Michel Kaplan | Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne (original) (raw)
Uploads
Papers by Michel Kaplan
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Cette vision de l'économie byzantine, qui sous-tend toute l'Economic history of Byzantium, a été ... more Cette vision de l'économie byzantine, qui sous-tend toute l'Economic history of Byzantium, a été magistralement synthétisée par Angéliki Laiou et Cécile Morrisson 15. Pour elles, la période du viii e (surtout après la dernière récurrence de la peste dans les années 740) au x e siècle est celle « de la restructuration, du redressement et d'une expansion maîtrisée » ; toutefois, au cours du x e siècle, « des pressions se font sentir, les riches et puissants tendent à accumuler la fortune foncière ». Puis les xi e et xii e siècles constituent « l'époque d'une croissance accélérée ». Quant à l'organisation de la production agraire, l'évolution, entamée au x e siècle 16 , se caractérise par « le passage de la communauté villageoise de paysans propriétaires et contribuables au domaine exploité par des locataires » ; si les paysans propriétaires subsistent jusqu'à la fin de l'Empire, ils ne sont plus en position dominante. Pour autant, les spécialistes ont continué d'adhérer à l'ancienne hypothèse de Svoronos, selon laquelle la mise en valeur du sol par de petites tenures paysannes l'emporte largement sur la grande exploitation domaniale. Cette donnée fondamentale expliquerait pour l'essentiel que les tenures paysannes aient pu bénéficier elles aussi de l'expansion économique. Laiou et Morrisson ont écrit qu'« à la fin du xi e siècle, le domaine, plus ou moins étendu, cultivé par des fermiers locataires (paroikoi), était devenu le modèle structurant les campagnes », sans pour autant remettre en cause la cohésion économique et sociale du village 17. Pour elles, en devenant parèques, les paysans naguère propriétaires, et qui le restent pour partie, doivent certes payer plus, le loyer s'ajoutant à l'impôt, mais ils bénéficient de l'appui des propriétaires, qui viennent en soutien à leurs défrichements, investissent eux-mêmes dans la mise en valeur des terres, notamment lorsqu'il y a extension des terroirs, et louent ou prêtent leurs équipements, par exemple les « attelages despotiques 18 », aux parèques, qui sont les locataires perpétuels de leurs terres 19. Cette perspective d'expansion, avec les conséquences évoquées, a profondément modifié la façon d'aborder l'étude de la société rurale, à commencer par celle que Michel Kaplan a développée dans un ouvrage écrit avant 1987, mais paru seulement en 1992 20. Certains points de vue doivent néanmoins être signalés pour leur caractère radical. Youval Rotman, dans son étude sur les esclaves dans le monde méditerranéen de l'Antiquité au 15. A. Laiou & C. Morrisson, The Byzantine economy (Cambridge medieval textbooks), Cambridge 2007. 16. N. Oikonomidès, The social structure of Byzantine countryside in the first half of the tenth century, Σύμμεικτα 10, 1996, p. 105-125, repris dans Id., Social and economic life in Byzantium (Variorum CS 799), Aldershot 2004, XVI. 17. Laiou & Morrisson, The Byzantine economy (cité n. 15), p. 101 : « The village retained a certain cohesion; in economic terms, there was probably cooperation among peasants who shared oxen or agricultural implements, or who cleared land together or constructed mills. There was also a degree of social cohesion manifested in the presence of the "first men of the village" […] ». 18. Cf., par exemple, Typikon de Grégoire Pakourianos (décembre 1083), p. 43, l. 389 : δεσποτικῶν ζευγαρίων.
Publications de la Sorbonne eBooks, 1993
Rapport déposé le 15 octobre 2008. Il comprend une carte Hors Texte et un DVD contenant la totali... more Rapport déposé le 15 octobre 2008. Il comprend une carte Hors Texte et un DVD contenant la totalité des photos couleur, classées par site. Elles sont appelées dans le texte par leur numéro dans le dossier du site. Les photos en Noir et Blanc imprimées dans le rapport ne constituent qu'un échantillon représentatif. Les photos du matériel sculpté ont été montrées à M me Nuşin Asgari, Directeur honoraire du Musée archéologique d'Istanbul, et celles du matériel céramique à M me Nergis Günsenin, Professeur à l'Université d'Istanbul. Nous les remercions toutes deux de leur avis expérimenté.
Monasticism and its evolutions in the medieval East.
Économie et société à Byzance (viiie-xiie siècle)
Dans le système fiscal byzantin, lorsqu'un contribuable s'avère défaillant, il peut bénéf... more Dans le système fiscal byzantin, lorsqu'un contribuable s'avère défaillant, il peut bénéficier durant trente ans d'un dégrèvement provisoire. À l'issue de ces trente ans, s'il ne paie de nouveau l'impôt, la terre fait l'objet d'une exonération (klasma) : elle est attribuée au fisc qui en dispose librement ; il peut notamment la louer à un parèque ou la vendre. Dans ce cas, elle bénéficie d'un taux d'imposition dit libellikon du douzième de l'impôt primitif.En Chalcidique, région située au sud..
... cursus completus, series graeca, éd. J.-P. Migne PL : Patrologiae cursus completus, series la... more ... cursus completus, series graeca, éd. J.-P. Migne PL : Patrologiae cursus completus, series latina, éd. J.-P. Migne PO : Patrologia orientalis RAC : Rivista di archeologiacristiana REArm. : Revue des Etudes arméniennes REB ...
Zbornik radova Vizantoloskog instituta, 2013
The monastery of the Theotokos Eleousa at Stroumitza in Macedonia, founded by the bishop of this ... more The monastery of the Theotokos Eleousa at Stroumitza in Macedonia, founded by the bishop of this city at the end of the 11th century is an original one. Despite it was a little monastery, despite its scarce endowment, a part of the documents it issued or received reached us, even its cartulary carried out by the Athonite monks of Iviron, transcribed about 150 years ago, cannot be found any more. This article tries to reconstitute the history of these archives and points out where this monastery, which became a metochion of Iviron, is mentioned.
