Christine de Léotard - SOMMER | Université Bordeaux-Montaigne (original) (raw)

Papers by Christine de Léotard - SOMMER

Christine de Léotard-Sommer, 2024

Le thème des Trois Grâces traité par Cranach n’a qu’un rapport apparent avec le modèle antique is... more Le thème des Trois Grâces traité par Cranach n’a qu’un rapport apparent avec le modèle antique issu de Sénèque portant sur le don réciproque. Ce masque dissimule une réflexion toute autre, car lettrée et religieuse : dans le vieil ordre médiéval -centre, puis senestre, puis dextre-, les trois figures allégorisent un extrait d’Esaïe définissant le don parfait qui plait à Dieu (Esaïe 58: 9-11), définition complétée notamment par les exigences de Matthieu 6:2-4. La présence de ces deux discours émergeant du même support pictural trouve une justification dans le goût des élites érudites contemporaines pour les images complexes, en l’occurrence ici l’image de mémoire plastique voilée par un sujet apparent. Selon le spectateur du tableau, le commanditaire pouvait s’en tenir au discours mondain des Grâces apparentes, ou livrer aussi le discours lettré savant , valorisant subtilement son propre esprit par serio ludere.

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

L'unité surnommée L'incendie de Catane (ill.1 et 2) appartient aux 16 unités originelles composan... more L'unité surnommée L'incendie de Catane (ill.1 et 2) appartient aux 16 unités originelles composant le décor de la Galerie François 1 er du château de Fontainebleau, décor exécuté entre 1535 et 1539 sous la direction de Rosso Fiorentino (1494-1540). Cette analyse du sujet apparent de la fresque centrale confirme par une nouvelle source antique et de nouveaux arguments ce que la restauration des années 60 a révélé, à savoir la présence d'un homme et d'une femme comme sauveteurs.

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

Christine de Léotard-Sommer : Thèse de Doctorat en Histoire de l'Art soutenue le 11 janvier 2019 ... more Christine de Léotard-Sommer : Thèse de Doctorat en Histoire de l'Art soutenue le 11 janvier 2019 à l'Université Bordeaux-Montaigne.
Titre : « Sans Bacchus et Vénus, la Galerie se refroidit » : dispositif libérant le programme de l'intégralité du décor de la Galerie du Roi de Fontainebleau.
Cette thèse résout l'énigme du décor de la Galerie François 1 er de Fontainebleau par une solution inédite
Résumé en 1 page + 4 Figures + 8 tableaux ci-joints , le tout révisé en 2024

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

This paper is the translation of my paper in French I uploaded in december 2023. The new reading ... more This paper is the translation of my paper in French I uploaded in december 2023.
The new reading of this famous painting by Bronzino calls on two concepts from Lucretius: “pura voluptas” and “simulacra”, as well as a Greek distinction between Eros and eros.

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

Suite au commentaire kabbalistique publié en 2020 à propos de ce schéma figuré par Jean Thenaud d... more Suite au commentaire kabbalistique publié en 2020 à propos de ce schéma figuré par Jean Thenaud dans sa Treschrestienne Cabale metrifiee offerte à François 1er fin 1519, le propos de cet article vise simplement à compléter un manque majeur dans cette approche : relier ce schéma à la culture chrétienne de son concepteur et à celle de son royal-très-chrétien destinataire, François 1er.
D’une part, Thenaud n’a jamais intitulé ce schéma « arbre de vie », mais mentionne ce nom dans la marge droite, pour désigner la croix-arbre de vie, au centre du schéma, notion tirée du Lignum Vitae de Bonaventure. D’autre part, ce schéma s’avère un parfait compendium visuel du monde spirituel offert à la connaissance du destinataire réservé de l’ouvrage . A partir de la Hiérarchie céleste en triades du Pseudo-Denys gouvernée par la lumière divine, ce diagramme dynamise les relations de ses membres (Trinité, anges, âmes) et rappelle les mystères du Dieu chrétien, en faisant appel à Nicolas de Cues et à Bonaventure. Et à l’intention du destinataire très réservé de l’ouvrage, ce schéma rappelle même discrètement le secret mystique et le secret « cabalistique » prévus par le ciel au prince de la dynastie Valois-Angoulême.

