440s in Constantinople, after its members broke with the official Orthodox Church, which had remained faithful to the Union with Rome since the Council of Florence (1439). It expressed a traditional anti-Roman ecclesiology, but also an innovative one, as it called on all Christians hostile to the papacy, especially the Hussits, to join it in order to unite under its aegis. Thus the Synaxis claimed to challenge the Roman see in the supervision of authentic Christians.
I. BILIARSKY (éd.), Laudator temporis acti. Studia in memoriam Ioannis A. Božilov. II, Ius, imperium, potestas, litterae, ars et archaeologia, Sofia 2018, p. 156-166, 2018
Revue des études byzantines, 2009
Revue des études byzantines , 2003
D. SEARBY (ed.), ‘Never the twain shall meet’? Latins and Greeks learning from each other in Byzantium, Proceedings of the International Conference Stockholm, 24-26 June 2015, Berlin 2018 (Byzantinisches Archiv, Series philosophica, 2), p. 115-129, 2018
A. BERGER [et al.] (ed.), Koinotaton doron. Das späte Byzanz zwischen Machtlosigkeit und kultureller Blüte (1204-1461), Berlin (Byzantinisches Archiv, 31), p. 17-37, 2016
A côté des frères Kydonès, un traducteur de Thomas d'Aquin jusque-là inconnu a travaillé lui auss... more A côté des frères Kydonès, un traducteur de Thomas d'Aquin jusque-là inconnu a travaillé lui aussi au XIVe siècle à la traduction du De rationibus fidei. L'article envisage toutes les identifications possibles d'Atoumès.
Revue des études byzantines , 2012
TRAVAUX ET MÉMOIRES, 2021
La période dont traite ce volume est encadrée par deux chutes, celle de 1204 et celle de 1453. Ce... more La période dont traite ce volume est encadrée par deux chutes, celle de 1204 et celle de 1453. Ces événements retentissants ont polarisé l’attention des historiens, suscitant des études nombreuses qui sont allées, pour certaines, jusqu’à mettre en doute la pérennité de l’Empire byzantin après 1204, en considérant ces deux siècles et demi comme l’épilogue d’une longue histoire impériale. La prise de Constantinople par les croisés en 1204 a, de fait, ouvert une période marquée par des crises multiples, que la conquête de la capitale en 1261 par la dynastie des Paléologues n’a pas résolues, tandis que d’autres périls se sont surajoutés : rivalités avec d’autres puissances régionales (en Épire, en Bulgarie, en Serbie, dans le Péloponnèse), prosélytisme de l’Église latine d’un côté et conversions à l’islam de l’autre, chute des rendements agricoles, bouleversements démographiques suscités par l’irruption de la peste noire ou l’arrivée de nouvelles populations turques acculées par l’expansion mongole… La conquête ottomane de Constantinople en 1453 a ainsi pu apparaître comme la conséquence logique d’un long processus d’affaiblissement entamé au début du XIIIe siècle.
Религиозен разцвет : България XIII–XV в. : Доклади от Международната научна конференция. София, 12 – 13 юли 2019 г. = Floraison Religieuse Bulgarie XIIIe – XVe s. = Religious Bloom Bulgaria 13th – 15th c, 2021
Религиозен разцвет : България XIII–XV в. : Доклади от Международната научна конференция. София, 1... more Религиозен разцвет : България XIII–XV в. : Доклади от
Международната научна конференция. София, 12 – 13 юли 2019 г. =
Floraison Religieuse Bulgarie XIIIe – XVe s. = Religious Bloom Bulgaria
13th – 15th c. : Proceedings of the International Scholars Conference. Marco Scarpa, Stilyana Batalova. Marie-Helene Blanchet (eds.) .
Sofia, 12 – 13 July 2019. . Sofia 2021. – 352.
