Medieval Maghreb history Research Papers (original) (raw)

به قلم عبدالمجید شرفی و ترجمه عبدالله ناصری طاهری
در دو فصل و 216 صفحه توسط انتشارات کویر وارد بازار کتاب شد و در اختیار استادان و پژوهشگران قرار گرفت
Author: Abdul Majid Sharfi
Translation: Abdullah Naseri Taheri

بينما كان تميم بن المعز بن باديس (454-501/1062-1108) منشغلا في محاولة ترميم النفوذ الصنهاجي المنهار على إثر هزيمة حيدران (443/1052)، كان الناصر بن علناس (454-481/1062-1088-89) صاحب قلعة بني حماد في عنفوان قوته إذ لم يتضرر حكمه بعدُ من... more

بينما كان تميم بن المعز بن باديس (454-501/1062-1108) منشغلا في محاولة ترميم النفوذ الصنهاجي المنهار على إثر هزيمة حيدران (443/1052)، كان الناصر بن علناس (454-481/1062-1088-89) صاحب قلعة بني حماد في عنفوان قوته إذ لم يتضرر حكمه بعدُ من الانتشار الهلالي في إفريقية، بل أعلنت كل من صفاقس وقسطيلية وتونس ولاءها له، الأمر الذي شجعه على مهاجمة أبناء عمومته الزيريين متحالفا في ذلك مع بعض القبائل العربية من بني هلال. وكانت معركة سبيبة التي جاء وقعها على بني حماد والمناطق الداخلية لإفريقية مثل وقع هزيمة حيدران (443/1052) على بني زيري.

REGARDS SUR LE MAGHREB POLITIQUE AVANT L’ARRIVEE DE L’ISLAM Grigori Lazarev, 2020 Ce texte est extrait d’un livre en cours de publication « Populations et Territoires du Maghreb, VI°-XI° siècle » (Publication Association Al Idrissi et... more

REGARDS SUR LE MAGHREB POLITIQUE AVANT L’ARRIVEE DE L’ISLAM
Grigori Lazarev, 2020
Ce texte est extrait d’un livre en cours de publication « Populations et Territoires du Maghreb, VI°-XI° siècle » (Publication Association Al Idrissi et Académie du Royaume du Maroc).
L’histoire conventionnelle du Maghreb au moment de l’islamisation n’en donne en général qu’un point de vue partiel, celui de la conquête arabe. Or, s’est-on bien interrogé sur le dessin des structures politiques qui, de façon contemporaine, régissaient les territoires du Maghreb ? Les sources, l’archéologie nous montrent que leur pluralité façonnait les milieux et les centres de pouvoir que rencontrèrent les Arabes, mais dont leurs chroniques ne rendent pas compte.
N’est-il pas surprenant qu’au moment où arrivaient les conquérants, éclatait dans l’ouest du Maghreb un conflit hérité de l’ancienne romanité entre Altava et Volubilis ? Des témoignages archéologiques et quelques mentions des sources nous montrent aussi l’avancée de nouvelles tribus sahariennes et leur substitution progressive aux anciennes tribus des steppes, Bavares, Baquates, qui s’étaient accommodées d’alliances avec les vestiges de la romanité et avec une certaine christianisation. Nous devons mieux comprendre ce qu’était ce Maghreb et ses centres de pouvoir, en dehors de l’aire byzantine à l’est du Maghreb. C’est probablement la seule façon de donner un contenu aux chroniques arabes de la conquête, si pauvres en données sur les milieux rencontrés.

Durant l’époque médiévale, de nombreux Berbères du Sud tunisien embrassèrent l’ibadisme. Cette particularité religieuse conduisit les historiens arabes à les considérer comme des rebelles et les géographes à railler leurs coutumes. Cette... more