Autour du Premier humanisme byzantin & des Cinq études sur le XIe siècle, quarante ans après Paul Lemerle, 2017
le colloque « À la suite de Paul lemerle : l’humanisme byzantin et les études sur le xie siècle q... more le colloque « À la suite de Paul lemerle : l’humanisme byzantin et les études sur le xie siècle quarante ans après », qui a eu lieu à Paris du 23 au 26 octobre 2013 et dont le volume que voici est issu, a été organisé avec l’aide du Collège de France, de l’Institut universitaire de France, de l’UMR Orient et Méditerranée et de l’université Paris-Sorbonne. l’idée de réunir un colloque, ou plutôt deux colloques parallèles autour de deux œuvres majeures de Paul lemerle, Le premier humanisme byzantin, et les Cinq études sur le XIe siècle byzantin, est venue pour nous deux de constatations communes. Il s’agissait de rendre hommage à celui qui, par son enseignement, par ses travaux, par ceux aussi de ses élèves, par les institutions qui lui doivent leur naissance, a façonné les études byzantines en France telles que nous les connaissons. Il s’agissait aussi, pour tous deux, de l’expérience d’un enseignement, historique ou philologique, qui s’était appuyé pendant plusieurs décennies sur ces œuvres. Étaient-elles encore actuelles ? Quels correctifs leur apporter ? Comment, au cours des quarante ans et plus qui s’étaient écoulés, les questions évoquées dans ces deux ouvrages fondamentaux avaient-elles évolué ? Il n’a pas été difficile de trouver, à l’étranger ou en France, des collègues qui, familiers eux aussi avec l’œuvre si influente de Paul lemerle, ont accepté de nous rejoindre à Paris dans les locaux du Collège de France, et d’apporter leur contribution à cet hommage et à cette recherche.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Cette vision de l'économie byzantine, qui sous-tend toute l'Economic history of Byzantium, a été ... more Cette vision de l'économie byzantine, qui sous-tend toute l'Economic history of Byzantium, a été magistralement synthétisée par Angéliki Laiou et Cécile Morrisson 15. Pour elles, la période du viii e (surtout après la dernière récurrence de la peste dans les années 740) au x e siècle est celle « de la restructuration, du redressement et d'une expansion maîtrisée » ; toutefois, au cours du x e siècle, « des pressions se font sentir, les riches et puissants tendent à accumuler la fortune foncière ». Puis les xi e et xii e siècles constituent « l'époque d'une croissance accélérée ». Quant à l'organisation de la production agraire, l'évolution, entamée au x e siècle 16 , se caractérise par « le passage de la communauté villageoise de paysans propriétaires et contribuables au domaine exploité par des locataires » ; si les paysans propriétaires subsistent jusqu'à la fin de l'Empire, ils ne sont plus en position dominante. Pour autant, les spécialistes ont continué d'adhérer à l'ancienne hypothèse de Svoronos, selon laquelle la mise en valeur du sol par de petites tenures paysannes l'emporte largement sur la grande exploitation domaniale. Cette donnée fondamentale expliquerait pour l'essentiel que les tenures paysannes aient pu bénéficier elles aussi de l'expansion économique. Laiou et Morrisson ont écrit qu'« à la fin du xi e siècle, le domaine, plus ou moins étendu, cultivé par des fermiers locataires (paroikoi), était devenu le modèle structurant les campagnes », sans pour autant remettre en cause la cohésion économique et sociale du village 17. Pour elles, en devenant parèques, les paysans naguère propriétaires, et qui le restent pour partie, doivent certes payer plus, le loyer s'ajoutant à l'impôt, mais ils bénéficient de l'appui des propriétaires, qui viennent en soutien à leurs défrichements, investissent eux-mêmes dans la mise en valeur des terres, notamment lorsqu'il y a extension des terroirs, et louent ou prêtent leurs équipements, par exemple les « attelages despotiques 18 », aux parèques, qui sont les locataires perpétuels de leurs terres 19. Cette perspective d'expansion, avec les conséquences évoquées, a profondément modifié la façon d'aborder l'étude de la société rurale, à commencer par celle que Michel Kaplan a développée dans un ouvrage écrit avant 1987, mais paru seulement en 1992 20. Certains points de vue doivent néanmoins être signalés pour leur caractère radical. Youval Rotman, dans son étude sur les esclaves dans le monde méditerranéen de l'Antiquité au 15. A. Laiou & C. Morrisson, The Byzantine economy (Cambridge medieval textbooks), Cambridge 2007. 16. N. Oikonomidès, The social structure of Byzantine countryside in the first half of the tenth century, Σύμμεικτα 10, 1996, p. 105-125, repris dans Id., Social and economic life in Byzantium (Variorum CS 799), Aldershot 2004, XVI. 17. Laiou & Morrisson, The Byzantine economy (cité n. 15), p. 101 : « The village retained a certain cohesion; in economic terms, there was probably cooperation among peasants who shared oxen or agricultural implements, or who cleared land together or constructed mills. There was also a degree of social cohesion manifested in the presence of the "first men of the village" […] ». 18. Cf., par exemple, Typikon de Grégoire Pakourianos (décembre 1083), p. 43, l. 389 : δεσποτικῶν ζευγαρίων.