L’histoire des Églises autocéphales – gouvernées de manière indépendante sans autorité ecclésiast... more L’histoire des Églises autocéphales – gouvernées de manière indépendante sans autorité ecclésiastique supérieure, mais sans renoncer à la communion interecclésiale – est généralement exposée dans les termes de la controverse et construite à l’aune des revendications politico-identitaires contemporaines. En ce sens, elle est fidèle à son creuset moderne : les nationalismes balkaniques du XIXe siècle, qui présentaient le statut des Églises locales des nouveaux États comme la simple continuation des Églises autocéphales médiévales. Pour dépasser ce récit des origines, avec ses pièges sémantiques, et aborder le sujet de manière critique, ce livre reprend à nouveaux frais le dossier sur la longue durée, seule à même de montrer les franches ruptures entre les pratiques anciennes et la théorie récente. Au sein d’une géographie cohérente, celle du monde slave depuis la Russie jusqu’aux Balkans, ce volume historicise les contextes dans lesquels, du IXe au XXIe siècle, prennent sens les tentatives d’autocéphalie, d’abord intimement liées aux décisions impériales byzantines et aux défis géopolitiques du moment. Avec les notions de schisme et de frontière, les autocéphalies sont des phénomènes particulièrement révélateurs des dynamiques d’une communauté qui prend conscience d’elle-même et qui veut accéder au gouvernement de soi.
This book comprises two parts. The first, with a historical focus, allows us to place the Assumpt... more This book comprises two parts. The first, with a historical focus, allows us to place the Assumptionists’ works in the broader context of Catholic scholarly activity at the turn of the 19th-20th century, retracing the great stages in the development of Byzantine Studies within their congregation: the foundation of the Kadiköy center, on the Asian shore of Istanbul (Constantinople), their stay in Bucharest from 1937 to 1947, and then their settling to France. In the second part, the different fields of research they covered are addressed , each paper dwelling on a specific topic such as Ecclesiastical Geography and Topography, Dogmatic Theology, Spirituality, Liturgics, Art History, Sigillography, Numismatics, Epigraphy, Textual Criticism, etc. By means of these very specific topics we propose an in-depth analysis of Assumptionist historiography. Taken together, these contributions aim to evaluate Assumptionist’s works as a whole, rather than a collection of disparate articles and books.
Les conciles œcuméniques de Nicée, Constantinople et Chalcédoine ont fixé et promulgué des profes... more Les conciles œcuméniques de Nicée, Constantinople et Chalcédoine ont fixé et promulgué des professions de foi chrétiennes valables universellement. Pourtant, l’évolution de l’Église latine a conduit à modifier, avec le Filioque, un Symbole qui était tenu pour sacré et invariable par les Églises orientales. Dès lors, l’instrument même de la communion devient objet de discorde et de polémique, surtout quand il s’agit de formaliser l’Union des Églises. De la fin de la période byzantine jusqu’au XVIIIe siècle, les controverses qui en découlent donnent lieu à diverses professions de foi qui sont ici analysées. Certains chapitres proposent une approche collective des implications de l’Union sur l’expression du Credo, tant à Byzance, Kiev, Rome ou Paris, que chez les chrétiens arabes. D’autre part, une attention particulière a été portée à des cas individuels, ceux d’empereurs ou d’impératrices comme Jean V Paléologue et Théodora Paléologina, ou de patriarches comme Jean Bekkos, Cyrille Loukaris et Dosithée de Jérusalem. De nouvelles éditions critiques de ces textes figurent en annexe de plusieurs chapitres.
Ce volume rassemble 16 études autour d’un même thème : l’autorité et le rayonnement de l’Église g... more Ce volume rassemble 16 études autour d’un même thème : l’autorité et le rayonnement de l’Église grecque en Orient entre le XIIIe et le XVIe siècle, au-delà des étroites frontières de l’Empire byzantin d’abord, puis, après 1453, dans un Empire devenu ottoman. Ces recherches originales ont été présentées lors d’une table ronde du 22e Congrès International des Études byzantines de Sofia (2011) et s’organisent dans l’ouvrage selon quatre axes thématiques. Dans une première partie, les auteurs s’intéressent aux transformations internes de la représentation que le patriarcat œcuménique se faisait de son autorité spirituelle et politique durant la dernière période byzantine. Une deuxième partie s’attache ensuite à la matérialité de l’exercice du pouvoir, soit dans la pratique de la chancellerie patriarcale (notamment durant la crise palamite) soit dans le fonctionnement du synode permanent, relais essentiel à travers lequel le patriarche exerce son pouvoir en tant que chef de l’Église byzantine. Une troisième partie se penche au plus près sur les difficiles emboîtements de juridiction entre le patriarcat œcuménique, d’un côté, et certaines métropoles éloignées comme celle de Kiev, les nouveaux patriarcats balkaniques, l’archevêché d’Ohrid et enfin les autres patriarcats orientaux. Enfin, dans une quatrième partie, les auteurs s’intéressent aux diverses formes de résilience mises en œuvre au sein du patriarcat œcuménique à l’époque ottomane pour assurer la perpétuation idéologique, institutionnelle et patrimoniale de l’Église orthodoxe dans les conditions difficiles de la domination d’un pouvoir musulman.