Durant l’époque médiévale, de nombreux Berbères du Sud tunisien embrassèrent l’ibadisme. Cette particularité religieuse conduisit les historiens arabes à les considérer comme des rebelles et les géographes à railler leurs coutumes. Cette étude confronte la vision sunnite, pleine d’a priori, à celle des sources ibadites et plus particulièrement au témoignage de l’historien Chammâkhî.
La première partie est consacrée à l’histoire de la région depuis la conquête arabe du VIIe siècle jusqu’au XIIIe siècle : plusieurs faits historiques importants, tels que la révolte d’Abû Yazîd ou l’arrivée des nomades Banû Hilâl, y sont envisagés sous un angle neuf. On y voit le rôle primordial que joua le Sud tunisien dans l’histoire de l’ibadisme maghrébin dès la fondation de l’imâmat de Tâhert. Au IXe siècle, la région dépendit à la fois des imams rustumides et des émirs aghlabides, une situation paradoxale que de nombreux historiens ont refusé d’admettre. La ville de Qantrâra, ignorée des sources sunnites, acquit alors une grande importance dans le Djérid. À la fin de ce siècle, la cruelle défaite des ibadites face aux Aghlabides permit à Djerba et au Djérid de devenir deux centres culturels majeurs pour les vaincus. C’est au Djérid que s’organisa en 968 l’ultime révolte des ibadites, qui visait à créer un nouvel imamat regroupant toutes les communautés nord-africaines. Après la déroute, leur clandestinité forcée les poussa à imaginer l’institution de la halqa qui leur permit de fonder une sorte d’État secret très uni, sans capitale ni imam. La première partie étudie également les autres groupes kharidjites du Sud tunisien, les juifs et les chrétiens, les sunnites et les chiites, et aborde de nombreux aspects culturels comme les styles architecturaux uniques de Tozeur et de Djerba.
La seconde partie s’attache au commerce des oasis et fait l’inventaire des nombreuses productions citées par les géographes arabes. Elle étudie le réseau routier qui reliait le Sud tunisien aux autres régions du Maghreb et établit le rôle primordial qu’il a joué dans la création d’un commerce régulier à travers le Sahara. Dès le début de l’époque rustumide, de nombreux commerçants originaires du Djérid partirent s’installer dans les villes situées sur la voie conduisant à Gao par Ouargla et Tâdimakka et s’y enrichirent considérablement grâce au commerce de l’or. Ces ibadites exercèrent un véritable monopole sur la voie transsaharienne centrale tout en étant très présents sur la voie transsaharienne occidentale qui menait à Ghâna, par Sijilmâsa et Awdaghost. Dans le même temps, le Djérid demeura le débouché des marchandises et des esclaves venus du Kawâr et du Kânim par Zawîla. Grâce à leur solidarité et à leur dispersion dans le Sahara, les ibadites réalisèrent une fulgurante réussite commerciale dans le Sûdân en y contrôlant à tout moment les fluctuations de l’offre et de la demande. Ils y fondèrent de nombreuses mosquées et y introduisirent des éléments architecturaux qui se sont maintenus jusqu’à nos jours.

The Almohad (1120-1269) displaced the Almoravid dynasty (1040-1147) as the rulers of the Maghreb and Andalusia in 1147 and created the largest Berber kingdom in history. They conquered the first indigenous rulers of the Maghreb by... more

The Almohad (1120-1269) displaced the Almoravid dynasty (1040-1147) as the rulers of the Maghreb and Andalusia in 1147 and created the largest Berber kingdom in history. They conquered the first indigenous rulers of the Maghreb by aggregating the Masmuda tribes from the High Atlas Mountains and enlisting the Zenata and Arab tribes from the Northern Maghreb. The Almohad rule built upon the existing Almoravid infrastructure; however, their cultural, administrative, and military approach entailed a more integrated tribal organization, centralized authority, and an original Islamic ideology. In creating this empire they envisioned the Maghreb as a consolidated political center and not a periphery adjunct to the Abbasid caliphate. They would consolidate the Maghreb, the Balearic Islands, and Ifriqiya and eventually proclaim their own caliphate. They returned al-Andalus to its former glory of the Umayyads and stemmed the southern advance of the Christian kingdoms of Iberia for one hundred years. Then in 1212, at the height of their power, they lost the decisive battle of Las Navas de Tolosa and within twenty years were all but removed from al-Andalus. This sudden decline has been attributed to lack of support of the Maliki ulema, whom they challenged with their newly envisioned religious theology, and internecine tribal conflicts. These elements assuredly attributed to the Almohad disappearance from al-Andalus and their eventual defeat in the Maghreb by the Marinids; however, a primary contributor to their demise, that is often overlooked or underestimated, was the dissipation and loss of control of their economy.