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christine de Léotard-Sommer, 2024

Taken down in 1639 from the Galerie François 1er in Fontainebleau (west end) and now in the MNHA ... more Taken down in 1639 from the Galerie François 1er in Fontainebleau (west end) and now in the MNHA in Luxembourg, this painting of Bacchus and Venus by Rosso Fiorentino in 1531-32 exposes an apparently mythological subject from a shortened adage by Erasmus, "Without Bacchus, Venus grows cold", and also, with the same motifs, makes plastic use of the Art of Memory to produce an entirely different discourse, reserved for the Valois-Angoulême princes.
It "memorises" the 12 Christian notions of a theological outline taken from a work by the Franciscan monk Jean Thenaud, which Francis I had commissioned and held in a unique manuscript since 1519. This painting of an image of memory veiled by an apparent subject is linked to a contemporary invention by Giulio Camillo in his "theatre".
It is the key to a device that establishes 3 analogies between the Celestial Monarchy and the very Christian monarchy of the new Valois-Angoulême dynasty founded by François 1st. This device organises the Valois-Angoulême "mirror of the prince", which is not written, but painted and stuccoed, and whose content the princes can verbalise by contemplating the frescoes and their frame.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

La nouvelle lecture de ce célèbre tableau de Bronzino fait appel à deux concepts de Lucrèce : la ... more La nouvelle lecture de ce célèbre tableau de Bronzino fait appel à deux concepts de Lucrèce : la volupté pure et les « simulacres », ainsi qu’a une distinction du grec entre Eros et éros.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

Peint par Luca Penni (ca1500 -1557) dans les années 1550, ce tableau intitulé "La justice d’Othon... more Peint par Luca Penni (ca1500 -1557) dans les années 1550, ce tableau intitulé "La justice d’Othon" a fait l’objet de contestations de son sujet apparent et de son titre, au point de rejoindre les énigmes de l’histoire de l’art. A partir de trois détails signifiants passés jusqu’ici inaperçus, cette recherche m’ a conduite à proposer une solution opérationnelle à l’énigme de ce tableau. A côté de son sujet apparent concentré sur le devant de la scène, cette peinture révèle un discours savant et réservé usant de toute la picturalité, qui exprime une critique audacieuse du refus de l’Eglise romaine de prier pour le salut des Protestants. En outre, la superposition du sujet apparent et du discours réservé ouvre à une autre méditation possible, sur la bonne justice chrétienne. Il est possible de proposer un nom vraisemblable pour le commanditaire de cette œuvre, religieux lettré et « moyenneur ».

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Christine ce Léotard-Sommer, 2023

Le propos de cet article est très simple : il existe bien une source textuelle antique sur laquel... more Le propos de cet article est très simple : il existe bien une source textuelle antique sur laquelle s’appuie toute la scène peinte. Celle-ci reconstruit autour d’Antiope et Zeus trois passages des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis qui citent le couple, et ce, pour allégoriser la chasse virile en vertu princière, sous deux angles, à l’intention du jeune prince Philippe d’Espagne. Mieux qu’une simple « poesie » illustrée, la peinture de Titien est une invention picturale de haut vol.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

Le propos de cet article est de montrer que cette approche de l’œuvre en Allégorie de la Prudence... more Le propos de cet article est de montrer que cette approche de l’œuvre en Allégorie de la Prudence , en dépit de sa séduction, n’est plus pertinente pour plusieurs motifs majeurs, et qu’en reprenant l’analyse de l’œuvre à la base, à partir de son caractère inhabituel et frappant, il est possible de proposer une lecture parfaitement nouvelle, et très étroitement reliée à un contexte historique précis où l’on retrouve, le « théâtre » de Giulio Camillo, l’atelier de Titien, et le passage du jeune Henri III à Venise en 1574. Cette nouvelle approche donne à cette peinture une fonction très circonstanciée, et justifie sa qualité d’unicum dans l’œuvre de Titien.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

Le propos de cet article est d’émettre une hypothèse vraisemblable sur l’iconographie de ce petit... more Le propos de cet article est d’émettre une hypothèse vraisemblable sur l’iconographie de ce petit tableau du premier XVI e siècle français conservé à Francfort-sur-le-Main, et de montrer que, par-delà son sens apparent, la scène peinte revêt un sens savant, celui d’un symbole de Pythagore, et expose aussi la dimension spirituelle conférée à ce symbole par Erasme. Elle peut en outre être reliée aux « épreuves » des frères Dinteville dans la décennie 1530.

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Christine de Léotard-Sommer, 2019

Après les remises en cause des Panofsky et surtout d'Anne-Marie Lecoq, le propos de cet article e... more Après les remises en cause des Panofsky et surtout d'Anne-Marie Lecoq, le propos de cet article est d'exposer une nouvelle lecture de cette fresque, dans le respect de la picturalité, et de montrer qu'elle met en valeur un discours-très-chrétien (franciscain) ainsi que l'ambition impériale de François 1er pour ses successeurs dynastiques. Cet article reprend et approfondit un passage de ma thèse soutenue en 2019 à Bordeaux-Montaigne sur le décor de la Galerie de Fontainebleau.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