Hélène Ahrweiler est une des grandes figures des études byzantines de ces quarante dernières anné... more Hélène Ahrweiler est une des grandes figures des études byzantines de ces quarante dernières années ; elle a suscité la vocation de nombreux élèves et s'est attiré l'amitié et la considération de nombreux collègues dans le monde entier. Les Mélanges qui lui sont offerts sont le reflet de cette double réussite, puisqu'ils réunissent plus d'une cinquantaine de contributions provenant des centres les plus prestigieux du byzantinisme français et international. Dans leur article, les participants aux Mélanges se font l'écho des principaux thèmes qu'Hélène Ahrweiler a développés dans ses recherches : histoire des institutions, histoire économique et sociale, idéologie politique de l'Empire, géographie historique de l'Italie au Caucase. Hélène Ahrweiler, nommée professeur a la Sorbonne en 1967, a participé à la création de l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) où, succédant à Paul Lemerle, elle a développé le Centre de recherches d'histoire et civilisation byzantine…
ΕΥΨΥΧΙΑ. Mélanges offerts à Hélène Ahrweiler, 2004
Entre le viiie et le xe s. le choix d’une épouse par « concours de beauté » semble avoir été le p... more Entre le viiie et le xe s. le choix d’une épouse par « concours de beauté » semble avoir été le privilège des jeunes empereurs byzantins promis au pouvoir par leur naissance. On a pu mettre en doute la réalité de cette pratique, attestée sur un siècle par différentes sources narratives, et avancer l’idée qu’il s’agirait d’un thème littéraire dont l’origine serait à rechercher dans la tradition, sans doute orale, des contes de fées. Les débuts de l’empire moscovite offrent un parallèle à l’usa..
Cambridge History of Christianity, 2008
Anatolia Antiqua, 2009
Auzépy Marie-France, Çeti̇nkaya Halûk, Delouis Olivier, Grélois Jean-Pierre, Kaplan Michel, Lames... more Auzépy Marie-France, Çeti̇nkaya Halûk, Delouis Olivier, Grélois Jean-Pierre, Kaplan Michel, Lamesa Anaïs. Campagne de prospection 2008 de la mission Marmara. In: Anatolia Antiqua, Tome 17, 2009. pp. 427-456
Anatolia Antiqua, 2007
Auzépy Marie-France, Çeti̇nkaya Halûk, Delouis Olivier, Grélois Jean-Pierre, Pralong Annie, Kapla... more Auzépy Marie-France, Çeti̇nkaya Halûk, Delouis Olivier, Grélois Jean-Pierre, Pralong Annie, Kaplan Michel, Yilmaz Hayri. Campagne de prospection 2006 de la mission Marmara. In: Anatolia Antiqua, Tome 15, 2007. pp. 335-369
Le tracé de la route NS depuis le port de Kapanca, découvert l'an dernier, jusqu'au piémont de l'... more Le tracé de la route NS depuis le port de Kapanca, découvert l'an dernier, jusqu'au piémont de l'Olympe (Kayapa, Tahtalı), a été suivi dans son intégralité. Si aucun vestige n'a été trouvé, un tracé cohérent (et encore existant) a été reconnu (cf. carte). III. La rive gauche du Rhyndakos (Koca Dere) Dans la vallée du Koca Dere, juste avant le début du delta, au bord du fl euve, se trouve un bâtiment byzantin, probablement une église, au lieu-dit Kiliseyeri. Le lieu, inconnu auparavant, semble avoir été occupé depuis l'antiquité (colonne remployée dans les fondations) et à l'époque romaine. Au dessus de la vallée, sur un plateau, à côté du village de Kulakpınar, le site de Dayırt, inconnu lui aussi, où l'église a été mise au jour par une tranchée de Travaux publics, semble être un grand domaine ou un village existant depuis le VIe s. au moins et jusqu'au XIIIe s. Dans la vallée du Kara Dere, affl uent du Koca Dere, un site médiobyzantin, repéré par de nombreux tessons de céramique, également inconnu, a été découvert au lieu-dit Gebekilise. Au dessus du confl uent des deux fl euves, dominant la plaine entre les deux lacs d'Apolyont et de Manyas et la vallée du Rhyndakos, un éperon rocheux, qui porte les vestiges d'une fortifi cation hellénistique, a également été utilisé à l'époque byzantine. Il y a donc là, en relation avec le Koca Dere, que les bateaux de la Marmara remontaient à l'époque ottomane et probablement à l'époque byzantine jusqu'à Iskele, un ensemble de sites byzantins dont l'existence était jusqu'ici inconnue. IV. La côte La côte a été prospectée très rapidement et devra l'être longuement l'an prochain. La visite des vestiges du seul monastère de Kur unlu a permis de rendre compte de la situation de ce monument, 40 ans après la publication de Mango et Sevcenko, et de relever de nombreux blocs apparus à l'occasion de la construction d'une cité balnéaire à côté de l'église du monastère. La campagne 2006 nous a permis de parfaire notre connaissance de la région et des axes de communication qui l'irriguent, ce qui n'est pas sans intérêt pour l'étude des monastères, dont les hommes et les productions sillonnaient les routes. Nous avons mieux compris l'importance de la route du piémont de l'Olympe, de Bursa au lac d'Apolyont, au long de laquelle à l'époque romaine comme byzantine, se suivaient des lieux d'occupation. Parmi eux, Tahtalı est le plus considérable, sans doute une cité, que Jean-Pierre Grélois identifi e avec celle de Césarée/Néocésarée-Aristè/ Eristè. Sur cette route Bursa-Akçalar, s'articule la route NS qui conduit à la mer au niveau du port de Kapanca, par un trajet relativement simple le long de vallons NS et SN. Autre axe de communication jalonné ou surmonté par des établissements byzantins, le Rhyndakos (Koca Dere), ce qui n'était pas connu auparavant et nous permet de comprendre que la région, prospectée en 2004 et 2005, d'Ayazma et des villages aux églises modernes de Kirmikir, Çamlıca et Harmanlı ne sont pas enclavés, à l'extrémité d'une région dont le centre