Un fil rouge traverse les siècles chrétiens depuis l’origine : la condamnation du schisme. Parall... more Un fil rouge traverse les siècles chrétiens depuis l’origine : la condamnation du schisme. Parallèlement à la différenciation lente et souterraine entre la chrétienté latine et les Églises d’Orient, l’Union continue d’être présentée comme une nécessité ecclésiologique et politique. Mais cette situation apparemment binaire n’offre-t-elle pas un face-à-face trompeur ? Si, de part et d’autre, une même doctrine présente l’unité de l’Église universelle comme un idéal à retrouver, c’est bien souvent la papauté qui est à l’origine des modalités imposées à cette « communion ». Du XIIIe au XVIIIe siècle, choisissant des moments clefs des diverses tentatives de réconciliation des Églises, effectives ou avortées, cet ouvrage se concentre sur les manières de pratiquer et de théoriser la « réduction » du parti avec lequel on est censé dialoguer. De l’Union de Lyon (1274) aux stratégies de conversion élaborées par la Congrégation romaine de la Propagande de la foi à l’époque moderne, avec quels outils chaque confession construit-elle son orthodoxie exclusive et autorisée ? Les auteurs de ce volume replacent systématiquement dans son historicité particulière l’universalité revendiquée par les acteurs et examinent les dynamiques de la confrontation : tout en s’arc-boutant sur des thématiques bien déterminées (le Filioque, le pouvoir du pape, etc.), ces débats donnent lieu à des évolutions riches qui participent pleinement de l’histoire sociale et intellectuelle des rapports entre Orient et Occident dans la longue durée.
La vie de Georges Scholarios a été marquée par l’événement majeur du XVe siècle, la chute de Cons... more La vie de Georges Scholarios a été marquée par l’événement majeur du XVe siècle, la chute de Constantinople le 29 mai 1453. Scholarios appartient à la génération des Byzantins qui ont connu à la fois les dernières décennies de l’Empire romain d’Orient et les débuts de l’Empire ottoman. Son parcours personnel est fortement lié à ces bouleversements historiques, puisqu’il est devenu en 1454 le premier patriarche de Constantinople sous la domination turque : c’est en vertu de ce rôle éminent qu’il reste encore aujourd’hui un personnage important dans la mémoire des orthodoxes. À la tête de l’Église de 1454 à 1456, Scholarios tente de rassembler les Grecs de l’Empire ottoman autour de leur identité religieuse commune, mais il est en butte à une opposition intérieure telle qu’il doit se retirer. Ces revers semblent liés à la personnalité ambiguë de Scholarios : alors qu’il cherche à apparaître comme un orthodoxe intransigeant, il ne peut faire oublier ses anciens liens avec le monde latin, ni son engagement dans les années 1430 en faveur de la réunion des Églises romaine et grecque. Au travers de ses écrits autobiographiques et de sa correspondance, c’est un personnage complexe qui se révèle, confronté pendant toute sa vie aux changements provoqués par le déclin, puis la disparition de l’Empire byzantin.
Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez).... more Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez). Ce projet de séminaire fédère les recherches consacrées à la période finale de l’Empire byzantin, les XIIIe-XVe siècles. L’Empire est alors de plus en plus impliqué dans des rapports de force mouvants avec les puissances qui l’entourent : les États latins issus de la quatrième croisade et leurs métropoles en Occident ; les royaumes balkaniques ; les émirats turcs, dont l’émirat ottoman qui assoit son pouvoir au cours de la période. Pour subsister, l’Empire byzantin est contraint à des transformations internes profondes qui produisent un renouvellement de la pensée politique et le développement de nouvelles modalités et techniques d’exercice du pouvoir. La crise à laquelle l’État byzantin est confronté, en particulier la contraction de son territoire, modifie aussi les rapports sociaux au détriment de l’aristocratie terrienne et au profit de l’émergence d’une classe marchande distincte, très liée au monde latin. Dans le même temps, l’identité collective byzantine est ébranlée par la menace de la conversion – à l’islam d’un côté, à la foi latine de l’autre –, ce qui aboutit à une redéfinition du christianisme orthodoxe sous la forme de la victoire du courant hésychaste.