Gravée au burin en 1508 par Marcantonio Raimondi (ca1480-1534), cette estampe énigmatique intitul... more Gravée au burin en 1508 par Marcantonio Raimondi (ca1480-1534), cette estampe énigmatique intitulée "Le songe de Raphaël " a suscité au XXe siècle une succession ininterrompue de nouvelles approches contestant le sujet traité par l’image. Cet article reprend son historiographie, mais montre que cette estampe ne représente pas une storia, ni une allégorie in absentia : elle illustre très simplement un adage d’Erasme (n°1148)
– Feu, mer, femme : trois fléaux .
Cet adage venait d’être imprimé en 1508 à Venise, chez Aldo Manuzio, à une époque où Erasme (1466-1536) et Marcantonio Raimondi séjournait tous les deux dans la ville.
A côté de cet adage oublié, l’estampe témoigne d’un autre oubli, un fait historique unique : les formes spectaculaires des premières épidémies de syphilis en Italie.

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Christine de Léotard-Sommer, 2019

Par delà son sujet apparent mythologique et une allégorie de la Paix des Dames de 1529, ce dessin... more Par delà son sujet apparent mythologique et une allégorie de la Paix des Dames de 1529, ce dessin proposerait une autre lecture justifiant le recrutement du peintre par François 1er .
La scène "mémorise" 16 noms chers à François 1er, encodés par une application plastique de l'Art de mémoire, où l'association d'idée est ici basée sur le calembour descriptif, et suit un ductus approprié, en relation avec le royal destinataire.

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Christine de Léotard - Sommer, 2019

This thesis puts forward a new hypothesis concerning the enigma of the décor of the Francis I Gal... more This thesis puts forward a new hypothesis concerning the enigma of the décor of the Francis I Gallery in the royal palace of Fontainebleau, tests whether this hypothesis works for all 16 of its original units, frames included, and considers the question of its likelihood.

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Christine de Léotard - Sommer, 2019

Parmi les 16 unités originelles du décor de la Galerie François 1er du château de Fontainebleau,... more Parmi les 16 unités originelles du décor de la Galerie François 1er du château de Fontainebleau, 5 ont encore un sujet apparent controversé, dont celle surnommée "Vénus frustrée". Or dans l'Anthologie grecque de Maxime Planude, il existe une épigramme de Méléagre de Gadara, inscrite dans une série de 5, qui expose le côté "enfant insupportable" de Cupidon envers sa mère Vénus. La scène peinte s'en inspire librement pour inventer l'exemple précis d'un caprice du jeune dieu. Cette nouvelle lecture s'adapte aisément à toute la picturalité, sans oublis ni contorsions. Elle s'accorde à la politique de François 1er en faveur des lettres grecques, ainsi qu'à la psychologie des 2 jeunes princes destinataires de la nouvelle dynastie Valois-Angoulême.

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Christine de Léotard-Sommer, 2019

Parmi les 16 unités originelles du décor de la Galerie François 1er du château de Fontainebleau, ... more Parmi les 16 unités originelles du décor de la Galerie François 1er du château de Fontainebleau, 5 ont encore un sujet apparent controversé, dont celle surnommée "le sacrifice". Je montre ici qu'on a affaire à une nouvelle iconographie de Melchisédech, personnage biblique relié par saint Paul à Jésus, et par l'Eglise à l'eucharistie, et qu'en outre la scène est une allégorie in praesentia d'un modèle de vertu princière pour les Valois-Angoulême.

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Christine de Léotard-SOMMER, 2019

Si les premières descriptions (1539 à 1631) de la Galerie François 1er manifestent une réception ... more Si les premières descriptions (1539 à 1631) de la Galerie François 1er manifestent une réception matérielle du décor, il faut attendre les approches du XVIIe et du XVIIIe siècle (1625 à 1774) pour voir apparaitre les premières identifications des fresque, et des interprétations du décor qui se polarisent sur la biographie et/ou les vertus de François 1er . Traversé par des polémiques nationalistes rejetant l’apport de l’Italie à l’art français, le XIXe siècle n’apporte aucun nouvel éclairage sur la Galerie. Ce n’est qu’à partir de Dimier en 1908 que vont se succéder des études savantes et systématiques où figurent de grands noms de l’histoire de l’art : Chastel, Zerner, Lecoq, Bologna, Falciani, Capodieci. Ma thèse soutenue en 2019 renverse toutes les approches antérieures, en montrant que ce décor organisait 2 réceptions, l’une pour les rares visiteurs de haut rang, l’autre pour les destinataires princiers du lieu, avec un dispositif très-chrétien sophistiqué, assorti d’un parcours précis, qui génère verbalement, à partir des motifs peints et stuqués et en utilisant l’Art de mémoire, le « miroir du prince » secret propre aux Valois-Angoulême. Ce « miroir du prince » associe vertus princières et ambitions politiques, toutes justifiées par référence à la théologie franciscaine de Bonaventure.