serait sur la côte E kel et Kapanca, et dans les terres la route NS, mais qu'ils participent à une autre région et à un autre axe de communication, celui de la vallée du Rhyndakos. Une image de la région à l'époque byzantine se construit peu à peu, dans lesquels les monastères I. Les établissements de montagne LE VERSANT NORD DES CONTREFORTS OCCIDENTAUX DE L'OLYMPE DE BITHYNIE (ULUDAG) du village, se trouve la carrière de Güney (Sud) (GPS, N 40 06.012 E 28 49.466), de la fi rme Esta , qui fournit, comme d'autres carrières de la région, du marbre pour les Jeux Olympiques de Pékin (photo 06-Güngören003 à 005). Un front de taille plus ancien que celui en exploitation actuellement a été inspecté par Annie Pralong et jugé moderne (photo 06-Güngören007-008). En revanche, dans une partie du champ où la fi rme entrepose ses blocs (GPS N 40 06 023, E 028 49 310, photo 06-Güngören006), on a trouvé de la brique, des tessons de céramique commune non photographiés, et un objet en fer forgé qui n'a pas été identifi é (ferrure de porte ?) (photo 06-Güngören009-010). Un site archéologique se trouve au nord du village de Güngören, sur la route de Güngören à Kuruçe me. La route traverse le site qui occupe un plateau en pente entre deux vallées, à une altitude moyenne de 615 m (photo 06-Güngören-05). L'on embrasse de là un vaste paysage vers l'Olympe et la plaine de Brousse. Selon les emplacements, on voit le village de Kuruçe me, au NE (photo 06-Güngören-06), l'Olympe à l'Est (photo 06-Güngören-07) et la plaine de Brousse d'est ((photos 06-Güngören-08) en ouest (photo 06-Güngören-05). Le site s'étend sur une longueur NS d'environ 700m depuis une colline au sud qui pourrait avoir été l'acropole (photos 06-Güngören-09-10) jusqu'à une zone de travaux récents dans le talus de la route, sur sa droite en venant de Güngören, où ont été trouvées de nombreuses tombes (photo 06-Güngören-11). Sur le site, un certain nombre d'emplacements remarquables ont été étudiés, à l'exception de la colline où aurait pu se trouver l'acropole et où, selon notre informateur, on aurait trouvé des blocs sculptés. Ce sont du Sud au Nord :
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Cette vision de l'économie byzantine, qui sous-tend toute l'Economic history of Byzantium, a été ... more Cette vision de l'économie byzantine, qui sous-tend toute l'Economic history of Byzantium, a été magistralement synthétisée par Angéliki Laiou et Cécile Morrisson 15. Pour elles, la période du viii e (surtout après la dernière récurrence de la peste dans les années 740) au x e siècle est celle « de la restructuration, du redressement et d'une expansion maîtrisée » ; toutefois, au cours du x e siècle, « des pressions se font sentir, les riches et puissants tendent à accumuler la fortune foncière ». Puis les xi e et xii e siècles constituent « l'époque d'une croissance accélérée ». Quant à l'organisation de la production agraire, l'évolution, entamée au x e siècle 16 , se caractérise par « le passage de la communauté villageoise de paysans propriétaires et contribuables au domaine exploité par des locataires » ; si les paysans propriétaires subsistent jusqu'à la fin de l'Empire, ils ne sont plus en position dominante. Pour autant, les spécialistes ont continué d'adhérer à l'ancienne hypothèse de Svoronos, selon laquelle la mise en valeur du sol par de petites tenures paysannes l'emporte largement sur la grande exploitation domaniale. Cette donnée fondamentale expliquerait pour l'essentiel que les tenures paysannes aient pu bénéficier elles aussi de l'expansion économique. Laiou et Morrisson ont écrit qu'« à la fin du xi e siècle, le domaine, plus ou moins étendu, cultivé par des fermiers locataires (paroikoi), était devenu le modèle structurant les campagnes », sans pour autant remettre en cause la cohésion économique et sociale du village 17. Pour elles, en devenant parèques, les paysans naguère propriétaires, et qui le restent pour partie, doivent certes payer plus, le loyer s'ajoutant à l'impôt, mais ils bénéficient de l'appui des propriétaires, qui viennent en soutien à leurs défrichements, investissent eux-mêmes dans la mise en valeur des terres, notamment lorsqu'il y a extension des terroirs, et louent ou prêtent leurs équipements, par exemple les « attelages despotiques 18 », aux parèques, qui sont les locataires perpétuels de leurs terres 19. Cette perspective d'expansion, avec les conséquences évoquées, a profondément modifié la façon d'aborder l'étude de la société rurale, à commencer par celle que Michel Kaplan a développée dans un ouvrage écrit avant 1987, mais paru seulement en 1992 20. Certains points de vue doivent néanmoins être signalés pour leur caractère radical. Youval Rotman, dans son étude sur les esclaves dans le monde méditerranéen de l'Antiquité au 15. A. Laiou & C. Morrisson, The Byzantine economy (Cambridge medieval textbooks), Cambridge 2007. 16. N. Oikonomidès, The social structure of Byzantine countryside in the first half of the tenth century, Σύμμεικτα 10, 1996, p. 105-125, repris dans Id., Social and economic life in Byzantium (Variorum CS 799), Aldershot 2004, XVI. 17. Laiou & Morrisson, The Byzantine economy (cité n. 15), p. 101 : « The village retained a certain cohesion; in economic terms, there was probably cooperation among peasants who shared oxen or agricultural implements, or who cleared land together or constructed mills. There was also a degree of social cohesion manifested in the presence of the "first men of the village" […] ». 18. Cf., par exemple, Typikon de Grégoire Pakourianos (décembre 1083), p. 43, l. 389 : δεσποτικῶν ζευγαρίων.