Pour appréhender ces évolutions extérieures et leurs répercussions intérieures complexes, et étudier ces phénomènes de transformation, dévitalisation et refondation de la plupart des institutions traditionnelles de l’Empire, nous développons au sein de ce séminaire des travaux fondés sur des sources littéraires grecques, mais aussi sur les archives grecques et latines, ainsi que sur les sources slaves et turques. Cette enquête passe par une confrontation entre les données tirées des actes de la pratique et le discours, ce dernier masquant souvent sous un apparent conservatisme des mutations peu visibles (analyse des usages de la rhétorique).
Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez).... more Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez). Ce projet de séminaire fédère les recherches consacrées à la période finale de l’Empire byzantin, les XIIIe-XVe siècles. L’Empire est alors de plus en plus impliqué dans des rapports de force mouvants avec les puissances qui l’entourent : les États latins issus de la quatrième croisade et leurs métropoles en Occident ; les royaumes balkaniques ; les émirats turcs, dont l’émirat ottoman qui assoit son pouvoir au cours de la période. Pour subsister, l’Empire byzantin est contraint à des transformations internes profondes qui produisent un renouvellement de la pensée politique et le développement de nouvelles modalités et techniques d’exercice du pouvoir. La crise à laquelle l’État byzantin est confronté, en particulier la contraction de son territoire, modifie aussi les rapports sociaux au détriment de l’aristocratie terrienne et au profit de l’émergence d’une classe marchande distincte, très liée au monde latin. Dans le même temps, l’identité collective byzantine est ébranlée par la menace de la conversion – à l’islam d’un côté, à la foi latine de l’autre –, ce qui aboutit à une redéfinition du christianisme orthodoxe sous la forme de la victoire du courant hésychaste.
Pour appréhender ces évolutions extérieures et leurs répercussions intérieures complexes, et étudier ces phénomènes de transformation, dévitalisation et refondation de la plupart des institutions traditionnelles de l’Empire, nous développons au sein de ce séminaire des travaux fondés sur des sources littéraires grecques, mais aussi sur les archives grecques et latines, ainsi que sur les sources slaves et turques. Cette enquête passe par une confrontation entre les données tirées des actes de la pratique et le discours, ce dernier masquant souvent sous un apparent conservatisme des mutations peu visibles (analyse des usages de la rhétorique).
Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez).... more Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez). Ce projet de séminaire fédère les recherches consacrées à la période finale de l’Empire byzantin, les XIIIe-XVe siècles. L’Empire est alors de plus en plus impliqué dans des rapports de force mouvants avec les puissances qui l’entourent : les États latins issus de la quatrième croisade et leurs métropoles en Occident ; les royaumes balkaniques ; les émirats turcs, dont l’émirat ottoman qui assoit son pouvoir au cours de la période. Pour subsister, l’Empire byzantin est contraint à des transformations internes profondes qui produisent un renouvellement de la pensée politique et le développement de nouvelles modalités et techniques d’exercice du pouvoir. La crise à laquelle l’État byzantin est confronté, en particulier la contraction de son territoire, modifie aussi les rapports sociaux au détriment de l’aristocratie terrienne et au profit de l’émergence d’une classe marchande distincte, très liée au monde latin. Dans le même temps, l’identité collective byzantine est ébranlée par la menace de la conversion – à l’islam d’un côté, à la foi latine de l’autre –, ce qui aboutit à une redéfinition du christianisme orthodoxe sous la forme de la victoire du courant hésychaste.
Pour appréhender ces évolutions extérieures et leurs répercussions intérieures complexes, et étudier ces phénomènes de transformation, dévitalisation et refondation de la plupart des institutions traditionnelles de l’Empire, nous développons au sein de ce séminaire des travaux fondés sur des sources littéraires grecques, mais aussi sur les archives grecques et latines, ainsi que sur les sources slaves et turques. Cette enquête passe par une confrontation entre les données tirées des actes de la pratique et le discours, ce dernier masquant souvent sous un apparent conservatisme des mutations peu visibles (analyse des usages de la rhétorique).
Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez).... more Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez). Ce projet de séminaire fédère les recherches consacrées à la période finale de l’Empire byzantin, les XIIIe-XVe siècles. L’Empire est alors de plus en plus impliqué dans des rapports de force mouvants avec les puissances qui l’entourent : les États latins issus de la quatrième croisade et leurs métropoles en Occident ; les royaumes balkaniques ; les émirats turcs, dont l’émirat ottoman qui assoit son pouvoir au cours de la période. Pour subsister, l’Empire byzantin est contraint à des transformations internes profondes qui produisent un renouvellement de la pensée politique et le développement de nouvelles modalités et techniques d’exercice du pouvoir. La crise à laquelle l’État byzantin est confronté, en particulier la contraction de son territoire, modifie aussi les rapports sociaux au détriment de l’aristocratie terrienne et au profit de l’émergence d’une classe marchande distincte, très liée au monde latin. Dans le même temps, l’identité collective byzantine est ébranlée par la menace de la conversion – à l’islam d’un côté, à la foi latine de l’autre –, ce qui aboutit à une redéfinition du christianisme orthodoxe sous la forme de la victoire du courant hésychaste.
Pour appréhender ces évolutions extérieures et leurs répercussions intérieures complexes, et étudier ces phénomènes de transformation, dévitalisation et refondation de la plupart des institutions traditionnelles de l’Empire, nous développons au sein de ce séminaire des travaux fondés sur des sources littéraires grecques, mais aussi sur les archives grecques et latines, ainsi que sur les sources slaves et turques. Cette enquête passe par une confrontation entre les données tirées des actes de la pratique et le discours, ce dernier masquant souvent sous un apparent conservatisme des mutations peu visibles (analyse des usages de la rhétorique).
Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez).... more Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez). Ce projet de séminaire fédère les recherches consacrées à la période finale de l’Empire byzantin, les XIIIe-XVe siècles. L’Empire est alors de plus en plus impliqué dans des rapports de force mouvants avec les puissances qui l’entourent : les États latins issus de la quatrième croisade et leurs métropoles en Occident ; les royaumes balkaniques ; les émirats turcs, dont l’émirat ottoman qui assoit son pouvoir au cours de la période. Pour subsister, l’Empire byzantin est contraint à des transformations internes profondes qui produisent un renouvellement de la pensée politique et le développement de nouvelles modalités et techniques d’exercice du pouvoir. La crise à laquelle l’État byzantin est confronté, en particulier la contraction de son territoire, modifie aussi les rapports sociaux au détriment de l’aristocratie terrienne et au profit de l’émergence d’une classe marchande distincte, très liée au monde latin. Dans le même temps, l’identité collective byzantine est ébranlée par la menace de la conversion – à l’islam d’un côté, à la foi latine de l’autre –, ce qui aboutit à une redéfinition du christianisme orthodoxe sous la forme de la victoire du courant hésychaste.
Pour appréhender ces évolutions extérieures et leurs répercussions intérieures complexes, et étudier ces phénomènes de transformation, dévitalisation et refondation de la plupart des institutions traditionnelles de l’Empire, nous développons au sein de ce séminaire des travaux fondés sur des sources littéraires grecques, mais aussi sur les archives grecques et latines, ainsi que sur les sources slaves et turques. Cette enquête passe par une confrontation entre les données tirées des actes de la pratique et le discours, ce dernier masquant souvent sous un apparent conservatisme des mutations peu visibles (analyse des usages de la rhétorique).
Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez).... more Byzance paléologue, un nouvel Empire (responsables Marie-Hélène Blanchet et Raúl Estangüi Gómez). Ce projet de séminaire fédère les recherches consacrées à la période finale de l’Empire byzantin, les XIIIe-XVe siècles. L’Empire est alors de plus en plus impliqué dans des rapports de force mouvants avec les puissances qui l’entourent : les États latins issus de la quatrième croisade et leurs métropoles en Occident ; les royaumes balkaniques ; les émirats turcs, dont l’émirat ottoman qui assoit son pouvoir au cours de la période. Pour subsister, l’Empire byzantin est contraint à des transformations internes profondes qui produisent un renouvellement de la pensée politique et le développement de nouvelles modalités et techniques d’exercice du pouvoir. La crise à laquelle l’État byzantin est confronté, en particulier la contraction de son territoire, modifie aussi les rapports sociaux au détriment de l’aristocratie terrienne et au profit de l’émergence d’une classe marchande distincte, très liée au monde latin. Dans le même temps, l’identité collective byzantine est ébranlée par la menace de la conversion – à l’islam d’un côté, à la foi latine de l’autre –, ce qui aboutit à une redéfinition du christianisme orthodoxe sous la forme de la victoire du courant hésychaste.
Pour appréhender ces évolutions extérieures et leurs répercussions intérieures complexes, et étudier ces phénomènes de transformation, dévitalisation et refondation de la plupart des institutions traditionnelles de l’Empire, nous développons au sein de ce séminaire des travaux fondés sur des sources littéraires grecques, mais aussi sur les archives grecques et latines, ainsi que sur les sources slaves et turques. Cette enquête passe par une confrontation entre les données tirées des actes de la pratique et le discours, ce dernier masquant souvent sous un apparent conservatisme des mutations peu visibles (analyse des usages de la rhétorique).
MAISON FRANÇAISE D’OXFORD BOOK LAUNCH AT CORPUS CHRISTI COLLEGE, RAINOLDS ROOM (MERTON ST, OXFOR... more MAISON FRANÇAISE D’OXFORD
BOOK LAUNCH AT CORPUS CHRISTI COLLEGE, RAINOLDS ROOM
(MERTON ST, OXFORD OX1 4JF)
TUESDAY 25TH APRIL 2017
2.00 PM – 6.00 PM
ECCLESIOLOGY AND POLITICS BETWEEN EAST AND WEST
Réduire le schisme ? Ecclésiologies et politiques de l’Union entre Orient et Occident (XIIIe-XVIIIe siècles), éd. Marie-Hélène Blanchet et Frédéric Gabriel, Paris, Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance, 2013 (Monographies, 39).
L’Union à l’épreuve du formulaire : Professions de foi entre églises d’Orient et d’Occident (XIIIe-XVIIIe siècle), éd. Marie-Hélène Blanchet et Frédéric Gabriel, Paris, Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance, 2016 (Monographies, 51).
l’intensification des échanges entre l’Orient et l’Occident chrétien à partir du XIIe siècle a co... more l’intensification des échanges entre l’Orient et l’Occident chrétien à partir du XIIe siècle a conduit à une plus forte intégration entre les deux moitiés de la Chrétienté. Parmi les idées politiques en circulation entre ces deux mondes, on s'intéressera en particulier à l'idée impériale. Il s'agira de comprendre comment, dans ce contexte, l’idée d’empire a été mobilisée pour servir à la légitimation et au renforcement des pouvoirs souverains durant la seconde moitié du Moyen-Âge. Comment les différents acteurs politiques se sont-ils approprié les idées impériales qui étaient en circulation et comment se sont effectuées l’introduction d’idées impériales byzantines en Occident ou des emprunts latins dans le monde byzantin? Cette rencontre se donnera ainsi pour objectif d’étudier comment le pouvoir byzantin s’adapte et cherche à redéfinir sa fonction impériale dans un contexte d’affaiblissement territorial et de rayonnement de l’idéologie pontificale en incorporant des éléments empruntés au monde latin, ou comment en Occident les pouvoirs monarchiques incorporent de nouveaux éléments de l’idéologie impériale grâce à leurs contacts avec l’Orient chrétien. Il s’agira également de réfléchir à l’apparition des formes syncrétiques qui ont tenté de reprendre à leur compte le double héritage oriental et occidental, que ce soit la royaume normand de Sicile au XIIe siècle ou le royaume de Hongrie à la fin du Moyen Âge.