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Revue Hémecht, 2020

Cet article reprend l’hypothèse développée dans ma thèse d’histoire de l’art soutenue en 2019 à l... more Cet article reprend l’hypothèse développée dans ma thèse d’histoire de l’art soutenue en 2019 à l’Université Bordeaux-Montaigne, hypothèse reposant sur une méthode expérimentale testant toutes les unités du décor de la Galerie François 1er de Fontainebleau, y compris les disparues.
Le décor de cette Galerie organise deux réceptions : l’une pour les hôtes invités de passage, et l’autre réservée aux destinataires du lieu, François 1er et ses successeurs. A l’extrémité Ouest jusqu’en 1639, le Bacchus et Vénus de Rosso, aujourd’hui conservé au MNHA de Luxembourg, est la clef de l’énigme du décor et de sa réception réservée, et ce pour deux raisons.
D’une part, ce n’est pas un tableau ordinaire : il est doté d’une polysémie exceptionnelle – thème superficiel, vrai sujet apparent, image de mémoire de la Monarchie céleste et de ses 12 notions chrétiennes suivant le schéma du Monde céleste de Jean Thenaud, nature rayonnante, et mode d’emploi spécial- qui en font une mirabile.
D’autre part, doté de ces caractères très rares, le B&V peut fonctionner au service du système du décor et de sa réception réservée. Ce système applique à la lettre le principe issu du verset de St Paul (1 Co, XIII, 12) voulant que la vérité résulte d’une énigme, énigme résolue par analogie spéculaire du terrestre au céleste.
Le décor est bien une énigme, et sa solution réside dans la mise en miroir, par analogie, de la Monarchie céleste et de la monarchie terrestre (Valois-Angoulême). Or il se trouve que Jean Thenaud a défini le fonctionnement de la Monarchie céleste par trois rayonnements, l’un en interne, les deux autres en externe.
Le B&V assure par analogie, ces trois rayonnements dans la Galerie, notamment les deux rayonnements externes : il renvoie sur les 14 fresques des murs latéraux tout ce qu’il contient, et encadre le discours propre de chaque unité.

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Extrait de ma Thèse d'histoire de l'art soutenue le 11.01.2019 à l'Université Bordeaux-Montaigne: "Sans Bacchus et Vénus, la Galerie se refroidit": dispositif libérant le programme de l'intégralité du décor de la Galerie du Roi de Fontainebleau, 2019

Nous présentons une solution nouvelle à l’énigme de ce « théâtre » (acheté en 1531 par François 1... more Nous présentons une solution nouvelle à l’énigme de ce « théâtre » (acheté en 1531 par François 1er, et livré par Camillo début 1534), celle de sa conception intellectuelle, et celle de son fonctionnement, approche qui privilégie la logique rationnelle. Cette approche montre que l’invention de Camillo ne fait pas appel à des phénomènes de magie occulte restant irrationnels, mais s’avère une construction largement inspirée des thèses de Marsile Ficin, et notamment du christianisme néoplatonicien défendu par cet auteur. Elle distingue deux mécanismes différents pour garantir à l’usager les deux enjeux mentionnés par Camillo dans L’idea del theatro :
- le perfectionnement de l’éloquence pour tout discours, assuré par une structure logique sophistiquée sans art magique
- l’accès à une connaissance supérieure pénétrant tous les secrets des principes du monde et élevant l’âme à une sagesse suprême, asssuré par la peinture spéciale des images du secteur central du "théâtre" (celui du Soleil) qui applique simplement la technique des images irradiantes décrite par Ficin dans son De triplici vita (cf. Copenhaver et Quinlan McGrath) : l'irradiation solaire de ces images centrales est censée communiquer à l'usager l'effet d'Intellect agent dont le soleil est porteur dans le christinanisme néoplatonicien de Ficin.
Enfin, cette approche peut être validée par les deux citations du « théâtre » que donne le décor de la Galerie François 1er de Fontainebleau (1530-1539).

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

Le thème des Trois Grâces traité par Cranach n’a qu’un rapport apparent avec le modèle antique is... more Le thème des Trois Grâces traité par Cranach n’a qu’un rapport apparent avec le modèle antique issu de Sénèque portant sur le don réciproque. Ce masque dissimule une réflexion toute autre, car lettrée et religieuse : dans le vieil ordre médiéval -centre, puis senestre, puis dextre-, les trois figures allégorisent un extrait d’Esaïe définissant le don parfait qui plait à Dieu (Esaïe 58: 9-11), définition complétée notamment par les exigences de Matthieu 6:2-4. La présence de ces deux discours émergeant du même support pictural trouve une justification dans le goût des élites érudites contemporaines pour les images complexes, en l’occurrence ici l’image de mémoire plastique voilée par un sujet apparent. Selon le spectateur du tableau, le commanditaire pouvait s’en tenir au discours mondain des Grâces apparentes, ou livrer aussi le discours lettré savant , valorisant subtilement son propre esprit par serio ludere.