El propósito de este trabajo es analizar qué elementos del arte islámico occidental fueron utilizados por vez primera durante la época almorávide, o fueron ampliamente desarrollados por esta dinastía bereber, y cómo evoluciona su uso... more

El propósito de este trabajo es analizar qué elementos del arte islámico occidental fueron utilizados por vez primera durante la época almorávide, o fueron ampliamente desarrollados por esta dinastía bereber, y cómo evoluciona su uso durante la época almohade. Para ello, hemos partido del análisis de los vestigios almorávides y almohades conservados tanto en el Norte de África como en al-Andalus, para concretar qué elementos introducidos por los primeros tuvieron cierta continuidad durante la época almohade, y hemos seguido su evolución durante este periodo, contemplando también los cambios de significado y uso que pudieron tener estos elementos.

This article deals with a fatwà drawn from the collection of legal cases (Nawāzil) of the Cordoban Maliki jurist Ibn al-˘hjj al-Tujıbı (d. 529/1134). The fatwà, which we present in Spanish translation, sheds new light on the process... more

This article deals with a fatwà drawn from the collection of legal cases
(Nawāzil) of the Cordoban Maliki jurist Ibn al-˘hjj al-Tujıbı (d. 529/1134). The fatwà, which we present in Spanish translation, sheds new light on the process whereby Andalusi Malikis were convinced of the need to accept the religious authority of Ash‘arı theologians. Among other factors, this process was triggered by the arrival in the Islamic West of works written by Ash‘arı theologians and the dissemination of their doctrines. The fatwà in question is a sequel of other fatwàs on the same subject issued previously by Ibn Rushd al-Jadd (d. 520/1126) at the request of top Almoravid political authorities. It helps at clarifying the circumstances of Ibn al-˘hjj’s death and confirms his competitive stance towards Ibn Rushd. In his fatwà Ibn al-˘hjj quotes a hitherto unknown opinion by Abü l-Walıd Hisham b. A˛mad b. Sa‘ıd Ibn al-‘Awwad (d. 509/1115) which points to the need of moving the dates assumed for the abovementioned process a few years forward. Last but not least, the text appears to have been meant to emphasize Ibn Rushd’s intellectual debt towards Abü l-Walıd al-Baji (d. 474/1081).

يناقش المقال العديد من الأسماء القيروانية في محاولة لاثبات أشعريتها من عدمها، ويرصد الاشاعرة الأوائل بالقيراوان.

The presence of Italian communities in the Alboran Sea has never been undertaken from a comprehensive point of view. As a consequence, the present study deals with the contacts, strategies and settling of Genoese, Pisans, Venetians and... more

The presence of Italian communities in the Alboran Sea has never been undertaken from a comprehensive point of view. As a consequence, the present study deals with the contacts, strategies and settling of Genoese, Pisans, Venetians and Florentines in both shores, which encompassed the coasts of the Almoravid and Almohad Empires, as well as the later emirates of Granada, Fes and Tlemcen from a triple comparative perspective: between foreign nations; political territories and with the rest of the Muslim Mediterranean. The discourse goes from the general to the particular and vice versa without interruption to devise a picture as complete as possible from the 12th to the 15th century, in order to make clear the main features and the mutations experienced in a subject of the utmost complexity

Le terme « Berbère », qui désigne la population du Maghreb au moment de la conquête islamique, renvoie à l’idée du caractère autochtone de cette dernière. Cette altérité coexiste cependant dans les textes avec la revendication du... more

Le terme « Berbère », qui désigne la population du Maghreb au moment de la conquête islamique, renvoie à l’idée du caractère autochtone de cette dernière. Cette altérité coexiste cependant dans les textes avec la revendication du caractère oriental des Berbères, à travers l’élaboration de généalogies fictives des tribus, qui présente le Maghreb comme orientalisé avant même la conquête. Mais cette construction s’est accompagnée, très vite, d’un discours des auteurs maghrébins qui revendiquait la place originale et éminente des Berbères face aux Orientaux dans le plan divin, par une inversion assumée des polarités de l’Islam et des hiérarchies des peuples musulmans. Les études réunies dans ce volume analysent cette tension permanente dans le discours, entre la revendication d’une origine orientale et celle d’un rôle éminent des populations musulmanes du Maghreb dans le destin de l’Islam.