Publications de la Sorbonne eBooks, 1993
Rapport déposé le 15 octobre 2008. Il comprend une carte Hors Texte et un DVD contenant la totali... more Rapport déposé le 15 octobre 2008. Il comprend une carte Hors Texte et un DVD contenant la totalité des photos couleur, classées par site. Elles sont appelées dans le texte par leur numéro dans le dossier du site. Les photos en Noir et Blanc imprimées dans le rapport ne constituent qu'un échantillon représentatif. Les photos du matériel sculpté ont été montrées à M me Nuşin Asgari, Directeur honoraire du Musée archéologique d'Istanbul, et celles du matériel céramique à M me Nergis Günsenin, Professeur à l'Université d'Istanbul. Nous les remercions toutes deux de leur avis expérimenté.
Monasticism and its evolutions in the medieval East.
Économie et société à Byzance (viiie-xiie siècle)
Dans le système fiscal byzantin, lorsqu'un contribuable s'avère défaillant, il peut bénéf... more Dans le système fiscal byzantin, lorsqu'un contribuable s'avère défaillant, il peut bénéficier durant trente ans d'un dégrèvement provisoire. À l'issue de ces trente ans, s'il ne paie de nouveau l'impôt, la terre fait l'objet d'une exonération (klasma) : elle est attribuée au fisc qui en dispose librement ; il peut notamment la louer à un parèque ou la vendre. Dans ce cas, elle bénéficie d'un taux d'imposition dit libellikon du douzième de l'impôt primitif.En Chalcidique, région située au sud..
... cursus completus, series graeca, éd. J.-P. Migne PL : Patrologiae cursus completus, series la... more ... cursus completus, series graeca, éd. J.-P. Migne PL : Patrologiae cursus completus, series latina, éd. J.-P. Migne PO : Patrologia orientalis RAC : Rivista di archeologiacristiana REArm. : Revue des Etudes arméniennes REB ...
Zbornik radova Vizantoloskog instituta, 2013
The monastery of the Theotokos Eleousa at Stroumitza in Macedonia, founded by the bishop of this ... more The monastery of the Theotokos Eleousa at Stroumitza in Macedonia, founded by the bishop of this city at the end of the 11th century is an original one. Despite it was a little monastery, despite its scarce endowment, a part of the documents it issued or received reached us, even its cartulary carried out by the Athonite monks of Iviron, transcribed about 150 years ago, cannot be found any more. This article tries to reconstitute the history of these archives and points out where this monastery, which became a metochion of Iviron, is mentioned.
Autour du Premier humanisme byzantin & des Cinq études sur le XIe siècle, quarante ans après Paul Lemerle, 2017
le colloque « À la suite de Paul lemerle : l’humanisme byzantin et les études sur le xie siècle q... more le colloque « À la suite de Paul lemerle : l’humanisme byzantin et les études sur le xie siècle quarante ans après », qui a eu lieu à Paris du 23 au 26 octobre 2013 et dont le volume que voici est issu, a été organisé avec l’aide du Collège de France, de l’Institut universitaire de France, de l’UMR Orient et Méditerranée et de l’université Paris-Sorbonne. l’idée de réunir un colloque, ou plutôt deux colloques parallèles autour de deux œuvres majeures de Paul lemerle, Le premier humanisme byzantin, et les Cinq études sur le XIe siècle byzantin, est venue pour nous deux de constatations communes. Il s’agissait de rendre hommage à celui qui, par son enseignement, par ses travaux, par ceux aussi de ses élèves, par les institutions qui lui doivent leur naissance, a façonné les études byzantines en France telles que nous les connaissons. Il s’agissait aussi, pour tous deux, de l’expérience d’un enseignement, historique ou philologique, qui s’était appuyé pendant plusieurs décennies sur ces œuvres. Étaient-elles encore actuelles ? Quels correctifs leur apporter ? Comment, au cours des quarante ans et plus qui s’étaient écoulés, les questions évoquées dans ces deux ouvrages fondamentaux avaient-elles évolué ? Il n’a pas été difficile de trouver, à l’étranger ou en France, des collègues qui, familiers eux aussi avec l’œuvre si influente de Paul lemerle, ont accepté de nous rejoindre à Paris dans les locaux du Collège de France, et d’apporter leur contribution à cet hommage et à cette recherche.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Cette vision de l'économie byzantine, qui sous-tend toute l'Economic history of Byzantium, a été ... more Cette vision de l'économie byzantine, qui sous-tend toute l'Economic history of Byzantium, a été magistralement synthétisée par Angéliki Laiou et Cécile Morrisson 15. Pour elles, la période du viii e (surtout après la dernière récurrence de la peste dans les années 740) au x e siècle est celle « de la restructuration, du redressement et d'une expansion maîtrisée » ; toutefois, au cours du x e siècle, « des pressions se font sentir, les riches et puissants tendent à accumuler la fortune foncière ». Puis les xi e et xii e siècles constituent « l'époque d'une croissance accélérée ». Quant à l'organisation de la production agraire, l'évolution, entamée au x e siècle 16 , se caractérise par « le passage de la communauté villageoise de paysans propriétaires et contribuables au domaine exploité par des locataires » ; si les paysans propriétaires subsistent jusqu'à la fin de l'Empire, ils ne sont plus en position dominante. Pour autant, les spécialistes ont continué d'adhérer à l'ancienne hypothèse de Svoronos, selon laquelle la mise en valeur du sol par de petites tenures paysannes l'emporte largement sur la grande exploitation domaniale. Cette donnée fondamentale expliquerait pour l'essentiel que les tenures paysannes aient pu bénéficier elles aussi de l'expansion économique. Laiou et Morrisson ont écrit qu'« à la fin du xi e siècle, le domaine, plus ou moins étendu, cultivé par des fermiers locataires (paroikoi), était devenu le modèle structurant les campagnes », sans pour autant remettre en cause la cohésion économique et sociale du village 17. Pour elles, en devenant parèques, les paysans naguère propriétaires, et qui le restent pour partie, doivent certes payer plus, le loyer s'ajoutant à l'impôt, mais ils bénéficient de l'appui des propriétaires, qui viennent en soutien à leurs défrichements, investissent eux-mêmes dans la mise en valeur des terres, notamment lorsqu'il y a extension des terroirs, et louent ou prêtent leurs équipements, par exemple les « attelages despotiques 18 », aux parèques, qui sont les locataires perpétuels de leurs terres 19. Cette perspective d'expansion, avec les conséquences évoquées, a profondément modifié la façon d'aborder l'étude de la société rurale, à commencer par celle que Michel Kaplan a développée dans un ouvrage écrit avant 1987, mais paru seulement en 1992 20. Certains points de vue doivent néanmoins être signalés pour leur caractère radical. Youval Rotman, dans son étude sur les esclaves dans le monde méditerranéen de l'Antiquité au 15. A. Laiou & C. Morrisson, The Byzantine economy (Cambridge medieval textbooks), Cambridge 2007. 16. N. Oikonomidès, The social structure of Byzantine countryside in the first half of the tenth century, Σύμμεικτα 10, 1996, p. 105-125, repris dans Id., Social and economic life in Byzantium (Variorum CS 799), Aldershot 2004, XVI. 17. Laiou & Morrisson, The Byzantine economy (cité n. 15), p. 101 : « The village retained a certain cohesion; in economic terms, there was probably cooperation among peasants who shared oxen or agricultural implements, or who cleared land together or constructed mills. There was also a degree of social cohesion manifested in the presence of the "first men of the village" […] ». 18. Cf., par exemple, Typikon de Grégoire Pakourianos (décembre 1083), p. 43, l. 389 : δεσποτικῶν ζευγαρίων.