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

L'unité surnommée L'incendie de Catane (ill.1 et 2) appartient aux 16 unités originelles composan... more L'unité surnommée L'incendie de Catane (ill.1 et 2) appartient aux 16 unités originelles composant le décor de la Galerie François 1 er du château de Fontainebleau, décor exécuté entre 1535 et 1539 sous la direction de Rosso Fiorentino (1494-1540). Cette analyse du sujet apparent de la fresque centrale confirme par une nouvelle source antique et de nouveaux arguments ce que la restauration des années 60 a révélé, à savoir la présence d'un homme et d'une femme comme sauveteurs.

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

Christine de Léotard-Sommer : Thèse de Doctorat en Histoire de l'Art soutenue le 11 janvier 2019 ... more Christine de Léotard-Sommer : Thèse de Doctorat en Histoire de l'Art soutenue le 11 janvier 2019 à l'Université Bordeaux-Montaigne.
Titre : « Sans Bacchus et Vénus, la Galerie se refroidit » : dispositif libérant le programme de l'intégralité du décor de la Galerie du Roi de Fontainebleau.
Cette thèse résout l'énigme du décor de la Galerie François 1 er de Fontainebleau par une solution inédite
Résumé en 1 page + 4 Figures + 8 tableaux ci-joints , le tout révisé en 2024

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

This paper is the translation of my paper in French I uploaded in december 2023. The new reading ... more This paper is the translation of my paper in French I uploaded in december 2023.
The new reading of this famous painting by Bronzino calls on two concepts from Lucretius: “pura voluptas” and “simulacra”, as well as a Greek distinction between Eros and eros.

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Christine de Léotard-Sommer, 2024

Suite au commentaire kabbalistique publié en 2020 à propos de ce schéma figuré par Jean Thenaud d... more Suite au commentaire kabbalistique publié en 2020 à propos de ce schéma figuré par Jean Thenaud dans sa Treschrestienne Cabale metrifiee offerte à François 1er fin 1519, le propos de cet article vise simplement à compléter un manque majeur dans cette approche : relier ce schéma à la culture chrétienne de son concepteur et à celle de son royal-très-chrétien destinataire, François 1er.
D’une part, Thenaud n’a jamais intitulé ce schéma « arbre de vie », mais mentionne ce nom dans la marge droite, pour désigner la croix-arbre de vie, au centre du schéma, notion tirée du Lignum Vitae de Bonaventure. D’autre part, ce schéma s’avère un parfait compendium visuel du monde spirituel offert à la connaissance du destinataire réservé de l’ouvrage . A partir de la Hiérarchie céleste en triades du Pseudo-Denys gouvernée par la lumière divine, ce diagramme dynamise les relations de ses membres (Trinité, anges, âmes) et rappelle les mystères du Dieu chrétien, en faisant appel à Nicolas de Cues et à Bonaventure. Et à l’intention du destinataire très réservé de l’ouvrage, ce schéma rappelle même discrètement le secret mystique et le secret « cabalistique » prévus par le ciel au prince de la dynastie Valois-Angoulême.

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christine de Léotard-Sommer, 2024

Taken down in 1639 from the Galerie François 1er in Fontainebleau (west end) and now in the MNHA ... more Taken down in 1639 from the Galerie François 1er in Fontainebleau (west end) and now in the MNHA in Luxembourg, this painting of Bacchus and Venus by Rosso Fiorentino in 1531-32 exposes an apparently mythological subject from a shortened adage by Erasmus, "Without Bacchus, Venus grows cold", and also, with the same motifs, makes plastic use of the Art of Memory to produce an entirely different discourse, reserved for the Valois-Angoulême princes.
It "memorises" the 12 Christian notions of a theological outline taken from a work by the Franciscan monk Jean Thenaud, which Francis I had commissioned and held in a unique manuscript since 1519. This painting of an image of memory veiled by an apparent subject is linked to a contemporary invention by Giulio Camillo in his "theatre".
It is the key to a device that establishes 3 analogies between the Celestial Monarchy and the very Christian monarchy of the new Valois-Angoulême dynasty founded by François 1st. This device organises the Valois-Angoulême "mirror of the prince", which is not written, but painted and stuccoed, and whose content the princes can verbalise by contemplating the frescoes and their frame.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

La nouvelle lecture de ce célèbre tableau de Bronzino fait appel à deux concepts de Lucrèce : la ... more La nouvelle lecture de ce célèbre tableau de Bronzino fait appel à deux concepts de Lucrèce : la volupté pure et les « simulacres », ainsi qu’a une distinction du grec entre Eros et éros.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