COLLOQUE INTERNATIONAL Organisé par Marie-Hélène BLANCHET, Frédéric GABRIEL, Laurent TATARENKO S... more COLLOQUE INTERNATIONAL
Organisé par Marie-Hélène BLANCHET, Frédéric GABRIEL, Laurent TATARENKO
Sous l’égide de l’École française de Rome, du laboratoire Orient et Méditerranée (CNRS, Paris), de l’École normale supérieure de Lyon, du Labex Resmed (Paris), du Labex CoMod (Lyon), de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (CNRS, Lyon)
Rome, 23-25 novembre 2016
École française de Rome (piazza Navona, 62 – salle des colloques)
PROGRAMME DE LA SECONDE SESSION :
Pratiques de l’indépendance et rapports d’entités, entre unité(s), schismes et Églises sœurs
Par définition, l’Église est « une ». Sous l’apparente simplicité de la qualification se loge une souplesse remarquable de pensées et de pratiques de l’unité, qui se sont déployées au cours de l’histoire dans diverses directions. L’autocéphalie est l’une d’elles et renvoie à l’origine, dans le cadre du christianisme oriental, aux archevêques et aux métropolites élus localement sans requérir l’intervention d’une instance supérieure. Toutefois, le terme a fini par désigner les Églises qui cherchent à faire reconnaître leur indépendance institutionnelle. À côté des questions propres à la géographie ecclésiastique et à l’ecclésiologie, suscitées par la dialectique entre une légitimité fondée sur la validation extérieure et des aspirations centrifuges de la part des structures religieuses locales, l’autocéphalie renvoie également à des histoires politiques et culturelles spécifiques. Ainsi, apparue précocement avec l’archevêché chypriote, elle s’est surtout développée dans le monde slave, marqué à partir de l’époque médiévale par un fractionnement croissant des pouvoirs en place. Avec l’étude critique de ces évolutions sémantiques et pratiques, nous adopterons une démarche comparatiste pour analyser les relations entre Églises autocéphales et pouvoirs politiques dans l’Europe orientale et balkanique au cours des Xe-XXe siècles. Cette seconde session porte sur les enjeux ecclésiaux de l’autocéphalie : fonctionnement interne des Églises autocéphales, séparation d’avec le patriarcat de Constantinople, relations avec l’Église romaine et les Églises uniates.
COLLOQUE INTERNATIONAL Rome, 5-7 novembre 2015 Institut Pontifical Oriental (piazza di Santa Mar... more COLLOQUE INTERNATIONAL
Rome, 5-7 novembre 2015
Institut Pontifical Oriental (piazza di Santa Maria Maggiore, 7 – Aula Magna)
École française de Rome (piazza Navona, 62 – salle de séminaires, rez-de chaussée)
Organisé par Marie-Hélène BLANCHET, Frédéric GABRIEL, Laurent TATARENKO
Sous l’égide de l’École française de Rome, de l’Institut d’histoire de la pensée classique (CNRS, Lyon), du laboratoire Orient et Méditerranée (CNRS, Paris), de l’École normale supérieure de Lyon, du Labex CoMod (Lyon), du Labex Resmed (Paris), avec la collaboration de l’Institut Pontifical Oriental (Rome)
Par définition, l’Église est « une ». Sous l’apparente simplicité de la qualification se loge une souplesse remarquable de pensées et de pratiques de l’unité, qui se sont déployées au cours de l’histoire dans diverses directions. L’autocéphalie est l’une d’elles et renvoie à l’origine, dans le cadre du christianisme oriental, aux archevêques et aux métropolites élus localement sans requérir l’intervention d’une instance supérieure. Toutefois, le terme a fini par désigner les Églises qui cherchent à faire reconnaître leur indépendance institutionnelle. À côté des questions propres à la géographie ecclésiastique et à l’ecclésiologie, suscitées par la dialectique entre une légitimité fondée sur la validation extérieure et des aspirations centrifuges de la part des structures religieuses locales, l’autocéphalie renvoie également à des histoires politiques et culturelles spécifiques. Ainsi, apparue précocement avec l’archevêché chypriote, elle s’est surtout développée dans le monde slave, marqué à partir de l’époque médiévale par un fractionnement croissant des pouvoirs en place. Avec l’étude critique de ces évolutions sémantiques et pratiques, nous adopterons une démarche comparatiste pour analyser les relations entre Églises autocéphales et pouvoirs politiques dans l’Europe orientale et balkanique au cours des Xe-XXe siècles.