Depuis vingt ans, la recherche sur l’histoire des peuples sahariens connaît un renouveau discret mais remarquable. L’impensé ancien d’un Sahara prémoderne réduit à une frontière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique Équatoriale recule en... more

Depuis vingt ans, la recherche sur l’histoire des peuples sahariens connaît un renouveau discret mais remarquable. L’impensé ancien d’un Sahara prémoderne réduit à une frontière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique Équatoriale recule en effet au profit de l’idée d’un Grand Désert comme aire autonome à la jonction des deux autres Afriques. Ce numéro de la REMMM s’inscrit dans cette dynamique en questionnant la cohérence et l’altérité de l’espace saharien durant la période islamique précédant les poussées coloniales. Le point de départ de la réflexion est le constat d’une tension entre le caractère insulaire des sociétés sahariennes et leur vocation cosmopolite, entre la discontinuité géographique du peuplement et les formes de cohésion qui peuvent en assurer l’unité, entre la multiplication des cultures vernaculaires et le développement d’un vaste réseau d’échanges et de contacts. Cette organisation rappelle celle des archipels maritimes, un modèle conceptuel depuis longtemps utilisé en sciences sociales et qui mérite d’être questionné dans le cadre des études sur le Sahara précolonial. Trois grands thèmes, interrogeant cette notion d’archipel(s) saharien(s), traversent les neuf études de cas rassemblées dans ce numéro : celui de la mobilité des hommes, notamment marchands, pasteurs et lettrés ; celui des structurations politiques et sociales de ces sociétés ; et celui des productions culturelles, qu’elles soient matérielles ou savantes.

Mapping of schismatic groups in the Ibadi Maghrib (9th-12th centuries). Ibadi chronicles offer a lot of information about the various schismatic groups that have opposed the Wahbi Ibadis, who remained faithful to the Rustamid imams and... more

Mapping of schismatic groups in the Ibadi Maghrib (9th-12th centuries).
Ibadi chronicles offer a lot of information about the various schismatic groups that have opposed the Wahbi Ibadis, who remained faithful to the Rustamid imams and the original doctrine. Abū Zakariyyā’, followed by al-Darjīnī, describes the circumstances in which five of these schisms developed. Much information also appears in other medieval texts, randomly from the anecdotes. We have selected all references to these schismatic groups in al-Bughṭūrī, al-Wisyānī and al-Shammākhī, as well as in the Siyar al-mashāyikh, and attempted, as far as possible, to situate these stories both in time and space. Then we have indicated on regional maps the information thus collected. We have also investigated in these anecdotes the details that make it possible to better understand the relations between the Wahbis and their schismatic neighbors.

Ibn Hilāl al-Sijilmāsī, jurisconsulte du Tafilalt, et son contemporain al-Maghīlī du Touat sont des figures importantes de savants oasiens du IXe/XVe siècle. Le second est connu pour avoir initié une violente polémique au sujet des... more

Ibn Hilāl al-Sijilmāsī, jurisconsulte du Tafilalt, et son contemporain al-Maghīlī du Touat sont des figures importantes de savants oasiens du IXe/XVe siècle. Le second est connu pour avoir initié une violente polémique au sujet des communautés juives du Sahara et appelé au meurtre des juifs du Touat. Al-Sijilmāsī, sollicité pour donner son avis à ce sujet, rédige une longue riposte aux positions d’al-Maghīlī, compilée dans son recueil de jurisprudences (Nawāzil). Je propose ici une étude de cette réponse en m’intéressant dans un premier temps aux profils des deux personnages, et à ce que cela nous apprend à la fois sur les contacts savants existants entre les oasis et les capitales maghrébines – notamment Tlemcen et Fès – et entre les lieux d’érudition au Sahara que sont le Touat et le Tafilalt. J’analyse ensuite les thèmes développés par al-Sijilmāsī dans sa réponse : défaillances du pouvoir, risques de discorde (fitna), question de l’impôt et ce que cela montre des relations entretenues, dans les oasis, avec les communautés juives sahariennes.

Les bœufs peuvent servir comme monture ou animaux de bât, leur chair peut être consommée et leur peau utilisée de différentes manières. Mais ce que renseigne l’étude des textes théoriques mālikites c’est à la fois l’usage des bovins dans... more

Les bœufs peuvent servir comme monture ou animaux de bât, leur chair peut être consommée et leur peau utilisée de différentes manières. Mais ce que renseigne l’étude des textes théoriques mālikites c’est à la fois l’usage des bovins dans le cadre des sacrifices rituels et les modalités de prélèvement de la zakāt sur les troupeaux. Les recueils de fatwas, quant à eux, mettent en valeur leurs capacités productives : ils nous permettent d’entrevoir les pratiques et habitudes liées à l’utilisation des bovins (comme vaches laitières ou bœufs de trait) mais surtout d’étudier la constitution d’une réflexion juridique poussée articulée autour de cet animal au cœur de la vie rurale.