Peint par Luca Penni (ca1500 -1557) dans les années 1550, ce tableau intitulé "La justice d’Othon... more Peint par Luca Penni (ca1500 -1557) dans les années 1550, ce tableau intitulé "La justice d’Othon" a fait l’objet de contestations de son sujet apparent et de son titre, au point de rejoindre les énigmes de l’histoire de l’art. A partir de trois détails signifiants passés jusqu’ici inaperçus, cette recherche m’ a conduite à proposer une solution opérationnelle à l’énigme de ce tableau. A côté de son sujet apparent concentré sur le devant de la scène, cette peinture révèle un discours savant et réservé usant de toute la picturalité, qui exprime une critique audacieuse du refus de l’Eglise romaine de prier pour le salut des Protestants. En outre, la superposition du sujet apparent et du discours réservé ouvre à une autre méditation possible, sur la bonne justice chrétienne. Il est possible de proposer un nom vraisemblable pour le commanditaire de cette œuvre, religieux lettré et « moyenneur ».

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Christine ce Léotard-Sommer, 2023

Le propos de cet article est très simple : il existe bien une source textuelle antique sur laquel... more Le propos de cet article est très simple : il existe bien une source textuelle antique sur laquelle s’appuie toute la scène peinte. Celle-ci reconstruit autour d’Antiope et Zeus trois passages des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis qui citent le couple, et ce, pour allégoriser la chasse virile en vertu princière, sous deux angles, à l’intention du jeune prince Philippe d’Espagne. Mieux qu’une simple « poesie » illustrée, la peinture de Titien est une invention picturale de haut vol.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

Le propos de cet article est de montrer que cette approche de l’œuvre en Allégorie de la Prudence... more Le propos de cet article est de montrer que cette approche de l’œuvre en Allégorie de la Prudence , en dépit de sa séduction, n’est plus pertinente pour plusieurs motifs majeurs, et qu’en reprenant l’analyse de l’œuvre à la base, à partir de son caractère inhabituel et frappant, il est possible de proposer une lecture parfaitement nouvelle, et très étroitement reliée à un contexte historique précis où l’on retrouve, le « théâtre » de Giulio Camillo, l’atelier de Titien, et le passage du jeune Henri III à Venise en 1574. Cette nouvelle approche donne à cette peinture une fonction très circonstanciée, et justifie sa qualité d’unicum dans l’œuvre de Titien.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

Le propos de cet article est d’émettre une hypothèse vraisemblable sur l’iconographie de ce petit... more Le propos de cet article est d’émettre une hypothèse vraisemblable sur l’iconographie de ce petit tableau du premier XVI e siècle français conservé à Francfort-sur-le-Main, et de montrer que, par-delà son sens apparent, la scène peinte revêt un sens savant, celui d’un symbole de Pythagore, et expose aussi la dimension spirituelle conférée à ce symbole par Erasme. Elle peut en outre être reliée aux « épreuves » des frères Dinteville dans la décennie 1530.

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Christine de Léotard-Sommer, 2019

Après les remises en cause des Panofsky et surtout d'Anne-Marie Lecoq, le propos de cet article e... more Après les remises en cause des Panofsky et surtout d'Anne-Marie Lecoq, le propos de cet article est d'exposer une nouvelle lecture de cette fresque, dans le respect de la picturalité, et de montrer qu'elle met en valeur un discours-très-chrétien (franciscain) ainsi que l'ambition impériale de François 1er pour ses successeurs dynastiques. Cet article reprend et approfondit un passage de ma thèse soutenue en 2019 à Bordeaux-Montaigne sur le décor de la Galerie de Fontainebleau.

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Christine de Léotard-Sommer, 2023

Gravée au burin en 1508 par Marcantonio Raimondi (ca1480-1534), cette estampe énigmatique intitul... more Gravée au burin en 1508 par Marcantonio Raimondi (ca1480-1534), cette estampe énigmatique intitulée "Le songe de Raphaël " a suscité au XXe siècle une succession ininterrompue de nouvelles approches contestant le sujet traité par l’image. Cet article reprend son historiographie, mais montre que cette estampe ne représente pas une storia, ni une allégorie in absentia : elle illustre très simplement un adage d’Erasme (n°1148)
– Feu, mer, femme : trois fléaux .
Cet adage venait d’être imprimé en 1508 à Venise, chez Aldo Manuzio, à une époque où Erasme (1466-1536) et Marcantonio Raimondi séjournait tous les deux dans la ville.
A côté de cet adage oublié, l’estampe témoigne d’un autre oubli, un fait historique unique : les formes spectaculaires des premières épidémies de syphilis en Italie.