Hélène Ahrweiler est une des grandes figures des études byzantines de ces quarante dernières anné... more Hélène Ahrweiler est une des grandes figures des études byzantines de ces quarante dernières années ; elle a suscité la vocation de nombreux élèves et s'est attiré l'amitié et la considération de nombreux collègues dans le monde entier. Les Mélanges qui lui sont offerts sont le reflet de cette double réussite, puisqu'ils réunissent plus d'une cinquantaine de contributions provenant des centres les plus prestigieux du byzantinisme français et international. Dans leur article, les participants aux Mélanges se font l'écho des principaux thèmes qu'Hélène Ahrweiler a développés dans ses recherches : histoire des institutions, histoire économique et sociale, idéologie politique de l'Empire, géographie historique de l'Italie au Caucase. Hélène Ahrweiler, nommée professeur a la Sorbonne en 1967, a participé à la création de l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) où, succédant à Paul Lemerle, elle a développé le Centre de recherches d'histoire et civilisation byzantine…
ΕΥΨΥΧΙΑ. Mélanges offerts à Hélène Ahrweiler, 2004
Entre le viiie et le xe s. le choix d’une épouse par « concours de beauté » semble avoir été le p... more Entre le viiie et le xe s. le choix d’une épouse par « concours de beauté » semble avoir été le privilège des jeunes empereurs byzantins promis au pouvoir par leur naissance. On a pu mettre en doute la réalité de cette pratique, attestée sur un siècle par différentes sources narratives, et avancer l’idée qu’il s’agirait d’un thème littéraire dont l’origine serait à rechercher dans la tradition, sans doute orale, des contes de fées. Les débuts de l’empire moscovite offrent un parallèle à l’usa..
Cambridge History of Christianity, 2008
Anatolia Antiqua, 2009
Auzépy Marie-France, Çeti̇nkaya Halûk, Delouis Olivier, Grélois Jean-Pierre, Kaplan Michel, Lames... more Auzépy Marie-France, Çeti̇nkaya Halûk, Delouis Olivier, Grélois Jean-Pierre, Kaplan Michel, Lamesa Anaïs. Campagne de prospection 2008 de la mission Marmara. In: Anatolia Antiqua, Tome 17, 2009. pp. 427-456
Anatolia Antiqua, 2007
Auzépy Marie-France, Çeti̇nkaya Halûk, Delouis Olivier, Grélois Jean-Pierre, Pralong Annie, Kapla... more Auzépy Marie-France, Çeti̇nkaya Halûk, Delouis Olivier, Grélois Jean-Pierre, Pralong Annie, Kaplan Michel, Yilmaz Hayri. Campagne de prospection 2006 de la mission Marmara. In: Anatolia Antiqua, Tome 15, 2007. pp. 335-369
Le tracé de la route NS depuis le port de Kapanca, découvert l'an dernier, jusqu'au piémont de l'... more Le tracé de la route NS depuis le port de Kapanca, découvert l'an dernier, jusqu'au piémont de l'Olympe (Kayapa, Tahtalı), a été suivi dans son intégralité. Si aucun vestige n'a été trouvé, un tracé cohérent (et encore existant) a été reconnu (cf. carte). III. La rive gauche du Rhyndakos (Koca Dere) Dans la vallée du Koca Dere, juste avant le début du delta, au bord du fl euve, se trouve un bâtiment byzantin, probablement une église, au lieu-dit Kiliseyeri. Le lieu, inconnu auparavant, semble avoir été occupé depuis l'antiquité (colonne remployée dans les fondations) et à l'époque romaine. Au dessus de la vallée, sur un plateau, à côté du village de Kulakpınar, le site de Dayırt, inconnu lui aussi, où l'église a été mise au jour par une tranchée de Travaux publics, semble être un grand domaine ou un village existant depuis le VIe s. au moins et jusqu'au XIIIe s. Dans la vallée du Kara Dere, affl uent du Koca Dere, un site médiobyzantin, repéré par de nombreux tessons de céramique, également inconnu, a été découvert au lieu-dit Gebekilise. Au dessus du confl uent des deux fl euves, dominant la plaine entre les deux lacs d'Apolyont et de Manyas et la vallée du Rhyndakos, un éperon rocheux, qui porte les vestiges d'une fortifi cation hellénistique, a également été utilisé à l'époque byzantine. Il y a donc là, en relation avec le Koca Dere, que les bateaux de la Marmara remontaient à l'époque ottomane et probablement à l'époque byzantine jusqu'à Iskele, un ensemble de sites byzantins dont l'existence était jusqu'ici inconnue. IV. La côte La côte a été prospectée très rapidement et devra l'être longuement l'an prochain. La visite des vestiges du seul monastère de Kur unlu a permis de rendre compte de la situation de ce monument, 40 ans après la publication de Mango et Sevcenko, et de relever de nombreux blocs apparus à l'occasion de la construction d'une cité balnéaire à côté de l'église du monastère. La campagne 2006 nous a permis de parfaire notre connaissance de la région et des axes de communication qui l'irriguent, ce qui n'est pas sans intérêt pour l'étude des monastères, dont les hommes et les productions sillonnaient les routes. Nous avons mieux compris l'importance de la route du piémont de l'Olympe, de Bursa au lac d'Apolyont, au long