by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz, Luisa Andriollo, Marie-Hélène Blanchet, Olivier Delouis, vincent deroche, Maria Gerolymatou, Michel Kaplan, Paul Magdalino, Smilja P Marjanović-Dušanić, Sophie Métivier, Annick PETERS-CUSTOT, Alessio Sopracasa, Constantin Zuckerman, and Mark Whittow
Mélanges Jean-Claude Cheynet, 2017
Pour leur savoir et leur enseignement, nous louons toujours les maîtres ; mais qui dira ce que le... more Pour leur savoir et leur enseignement, nous louons toujours les maîtres ; mais qui dira ce que les maîtres doivent à leurs disciples ? Dois-je avouer que je suis fière parce que mon premier élève en Sorbonne (c’était en 1967) fut Jean-Claude Cheynet ? À propos des mouvements de sédition fomentés par des étrangers, je lui avais alors demandé de traduire et de commenter le terme « ethnikos » mentionné dans le Stratégikon de Kékaumenos. Qui aurait pu prévoir, quelques années plus tard, quand Jean-Claude Cheynet commençait sa thèse d’État sur « Milieux et foyers de perturbations dans l’Empire byzantin (963-1210) », qu’il deviendrait le spécialiste incontesté de l’histoire mouvementée de la société byzantine, ainsi que le meilleur connaisseur de l’administration complexe mais efficace de l’Empire de Byzance ? Il y a réussi en se penchant sur la source quasi unique qui permet de connaître et d’éclairer cette question : les sceaux byzantins. Jean-Claude Cheynet, qui a succédé au maître incomparable de cette discipline, Nicolas Oikonomidès, reste aujourd’hui l’un des très rares défricheurs des secrets de la sigillographie byzantine. Mais pourquoi parler seulement de l’apport de Jean-Claude Cheynet à la connaissance de la société byzantine et de son évolution, quand l’étendue de ses travaux (près de deux cents titres de livres et d’articles) montre l’éventail impressionnant de ses intérêts ? Ceux-ci concernent tous les aspects de la vie de Byzance et cela pendant toute la durée de cet empire millénaire.
Jean-Claude Cheynet fait ainsi partie d’une espèce rare, celle des « byzantinistes complets ». Il connaît Byzance comme l’on connaît une personne aimée que l’on a fréquentée longtemps sans jamais être déçu. Il sait les rouages de l’administration, les méthodes de la diplomatie, les attitudes des dirigeants comme celles des simples citoyens du menu peuple ; il déchiffre les enjeux et les dangers de la politique étrangère, les relations avec l’Église et avec son clergé supérieur ; bref, il connaît Byzance de l’intérieur comme s’il y avait vécu. L’Empire byzantin n’a pas de secrets pour cet érudit passionné et passionnant. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il ait su transmettre cette passion aux nombreux élèves qu’il a eus pendant sa longue et fructueuse carrière de professeur à la Sorbonne. Il est aussi symptomatique que Jean-Claude Cheynet n’ait pas hésité à consacrer du temps et des efforts continus au service de la byzantinologie. Il assura la direction de laboratoires scientifiques dépendant du CNRS ; il supervisa des éditions de documents, des études relatives aux sources historiques et fut responsable de revue ; enfin, il dirigea les thèses de jeunes byzantinistes qui continuent aujourd’hui son œuvre. En un mot, c’est un collègue estimé, un maître aimé et un savant accompli. La place de Jean-Claude Cheynet dans la hiérarchie du petit monde des byzantinistes (Roberto S. Lopez nous estimait un millier dans le monde) se trouve au sommet et y restera longtemps.
Hélène Ahrweiler
Les recherches des historiens contemporains sur le fonctionnement, le rayonnement et le rôle du P... more Les recherches des historiens contemporains sur le fonctionnement, le rayonnement et le rôle du Patriarcat œcuménique de Constantinople entre la prise de Constantinople par les Croisés (1204) et l'expulsion du Patriarcat de son siège à l'église de la Pammakaristos (1586) ; le Patriarcat avant et après la chute de Constantinople ; rayonnement du Patriarcat et autonomisation de l'Église face au pouvoir impérial ; rapports entre le pouvoir impérial et le Patriarcat ; sources documentaires ; conflits de juridiction entre le Patriarcat et les autres Églises locales orthodoxes.