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Christine de Léotard-Sommer, 2019

Par delà son sujet apparent mythologique et une allégorie de la Paix des Dames de 1529, ce dessin... more Par delà son sujet apparent mythologique et une allégorie de la Paix des Dames de 1529, ce dessin proposerait une autre lecture justifiant le recrutement du peintre par François 1er .
La scène "mémorise" 16 noms chers à François 1er, encodés par une application plastique de l'Art de mémoire, où l'association d'idée est ici basée sur le calembour descriptif, et suit un ductus approprié, en relation avec le royal destinataire.

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Christine de Léotard - Sommer, 2019

This thesis puts forward a new hypothesis concerning the enigma of the décor of the Francis I Gal... more This thesis puts forward a new hypothesis concerning the enigma of the décor of the Francis I Gallery in the royal palace of Fontainebleau, tests whether this hypothesis works for all 16 of its original units, frames included, and considers the question of its likelihood.

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Christine de Léotard - Sommer, 2019

Parmi les 16 unités originelles du décor de la Galerie François 1er du château de Fontainebleau,... more Parmi les 16 unités originelles du décor de la Galerie François 1er du château de Fontainebleau, 5 ont encore un sujet apparent controversé, dont celle surnommée "Vénus frustrée". Or dans l'Anthologie grecque de Maxime Planude, il existe une épigramme de Méléagre de Gadara, inscrite dans une série de 5, qui expose le côté "enfant insupportable" de Cupidon envers sa mère Vénus. La scène peinte s'en inspire librement pour inventer l'exemple précis d'un caprice du jeune dieu. Cette nouvelle lecture s'adapte aisément à toute la picturalité, sans oublis ni contorsions. Elle s'accorde à la politique de François 1er en faveur des lettres grecques, ainsi qu'à la psychologie des 2 jeunes princes destinataires de la nouvelle dynastie Valois-Angoulême.

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Christine de Léotard-Sommer, 2019

Parmi les 16 unités originelles du décor de la Galerie François 1er du château de Fontainebleau, ... more Parmi les 16 unités originelles du décor de la Galerie François 1er du château de Fontainebleau, 5 ont encore un sujet apparent controversé, dont celle surnommée "le sacrifice". Je montre ici qu'on a affaire à une nouvelle iconographie de Melchisédech, personnage biblique relié par saint Paul à Jésus, et par l'Eglise à l'eucharistie, et qu'en outre la scène est une allégorie in praesentia d'un modèle de vertu princière pour les Valois-Angoulême.

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Christine de Léotard-SOMMER, 2019

Si les premières descriptions (1539 à 1631) de la Galerie François 1er manifestent une réception ... more Si les premières descriptions (1539 à 1631) de la Galerie François 1er manifestent une réception matérielle du décor, il faut attendre les approches du XVIIe et du XVIIIe siècle (1625 à 1774) pour voir apparaitre les premières identifications des fresque, et des interprétations du décor qui se polarisent sur la biographie et/ou les vertus de François 1er . Traversé par des polémiques nationalistes rejetant l’apport de l’Italie à l’art français, le XIXe siècle n’apporte aucun nouvel éclairage sur la Galerie. Ce n’est qu’à partir de Dimier en 1908 que vont se succéder des études savantes et systématiques où figurent de grands noms de l’histoire de l’art : Chastel, Zerner, Lecoq, Bologna, Falciani, Capodieci. Ma thèse soutenue en 2019 renverse toutes les approches antérieures, en montrant que ce décor organisait 2 réceptions, l’une pour les rares visiteurs de haut rang, l’autre pour les destinataires princiers du lieu, avec un dispositif très-chrétien sophistiqué, assorti d’un parcours précis, qui génère verbalement, à partir des motifs peints et stuqués et en utilisant l’Art de mémoire, le « miroir du prince » secret propre aux Valois-Angoulême. Ce « miroir du prince » associe vertus princières et ambitions politiques, toutes justifiées par référence à la théologie franciscaine de Bonaventure.