de laquelle à l'époque romaine comme byzantine, se suivaient des lieux d'occupation. Parmi eux, Tahtalı est le plus considérable, sans doute une cité, que Jean-Pierre Grélois identifi e avec celle de Césarée/Néocésarée-Aristè/ Eristè. Sur cette route Bursa-Akçalar, s'articule la route NS qui conduit à la mer au niveau du port de Kapanca, par un trajet relativement simple le long de vallons NS et SN. Autre axe de communication jalonné ou surmonté par des établissements byzantins, le Rhyndakos (Koca Dere), ce qui n'était pas connu auparavant et nous permet de comprendre que la région, prospectée en 2004 et 2005, d'Ayazma et des villages aux églises modernes de Kirmikir, Çamlıca et Harmanlı ne sont pas enclavés, à l'extrémité d'une région dont le centre serait sur la côte E kel et Kapanca, et dans les terres la route NS, mais qu'ils participent à une autre région et à un autre axe de communication, celui de la vallée du Rhyndakos. Une image de la région à l'époque byzantine se construit peu à peu, dans lesquels les monastères I. Les établissements de montagne LE VERSANT NORD DES CONTREFORTS OCCIDENTAUX DE L'OLYMPE DE BITHYNIE (ULUDAG) du village, se trouve la carrière de Güney (Sud) (GPS, N 40 06.012 E 28 49.466), de la fi rme Esta , qui fournit, comme d'autres carrières de la région, du marbre pour les Jeux Olympiques de Pékin (photo 06-Güngören003 à 005). Un front de taille plus ancien que celui en exploitation actuellement a été inspecté par Annie Pralong et jugé moderne (photo 06-Güngören007-008). En revanche, dans une partie du champ où la fi rme entrepose ses blocs (GPS N 40 06 023, E 028 49 310, photo 06-Güngören006), on a trouvé de la brique, des tessons de céramique commune non photographiés, et un objet en fer forgé qui n'a pas été identifi é (ferrure de porte ?) (photo 06-Güngören009-010). Un site archéologique se trouve au nord du village de Güngören, sur la route de Güngören à Kuruçe me. La route traverse le site qui occupe un plateau en pente entre deux vallées, à une altitude moyenne de 615 m (photo 06-Güngören-05). L'on embrasse de là un vaste paysage vers l'Olympe et la plaine de Brousse. Selon les emplacements, on voit le village de Kuruçe me, au NE (photo 06-Güngören-06), l'Olympe à l'Est (photo 06-Güngören-07) et la plaine de Brousse d'est ((photos 06-Güngören-08) en ouest (photo 06-Güngören-05). Le site s'étend sur une longueur NS d'environ 700m depuis une colline au sud qui pourrait avoir été l'acropole (photos 06-Güngören-09-10) jusqu'à une zone de travaux récents dans le talus de la route, sur sa droite en venant de Güngören, où ont été trouvées de nombreuses tombes (photo 06-Güngören-11). Sur le site, un certain nombre d'emplacements remarquables ont été étudiés, à l'exception de la colline où aurait pu se trouver l'acropole et où, selon notre informateur, on aurait trouvé des blocs sculptés. Ce sont du Sud au Nord :
by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz, Jean-Michel Spieser, stephanos efthymiadis, Theodora Antonopoulou, Dimitris Krallis, Jean-Claude CHEYNET, Luisa Andriollo, Sophie Métivier, Michel Kaplan, david jacoby, and Isabelle Augé
Autour du Premier humanisme byzantin & des Cinq études sur le XIe siècle, quarante ans après Paul Lemerle, 2017
le colloque « À la suite de Paul lemerle : l’humanisme byzantin et les études sur le xie siècle q... more le colloque « À la suite de Paul lemerle : l’humanisme byzantin et les études sur le xie siècle quarante ans après », qui a eu lieu à Paris du 23 au 26 octobre 2013 et dont le volume que voici est issu, a été organisé avec l’aide du Collège de France, de l’Institut universitaire de France, de l’UMR Orient et Méditerranée et de l’université Paris-Sorbonne.
l’idée de réunir un colloque, ou plutôt deux colloques parallèles autour de deux œuvres majeures de Paul lemerle, Le premier humanisme byzantin, et les Cinq études sur le XIe siècle byzantin, est venue pour nous deux de constatations communes. Il s’agissait de rendre hommage à celui qui, par son enseignement, par ses travaux, par ceux aussi de ses élèves, par les institutions qui lui doivent leur naissance, a façonné les études byzantines en France telles que nous les connaissons. Il s’agissait aussi, pour tous deux, de l’expérience d’un enseignement, historique ou philologique, qui s’était appuyé pendant plusieurs décennies sur ces œuvres. Étaient-elles encore actuelles ? Quels correctifs leur apporter ? Comment, au cours des quarante ans et plus qui s’étaient écoulés, les questions évoquées dans ces deux ouvrages fondamentaux avaient-elles évolué ? Il n’a pas été difficile de trouver, à l’étranger ou en France, des collègues qui, familiers eux aussi avec l’œuvre si influente de Paul lemerle, ont accepté de nous rejoindre à Paris dans les locaux du Collège de France, et d’apporter leur contribution à cet hommage et à cette recherche.