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Revue Hémecht, 2020

Cet article reprend l’hypothèse développée dans ma thèse d’histoire de l’art soutenue en 2019 à l... more Cet article reprend l’hypothèse développée dans ma thèse d’histoire de l’art soutenue en 2019 à l’Université Bordeaux-Montaigne, hypothèse reposant sur une méthode expérimentale testant toutes les unités du décor de la Galerie François 1er de Fontainebleau, y compris les disparues.
Le décor de cette Galerie organise deux réceptions : l’une pour les hôtes invités de passage, et l’autre réservée aux destinataires du lieu, François 1er et ses successeurs. A l’extrémité Ouest jusqu’en 1639, le Bacchus et Vénus de Rosso, aujourd’hui conservé au MNHA de Luxembourg, est la clef de l’énigme du décor et de sa réception réservée, et ce pour deux raisons.
D’une part, ce n’est pas un tableau ordinaire : il est doté d’une polysémie exceptionnelle – thème superficiel, vrai sujet apparent, image de mémoire de la Monarchie céleste et de ses 12 notions chrétiennes suivant le schéma du Monde céleste de Jean Thenaud, nature rayonnante, et mode d’emploi spécial- qui en font une mirabile.
D’autre part, doté de ces caractères très rares, le B&V peut fonctionner au service du système du décor et de sa réception réservée. Ce système applique à la lettre le principe issu du verset de St Paul (1 Co, XIII, 12) voulant que la vérité résulte d’une énigme, énigme résolue par analogie spéculaire du terrestre au céleste.
Le décor est bien une énigme, et sa solution réside dans la mise en miroir, par analogie, de la Monarchie céleste et de la monarchie terrestre (Valois-Angoulême). Or il se trouve que Jean Thenaud a défini le fonctionnement de la Monarchie céleste par trois rayonnements, l’un en interne, les deux autres en externe.
Le B&V assure par analogie, ces trois rayonnements dans la Galerie, notamment les deux rayonnements externes : il renvoie sur les 14 fresques des murs latéraux tout ce qu’il contient, et encadre le discours propre de chaque unité.

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Extrait de ma Thèse d'histoire de l'art soutenue le 11.01.2019 à l'Université Bordeaux-Montaigne: "Sans Bacchus et Vénus, la Galerie se refroidit": dispositif libérant le programme de l'intégralité du décor de la Galerie du Roi de Fontainebleau, 2019

Nous présentons une solution nouvelle à l’énigme de ce « théâtre » (acheté en 1531 par François 1... more Nous présentons une solution nouvelle à l’énigme de ce « théâtre » (acheté en 1531 par François 1er, et livré par Camillo début 1534), celle de sa conception intellectuelle, et celle de son fonctionnement, approche qui privilégie la logique rationnelle. Cette approche montre que l’invention de Camillo ne fait pas appel à des phénomènes de magie occulte restant irrationnels, mais s’avère une construction largement inspirée des thèses de Marsile Ficin, et notamment du christianisme néoplatonicien défendu par cet auteur. Elle distingue deux mécanismes différents pour garantir à l’usager les deux enjeux mentionnés par Camillo dans L’idea del theatro :
- le perfectionnement de l’éloquence pour tout discours, assuré par une structure logique sophistiquée sans art magique
- l’accès à une connaissance supérieure pénétrant tous les secrets des principes du monde et élevant l’âme à une sagesse suprême, asssuré par la peinture spéciale des images du secteur central du "théâtre" (celui du Soleil) qui applique simplement la technique des images irradiantes décrite par Ficin dans son De triplici vita (cf. Copenhaver et Quinlan McGrath) : l'irradiation solaire de ces images centrales est censée communiquer à l'usager l'effet d'Intellect agent dont le soleil est porteur dans le christinanisme néoplatonicien de Ficin.
Enfin, cette approche peut être validée par les deux citations du « théâtre » que donne le décor de la Galerie François 1er de Fontainebleau (1530-1539).

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Christine de Léotard-Sommer, 2022

Le support plastique de cette oeuvre datée entre 1550 et 1555 a été organisé pour soutenir deux u... more Le support plastique de cette oeuvre datée entre 1550 et 1555 a été organisé pour soutenir deux usages très différrents de l'image, produisant deux discours distincts:
- le traitement d'un sujet apparent qui combine Eve à Pandore pour construire une allégorie in absentia de la permanence éternelle du mal plantée au coeur du royaume de France.
- un discours crypté par Art de mémoire utilisant l'Idea del theatro de Giulio Camillo, qui définit secrètement la mauvaise et la bonne monarchie.

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Décrochée en 1639 de la Galerie François 1er de Fontainebleau et aujourd’hui au MNHA de Luxembour... more Décrochée en 1639 de la Galerie François 1er de Fontainebleau et aujourd’hui au MNHA de Luxembourg, cette peinture de Bacchus et Vénus réalisée par Rosso Fiorentino en 1531-32 applique les trois règles de l’Art de Mémoire classique. Elle « mémorise » avec précision les notions chrétiennes d’un schéma théologique tiré d’une œuvre du moine franciscain Jean Thenaud, que François 1er avait commandée et détenait en manuscrit unique depuis 1519. L’encadrement originel de cette peinture, réalisé entre 1535 et 1539 et resté en place à l’extrémité Ouest de la Galerie, poursuit le discours de mémoire par tous ses motifs peints et stuqués, suivant le ductus indiqué par la Salamandre en cimier.

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Un dispositif unique où , par-delà les sujets apparents, les formes peintes et stuquées sont inté... more Un dispositif unique où , par-delà les sujets apparents, les formes peintes et stuquées sont intégralement mises au service de l'expression d'un discours très précis, et de sa réception spéciale permettant sa verbalisation par les spectateurs et destinataires princiers Valois-Angoulême.

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