by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz, Luisa Andriollo, Marie-Hélène Blanchet, Olivier Delouis, vincent deroche, Maria Gerolymatou, Michel Kaplan, Paul Magdalino, Smilja P Marjanović-Dušanić, Sophie Métivier, Annick PETERS-CUSTOT, Alessio Sopracasa, Constantin Zuckerman, and Mark Whittow
Mélanges Jean-Claude Cheynet, 2017
Pour leur savoir et leur enseignement, nous louons toujours les maîtres ; mais qui dira ce que le... more Pour leur savoir et leur enseignement, nous louons toujours les maîtres ; mais qui dira ce que les maîtres doivent à leurs disciples ? Dois-je avouer que je suis fière parce que mon premier élève en Sorbonne (c’était en 1967) fut Jean-Claude Cheynet ? À propos des mouvements de sédition fomentés par des étrangers, je lui avais alors demandé de traduire et de commenter le terme « ethnikos » mentionné dans le Stratégikon de Kékaumenos. Qui aurait pu prévoir, quelques années plus tard, quand Jean-Claude Cheynet commençait sa thèse d’État sur « Milieux et foyers de perturbations dans l’Empire byzantin (963-1210) », qu’il deviendrait le spécialiste incontesté de l’histoire mouvementée de la société byzantine, ainsi que le meilleur connaisseur de l’administration complexe mais efficace de l’Empire de Byzance ? Il y a réussi en se penchant sur la source quasi unique qui permet de connaître et d’éclairer cette question : les sceaux byzantins. Jean-Claude Cheynet, qui a succédé au maître incomparable de cette discipline, Nicolas Oikonomidès, reste aujourd’hui l’un des très rares défricheurs des secrets de la sigillographie byzantine. Mais pourquoi parler seulement de l’apport de Jean-Claude Cheynet à la connaissance de la société byzantine et de son évolution, quand l’étendue de ses travaux (près de deux cents titres de livres et d’articles) montre l’éventail impressionnant de ses intérêts ? Ceux-ci concernent tous les aspects de la vie de Byzance et cela pendant toute la durée de cet empire millénaire.
Jean-Claude Cheynet fait ainsi partie d’une espèce rare, celle des « byzantinistes complets ». Il connaît Byzance comme l’on connaît une personne aimée que l’on a fréquentée longtemps sans jamais être déçu. Il sait les rouages de l’administration, les méthodes de la diplomatie, les attitudes des dirigeants comme celles des simples citoyens du menu peuple ; il déchiffre les enjeux et les dangers de la politique étrangère, les relations avec l’Église et avec son clergé supérieur ; bref, il connaît Byzance de l’intérieur comme s’il y avait vécu. L’Empire byzantin n’a pas de secrets pour cet érudit passionné et passionnant. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il ait su transmettre cette passion aux nombreux élèves qu’il a eus pendant sa longue et fructueuse carrière de professeur à la Sorbonne. Il est aussi symptomatique que Jean-Claude Cheynet n’ait pas hésité à consacrer du temps et des efforts continus au service de la byzantinologie. Il assura la direction de laboratoires scientifiques dépendant du CNRS ; il supervisa des éditions de documents, des études relatives aux sources historiques et fut responsable de revue ; enfin, il dirigea les thèses de jeunes byzantinistes qui continuent aujourd’hui son œuvre. En un mot, c’est un collègue estimé, un maître aimé et un savant accompli. La place de Jean-Claude Cheynet dans la hiérarchie du petit monde des byzantinistes (Roberto S. Lopez nous estimait un millier dans le monde) se trouve au sommet et y restera longtemps.
Hélène Ahrweiler
by Vujadin M Ivanišević, Seibt Werner, Vasiliki (Vasso) Penna, Pagona Papadopoulou, Arietta Papaconstantinou, Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz, Michel Kaplan, Thierry Ganchou, Marie-Helene Congourdeau, Béatrice Caseau, and Julian Baker
Le volume des Mélanges dédié à Cécile Morrisson, correspondante de l’Institut, pour son 70e anniv... more Le volume des Mélanges dédié à Cécile Morrisson, correspondante de l’Institut, pour son 70e anniversaire, comporte quarante-huit contributions portant sur la numismatique, la sigillographie, l’archéologie et l’histoire économique et sociale tant de l’Empire d’Orient de l’Antiquité tardive à la fin de la période byzantine que du haut Moyen Âge occidental.
ISBN : 978-2-916716-28-2
Conférence donnée par Prof. Dr. Michel Kaplan, Université Paris I Panthéon-Sorbonne Dans le passa... more Conférence donnée par Prof. Dr. Michel Kaplan, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Dans le passage de l’Empire romain tardif à l’Empire byzantin comme dans l’évolution du christianisme de la partie orientale du monde romain en christianisme byzantin et aujourd’hui orthodoxe, la période iconoclaste (viiie-ixe siècle) occupe une position clé. Elle a surtout frappé les esprits par ses luttes religieuses. Toutefois, si l’on en tente d’aller plus loin, elle est marquée par une profonde réorganisation de l’État byzantin : les empereurs de cette époque seraient étonnés d’être connus pour leur position religieuse, alors qu’ils faisaient au moins autant œuvre de réformateur, qui fut la base sur laquelle reposa l’expansion ultérieure de l’Empire.
The four sessions of 'Saints at the Margins' explore the lower reaches of sainthood: men and wome... more The four sessions of 'Saints at the Margins' explore the lower reaches of sainthood: men and women who nearly, but didn't quite make it into sainthood; and those who just succeeded in being accepted as saints, sometimes only to sink slowly back into oblivion. This first session is focused on the difficulties of establishing a successful cult in a world already crowded with saints.